Aventures archéologiques 2012
Par PhE le dimanche 09 décembre 2012, 16:20 - Archéologie - Lien permanent
L'année 2012 a été moins riche que l'année précédente en aventures archéologiques, mais elle a quand même donné lieu à quelques épisodes intéressants ! La plupart ont eu lieu dans le Haut Cavu, pour les deux bonnes raisons que nous n'avons pas eu l'occasion de nous retrouver Dumé (Martinetti) et moi durant la saison estivale, ce qui m'a amené à chercher des objectifs de mon seul côté, et que le Haut Cavu est la région la plus proche de chez moi et qu'elle ne semble pas particulièrement recherchée et fouillée par les archéologues insulaires. Archéologie est d'ailleurs un bien grand mot pour définir des recherches qui se sont surtout focalisées sur les vestiges patrimoniaux du coin dont pas un seul n'est antérieur aux quelques trois ou quatre derniers siècles...
Les articles ultérieurs seront consacrés à ces patrimoines oubliés du Haut Cavu, mais, dans cette attente, celui en cours va relater les deux expéditions réalisées dans d'autres micro-régions que nous avons réussies à mener à bien cette année :
Les deux randonnées ci-dessus correspondent à des parcours, sans itinéraire précis au départ, improvisés à partir d'objectifs repérés via des informations trouvées sur Internet en recherchant des sites archéologiques ou patrimoniaux en Sud Corse...
L'Oriu de Grussettu :
L'oriu est une curiosité corse très spécifique, liée à cette singularité de l'érosion des roches insulaires que constitue le tafonu. Cavité naturelle creusée par le vent et le sel dans tous les types de roches de l'île, le "tafonu" est emblématique des parois et des blocs de la Corse.
D'abord simples abris pour les bergers sur les parcours de transhumance, les "orii" ont su petit à petit tirer parti de ces tafoni naturels, formés par l'érosion, en y apportant quelques aménagements rudimentaires. Un mur en pierre sèche, ajouré par une porte ou par une fenêtre, permettait ainsi aux bergers d'y trouver un refuge plus sécurisant, protégé de la pluie et du froid. Il est difficile de dater précisément ces habitats troglodytes. Les premiers exemples remonteraient à l'âge de fer. Les cavités, renforcées par un appareillage sommaire, ont probablement abrité à cette époque des sépultures. C'est en tout cas ce que semblent indiquer les fouilles actuelles du site archéologique de Cuciurpula à Serra-di-Scopamena en Alta Rocca. Bien plus tard, et jusqu'au début du XXe siècle, les bergers généralisèrent l'utilisation de ces abris sous roches en saison de transhumance des troupeaux. Les villageois pouvaient également s'en servir de réserve pour conserver à l'abri de la lumière et de l'humidité, des denrées ou des céréales. Toujours en surplomb du village, généralement dissimulés dans le maquis, les "orii" ont été, ponctuellement, en temps de guerre, des « caches » stratégiques pour les résistants. Aujourd'hui, ces chefs-d'oeuvre du patrimoine rural servent parfois encore d'abri aux chasseurs qui sillonnent le maquis. Quelquefois restaurés et pour la plupart parfaitement conservés, ils font la fierté de leur village et figurent désormais dans la rubrique « découverte insolite » des guides touristiques.
En ce qui nous concerne, notre seule incursion dans le domaine des "orii" avait été la visite du plus célèbre d'entre eux, l'oriu de Canni (hameau de Chera), immortalisé par les deux émissions télévisées d'Ushuïa sur la Corse que Nicolas Hulot nous avait diffusées dans les années 90. Déjà, à cette époque, la recherche du site avait été délicate, sans information autre que la localisation proche de Chera, et il nous avait fallu "arracher" aux locaux rencontrés sur le terrain les informations nécessaires pour nous y rendre.
Du coup, au début de cet hiver où climat, température et débit des ruisseaux empêchent les parcours habituels en montagne, nous avions eu l'idée de cibler quelques-uns des orii de la région comme but de randonnée hivernale ! La Corse-du-Sud est particulièrement riche dans ce domaine, mais les renseignements sur les orii corses sont très succincts, y compris sur Internet... Jusqu'à ce que nous tombions sur un site très complet sur tous les patrimoines insulaires et qui recensait ce genre de patrimoine particulier : Ma Corse, le site de Jean-Marie Vergès qui dispose d'un nombre de photos invraisemblable (plus de 5.000 !) sur tous les types de patrimoine corse, du préhistorique au contemporain en passant par ponts, tours, orii, fleurs, ... La visite de ce site et celle de l'Associu di I Monacii sur le blog d'Aullène et Monacia d'Aullène nous avaient fait opter pour la région de Monacia avec deux orii comme objectifs : les orii d'Addastricciola et de Grussettu.
Vous pouvez consulter à gauche la carte de la région de Monacia d'Aullène avec l'itinéraire de l'oriu de Grussettu par Serragia.
En ce Mercredi 18 janvier 2012, nous voilà donc partis en voiture depuis Sainte-Lucie pour Monacia D'Aullène afin d'essayer de visiter ces deux orii ! Le problème pour ces visites est de trouver l'itinéraire permettant de découvrir l'endroit où niche l'oriu. Même le site de Jean-Marie, s'il regorge de photos, est très peu loquace sur la question : il a depuis agrémenté chacun des orii photographiés d'un module Google permettant de le localiser, mais il localise le lieu-dit le plus proche, pas l'oriu lui-même. Comme vous le verrez plus loin, essayez donc de trouver l'oriu de Grussettu avec comme seule localisation Serragia ! Nous sommes donc entrés dans Monacia avec l'idée de demander aux indigènes s'ils connaissaient les orii en question. Mais en hiver, avec une météo incertaine, impossible de trouver un pékin dans les rues du village ou une boutique ou maison ouverte. Après plusieurs recherches de la fontaine du village d'où un sentier bien marqué descend en direction de l'oriu d'Addastricciola de Monaccia d'Aulléne
, nous avons découvert une demi-douzaine de fontaines dont aucune ne montre le départ d'un sentier visible. En désespoir de cause, nous tombons par hasard sur une brave dame, marseillaise revenue à son village, à qui nous demandons des renseignements sur les deux orii visés : 1°) elle ne les connaît pas, 2°) l'oriu de Grussettu doit correspondre à un lieu-dit "Grossetto" près de Serragia à l'W de Monacia, 3°) le spécialiste qu'il faut rencontrer pour en savoir plus est un dénommé Noël (président de l'Associu di I Monacci ?) qui habite la 1ère traverse à gauche en montant dans le village depuis l'église et possède un 4x4 rouge
. Nous cherchons d'abord la maison en question, trouvons le 4x4 rouge, mais personne ne répond à la maison.
Cela fait déjà deux heures que nous tournons avec peu de résultats dans Monacia, aussi décidons-nous d'aller à Serragia où nous arrivons vers 13h. Là, à l'aide de la carte, nous explorons les abords du "Grossetto" de l'IGN, d'abord depuis le pylône de la Punta di Valanincu puis depuis Bocca di Acqua Veschi en parcourant TOUTE la crête sans trouver ni chaos important, ni trace d'oriu ressemblant aux photos de Jean-Marie Vergès. Echec total après deux heures supplémentaires de recherches sur la crête de "Grossetto"...
Il n'est pas loin de 15h et nous désespérons de trouver cet oriu de Grussettu. Nous revenons donc à Bocca di Acqua Veschi et nous nous préparons à redescendre à Serragia, lorsqu'un dernier sursaut nous pousse à continuer le sentier sur l'autre versant : quelques dizaines de mètres plus loin, on peut découvrir un immense chaos de blocs, bien visible vers l'Est, qui pourrait abriter notre objectif et qui, de toute manière, vaut la visite. Le sentier semble être un important chemin traditionnel montant vers Giannucciu ou plutôt Bocca di Croce d'Arbitru et comporte de magnifiques soutènements. Il descend doucement en sous-bois jusqu'à aborder un brusque virage à angle droit sur la gauche entre deux magnifiques murets avant de continuer à descendre vers le NE. Pour rejoindre le chaos, il nous faut quitter le chemin en traversant les deux murets pour emprunter une sente assez bien marquée vers l'Est : elle rejoint rapidement les blocs et fait arriver pile sur le superbe "double oriu" que nous cherchions en vain depuis la fin de la matinée.
Le chaos qui entoure l'oriu est un bel enchevêtrement de blocs de toutes tailles, de dalles, d'arches, d'aiguilles, etc... Il est tellement intéressant que nous commençons la visite du site en en faisant un tour complet par une boucle revenant à l'oriu et qui nous permet d'admirer au passage une belle arche juste derrière l'oriu, un réservoir d'eau sous un auvent rocheux sculpté, Monacia d'Aullène à travers un oeil sculpté dans un tafonu, une grotte en forme de conque et le plateau sommital horizontal agrémenté de biboquets de granit.
De retour à l'oriu, nous entreprenons la visite des deux cavités fermées et protégées par des parois de pierres sèches. L'oriu de gauche est fermé par un volet en bois qu'il faut déplacer à chaque entrée-sortie : il est très confortable, avec une belle surface et des aménagements rocheux pour poser ou entreposer. Celui de droite est à peine plus petit et, lui aussi, très propre et bien entretenu (bravo, l'association locale !).
Il est dorénavant 16h passé et nous commençons à prendre le chemin de retour vers Serragia. Au passage, nous avons le temps de descendre quelque peu le chemin de Giannucciu en constatant que les deux murets se prolongent très loin. Retour à Serragia vers 17h.
Et, en conclusion, un très beau site que ce chaos de Grussettu et un des plus beaux orii de Corse à l'examen des photos connus de ces édifices patrimoniaux ! C'est un bel objectif de balade de la demi-journée..., quand on connaît l'itinéraire pour y accéder...
Vous pouvez consulter à gauche la carte de la région de Monacia d'Aullène avec l'itinéraire de l'oriu de Grussettu par Serragia, amorcé à pied depuis le virage en épingle à cheveux de la piste carossable menant au pylône de la Punta di Valanincu.
Enfin, ci-dessous, le diaporama avec les photos des différentes explorations préalables et de la visite du chaos et de l'oriu :
Diaporama "L'Oriu de Grussettu"
Le Casteddu di Bucchinera :
Cette fois-ci, c'est le site Internet de Cuciurpula qui nous a donné l'idée d'aller visiter un castellu de l'Age de Fer, bien méconnu, dans le Sud du Cuscionu, le site de Bucchinera... dans un lieu devant lequel nous sommes passés une bonne vingtaine de fois sans savoir qu'il y avait par là un site archéologique digne d'intérêt !
La lecture de cet article nous donna l'idée d'organiser un parcours en boucle depuis le Centre de ski de fond désaffecté de Bucchinera passant par le Casteddu à visiter et y couplant une descente partielle du ruisseau du Codi que nous ne connaissions pas.
Vous pouvez consulter à l'avance sur la gauche de la page la carte du Cuscionu Sud avec l'itinéraire de la boucle qui nous a permis de visiter ce casteddu de Bucchinera.
C'est le Vendredi 1er juin 2012 que nous avons pu réaliser ce parcours imaginé antérieurement sur le papier (et la carte) en nous rendant au Centre de ski de fond désaffecté de Bucchinera via Quenza et Jallicu. La piste qui y mène est de plus en plus pourrie et l'on se demande si elle ne va pas rendre bientôt le 4x4 indispensable pour rejoindre ce lieu. Pourtant, surprise, le bâtiment n'est plus si désaffecté qu'avant et a fait l'objet d'une restauration récente et quasi terminée. On se demande bien à quoi va servir ce truc qui n'a jamais été utilisé, mais bon... D'ailleurs, onze mois plus tard, on se le demande toujours, après avoir entendu des rumeurs disant que la première tentative d'utilisation du bâtiment en tant que Centre de ski de fond avait avorté parce qu'il avait été construit sur la mauvaise commune, Zicavu au lieu de Quenza (?).
Nous entamons notre boucle vers 13h30 en commençant par rejoindre le Codi le long de son petit affluent qui prend source sous le Centre. Après les dernières pozzines qui abriteront notre déjeuner deux semaines plus tard lors du Corsica Trek 2012 et quelques buissons d'Héllébore et d'Euphorbe, nous retrouvons plus bas le sentier qui longe le Codi en RG et le traversons pour gagner la RD un peu plus loin. Très vite, l'ensemble du vallon du Codi s'ouvre en-dessous de nous.
Plus bas, le sentier surplombe le ruisseau d'une trentaine de mètres et il nous faut bien le quitter pour rejoindre le lit du Codi, à la verticale de l'endroit supposé où est situé le casteddu. Nous en profitons pour déjeuner frugalement pendant 25mn au point de traversée avant d'entamer la montée vers la crête.
Pour cette montée, c'est un parcours empruntant les vagues sentes trouant les buissons de genêts de Lobel que nous choisissons afin de gagner un petit col à droite (Sud) du casteddu.
L'arrivée sur la crête nous permet de découvrir l'autre versant (Est) avec, en contrebas, l'abri restauré de Bucchinera le long de la piste de montée au Centre de ski de fond. Il nous suffit alors de suivre la crête quelques dizaines de mètres vers le Nord pour découvrir immédiatement deux habitations ruinées au Sud du sommet abritant le castellu principal.
Ensuite, une montée dallée aménagée nous emmène au sommet du piton rocheux où nous trouvons l'habitation principale évoquée dans l'article de Kewin Pêche-Quilichini cité plus haut, un caseddu visiblement d'origine beaucoup plus récente et l'entablement des blocs du piton principal, avec grottes et rochers sculptés pittoresques. Nous passons une bonne demi-heure à visiter toute la surface autour du sommet.
Pour le chemin de retour, nous prenons au plus court en poursuivant par la crête vers le Nord : en descendant progressivement, elle permet de se rapprocher de la piste que l'on peut rejoindre au facilement pour retrouver le Centre et le parking.
C'est vers 16h30 que nous y parvenons, au terme d'une jolie boucle de 3h environ (déjeuner inclus) avec visite d'un site archéologique peu connu, assez fourni et tout à fait digne d'intérêt !
Vous pouvez consulter sur la gauche de la page la carte du Cuscionu Sud avec l'itinéraire de la boucle qui nous a permis de visiter ce casteddu de Bucchinera.
Enfin, ci-dessous, le diaporama avec les photos dela randonnée et de la visite du site :
Commentaires
@matynone :
Ah oui, j'avais oublié "indigène" !
Effectivement, je l'avais employé dans cet article : je l'aurais employé tout aussi bien à Manhattan, Paris, Londres ou chez les Inuits... En tant que vocabulaire ironique pour désigner les habitants du coin...de n'importe quel coin (indigène=né où il habite) ! Vous êtes d'ailleurs bien le premier à signaler cet emploi utilisé "au pied de la lettre" pour désigner les habitants (qui ne sont peut-être pas nés là, donc non indigènes ?)...
L'attribuer comme relatif au "peuple corse", dont je fais partie, est symptomatique des réflexes de certaines personnes en Corse et de l'utilisation de la notion de "peuple", comme de celle de "race", etc...
Désolé si vous l'avez pris pour vous et considéré comme un stigmate de la culture coloniale de l'état vis-à-vis de l'île, mais, personnellement, j'ai du mal à adhérer à ce genre de concept.
Dans la même veine que celle de votre commentaire, je vous laisse donc à votre inaction et à vos critiques. Comme beaucoup, continuez à ne rien faire et à critiquer les autres quand ils essaient de faire quelque chose !! LOL
Et, bien sûr, ne répondez pas aux arguments donnés en vous contentant de "l'antipathie" (dont je n'ai pas grand chose à faire)...
C'est le fait d'être pris en train d'employer le terme d'indigène en parlant du peuple Corse qui vous met dans une rage pareille? Ca vous vient si naturellement que vous n'étiez même pas conscient de l'avoir écrit!
Allez je vous laisse à vos petites occupations de grand sauveteur de sites abandonnés, je ne vous en aurais d'ailleurs même pas parlé si vous n'aviez employé ce mot qui d'emblée vous rend antipathique.
@matynone :
Décidément, nous ne sommes vraiment pas d'accord !
Qui c'est "nous" ? "nos" sites ? A qui appartiendraient ces sites ? Qui aurait l'autorisation et le devoir de ne pas les gérer et de les laisser pourrir ? VOUS ? Et de quel droit ?
Qui décide qu'il faut les abandonner au maquis ? Quels sont les ayants-droits pour les visiter ? Des initiés ?
Ces sites appartiennent à tout le monde et, quoi que vous disiez, sont beaucoup moins dégradés par la FRÉQUENTATION que par l'ABANDON pur et simple. Personnellement, je ne connais pas de sites archéologiques corses ouverts au public abimés, dégradés ou saccagés. Et pourtant je vis dans l'Extrême Sud, là où il y en a le plus. Pour moi, un site enfoui sous le maquis est un site abîmé, dégradé et saccagé !!
Il y a même des associations spécialisées dans la (re-)découverte des sites anciens, comme celle du territoire du Fretu (AFA : Associu Fretu Anticu) : ils explorent et recensent les sites, puis les font connaître aux adhérents de l'association et les font visiter. A ma connaissance, ils n'ont encore eu aucun problème sur les sites qu'ils ont diffusés... Leur action est donc à soutenir, à encourager et leurs initiatives à recommander. Eux aussi sont persuadés, tout comme moi, que la reconnaissance et l''entretien de ces sites sont plus avantageux que le laisser-pourrir...
Par ailleurs, vous noterez que l'archéologie en Corse est l'objet d'un regain d'activité sans pareil et que cela consiste bien à retrouver des sites abandonnés, les inventorier et les faire connaître au public. Regardez le nombre de publications de Kevin Peche-Quilichini et d'autres archéologues insulaires (cf. Academia.edu) !
Quant aux sites naturels, visitables en randonnée, canyoning, escalade, VTT, ... (hors engins mécaniques), la Corse pose très peu de problèmes de sur-fréquentation ! Quelques sites à surveiller : le GR20 évidemment, Melu/Capitellu, U Tafonu di u Cumpuleddu, Ninu, les canyons de Bavedda,... En dehors de ces sites, la montagne corse est complètement désertifiée, les jeunes insulaires ayant préféré descendre sur le littoral gagner leur vie que galérer en altitude et les marcheurs aimant les sentiers larges et entretenus et les parcours plutôt courts. Les randonneurs au-delà d'une heure ou deux ne sont pas légions surtout quand les sentiers n'existent plus...
Il suffit d'aller visiter la Castagniccia, le Liamone, le Cruzini, etc... pour se rendre compte de l'abandon extrême de la montagne corse et des difficultés qu'ont les communes à y attirer et des habitants et des visiteurs ! Beaucoup de ces communes de montagne aimeraient bien un peu de SURFRÉQUENTATION et font exactement ce que vous critiquez : restauration de chemins historiques, remise en état de sites patrimoniaux, promotion, diffusion,... ! Comment le leur reprocher ?
Mais relisez-vous donc!
" Nous sommes donc entrés dans Monacia avec l'idée de demander aux indigènes s'ils connaissaient les orii en question"
et ne venez pas nous faire de leçons sur la façon de gérer nos sites, ils sont là et nous aussi depuis plus longtemps que vous et on ne vous a pas attendu pour nous en occuper!
Si vous étiez de bonne foi, vous reconnaitriez que plus les sites et leurs alentours sont fréquentés, plus ils sont abîmés voire saccagés par la sur fréquentation.
@matynone :
Bonjour,
Désolé de ne pas être du tout d'accord avec vous sur ces sujets !
D'abord, je ne vois pas très bien ce que vient faire ici "l'indigène", terme qu'on utilise pour indiquer l'individu qui est né là où il habite.
Ensuite, les sites décrits dans ces aventures archéologiques ne sont pas dégradés par la fréquentation et les visites (sauf peut-être Grussettu), mais par L'ABSENCE DE FREQUENTATION et L'ABSENCE D'ENTRETIEN perpétrés par les insulaires (les "indigènes" ?) vis-à-vis de sites magnifiques construits pas leurs aïeux et laissés "aux bons soins de la nature", c'est à dire enfouis sous le maquis !!
Personnellement, je trouve scandaleux cet abandon systématique des casteddi, chemins historiques, caseddi, bergeries, etc... par les corses, incapables de prendre en charge leur restauration, leur entretien et l'éventuelle gestion de leur fréquentation s'il y en avait...
Certains sites corses sont devenus très fréquentés (Filitosa, Cucuruzzu/Capela, Aleria, ... et alors ? Cela peut se gérer sans problèmes en faisant payer aux visiteurs de quoi veiller à l'entretien et la gestion du site. C'est une bien meilleure formule que de laisser le site sous le maquis ou réservé à de soi-disants "initiés" qui auraient plus le droit que d'autres d'aller le visiter !! :evil:
En ce qui me concerne, je continuerai donc à diffuser les informations permettant de "partager" ces sites et ces itinéraires afin de les sortir de l'indifférence et du laxisme auxquels ils sont soumis.
Cela ne vous vient pas à l'esprit que "l'indigène" n'a pas envie de vous renseigner? Plus ces sites seront visités, plus ils seront dégradés, comme le reste, alors arrêtez de divulguer les chemins pour s'y rendre!
@paul ebrard :
Merci de cette proposition qui est effectivement d'un grand intérêt pour moi, compte tenu du peu de documents publics facilement accessibles sur ces sujets !! :-)
Le plus simple est que je vous contacte par messagerie Internet pour aller plus loin.
Ce que ja vais faire le plus tôt possible... 8-)
Bonjour
êtes vous en Corse toute l'année? si oui, je peux vous faire voir d'autres Orii très intéressants dans la région de Porto Vecchio, ainsi que des sites préhistoriques ou simplement antiques très beaux également
@Brandizi le Corse :
Et bien, voilà un commentaire sympathique à lire ! ;-)
Merci, Brandizi :!:
C'est absolument magnifique. J'ai beaucoup entendu parlé de ces magnifiques sites mais je ne randonne plus depuis bien longtemps. Pris par le boulot (ce n'est pas une excuse) je ne prends pas le temps de partir à la découverte de la Corse sauvage ! Mais avec de telles descriptions, vous avez attisé ma curiosité. Que notre île est belle !!!