Localisation sur les cartes anciennes et actuelles :

Carte IGN du Haut-Cavu avec les anciens chemins reportés depuis le Plan Terrier et le Cadastre Napoléon Carte IGN du Haut-Cavu avec les anciens chemins reportés depuis le Plan Terrier et le Cadastre Napoléon plus les itinéraires personnels parcourus depuis 2009 La carte ci-dessus, à gauche sous le titre du chapitre, donne la vue, sur la carte IGN au 25.000ème, de la partie centrale du Haut-Cavu avec le report des anciens chemins indiqués sur le Plan Terrier 1770-1795 et le Cadastre Napoléonien 1850-1888. Les chemins repris depuis le Plan Terrier sont indiqués en vert, ceux du Cadastre Napoléonien en ocre. Les parcours de ces chemins se recouvrent souvent, car ils ont été bien sûr réutilisés au cours des siècles, et ils recouvrent même certains parcours actuels de sentiers, pistes ou routes tracés sur la carte IGN actuelle : les décalages que vous pouvez constater dans certains cas sont liés aux erreurs faites en recalculant et reportant les tracés depuis les anciennes cartes sur la carte moderne. Il manque aussi des tronçons de chemins dont certains ne sont que partiellement tracés sur les anciennes cartes ou uniquement repris sur les cartes dites "d'assemblage", mais tout cela nous donne bien la vue générale des grands axes de déplacement utilisés il y a deux à trois siècles.

On retrouve ainsi les grands itinéraires actuels qui se trouvent au-delà des frontières du Haut-Cavu :

  • Le GR20 Conca - Col de Bavella, passant par Paliri : les anciens chemins évitaient le ruisseau de Punta Pinzuta et le refuge actuel de Paliri et montaient sur la crête Punta di Pusu - Capeddu
  • La route actuelle Zonza - Col de Bavella qui a repris le chemin du Cadastre Napoléonien 1859 alors qu'un chemin du Plan Terrier montait plus directement en restant parallèle à la crête Quercitella - Velacu - Aracale

Par contre, on découvre de grands axes de traversée du Haut-Cavu qui n'existent plus ou ne sont plus empruntés :

  • Le "Chemin de la Montagne aux Plages" en provenance de Pinarellu qui rejoignait sans doute Bocca di Castellucciu en longeant la rive Sud du Finicione (RD) : le sentier était partiellement tracé sur le Cadastre et la carte IGN l'a repris tel quel alors qu'il ne semble plus exister sur le terrain pour cause de profond enfouissement sous les arbousiers. C'est le premier "chemin" qui sera décrit dans la suite de cet article,
  • Le "Chemin de la Montagne à Conca - branche Castellucciu" en provenance de Conca qui rejoignait Bocca di Castellucciu en longeant la rive Nord du Finicione (RG) : le sentier était complètement tracé sur le Cadastre et la carte IGN l'a repris tel quel alors qu'il ne semble plus exister sur le terrain, sauf sans doute aux environs du Castellucciu. Pourtant, ses vestiges doivent toujours pouvoir être retrouvés et c'est donc un "chemin" qui sera à placer comme objectif personnel ultérieur !
  • Le "Chemin de la Montagne à Conca - branche Bocca di Monte Bracciutu" par la RG des ruisseaux de Sainte-Lucie et de Mela, qui atteignait Bocca di Monte Bracciutu par la crête Cervi - Peralzone, où il rejoignait le tracé du GR20. Ce chemin est tracé sur la carte IGN et existe toujours à l'état de trace non entretenue et constitue le troisième "chemin" de l'article en cours,
  • Le "Chemin d'exploitation du Carciara" qui est une branche du chemin précédent, le quittant pour traverser le Mela et passer sur sa RD en la suivant jusqu'à la brèche (ou canyon) du Carciara (Strette della Carcia sur le Cadastre) . Ce chemin n'a jamais été tracé sur la carte IGN et constitue le deuxième "chemin" de l'article en cours.

On trouvera la même carte ci-dessus, sous le titre du chapitre à droite, avec, en plus des itinéraires précédents verts et ocres, les parcours que j'ai réalisés dans la région avec les couleurs que j'emploie traditionnellement : bleu pour les sentiers, rouge pour les ravins et le hors-piste et jaune pour les canyons ou balades aquatiques.

Ci-dessous, les anciennes cartes en questions : deux issues du Cadastre Napoléonien au 4000ème et une issue du Plan Terrier au 10000ème (environ).

Cadastre Napoléonien Zonza feuilles D1+D5 avec le Haut-Cavu dans la région du Finicione et de Luviu et le chemin de la Montagne aux Plages
Cadastre avec le Cheminde la Montagne aux Plages
Cadastre Napoléonien Conca feuille A2 avec le Haut-Cavu dans la région de Mela, Peralzone et Paliri avec le chemin de montée à Bavella par Bocca di Monte Bracciutu et le chemin d'exploitation du Carciara
Cadastre avec les Chemins de Carciaraet de Bocca di Monte Bracciutu

Extrait du Plan Terrier Rouleau 33 avec la région du Haut-Cavu et les ruisseaux principaux, Sainte-Lucie, Mela et leurs affluent

N'hésitez pas à agrandir les cartes ci-dessus au maximum, à l'aide de l'icône Image agrandie au maximum, quand vous cliquez dessus pour les examiner plus précisément.

Le Chemin de la Montagne aux Plages (Finicione Sud) ou "L'aventurier du Valdu Grande" :

Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : le Finicione et la confluence Valdu tout de suite à gauche Les chemins en RD (Sud) et RG (Nord) du ruisseau du Finicione, bien indiqués sur la carte IGN, avaient fait l'objet de mes recherches dès mon arrivée dans la région en 2009 ! En vain, puisque je n'ai jamais réussi à retrouver leurs traces, ni depuis la partie Ouest du pont IGN300 pour le Chemin Nord, ni depuis le sentier RD qui mène à ce même pont plus au Sud. Les recherches successives que j'avais effectuées dans ce coin m'avaient convaincu que ces sentiers n'existaient plus ou étaient devenus inaccessibles.

La partie démaquisée par les chasseurs :

Et pourtant, en septembre dernier (2012 !), alors que la fermeture imprévue des pistes RG de la Sainte-Lucie m'avait obligé à aller au pont IGN300 par la RD, le hasard m'amena à remarquer un départ de sente de chasseurs récemment ouverte qui ne demandait qu'à être explorée. Ce qui fut fait le 11/09/2012, avec la remarquable découverte que cette sente constituait une sorte de bretelle de raccordement aux restes du "Chemin de la Montagne aux Plages" du Finicione Sud dont j'avais abandonné l'idée de le retrouver.

La montée au plateau 487m et à Livisani :

En effet, après un petit parcours raide et sinueux, la sente retrouve, 40m plus haut en altitude, les vestiges du vieux chemin dont le parcours est sur le Cadastre Napoléon et que j'avais cherché sans succès 200m plus loin !

Chemin de la Montagne aux Plages : le discret départ de la sente des chasseurs (flèche verte) Chemin de la Montagne aux Plages : la sente des chasseurs au départ

Chemin de la Montagne aux Plages : raccordement de la sente avec l'ancien chemin bien enfoui sous le maquis

Ensuite, une raide montée le long de ce sentier contourne des vestiges de la bergerie ancienne que l'on trouve notée sur le Plan Terrier et que j'ai appelée Bergerie de Strascinella, du nom du ruisseau proche. Le chemin file ensuite en oblique vers l'W pour aboutir à un plateau indiqué 487m sur IGN d'où le paysage se découvre avec une vue magnifique sur la chaîne Punta di Bonifacio - Punta Buvone - Quercitella.

Chemin de la Montagne aux Plages : vestiges de la bergerie de Strascinella Chemin de la Montagne aux Plages : vestiges de la bergerie de Strascinella

Chemin de la Montagne : le sentier en oblique dans la montée au plateau 487m Chemin de la Montagne aux Plages : le plateau 487m et Punta Buvone et di Bonifacio

La montée raide reprend ensuite pour arriver à un replat vers 550m : ce lieu dénommé Livisani sur la carte IGN, marquée par une belle rangée de pins et une vue sur toutes les crêtes du Haut-Cavu en y incluant le Castellucciu que l'on voit bien à l'W se détacher au-dessus de profond ravin du Finicione. Une sente de chasseurs annexe sur la gauche semble mener au mamelon 667m au Sud, mais le chemin principal se poursuit vers l'W en ligne de niveau.

Chemin de la Montagne aux Plages : le sentier de montée vers Livisani Chemin de la Montagne aux Plages : arrivée à Livisani avec le Finicione et le Castellucciu

Entre Livisani et le col de la pointe 571 :

C'est à partir de là que cet ancien chemin prend toute sa dimension ! Il reste en ligne de niveau vers 550m d'altitude, dans une pente raide, exposée NW 150m au-dessus du Finicione, et les anciens qui l'empruntaient ont dû sécuriser son édification en l'étayant de murets et soutènements dont certains sont de vrais petits ouvrages d'art. Le sentier, bien conservé, a été démaquisé par mes chasseurs, sans doute courant 2012, ce qui m'a permis de le reconnaître sans outils jusqu'à un petit col rocheux, au-dessus de l'aiguille 571 marquée sur IGN, que j'ai appelé finement "col de la pointe 571". Cela correspond à une distance d'un peu plus de 500m en direction SW, avec deux traversées de ruisseaux (non marqués sur IGN), qui se termine par deux arêtes rocheuses à traverser dont la deuxième est celle du col pré-cité. On y trouve quelques très beaux soutènements en excellent état de conservation et seuls les murets érigés autour des deux ruisseaux ont été un tant soit peu dégradés. De ce fait, ce parcours est une balade très agréable et très facile en face des crêtes les plus élevées du Haut-Cavu et la vue depuis le col est tout à fait exceptionnelle si l'on prend la peine de monter sur les rochers qui le coiffent ! Vous y trouverez aussi quelques vieilles marques blanches qui ont dû le baliser à une époque assez lointaine et qui ne servent plus à rien...

Entre Livisani et le col de la pointe 571 : vue globale du chemin Entre Livisani et le col de la pointe 571 : quelques exemples d'ouvrages

Entre Livisani et le col de la pointe 571 : quelques exemples d'ouvrages Entre Livisani et le col de la pointe 571 : le chemin avec ses murets de soutènement

Entre Livisani et le col de la pointe 571 : le chemin avec ses murets de soutènement Entre Livisani et le col de la pointe 571 : dégradations du chemin au premier ruisseau

Entre Livisani et le col de la pointe 571 : le chemin avant le col Col de la pointe 571 : arrivée au col

Au total, cette partie, bien démaquisée en 2012, correspond à un tronçon du chemin de 1350m de long, entre 350 et 580m d'altitude, pour 240m de dénivelé positif et 20m de dénivelé négatif.

La partie en cours de restauration :

Les outils de restauration :

Lorsque je suis arrivé au col le 11 septembre dernier, j'ai tout de suite compris que la partie de plaisir et de découverte facile était terminée ! La descente du versant W opposé du col de la pointe 571 s'avéra aisée mais déjà envahie par le maquis. Plus loin, la progression devint vite laborieuse, puis impossible sur le chemin même. De grosses branches d'arbousiers, souvent bien morts, entravaient horizontalement toute la largeur du sentier et seuls la progression par reptation sous les branches ou le contournement hors sentier permettaient d'avancer. En cette journée initiale de reconnaissance, je ne pus guère dépasser que de 190m le col de la pointe 571 et souvent en dehors du chemin lui-même...
C'est donc au cours d'explorations ultérieures que je pus continuer à progresser en défrichant le passage sur le chemin même. Au départ à l'aide de la machette et de la scie comme d'habitude, avant de me rendre compte que la taille des branches et troncs en travers du sentier demandait un outil plus adapté. Et me voilà revenu avec une tronçonneuse à batterie de 5 kg dans le sac à dos pour continuer la restauration de ce vieux chemin. Avantages : pas d'essence à transporter, pas d'odeur, peu de bruit ; inconvénients : autonomie limitée (2h). Avec une batterie de secours, je disposais ainsi de quoi tronçonner pendant 4h à chacune de mes explorations en septembre - octobre dernier ! Sachant que, vers la fin de mes derniers travaux, j'avais 2h de marche pour accéder à la partie à démaquiser au bout de mon sentier, la formule était devenue simple : 4h de marche aller/retour + 4h de tronçonnage/déblayage à chaque virée sur ce "Chemin de la Montagne aux Plages". Et, pour résumer, chacune de ces virées était "Corse sauvage" à l'aller et "balade sur bon sentier" au retour...
Bien entendu, ma première tronçonneuse tomba en panne au bout de deux sorties et je dus attendre trois semaines pour en obtenir une nouvelle, neuve en échange standard, ce qui me fit perdre beaucoup de temps et m'empêcha de terminer les travaux comme je le souhaitais.

Quelques vues du "chemin" avant restauration pour donner une idée :

Entre le col de la pointe 571 et le Valdu Grande

Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : le sentier après le col (avant démaquisage !) Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : le sentier après le col (avant démaquisage !)

Après le Valdu Grande

Chemin de la Montagne : après le Valdu Grande, les troncs en travers nécessitant la tronçonneuse Chemin de la Montagne : le sentier en cours de démaquisage après le Valdu Grande

Chemin de la Montagne après le Valdu Grande : zone ventée avec gros problème de démaquisage, point extrême atteint fin octobre 2012

Du col de la pointe 571 au Valdu Grande :

Cette partie, longue d'environ 1000m, entre 545 et 580m d'altitude, amène à l'important ruisseau du Valdu Grande. La pente du versant traversé étant encore plus raide qu'avant le col, les ouvrages de soutènement sont aussi plus importants et spectaculaires.

Un premier tronçon, dans un maquis assez ouvert au début puis de plus en plus en sous-bois, permet de rejoindre un ruisseau intermédiaire avant le Valdu, bien marqué sur IGN. En deux journées de démaquisage avec tronçonneuse (avant qu'elle ne tombe en panne), les 15 et 21/09/2012, je pus atteindre et même dépasser ce ruisseau (à double branche à cet endroit) jusqu'à environ 500m après le col, avec un gros travail de coupe et de déblayage des troncs et branches accumulés au niveau du ruisseau par les tempêtes d'hiver. Très belles vues juste après le col sur le cours du Finicione, 150m plus bas, et un enchaînement de beaux soutènements redécouverts une fois dépouillés des branchages qui les recouvraient...

Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : les soutènements juste sous le col Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : les vasques du Finicione 150m plus bas

Entre le col de la pointe 571 et le ruisseau avant le Valdu Grande : arrivée vers le ruisseau Le ruisseau avant le Valdu Grande : traversée de la 2ème branche du ruisseau

Un second tronçon conduit de ce ruisseau à celui du Valdu Grande par un parcours plus compliqué, avec des traversées de blocs rocheux, un virage inattendu à angle droit sur la gauche et un petit col à passer avant de rejoindre le chaos de blocs et de branches du Valdu Grande. J'ai réussi à atteindre le Valdu Grande dès le 23/09/2012, en démaquisant 500m au-delà du point précédent : démaquisage partiel, car c'était le jour où ma tronçonneuse est tombée en panne et j'ai dû dégrossir à la machette pour avancer un peu. Il me fallut revenir le 26/09 avec Nicole pour améliorer l'ouvrage et trouver la suite du chemin au-delà du Valdu Grande, ce qui n'était pas évident. Toute cette partie est quasi exclusivement en sous-bois dense, avec quelques rares éclaircies permettant de découvrir le paysage. Encore quelques beaux soutènements jalonnent cette partie du chemin avec d'anciennes charbonnières qui se découvrent sur le versant amont.

Avant le Valdu Grande : le chemin Avant le Valdu Grande : murets de soutènement d'une aire de charbonnière (carbunara)

Avant le Valdu Grande : Punta Buvone et di Bonifacio au moment où le chemin tourne à gauche Avant le Valdu Grande : le chemin vers l'arrivée au Valdu

La traversée du Valdu Grande :

J'écris "Valdu Grande" plutôt que "Valdu" comme l'IGN, car c'est la dénomination indiquée par TOUTES les anciennes cartes et celle qui est encore employée par les "indigènes", c'est-à-dire les locaux qui connaissent encore leur montagne, soit une poignée de personnes ou guère plus ! Ce ruisseau est de loin le plus gros affluent du Finicione, en provenance de la crête de Luviu où il prend sa source non loin des bergeries. En haut de ce ravin, existe une source, 70m en altitude sous le hameau, toujours utilisée par les résidents de nos jours. C'est d'ailleurs à Luviu que Pascal, le berger de Tagliu Rossu qui estive l'été à Luviu et qui est l'un des derniers montagnards connaissant bien le Haut-Cavu, nous a expliqué, entre autres histoires du coin, qu'ils utilisent ce ravin pour leurs escapades locales et l'ont exploré jusqu'en bas. Il nous a ainsi parlé d'un "lac" qui se serait formé sur le parcours du ruisseau et qu'il me faudra chercher un de ces jours. Le ravin du Valdu Grande est donc un moyen direct de relier le Finicione et le vieux chemin de sa rive Sud aux lieux d'estives traditionnels autour de la crête de Luviu ("Pasciale").
Il me fallut un peu de recherche le 26/09/2012 pour trouver la suite du sentier après la traversée du ruisseau : le chemin est très dégradé à l'approche du Valdu Grande et on ne voit pas bien à quel hauteur il traverse dans le chaos qui s'est formé. De l'autre côté, le versant est rocheux et raide et on imagine que la traversée devait se faire au-dessus de la cascade de 3m qui marque cet endroit du ruisseau. Enfin, après avoir traversé au-dessus de la cascade et remonté un peu puis redescendu le versant opposé, on retrouve le chemin dont le départ longe le ruisseau d'assez près. Toute cette zone est assez étrange et demanderait effectivement un peu d'exploration pour vérifier si elle n'abrite pas des restes patrimoniaux, retrouver le "lac" légendaire, sans doute plus en amont où la pente est plus faible, ou attendre les mouflons qui viennent régulièrement s'y abreuver (Cf. mes photos du 30/10/2012).

Ruisseau du Valdu Grande vers l'aval sous la traversée Ruisseau du Valdu Grande vers l'amont avec la cascade sous la traversée

Au Valdu Grande : un mouflon mâle surpris à 15m Au Valdu Grande : un mouflon mâle pris de plus loin après sa fuite

Au-delà du Valdu Grande :

Contrairement à ce que je pensais, le chemin au-delà du Valdu Grande est encore bien marqué, même s'il devient encore plus confus et entravé par les troncs et branches abattus. S'il est aisé de suivre son cours et de trouver où il passe, le démaquisage y est beaucoup plus pénible et lent. Autant avant le ruisseau, j'arrivais à progresser de 200 à 400m à chaque sortie, autant à partir de ce point je n'ai pu avancer que de 100m en moyenne à chaque nouvelle visite. Il faut dire que la durée des journées se raccourcissant et la longueur de la marche d'approche s'allongeant, cela devenait de plus en plus compliqué. Jusqu'à ne plus pouvoir y accéder après fin octobre lorsque les pluies eurent tellement gonflé les ruisseaux qu'ils devinrent délicats à traverser, spécialement avec un sac de plus de 10kg sur le dos (tronçonneuse, outils, alimentation, eau, vêtements).
En quatre journées sur le terrain, les 3, 14, 25 et 31 octobre dernier, je ne pus réussir à avancer que de 650m au-delà du Valdu Grande en atteignant pratiquement la crête N de l'aiguille IGN 852, à moins de 200m du ruisseau suivant. Certes, pendant les deux dernières journées, j'ai profité d'avoir retrouvé ma tronçonneuse pour faire un travail de coupe assez complet des troncs que j'avais laissés en place avec la machette lors des sorties précédentes, y compris avant le Valdu Grande. De ce fait, le chemin, jusqu'au dernier point atteint, est normalement très largement praticable et peut procurer une belle balade à n'importe quel randonneur lambda qui acceptera de s'arrêter en plein maquis sans objectif final bien déterminé. Espérons que les tempêtes de cet hiver l'épargneront ! Au total, 10km aller/retour depuis la piste où l'on peut laisser son véhicule, avec 625m de dénivelé positif (idem en négatif), à parcourir en environ, avec des vues spectaculaires sur la micro-région et un chemin historique de toute beauté...

Chemin de la Montagne : le Valdu Grande vu du versant W après sa traversée Chemin de la Montagne : après le Valdu Grande, le chemin démaquisé

Chemin de la Montagne : après le Valdu Grande, la traversée du ruisseau suivant (non porté sur IGN) Chemin de la Montagne après le Valdu Grande : dernier démaquisage du 30/10/2012

Du dernier point atteint le 30/12/2012, il reste encore près de 1000m pour atteindre la fin du tracé du chemin sur la carte IGN (identique à celui du Cadastre Napoléonien) et l'affluent du Finicione qui descend des crêtes de Bocca Calva, soit encore quelques jours de travail même si aucun gros obstacle ne se fait jour ! Au-delà, il n'y a aucun tracé disponible et seules les affirmations de Pascal, le chêvrier de Luviu, et de ses amis, et le fait que l'on comprendrait mal que le chemin s'arrête brusquement sans raison, laissent penser que ce sentier doit rejoindre la crête du Castellucciu et le col associé. Par quel parcours, mystère ?

Les crêtes enneigées vers Luviu et le Valdu Grande depuis le point extrême atteint le 30/10/2012

Carte du Haut-Cavu avec la région du ruisseau du Finicione et l'ancien Chemin de la Montagne aux Plages en cours de restauration A droite ci-contre, la carte représentant cette partie du Haut-Cavu avec les trois parties du chemin en cours de restauration (piste, sente des chasseurs, sentier restauré) et la suite du tracé IGN.

Enfin, ci-dessous, le diaporama avec les photos classées selon la chronologie du parcours du sentier, depuis le départ vers la piste du pont IGN300 jusqu'au point extrême de la restauration d'octobre 2012 sur la crête à l'W du Valdu Grande :

Diaporama "Le Chemin de la Montagne aux Plages (Finicione Sud)"

Le Chemin d'exploitation du Carciara :

Brèche du Carciara : arrivée dans le canyon et traversée du ruisseau Ce chemin n'est pas vraiment une nouveauté pour "Corse sauvage" puisque j'en avais déjà parlé dès début 2012 en relatant ma remontée des Ravins de Carciara et Velacu en octobre 2011. Mais je n'avais découvert alors que la partie du chemin à l'intérieur de la Brèche du Carciara, celle qui est en RG du ruisseau. Depuis, j'avais pu constater en examinant le Cadastre Napoléonien du coin qu'un sentier y était tracé quittant le "Chemin de la Montagne à Conca" pour longer la RG du Mela, puis traverser ce ruisseau vers le point IGN 349 et continuer sur la RD jusqu'à "Stretta de la Carcia", Cadastre Napoléonien Conca feuille A2 avec le Haut-Cavu dans la région de Mela, Peralzone et Paliri avec le chemin de montée à Bavella par Bocca di Monte Bracciutu et le chemin d'exploitation du Carciara que je dénomme personnellement "Brèche du Carciara" ou "Canyon du Carciara" (sans nom sur IGN). Mais je n'avais pas imaginé que ce sentier pouvait encore exister en aval de la brèche ! Et c'est pas hasard que nous avons découvert ses vestiges avant d'arriver à la brèche au cours d'une randonnée complémentaire au trek toulonnais annuel de François, le 22 juin 2012. Plus tard, au cours de mes nombreux passages en 2012, j'ai eu l'occasion de trouver aussi des vestiges en amont de la brèche, alors que le Cadastre arrête le sentier à la Stretta (voir la carte ci-contre à gauche) : preuve que même les anciennes cartes n'avaient pas complète connaissance de l'aménagement de ce coin perdu...

La partie en aval de la brèche :

Le vieux sentier en RD en aval de la brèche du Carciara : le chemin sous le canyon en RD (flèche en peinture orange fluo sur un pin) C'est le tronçon retrouvé par hasard avec Marie, Nicole, François et Eckard, le 22 juin dernier. Nous avions remonté traditionnellement le Mela puis le Carciara par le lit du ruisseau en faisant du bloc à bloc et en contournant les gros obstacles pour arriver jusqu'à la dernière vasque baignable juste sous la brèche. Là, pendant le déjeuner, Nicole remarqua par hasard une trace orange fluo sur un pin de l'autre rive (RD) qui s'avéra être une sorte de balise de cette partie du chemin. Nous en Chemin du Carciara : arrivée dans le canyon et traversée du ruisseau avons profité pour explorer ce tronçon vers la brèche, en évitant ainsi les obstacles habituels du torrent que le chemin surplombe d'une dizaine de mètres en cet endroit. Il rejoint le lit du Carciara, ses vasque et blocs, à l'endroit où les parois du canyon se resserrent à son entrée. Là, il devait traverser sur une passerelle démontable (?) pour reprendre en RG 50m plus en amont, à l'endroit où je l'avais découvert en octobre 2011.

Quelques semaines plus tard, j'ai pu descendre ce tronçon dans l'autre sens, avec mon fils Laurent, en démaquisant grossièrement à la machette les branches encombrantes jusqu'à atteindre le ruisseau de Pino Negro (Pinu Neru ?) et rejoindre le cours normal du Carciara. Nous n'avons pas eu le temps de chercher la suite du sentier de l'autre côté du Pino Negro, mais nul doute que ces vestiges doivent aussi y exister ! Mais nous avons pu profiter de ce démaquisage le 30/08/2012, lors de notre passage pour atteindre le Trou de la Bombe par le ravin du Velacu, pour emprunter ce tronçon et shunter les 400 derniers mètres chaotiques du Carciara.

Ce tronçon d'à peu près 380 m de long vers 450m d'altitude (environ 30m de dénivelé) est assez aisément praticable, avec un passage large de 2 à 3m, peu de végétation de type maquis et comme seuls obstacles les habituelles branches d'arbousiers en sous-bois. Il méritera un bon travail de tronçonneuse quand j'aurai du temps à y consacrer, mais il est d'ores et déjà plus rapide et moins fatigant de l'utiliser que de rester dans le Carciara pour monter au canyon...

Dans le Pinu Neru (Pino Negro,) en vue de Punta di Bonifacio pour rejoindre le départ du tronçon démaquisé du chemin Le vieux sentier en RD en aval de la brèche du Carciara

Le vieux sentier en RD en aval de la brèche du Carciara : le chemin avant le canyon Le vieux sentier en RD en aval de la brèche du Carciara : le chemin à l'approche du canyon

Le vieux sentier en RD en aval de la brèche du Carciara : le chemin à son arrivée dans le canyon

La partie dans la brèche :

Brèche du Carciara : le premier muret de soutènement du chemin en RG dans la brèche On retrouve la suite du chemin dans la brèche un peu plus loin en RG, après une petite escalade permettant de rejoindre un magnifique muret de soutènement supportant le large virage à gauche en provenance du lit du ruisseau. Le chemin remonte un peu dans le versant sous les murailles de la RG et longe quelques blocs pouvant laisser à penser à des abris avant de reprendre un trajet horizontal. Il surplombe un moment une profonde cavité qui a dû servir de refuge aux ouvriers du chantier, avec là encore des soutènements exceptionnels, puis redescend doucement vers le lit du ruisseau où il rejoint un chaos de blocs et des vasques. Il semble alors disparaître !

Brèche du Carciara : retrouvailles avec le chemin et ses soutènements en RG Brèche du Carciara : le chemin en RG dans la brèche avec abris et restes de murets

Brèche du Carciara : en contrebas du chemin en RG dans le canyon, un abri (?) Brèche du Carciara : soutènement du chemin en RG au-dessus de la cavité-abri

Brèche du Carciara : la descente vers le milieu de la brèche Brèche du Carciara : retour au ruisseau avec perte momentanée du sentier

Brèche du Carciara : les parois en RD Une fois arrivé dans les blocs, on est gratifié du cadeau d'une vue extraordinaire sur les parois de la brèche. Ensuite, pour retrouver la suite du chemin, il vaut mieux savoir qu'elle existe car on est amené irrésistiblement à continuer dans le lit du torrent, ce que j'ai fait lors de mes premiers passages. En fait, il suffit d'escalader quelques mètres sur le versant RG, avant même de dépasser la première barrière de blocs, pour retrouver notre chemin toujours bien marqué en trajet horizontal en surplomb du ruisseau. Après quelques dizaines de mètres de trajet horizontal, le chemin commence à nouveau à redescendre en pente douce et rejoint un bras sablonneux du Carciara où il semble disparaître à nouveau.

Brèche du Carciara : suite du chemin en RG dans la partie amont de la brèche Brèche du Carciara : suite du chemin en RG dans la partie amont de la brèche

Brèche du Carciara : suite du chemin en RG dans la partie amont de la brèche avec une partie dallée Brèche du Carciara : redescente du chemin en RG dans la partie amont de la brèche

La partie en amont de la brèche :

Nous sommes maintenant en amont de la brèche qui s'ouvre dorénavant derrière nous, sur une sorte de bras horizontal et surélevé du Carciara, qui doit être en eau uniquement durant les crues. Plus aucune trace du sentier, mais, en essayant de rejoindre le lit du ruisseau, on a la surprise de tomber sur des restes de câbles métalliques entourés autour d'un tronc d'arbre et qui descendent jusqu'au ruisseau.

Suite du vieux sentier en amont de la brèche du Carciara : restes de câble métallique autour du tronc Suite du vieux sentier en amont de la brèche du Carciara : restes de câble métallique autour du tronc

Suite du vieux sentier de la brèche du Carciara : restes de câble métallique descendant au ruisseau Suite du vieux sentier de la brèche du Carciara : restes de câble métallique le long du ruisseau

A partir de là, on ne peut imaginer la reprise du chemin plus en amont... Et pourtant, quand on continue à remonter le Carciara, on arrive rapidement à une vaste vasque barrant toute la voie et que l'on est obligé de contourner par la gauche (RD). Et là, surprise : si l'on regarde d'un peu plus près que je ne l'ai fait lors de mes premières sorties, on retrouve à nouveau nos murets de soutènement, toujours aussi imposants et spectaculaires, avec un chemin qui monte au-dessus de la vasque en la contournant pour redescendre un peu plus loin et se perdre à nouveau.

Le vieux sentier en RD en amont de la brèche du Carciara : retour des murets avant la vasque Le vieux sentier en RD en amont de la brèche du Carciara : suite du sentier au-dessus de la vasque

Le vieux sentier en RD en amont de la brèche du Carciara : encore de beaux soutènements Le vieux sentier en RD en amont de la brèche du Carciara : les soutènements vus de la vasque

On est alors à près de 200m au-delà de la brèche... Si l'on continue la remontée, après un rétrécissement du ravin, on retrouve ce qui pourrait être de nouveaux vestiges en RD, mais c'est beaucoup moins net. Il semble qu'il n'y ait rien de notable concernant ce vieux chemin au-delà de ce point.

La grande vasque en amont de la brèche du Carciara La brèche du Carciara depuis la grande vasque en amont : fin de l'ancien chemin

Je me suis longtemps demandé à quoi correspondait ce vieux chemin et ces restes de câbles métalliques (?). L'explication m'a été donné par Pascal, le dernier berger local qui estive encore à Luviu : ce sont les restes d'une grosse exploitation de bois qui était encore en activité peu avant la dernière guerre mondiale. Les câbles métalliques ainsi qu'une grande roue dentée que l'on peut trouver au coeur même de la brèche (je ne l'ai pas vue pour ma part !) sont les témoins du téléphérique qui avait été construit entre le canyon et le pont de Funtanella, la maison toute proche en amont du pont en étant l'une des extrémités. Ce téléphérique transportait le bois ou le charbon sur près de 6 ou 7km : on retrouve aussi des restes de câbles métalliques plus haut dans le bas-ravin du Velacu et des vestiges de charbonnières dans les deux ravins amonts, Velacu et Frassiccia. La maison cantonnière du parking du Cavu en aval du pont de Marion constituait le lieu de résidence de l'intendant de cette exploitation !!
Aucune trace écrite de cette histoire, aussi bien dans les documents écrits que sur Internet, mais c'est une bien belle surprise que de savoir que ce "bout du monde" avait pu être un lieu d'exploitation aussi important et actif. Avec, là aussi, un beau travail de restauration de sentier à accomplir pour remettre en état la partie aval entre la brèche et la traversée du Mela pour rejoindre le sentier normal : du pain sur la planche pour 2013 et au-delà !
Et une analogie évidente avec l'exploitation de bois du ravin du Purcaraccia au point IGN 989 que j'ai pu visiter en 2004...

Purcaraccia au point IGN 989 : restes de l'usine à bois avec vestiges de tuyaux métalliques Purcaraccia au point IGN 989 : le ravin pour accéder à l'usine à bois

Carte du Haut-Cavu avec la région du ruisseau du Carciara et l'ancien Chemin d'exploitation porté sur le Cadastre Napoléonien A droite ci-contre, la carte représentant la région des ruisseaux de Mela et du Carciara dans le Haut-Cavu avec les parties du chemin de la brèche du Carciara dont le tracé rouge représente la partie explorée (mais pas encore restaurée !).

Enfin, ci-dessous, le diaporama avec les photos, issues des différents passages effectués dans la brèche, reclassées dans l'ordre de remontée du ruisseau de l'aval vers l'amont :

Diaporama "Le Chemin d'exploitation du Carciara"

Le Chemin de la Montagne à Conca par Bocca di Monte Bracciutu :

Montée vers l'aiguille 761 : le Trou de la Bombe (Tafonu di u Cumpuleddu) sous un angle inhabituel avec son ravin remonté le 30/08/2012 Avec ce troisième vieux chemin, on aborde un sentier qui n'est pas neuf pour "Corse sauvage" puisque c'est le premier que j'ai exploré en 2009 lorsque j'ai commencé mes périples dans le Haut-Cavu. La remontée de ce sentier m'avait demandé un bon mois de délai et une demi-douzaine de sorties sur le terrain pour retrouver l'ensemble de la trace et la rendre grossièrement viable ! Finalement, c'est pourtant sans doute le moins joli et le moins spectaculaire des trois, même s'il permet lui aussi de contempler des paysages somptueux. Mais, en tant qu'ouvrage et édification de nos ancêtres, il ne possède pas les murets, soutènements et constructions qui caractérisent les deux précédents et les rendent si esthétiques et dignes d'intérêt...
Cadastre Napoléonien Conca feuille A2 avec le Haut-Cavu dans la région de Mela, Peralzone et Paliri avec le chemin de montée à Bavella par Bocca di Monte Bracciutu et le chemin d'exploitation du Carciara C'est un sentier historique au même titre que le "Chemin de la Montagne aux Plages" : il est lui une des branches du "Chemin de la Montagne à Conca" par le Haut-Cavu qui permettait d'atteindre Bocca di Monte Bracciutu où il rejoignait le "Chemin de Bavella à Conca", en gros le GR20 actuel, avant de passer par Foce Finosa et d'aller au col. Vous retrouvez son tracé partiel de l'époque sur la carte ci-contre à gauche du Cadastre Napoléonien : c'est ce même tracé qui est marqué sur la carte IGN actuelle, alors que ce sentier n'est plus du tout emprunté.

Sans reprendre en détail ce qu'indiquait l'article de début 2012 sur ce chemin, rappelons en les principales caractéristiques. Partant de la fin de la piste carrossable en RG du Cavu/Sainte-Lucie, la montée au GR20 peut être découpée en trois parties :

  • Du pont du Mela au ruisseau de Peralzone (1h - 1h15) :
    Une sente remonte la RG du Mela sur les restes de l'ancienne piste encore inscrite sur la carte IGN jusqu'au point 349, puis continue en pente un peu plus raide jusqu'au ruisseau de Peralzone.
    Relativement bien démaquisée et confortable, cette partie constitue le "pain blanc" de cette montée, mais reste tout de même une "surprise" pour les randonneurs peu habitués à la Corse.

    Départ du parking des 2 pistes de Mela/Lora avec Punta Buvone et Punta di Bonifacio Montée sur la 'piste' : la trace parfois surprenante !

    Sur le sentier du Mela : vue du Mela et de la brèche du Carciara Arrivée au ruisseau de Peralzone (vue vers l'amont)

  • Du Peralzone au petit chaos rocheux sous le versant W de l'aiguille 761m (1h15) :
    On retrouve le sentier, disparu sous le maquis après le ruisseau, un peu plus loin en remontant le lit du Peralzone jusqu'à la cascade. Ensuite, c'est une trace ténue, encombrée de végétation heureusement assez basse, qui monte jusqu'à un plateau de cistes à 550m, puis continue en ligne de niveau en contournant par la gauche (W) l'aiguille rocheuse 761m. La végétation se fait plus haute et dense, mais la trace se suit aisément jusqu'à un premier chaos rocheux à la verticale de l'aiguille. Beaucoup de fausses pistes possibles dans toute cette montée, mais cela reste assez praticable grâce au démaquisage de la trace sur le plateau...

    La cascade du ruisseau de Peralzone Montée vers l'aiguille 761 : arrivée au plateau 550m et son maquis (démaquisé)

    PSous l'aiguille 761 : sur la trace horizontale sous le versant W de l'aiguille Sous l'aiguille 761m : le chaos rocheux de départ de la montée vers le col 750m au Nord de l'aiguille

  • Du petit chaos rocheux sous le versant W de l'aiguille 761m au GR20 (1h) :
    Partie la plus compliquée du parcours ! La trace monte d'abord très raide au-dessus du chaos vers la gauche et s'interrompt ensuite plusieurs fois avant de mener au col 750m immédiatement au N de l'aiguille.
    Du col, elle suit la crête durant une longue traversée désorientante menant au pied du raide couloir montant à Bocca di Monte Bracciutu à 971m où l'on rejoint le GR20 en provenance de Conca. On est alors à moins de 30mn du refuge de Paliri.

    Montée au col 750 m : fin du versant W de l'aiguille 761 Le col 750m après la montée le long de l'aiguille 761m : suite du sentier sur la crête Cervi/Peralzone

    Sur la crête Cervi/Peralzone : Bocca di Monte Bracciutu au fond En haut de la raide montée finale avant le col : la vallée de Peralzone et la crête remontée

    Arrivée du sentier au GR 20 au point 971m Remontée du sentier de Bocca di Monte Bracciutu : à l'arrivée au GR20, le Monte Bracciutu et son bras

Au final, c'est un sentier compliqué et retors (encore plus à la descente), dont j'ai tout de même inscrit le topo Paliri par le Haut-Cavu sur le site "Corse sauvage" ! Contrairement aux deux chemins précédents, celui-ci, bien que moins beau et moins spectaculaire, est le seul, pour le moment, à permettre une randonnée complète en traversée avec un objectif matérialisable (le refuge de Paliri et Bavella) et à pouvoir se parcourir normalement sans outils ou équipements spéciaux de maquis. Encore faut-il être bon en orientation, attentif et tenace...
Aucune information sur l'historique de ce chemin ni explication de l'arrêt de sa fréquentation. Les chasseurs ne l'empruntent que jusqu'au Peralzone et, au-delà, je dois être pratiquement le seul humain à le parcourir environ deux à trois fois par saison.

Carte du Haut Cavu dans la région des ruisseaux de Mela et de Peralzone avec le sentier Mela-Paliri par Bocca di Monte Bracciutu A droite ci-contre, la carte représentant la région des ruisseaux de Mela, de Cervi et du Peralzone dans le Haut-Cavu avec les parties du chemin montant à Bocca di Monte Bracciutu.

Enfin, ci-dessous, le diaporama avec les photos des différentes explorations préalables et de la visite du chaos et de l'oriu :

Diaporama "Le Chemin de Bavella par Bocca di Monte Bracciutu"