Castiglione - Ascu par Vetta di Muru (Olivier Hespel)
Par PhE le dimanche 10 septembre 2017, 17:51 - Ravinisme - Lien permanent
Depuis plusieurs années, Olivier, moi-même et d'autres visiteurs de "Corse sauvage" étions intéressés par la légende de la voie de montée directe à Vetta di Muru depuis Ascu, autrement plus originale et difficile que celle au départ de Castiglione. Légende ou histoire vraie que cette voie d'accès ?
Avec Olivier, nous avions déjà fait une reconnaissance sur l'arête NW du Traunatu,fin septembre 2014, en partant de la confluence Loguniellu - Ascu sous la D14 et avions pu monter jusqu'au col sous l'aiguille rocheuse IGN 1711 par un itinéraire de toute beauté. Nous avions pu imaginer une suite possible vers la fontaine de Vetta di Muru démarrant par une traversée dans les pentes très raides dans le versant W sous l'arête du Traunatu. La fin avait été imaginée à l'examen des cartes IGN et des photos aériennes et satellites de Google et Géoportail avec un parcours en quasi-ligne de niveau depuis notre col jusqu'au ravin dominant Vetta di Muru. Il ne restait plus qu'à l'essayer, ce que nous n'avions pu faire encore faute d'occasion trouvée avec 2 jours de raid à prévoir !
Début août dernier, je dus décliner une proposition d'Olivier de l'accompagner dans une tentative (Dimanche - Lundi 13/14 août) pour des raisons familiales : c'est donc à deux, avec Francé, qu'ils tentèrent le passage en sens inverse en démarrant par la voie d'accès standard depuis Castiglione. C'est le récit de ces deux jours entre Castiglione et Ascu que vous pouvez lire dans la suite de cet article...
Pour suivre le parcours de ces deux journées d'août 2017, consulter la trace sur la carte à gauche de cette page avec l'itinéraire completentre Castiglione et Ascu.
Deuxième tentative sérieuse pour ce challenge qui me tient à cœur depuis au moins quatre ans : trouver le passage complet de transhumance qui part d’Ascu et monte jusqu’à Vetta di Muru d’après les infos de Bigfoot dans la chaîne si hostile du Traunatu. Souvenez vous (Le col de la pointe Traunatu 1711m en Popolasca), nous avions avec Philipp, il y a déjà trois ans, effectué à l’intuition la partie montante jusqu’au pied de la dent d’Ascu en éclaireurs. Cela m’avait encouragé à y croire, même si, faute de temps, le reste du trajet apparaissant fortement scabreux, nous avions fait demi-tour comme prévu n’étant équipé que de sacs légers.
Entre les déboires de santé de Philippe mais également les miens et les difficultés pour trouver le bon timing, le créneau et la stratégie pour y arriver, ma patience aura été mise à rude épreuve. Mais cette fois, je l’affirme, ce passage existe tel que je l’avais anticipé et est d’ailleurs connu par au moins un mystérieux passionné qui en a balisé le parcours à ma grande surprise.
Ne me voyant pas prendre le risque de partir avec un sac lourd sur nos traces précédentes avec la probabilité d’être bloqué, j’ai décidé une autre manœuvre : trouver l’arrivée et partir en sens inverse revenir faire la jonction avec notre montée précédente, ce qui me permettra d’y aller plus léger en laissant le nécessaire de bivouac à l’entrée du probable passage. Autre avantage, si, là, ça bloque, je peux continuer mon trek en revenant sur mes pas jusqu’à Vetta di Muru. La difficulté me direz vous sera de ne pas me planter de départ, mais j’ai tellement étudié sur la carte et les photos aériennes puis les quelques clichés des randos précédentes que j’avais bon espoir de ne pas me tromper. La réalité du terrain confirmera amplement l’intuition.
C’est donc avec le fidèle des fidèles, Francé, que nous partîmes mi-Août en ayant réussi à trouver une fourchette de libre pour nous (hélas pas pour Philippe, forfait malgré une forme revenue) et un créneau météo favorable non pas tant à cause de la pluie, certes pas, mais à cause de la chaleur suffocante que nous subissions depuis bien avant l’été. Il était en effet hors de question de partir sous la canicule. Les rares moments de rafraîchissement météo furent donc mis à profit.
Projet : partir de Castiglione classiquement par Scaffa jusqu’au ravin terrible qui descend à Vetta di Muru, explorer à la descente le passage, dormir aux cabanes susnommées et rejoindre une voiture au pont génois d’Ascu par une longue traversée de crête de Bocca Meria à Serra Piana pour terminer avec le vallon interminable de Pinara.
Et ainsi cela fut fait. Non sans mal !
D’abord, énorme surprise, alors que nous pensions faire le premier jour et même le second en toute solitude, voilà ti pas qu’un groupe de joyeux randonneurs se préparait en même temps que nous avec la même cible (mais pas le même projet). Et vous constaterez que le timing restera impeccable malgré nos divergences de vitesse et de trajet. Et dans le lot, oh surprise incroyable, l’ami Victor, le Victor qui m’a accompagné, voire emmené, dans des anciens projets relatés sur ce blog.
Mais on démarra avant eux et nous ne les retrouverons que bien ultérieurement.
Départ réel à neuf heures. Nous ne pouvions pas faire mieux malgré notre réveil effectué bien auparavant avec la distance et le manège des voitures. Jusqu’à la châtaigneraie rien de spécial, ainsi que jusqu'au col des Aghje (1062m) au-dessus. Chaleur supportable. Comme d’habitude, la montée au-dessus, réputée pénible, a tenu ses promesses avec un chemin erratique qui nous aura fait dévier un peu partout (je crois que dans les six fois que je l’ai parcourue, je n’ai jamais emprunté exactement le même trajet) pour arriver à l’épaule Nord. Puis, montée et traversée sous le plateau d’Alzatu et les montagnes russes pénibles au Nord de Rondinaghja qui nous enfoncent dans la vallée de Scaffa (1).
A noter que, par miracle, quelques gouttes coulaient encore à la fontaine de la châtaigneraie. Par contre, pas un ru en eau à part de maigres tronçons du Terrivola, sécheresse oblige. D’ailleurs, peu à peu, le doute s’installait dans notre esprit : Fontaine de Scaffa, voire Vetta di Muru ? Sûr qu’il y a de l’eau ? Sinon, mon périple menaçait sérieusement d’être compromis. En plus de ces petites anxiétés légitimes, me vint une méforme inhabituelle…. Francé me larguait de plus en plus, ce qui en soit n’est pas rare, mais pas comme ça. En fait, plus qu’un manque de forme, je compris assez vite que je me sentais pas bien du tout. Jambes flageolantes et, même, nausée. Allons donc, la malédiction recommence. La première vraie tentative, je m’étais retrouvé à l’hosto soufrant d’une terrible tendinite à l’épaule : là, je me voyais repartir en hélicoptère, blanc comme un linge. Gastro ? Pas vraiment, mais un goût dégueu dans la bouche qui me rappelait le somnifère que j’avais eu le malheur de prendre la veille. Ouep, il me restait tout simplement dans l’estomac… et dans la tête. Autant vous dire que se taper 1300 mètres de dénivelé, chargé, avec quand même de la chaleur, pas beaucoup d’eau à l’horizon, dans un environnement quelque peu inhospitalier et ce sous relent de somnifère, ça calme… Alors que Francé disparaissait peu à peu, même si je le voyais m’attendre souvent, je me posai presqu’au pied de la grotte sur un espace rocheux plus plat que les autres en entendant de l’eau couler. Je n’ai pas hésité. Je suis descendu boire à donf et suis revenu me reposer un peu. On n'était pas vraiment pressé mais autant vous dire que mon horaire avait été quelque peu mis à mal. Je repartis et aussitôt me sentis vraiment mais alors vraiment pas bien. Je rendis à la nature alors tout le contenu qu’elle m’avait offert. Ce n’était qu’un prêt bien rapide. Ouaf. bah, vous le croirez sans doute et c’est pour ça que ça existe (les pochetrons ne diront pas le contraire), cela m’a requinqué. Pas à cent pour cent, non, mais assez pour avoir le courage de rejoindre Francé à la vraie fontaine de Scaffa bien plus haut. Il y proposa d’y manger mais je déclinai l’invitation, de crainte de perdre l’élan qui m’avait porté jusque là. Je le laissai donc se sustenter pendant que j’entamai la dernière grosse cuddata jusqu’au col entre la Dent et la Cima di Muru (2). Assez heureux du retour du moral alors que j’étais quand même descendu bien bas, j’y parvins sans trop de mal et profitai de la vue splendide au-dessus du ravin qui nous attendait pour la suite (3). Francé me rejoignit peu après et même le pinard semblait passer sans problème, ce qui est ma foi un signe de bonne santé. Cool. L’aventure continuait.
La pause faite, j’hésitai à partir tout droit dans la fosse sous nos pied pour rattraper éventuellement l’objectif, le passage perpendiculaire 200 m en contrebas, mais la prudence nous amena à prendre le bon couloir plus au sud et voir venir après. Après une demi-heure de ravin pourri et raide où je me sentais de mieux en mieux avec une barre à main droite rendant absolument impossible tout franchissement (4), je déduisis rapidement que, si départ de passage il y avait, il ne pouvait qu’être qu’à la fin de cette barre.
Et bingo, alors que les cabanes étaient déjà en vue, 100m plus bas en altitude au sud, une large brèche nous tendit les bras au nord (jamais fait gaffe avant, comme quoi) au travers d’un petit col d’une vingtaine de mètre de hauteur facile. Go. Surprise de l’autre côté ? Ma foi, cela se présentait pas mal avec comme prévu (5), une étendue pentue large, sillonnée de plusieurs chaos rocheux peu effrayants qui donnaient vers une barre beaucoup plus au nord. De là, on ne pouvait pas trop en deviner l’accessibilité, mais, en tout cas, le démarrage fut sans problème.
Passage devant un petit abri-grotte (6) avec la surprise d’un point de peinture orange ce qui augmentait ma certitude de la validité de ce passage, puis nous fonçâmes en courbe de niveau globalement plein Nord vers la barre descendant de la dent de Traunatu. Quelques galipettes faciles nous permirent de rester sur notre altitude alors que nous rencontrâmes un balisage de peinture neuve en flèche orientée vers les marcheurs montant d’Ascu. Cependant, le balisage semblait guider le marcheur bien plus bas pour remonter bien plus loin, un choix logique pour ce qui concerne les troupeaux, car plus doux, mais fastidieux pour les bipèdes solitaires. Donc, tant à l’aller qu’au retour, nous choisîmes de garder le cap le plus direct vers l’arête devant nous (7).
Un coup d’œil en amont nous apprit qu’une montée facile au pied sud de la Dent semblait envisageable, confirmée par mon étude des clichés aériens (8).
Après de nombreuses traversées d’épaules et de ravins faciles mais peu commodes, nous arrivâmes face à ce qui pouvait être le début des difficultés puisque nous rentrions dans la partie purement rocheuse de la face avec des arêtes effilées, des aiguilles et des ravins de folie. Une montée herbeuse entre deux faces verticales semblait évidente (9).
Nous l’empruntâmes, en ayant déjà retrouvé des cairns et les fameuses balises que nous ne quitterons plus (10, 11).
Comme tout bon col qui se respecte, une descente nous attendait avec, changement d’exposition oblige, des aulnes. Et que voyait-on en face, le seul passage a priori logique (12) ?. Mais il ne sera pas facile, facile.
D’abord, contourner, puis remonter légèrement à droite avant de franchir une pente pleine d’aulnes assez large pour repartir dans le couloir évident (12b). Géographiquement, nous avons franchi le pied de la Dent depuis déjà un moment. Si nous remontions le vallon très végétal que nous allions franchir non sans mal (le sécateur aura bien fonctionné), nous arriverions probablement à la dent du diable (carrée) puis à la face Nord de la dent d’Ascu (13). Un autre jour peut-être.
En attendant, nous franchîmes le passage puis suivîmes, en plus ou moins courbe de niveau, le trajet évident dans les barres avec les fameuses flèches jaunes omniprésentes (14). Encore un peu de nettoyage d’aulnes, puis, en peu de temps, nous nous retrouvâmes sur un dernier col à l’aplomb du cirque profond que nous avions atteint par le Nord avec Philippe (15). Eurêka ! Je regardai le parcours offert pour atteindre l’autre col en face avec son gendarme Ouest caractéristique et en déduisit qu’il fallait contourner la falaise saillante venant de droite par le bas avant de remonter. Cela ne présentait aucune difficulté.
Pas à tortiller, le fameux passage Ascu Vetta di Muru direct était enfin parcouru de la tête au pied. Pas une première mondiale certes, vu que déjà c’était un passage à mon avis pas mal fréquenté par les bergers et rebalisé très récemment je ne sais pas par qui…. Mais un grand bonheur pour moi en tout cas.
Retour vers les sacs avec quelques variantes dans les endroits qui nous avaient paru peu pratiques tout en nettoyant encore mais, au bilan, on n'aura pas fait beaucoup mieux que dans l’autre sens. Une heure et demie l’aller et presqu'autant le retour. Aujourd’hui, les moindres remontées me paraissaient pénibles et j’en ch… sévère. Manque total de forme, mais cela allait quand même beaucoup mieux que le matin. O surprise et super syncro, arrivés au sac à la brèche, qui nous perçûmes face à nous descendant laborieusement le grand ravin ? Je vous laisse deviner : c’était pas le jour des records (16). Francé et moi arrivâmes quand même directement les premiers (pas le vrai itinéraire, mais le plus direct) à gauche de la corniche menant aux fontaines magiques qui coulaient comme s'il avait plu la veille. Top. Un peu de nettoyage supplémentaire que Victor complétera, puis accaparement de la première cabane bâchée à l’entrée en contrebas des autres avant qu’on nous la squattât. Grande soirée en perspective. Un peu anxieux pour le lendemain : la condition physique serait-t-elle meilleure, aurions nous assez d’eau pour toute la crête qui nous attendait… (17) ?
Bah oui ! Superbe journée du lendemain, sans histoire à part quelques mouflons et sangliers noirs. Nous retrouvâmes de l’eau au refuge des cabanes sans avoir tout vidé. A noter un point de vue par Bocca Meria exceptionnel avec le vallon de Frasselu en contrebas absolument merveilleux et qui ne perd rien pour attendre ma visite (18).
Nous avons bien marché, en avance cette fois sur mon horaire, mais le retour dans la chaleur de la vallée basse du Pinara fut bien pénible sans compter la remontée à pied - au milieu d’une foule de baigneurs parfois dégueulasses (je pense pas tous, mais bon) avec leurs habitudes à la c… d’utiliser des lingettes étalées partout - d’une bonne partie de la route bloquée en amont par un arrêté municipal qui, à part nous les briser, n’empêchait en rien la prise d’assaut des vasques par les badauds. Retour par la route à Castiglione où, peu après (encore une coïncidence dantesque), nous rejoignit la bande à Victor. Tout ceci se terminera autour « d’un » verre évidemment.
Conclusion : Philippe et tous les marcheurs (bons à moyens), rien ne vous empêche désormais de faire la montée directe Ascu - Vetta di Muru dans la journée avec de superbes images en perspective et un parcours ludique. Prévoir un retour différent ou pas (ce ne sont pas les possibilités qui manquent) et c’est l’assurance d’un dépaysement géant !
Pour suivre le parcours de ces deux journées d'août 2017, consulter la trace sur la carte à gauche de cette page avec l'itinéraire complet entre Castiglione et Ascu.
Diaporama "Castiglione - Vetta di Muru - Ascu
par l'arête NW du Traunatu"
Cliquer sur la photo ci-dessus pour visualiser le diaporama
Castiglione - Vetta di Muru - Ascu par l'arête NW du Traunatu
Le 13 août 2017
Compléments cartographiques
Ci-dessous, les cartes de détail concernant la trace détaillée suivie par Olivier entre le sentier de Vetta di Muru et le col sous la pointe Traunatu 1711 atteint en 09/2014, ainsi que le parcours complet Vetta di Muru - Ascu proposé dorénavant par l'arête NW du Traunatu.
Commentaires
@Marie Carlotti :
Bonjour,
Je n'ai pas retrouvé la trace mais vous envoie par mail cartes et photo 3D !
Bonjour, pourriez vous m'envoyer une trace gpx de ce parcours stp ? Il me tente beaucoup
@Sylvain Guillaumon :
Oui, c'est une idée ! :-)
On en avait d'autres comme la plus difficile qui consisterait à utiliser les deux arêtes Nord parallèles du CornuDellu et du Traunatu pour faire un raid de deux jours en montée - descente :
En effet, ce serait compliqué, et dommage, de monter tout là-haut pour redescendre, dans la foulée et par le même itinéraire - même avec un sac à dos allégé ! Du coup, j’ai songé à une idée de boucle, autour de Tizzarella, qui permette d’explorer le versant Sud, puis le versant Nord de l’Asco :
J1 : montée aux Bergeries de Bradani (bivouac).
J2 : Grotte de Scaffa - Cima a i Mori - Vetta di Muro (bivouac).
J3 : descente vers l’Asco, par le nouvel itinéraire repéré avec Olivier, puis remontée vers le Pont de Chelga et amorce du sentier de l’Altare (bivouac).
J4 : suite et fin du sentier de l’Altare, jusqu’à Moltifao, puis descente jusqu’au Pont de Mulindina et retour à Tizzarella.
Voilà, maintenant, il n’y a plus qu’à se lancer ! Peut-être bien, en 2018…
@Sylvain :
Reste à enchaîner cet itinéraire de bout en bout !
Cela implique de l'intégrer dans un raid d'au moins deux jours, car on voit mal faire une boucle ou un aller - retour de ce type dans la journée...
Olivier, félicitations pour ta persévérance : voilà redécouvert l’itinéraire de montée « classique » à Vetta di Muro depuis Asco ! À quelques années d’intervalle, la jonction est faite avec la 1ère partie du parcours réalisé avec Philippe : j’imagine l’émotion que tu as dû ressentir, à la vue de ce fameux col ! Après les vires du Filosorma, nul doute que les hordes de randonneurs vont désormais arpenter cet itinéraire de légende, à l’assaut des Aiguilles de Popolasca (ou d’E Rosule)… Pour ma part, j’en étais presque venu à douter, sinon de son existence, du moins de son caractère praticable !
Seul motif d’indignation, très personnel : les flèches jaunes, omniprésentes, que tu évoques, et qui salissent un site d’une beauté grandiose… et presque sauvage ! Décidément, c’est une mode de déverser sa peinture dans les endroits qu’on croirait les plus préservés ? Je me souviens de l’énorme flèche blanche peinte sur un rocher, il y a quelques années, dans la descente vers Campu di Vetta : aussi laide qu’inutile ! Ni la météo ni la saison ne s’y prêtent, mais cela me donne très envie de remonter là-haut, aussi bien pour mettre mes pas dans ceux des anciens, des bergers, que pour effacer ces traces de l’homme moderne !