Vendredi 29 juin 2012

De Campu di Vetta au ruisseau de Bocca a Rossa :

Campu di Vetta au petit matin : le névé spéléo servant de point d'eau et le ravin de l'arête S du Tafonatu au-dessus Difficile de ne pas se lever tôt à Campu di Vetta tant on a envie de profiter de l'environnement, du spectacle et de la météo toujours au beau fixe depuis notre départ ! Nous avons donc réussi à démarrer à 08h10, avec un lever vers 07h00, en reprenant nos pas d'hier sur cette vire pour aller rejoindre à nouveau le "col franchissable". Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Couloir central du Tafonatu et le trou en haut Toujours pas de mouflons ce matin-là, alors que j'avais dérangé une harde de femelles avec leurs petits en 2009 à la même heure : pas de chance... Difficile aussi de ne pas s'arrêter au névé du couloir central pour essayer d'apercevoir le trou depuis la vire (on le voit !) et prendre une photo du couloir, quitte à perdre du temps pour la descente !
Nous arrivâmes tout de même ainsi au "col franchissable" juste avant 09h00... pour y reprendre les mêmes photos que la veille, mais on ne s'en lasse pas...

Départ de Campu di Vetta : la vire en sens inverse ! Névé du couloir central du Tafonatu au petit matin

Col franchissable : Campu Razzinu et la vire d'Andade a u Ponte (à comparer avec la même photo de la veille)

Pour la descente, nous avons emprunté là aussi le chemin de la montée de Jeudi pour rejoindre le même point de traversée du ruisseau de Bocca a Rossa, car c'est le plus pratique. Mais, là, nous avons quitté l'itinéraire de la veille pour continuer à descendre le ruisseau jusqu'à ce qu'il plonge dans le ravin vertical en haut du cirque de Tana di l'Orsu. Quelques démêlés avec aulnes et ronces, mais nous atteignîmes sans trop de mal les dalles terminales au-dessus de l'infléchissement de la pente du ruisseau. Il était 10h00...

Descente du ruisseau de Bocca a Rossa : les dalles rocheuses avant l'infléchissement du ruisseau

Du ruisseau de Bocca a Rossa au départ de la trace cairnée de Tana di l'Orsu :

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : Eckard rejoint la trace après la traversée des dalles et du couloir Il faut dire ici que le parcours que j'imposais à mes compagnons était une pure conception personnelle qui permet de raccorder au plus direct la fin de la trace cairnée et son "chorten" au ruisseau de Bocca a Rossa. J'avais donc inventé un passage consistant à traverser le couloir du "chorten", remonter sur la rive en face (RG), traverser les dalles rocheuses pentues qui lui font suite et remonter un petit col derrière qui aboutit au ruisseau. Ce chemin personnel, je ne l'avais fait qu'à la montée et jamais à la descente : mes descentes s'étaient toujours réalisées directement en venant de l'extrémité dallée de l'Andade a u Ponte, en prenant justement le couloir sous cette vire qui aboutit au "chorten".
Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Ce jour-là, j'eus un doute en me demandant par où il fallait passer car je ne reconnaissais pas le petit col rocheux de la montée. J'ai choisi de contourner par la gauche l'espèce de monticule rocheux en RD du ruisseau pour retrouver les dalles. Effectivement, de l'autre côté, je reconnus les dalles, sous un caractéristique ressaut rocheux marqué d'un pin, le couloir qui leur fait suite (masqué) et le chorten de l'autre côté du couloir. Mais, en continuant la traversée du contournement, je vis qu'on aboutissait dans une profonde échancrure montrant que nous n'étions pas sur le chemin emprunté à la montée et que cela pouvait s'avérer une impasse. Heureusement, une courte et facile escalade rocheuse nous sortit de l'échancrure et nous remit dans la direction des dalles en retrouvant le parcours habituel.
Pour la traversée des dalles, une fois encore, je dus constater qu'un passage aussi simple que cette adhérence sur une pente un peu raide (mais sèche, heureusement) pouvait poser bien des problèmes à des randonneurs aguerris certes, mais peu habitués aux subtilités de l'escalade en friction sur les pieds ! Bruno dans un premier temps, Eckard dans un second, eurent ainsi quelques soucis et frayeurs pour franchir les 20m délicats du passage, puis la descente malaisée dans le couloir où je les assurai d'en-dessous par une parade "aux fesses" après avoir récupéré leurs sacs... Pas mal de complications donc, avant de se retrouver tous les trois dans le couloir, mais sans avoir eu besoin de sortir la corde, ce qui aurait pris encore plus de temps. Même la remontée de l'autre versant du couloir, puis des 20m qui permettaient d'accéder à la vire à hauteur du chorten, ne se montrèrent pas très aisés. Nous nous sommes tout de même retrouvés "sains et saufs" sur le départ de la trace cairnée à 10h40.

Traversée des dalles : les dalles sous le ressaut au pin pour rejoindre le chorten de la trace cairnée de Tana di l'Orsu que l'on voit à G de l'ombre du ressaut Trace cairnée de Tana di l'Orsu : le chorten de départ de la trace, le couloir qu'on vient de traverser et le ressaut au pin au-dessus des dalles

La trace cairnée de Tana di l'Orsu dans la falaise :

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : dans la descente de la falaise, vue du cirque terminal et du Tafonatu A partir du "chorten", la trace commence par une interminable traversée vers l'W. Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Elle franchit une première brèche bien marquée par quelques grands laricii où nous avons fait une petite pause boisson, descend pour longer le pied du magnifique amphithéâtre de Campu Razzinu, visible jusque sur Google Earth, et reprend en ligne de niveau pour passer une deuxième brèche du même style que la première avec un laricio mort.

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : Eckard et Bruno à la 1ère brèche aux pins Trace cairnée de Tana di l'Orsu : l'amphithéâtre de Campu Razzinu

C'est après cette brèche que l'on devait trouver les cairns de descente dans la falaise et, effectivement, j'en voyais un plus bas, 20m en dessous de la sente bien marquée que nous étions en train de suivre. Malheureusement, une première descente vers le cairn montra 1°) qu'il était bien seul dans le coin 2°) qu'il n'y avait rien d'évident dessous pour poursuivre la descente. Je revins sur la trace au-dessus et la continuai encore sur une cinquantaine de mètres avec Bruno et Eckard sans trouver ni cairns, ni possibilité de descente sûre. Nous perdîmes beaucoup de temps à chercher, puis à revenir sur nos pas sans rien trouver de mieux et, alors que je m'apprêtais de guerre lasse à emprunter un couloir de descente à l'aveuglette, pensant que les cairns avaient été enlevés, j'eus l'idée de revenir sur nos pas beaucoup plus près de la brèche et de chercher par là. Et là, bingo ! Je reconnus un arbre mort qui est le vrai repère pour le début de la descente : il suffit de descendre 15/20m en dessous de lui pour trouver le début de l'éperon rocheux de la descente, bien marqué par des cairns sur sa crête ! Nous avions perdu près de 50mn à chercher ces cairns que ma mémoire avait conservés, mais que, abusé par le cairn initial, j'avais cherchés bien trop loin de la brèche...

Début de l'éperon de la descente de la falaise : à gauche au-dessus l'arbre mort et à droite les pins de la brèche

C'est à seulement 11h45 que nous avons abordé le début de l'éperon rocheux. La descente de la falaise s'amorce donc sur la crête de cet éperon mais reste assez aisée avec une pente pas trop raide jusqu'à ce que la trace quitte l'éperon par la droite pour suivre une série de petits couloirs herbeux en zigzag. Ces couloirs se descendent assez facilement à l'exception de l'un d'eux pourtant, vers le milieu de la falaise, qui réserve un pas délicat avec une descente aboutissant sur une marche verticale d'un mètre de hauteur plongeant sur une sorte de rampe rocheuse inclinée vers la droite au-dessus d'un vide exposé de quelques mètres. A cet endroit, j'ai sorti la cordelette et ai fait descendre Bruno, puis Eckard, assurés d'en haut sur un genévrier pour leur éviter une chute potentiellement dangereuse. Curieusement, Bruno et Eckard, m'ont dit avoir eu ni problème, ni frayeur, dans ce passage pourtant bien dangereux. Il est vrai qu'assuré par la corde, le danger semble tout autre ! Après ce pas exposé, la série de couloirs herbeux reprend jusqu'au bas de la falaise, sans difficulté autre que de les suivre sans les perdre. Nous avons atteint le pied de la falaise vers 12h25.

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : la falaise depuis le haut de l'éperon Trace cairnée de Tana di l'Orsu : les couloirs herbeux dans la descente de la falaise

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : l'arrivée sur la rampe du pas exposé Trace cairnée de Tana di l'Orsu : la falaise depuis le bas

Le pied de la falaise certes, mais pas la fin des difficultés, car à cet endroit nous étions encore une vingtaine de mètres au-dessus du ruisseau sur sa RD, le long d'une sorte de vire qui aboutit à un pin caractéristique. Je me souvenais qu'il y avait une petite désescalade derrière ce pin, mais je ne soupçonnais pas qu'elle allait nous poser autant de problèmes. Un petit ressaut rocheux de quelques mètres termine la vire et permet de rejoindre le lit du ruisseau. La désescalade de ce ressaut est "facilitée" par une petite rampe rocheuse inclinée qui se franchit sans prise de main nette et avec un petit pas d'adhérence en final. C'est un passage qu'un grimpeur moyen passe sans même s'en rendre compte. Mais pour Bruno, et Eckard qui passait en second, cela fut un gros morceau faute d'une bonne technique d'adhérence de base pour le maîtriser et avec l'appréhension du vide qui se creusait en-dessous. J'ai pu les assister vaguement en descendant quelque peu sous la rampe dans une sorte de cuvette terreuse, dernière possibilité de placement au-dessus d'un vide vertical d'une dizaine de mètres, et en orientant la position de leurs pieds qu'ils ne voyaient pas. Bref, une bonne séance d'initiation à la varappe, mais plus aisé à pratiquer à Bleau que dans les falaises du Falasorma ! Peut-être faudra-t-il réfléchir à trouver une autre voie, dans ce genre de situation, sans doute en passant par le lit du ruisseau dès le bas de la falaise.
Fin des difficultés à 12h50...

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : fin de la descente avec le dernier pas d'escalade 'gazeux' au pin lariciu

La trace cairnée de Tana di l'Orsu de la falaise au couvent de Santa Maria :

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : Bruno vers l'arrivée au col 1150m Si les difficultés d'escalade étaientt terminées, la "trace cairnée" n'était pas de tout repos ensuite pour atteindre le col 1150m de Tana di l'Orsu. Nous avons rejoint le lit du torrent que nous avons suivi en RD, mais avec beaucoup d'obstacles de végétation (ronces surtout), exaspérants à franchir. Après les difficultés de la matinée et la chaleur de ce milieu de journée, Eckard semblait avoir du mal à soutenir le rythme de la descente. Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Il accumulait les ennuis, cassant un bâton d'abord, l'autre ensuite, souffrant de la soif avec son stock d'eau épuisé et regrettant de ne pas avoir profité d'un ruissellement plus haut, ... J'ai eu beau lui dire que nous allions trouver de l'eau quelques minutes plus tard quand le ruisseau allait réapparaître, il a bien fallu s'arrêter un moment pour qu'il boive à ma gourde et se repose un peu ! Nous sommes repartis, Eckard ayant emprunté mes bâtons de marche, en trouvant évidemment la résurgence du ruisseau de Bocca a Rossa plus loin où nous prîmes le temps de remettre toutes nos gourdes à niveau. Plus de problème ensuite pour l'arrivée dans la forêt de Tana di l'Orsu puis au col 1150m où nous nous sommes arrêtés pour nous restaurer à 13h50. Quel lieu magnifique où l'on peut découvrir une vue somptueuse sur le Tafonatu à droite, le vallon de Tana di l'Orsu et sa forêt à gauche et le grand éperon rocheux qui sépare les deux ruisseaux au milieu.

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : dans le lit du ruisseau de Bocca a Rossa Col 1150m : vue du Capu Rossu et de la forêt de Tana di l'Orsu

Col 1150m : vue du Capu Rossu et du Tafonatu

Nous sommes allé prendre quelques photos sur l'éperon en nous dégageant des arbres : de là, nous avions une vue plongeante sur le Fangu, 200m plus bas, où le ruisseau de Bocca a Rossa se jette brutalement sous forme d'un canyon d'abord, puis d'une belle cascade verticale. L'occasion de regarder de plus près l'itinéraire d'Achille en RG du Fangu ! Et surprise, il semblait à peu près évident que cela passait sans problème depuis l'endroit où l'on perdait la trace de vue depuis Campu di Vetta : à part un étranglement rocheux lorsque la pente s'accentue, la suite s'avèrait simple et sans trop de végétation jusqu'à retrouver le Fangu en aval d'une belle cascade. Evidemment, il restait encore à descendre le Fangu jusqu'à son croisement avec la trace cairnée ! Voir ci-dessous les photos des lieux avec un estimation du parcours optimum...

Depuis le col 1150m de Tana di l'Orsu : ravins du Fangu avec itinéraire supposé de descente en RG du Fangu suggéré par Achille Sanroma Depuis le col 1150m de Tana di l'Orsu : ravins du Fangu avec itinéraire supposé de descente en RG du Fangu suggéré par Achille Sanroma

Nous avons repris la descente vers 14h30 avec une trace largement améliorée ces dernières années : là où il fallait ramper sous la végétation en 2004, on a désormais une sente large de 2m entre les fougères arborescente aux environs du col. Cette partie devient vite extrêmement désagréable avec sa pente raide d'éboulis pourris dans lesquels il est difficile de garder son équilibre même avec des bâtons. C'est pour chacun de nous la partie la plus énervante de cette descente ! La suite avec la désescalade de la falaise en rocher désagrégé qui ramène à la traversée du Fangu est du même acabit et nous commençions à en avoir plein les bottes. Arrivée au Fangu à 15h45 et long (trop long pour mon goût !) arrêt-baignade pour Bruno et Eckard à la grande vasque qui marque cette traversée.

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : vers l'arrivée en bas des éboulis sous le col 1150m Trace cairnée de Tana di l'Orsu : la vasque du Fangu

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : la traversée du lit du Fangu

Re-démarrage à 16h10. La suite de la descente jusqu'au sentier de transhumance et au couvent de Santa Maria fut une formalité, comparée à ce que nous avions fait précédemment. Cette partie de la trace me sembla elle aussi bien améliorée par rapport à mes parcours précédents, à croire qu'il y a vraiment du passage sur cette sente, et pas que des chasseurs ! Il n'y avait même plus de problèmes dans les tronçons où je me plantais systématiquement auparavant... Nous rejoignîmes le couvent vers 17h20 sans incident, sauf que les troupes étaient bien entamées après tous ces efforts.

Trace cairnée de Tana di l'Orsu : l'une des vires au-dessus du Fangu Trace cairnée de Tana di l'Orsu : à la sortie de la vallée vers le couvent de Santa Maria

Couvent de Santa Maria : vue du la vallée du Fangu avec le Tafonatu

Du couvent de Santa Maria à Monte Estremu :

Retour à Monte Estremu : ruines du couvent de Santa Maria La fin de ce raid, du couvent à Monte Estremu, ne fût pas une promenade pour Bruno et moi-même et plutôt un calvaire pour Eckard qui était en bout de course ! Néanmoins, nous ne mîmes que 40mn à parcourir cette partie du sentier de transhumance, ce qui montre que nous ne amusions pas trop... Avec arrivée au village vers 18h.
Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Eckard et Bruno avaient choisi de réserver au gîte A Funtana au village, alors que je devais rentrer à Sainte-Lucie. Nous avons quand même pris le temps d'arroser au gîte la réussite de ce raid avec mes deux compagnons : ils n'avaient pas l'air de regretter le choix de la descente par Tana di l'Orsu malgré les nombreux obstacles de ce parcours, tant les problèmes que nous avions pu connaître avaient été compensés par la beauté des paysages de ce secteur de Tana di l'Orsu !

Retour à Monte Estremu : ruines du couvent de Santa Maria et Capu Tafonatu Retour à Monte Estremu : vallée du Fangu vers Monte Estremu

Retour à Monte Estremu : arrivée au village et vallée vers Caprunale

Conclusions :

Carte du Falasorma avec le parcours Campu di Vetta - Monte Estremu par Tana di L'Orsu le 4ème jour Vendredi 29/06/2012 Il est clair que nous avions sans doute fait le mauvais choix pour la descente en optant pour Tana di l'Orsu et que l'autre itinéraire, plus direct, plus court et plus simple hormis peut-être la partie finale dans le Fangu nous aurait évité cette galère. L'horaire que nous avons tenu, environ 9h au total (7h en décomptant les arrêts divers), n'est pas très bon, mais doit inclure plus de 45mn de recherches inutiles en haut de la falaise et un temps difficilement mesurable lié aux problèmes techniques d'escalade qu'ont connus Eckard et Bruno.
Après plus d'une demi-douzaine de passages sans problèmes par cette falaise, tous en solo sauf un accompagné, je pensais vraiment que le seul problème était le pas exposé en milieu de falaise. Il apparaît que beaucoup de randonneurs comme Eckard et Bruno ont des difficultés en escalade basique, principalement à cause de leur incompréhension de l'aspect technique de l'adhérence des pieds, comme j'avais déjà pu le mesurer avec Sophie et Georges Welterlin à la montée de Bocca di Serra Pianella en septembre 2009. A la lumière de ces exemples, même si cette superbe "trace cairnée" permettant d'admirer les ravins du Fangu, les pentes de Campu Razzinu et le Tafonatu, est abordable "à la limite" pour un randonneur, il faut recommander à ceux qui veulent l'affronter de bien prendre en compte la contrainte de disposer d'un minimum de bases de varappe pour ce faire !

La conclusion globale sur le raid : une réussite en final, alors que la première étape était vraiment une gageure et que la dernière opposait des obstacles pas très courants en randonnée. Nous avons toujours su maîtriser notre sujet quant à l'orientation et la recherche de l'itinéraire, et cela sans l'aide du GPS, sauf ponctuellement sur la "sente des chasseurs", mais cela ne nous a pas empêchés de perdre beaucoup de temps sur ce sujet. Sur le plan des horaires, difficile de porter un jugement tant les problèmes d'itinéraire du deuxième jour et les errements de parcours du deuxième et quatrième jour ont pesé dans la balance. Reste néanmoins que sur le plan physique, cela a été par moment un peu limite, avec la chaleur et le poids des sacs qui ne nous ont pas aidés et, comme prévu, la montée aux bergeries de Scaffone qui s'est avérée une galère dans un contexte de trek !
Pourtant, aucun d'entre nous n'a regretté ces épreuves puisque elles nous ont permis de vivre une belle semaine d'aventures dans le plus merveilleux et le plus sauvage théâtre naturel de Corse que nous n'hésitons pas à revenir affronter périodiquement...

Et pour terminer cette série d'articles, à nouveau le diaporama avec les photos relatives à l'ensemble de ce raid :

Diaporama "Raid des vires du Falasorma"