Randonnées estivales en juillet 2008 : 1) Le trek Ota - Barghjana (avec la vire !)
Par PhE le lundi 21 juillet 2008, 00:26 - Ravinisme - Lien permanent
La principale cible du Web-trekking de cette année 2008 était bien sûr de parcourir un itinéraire intégrant la vire de l'Andatone (Andade a u Ponte ?) pour assurer la revanche de l'échec de l'an dernier à trouver cette vire : l'Andatone, le retour !
Le trek Internet de juillet 2008 rassemblait neuf participants et devait nous mener de Ota/Evisa à Bonifatu via Puscaghja, Ciottulu, la vire du Tafonatu, la vire de l'Andatone, Laoscella, Saltare, le ravin de la Spusata, celui de Pittinaghja et l'arrivée à l'Auberge de la Forêt de Bonifatu. La préparation de ce trek a quasiment été publique, puisqu'elle s'est effectuée partiellement grâce à un article spécial sur le blog qui nous a permis de discuter à travers les commentaires et d'échanger les informations nécessaires.
Rendez-vous avait donc été pris chez Marie à Ota, Lundi 30 juin 2008 à 8 h, pour le départ de ce périple prévu sur cinq jours avec des participants qui se connaissaient pour la plupart, à une exception près, depuis l'expérience de juillet 2007.
Voici le récit de cette nouvelle aventure qui a été un succès quasi-complet, puisque le programme a été respecté sauf une étape (la dernière : pour cause de décalage d'un bivouac) et qu'il n'y a eu aucun incident ni problème majeur !
Vous trouverez une version plus poétique de la description de cette exploration hors-pistes sur la page En quête de l'Andatone du site de Georges Welterlin, Paglia Orba !
- Le 1er jour (Lundi 30/06/08)
Après une installation dans notre repaire devenu habituel, dans cette région du Filosorma, de la résidence hôtelière du Palazzu à Galeria, Nicole et moi entamons la route de Galeria à Porto tôt dans la matinée du Lundi 30 juin afin de retrouver mes co-équipiers à Ota, Chez Marie : la route vers Porto a été récemment refaite et se fait dorénavant assez facilement en une heure depuis Galeria, avec moins de risques et d'énervement que jadis.
A Ota, nous retrouvons une partie de l'équipe de l'année dernière, François, Eckard, Georges, Sophie, Elizabeth et Serge et le petit nouveau, Arnaud, qui n'a pas trouvé d'autres moyens de s'initier à la randonnée corse que de venir nous accompagner. Il ne va pas être déçu ! Compte tenu du problème des voitures, nous nous partageons en deux groupes : François, Eckard, Georges, Elizabeth et Serge partent d'Ota pour faire la montée intégrale à Puscaghja, pendant que moi-même, Eckard, Sophie et Arnaud partons du Paesolu d'Aïtone pour atteindre le refuge, accompagnés par Nicole sur le début du parcours. Je ne décrirai donc que cet itinéraire Aïtone - Puscaghja dans la suite de cette relation .
Pour ce qui me concerne, ce début de parcours m'est totalement inconnu et c'est avec plaisir que je me laisse conduire à Bocca a u Saltu (atteint vers 10 h 40, soit environ 1 h depuis le Paesolu d'Aïtone) que je n'avais cotoyé qu'en redescendant du ravin du Spurtellu, puis à Bocca di Cuccavera (pour la première journée, nous évitons toutes les variantes plus compliquées envisagées, comme Bocca di Felce, etc...) où nous rencontrons 2/3 randonneurs de passage peu après midi. Piste et sentier sont bien tracés et aisés à suivre jusqu'à cet endroit. Nous nous y installons pour déjeuner paisiblement de 12 h à 13 h 15.
Nicole nous abandonne là et entame son retour vers le Paesolu d'Aïtone. Pour la suite de la montée, nous empruntons la sente récemment balisée en orange qui conduit aux bergeries des Mazze à travers le versant rocheux, raide et escarpé, sous les magnifiques parois rocheuses à l'Est du col de Cuccavera. Nous atteignons sans encombres les ruines des bergeries des Mazze vers 14 h 45 : seul Eckard connaît quelques ennuis avec son dessous de pied qui s'enflamme facilement et demande refroidissement à chaque ruisseau traversé.
Ensuite, c'est la petite remontée vers le refuge de Puscaghja que nous retrouvons à 16 h 30. Tout me semble nouveau ici où je ne suis pas revenu depuis 1996 : le refuge complètement réaménagé, l'abri pour le gardien qui n'existait pas, les plaques photo-voltaïques partout, la passerelle au-dessus de la Lonca et le gardien, Doumé ! Je ne connaissais pas ce dernier et je dois dire que j'avais manqué quelque chose : il est rare, en Corse ou ailleurs, de rencontrer un gardien cumulant autant de qualités, l'amour de son île, sa soif de la faire connaître aux autres, sa connaissance des lieux, de sa faune, de sa végétation et de ses touristes et autochtones, sa culture générale, son intelligente compréhension des freins au développement insulaire, etc... Heureusement, notre prochain séjour au refuge de Ciuttulu di I Mori va nous démontrer que les gardiens corses ne sont pas tous faits de ce bois-là, car sinon la fréquentation de la montagne y serait bien plus importante et Corse sauvage n'aurait pas lieu d'exister !
Nous retrouvons aussi Daniel, le Crapahuteur, le Suisse-Ardéchois qui s'est inscrit par hasard sur le Blog à ce périple et qui démontrera rapidement ses capacités montagnardes et alpinistiques, ainsi qu'une bonne humeur sans faille et un excellent esprit d'équipe.
- Le 2ème jour (Mardi 01/07/08)
Réveil matinal (pour moi !), toujours par très beau temps, avec un petit déjeuner vers 7 h. Décision est prise d'éviter le cheminement, direct mais compliqué et plus long, de la Haute Lonca vers Ciuttulu et de suivre le sentier de transhumance par Bocca di Guagnerola : de toute manière, je ne connais aucun des deux itinéraires et cela reste toujours une découverte pour mon compte. Le sentier de montée vers Guagnerola est bon et bien tracé, mais sa raideur va entamer certains organismes encore en rodage en début de séjour. Nous sommes au col à 10 h 45, avec moins de 2 h 30 de montée depuis Puscaghja.
Ensuite, c'est un parcours de crête entre éboulis et buissons ras, moins compliqué qu'on ne pouvait m'imaginer à première vue, qui nous conduit au refuge de Ciuttulu di I Mori avant midi. Je ne m'étendrai pas trop sur la discussion avec le gardien du refuge et ses acolytes (assistant + accompagnateur local) par laquelle je lui demandais la météo pour les prochains jours en commettant l'erreur de lui indiquer que notre itinéraire prévu était de descendre par Silvastriccia bivouaquer sur la vire du Tafonatu et de parcourir la vire de Scaffone : je n'eus droit qu'à une injonction comminatoire d'interdiction de bivouaquer dans le PNRC (??), avec menaces de venir le soir même dresser amende au groupe en infraction (???) et aucune information fiable sur la météo des prochains jours. Charmante, l'ambiance au refuge ! J'ai cru comprendre qu'un brin de relents nationalistes agitaient mes interlocuteurs et leurs propos et qu'un groupe indépendant, sans accompagnateur et totalement en dehors du GR 20 et de ses structures n'avait pas l'heur de plaire à ces messieurs. Bof, tant pis !
Après un déjeuner, vite expédié dans l'ambiance Géhériste détestable de ce refuge, nous repartons vers 13 h 45, en dépit des menaces, pour aller visiter ce versant Ghjarghjole - Silvastriccia que personne de nous ne connaît.
La suite de l'aventure consiste à retrouver la crête de Ghjarghjole, puis à la suivre jusqu'à peu avant la Punta Silvastriccia et à descendre le couloir d'aulnes qui fait suite : c'est, en tout cas, ce qui est recommandé par Alain Gauthier (et Doumé !) comme parcours. Nous traversons sur le flanc N du Capu Ghjarghjole et arrivons vers 14 h 10 à une brèche entre le sommet et une pointe rocheuse secondaire de Ghjarghjole (brèche de Ghjarghjole ?). De là, la suit n'est pas si évidente, car il faut contourner cette pointe par la gauche (certains le font aussi par la droite, comme un cairn nous le montre aussi de ce côté) et s'aventurer sur une petite vire en contrebas. Je vais d'abord rapidement explorer le couloir sous la brèche qui m'apparaît quand même comme le moyen de descente le plus court : un premier ressaut rocheux avec deux couloirs de descente me semble effectivement un peu scabreux pour un groupe avec des sacs lourds et certains équipiers peu accoutumés à la désescalade rocheuse. Avec Daniel, nous allons donc reconnaître Silvastriccia pendant que le groupe se repose à la brèche.
Le parcours nous prend environ 1 h 20 aller/retour, avec un ensemble complexe de montées-descentes sur des vires pour aboutir au couloir abrupt de montée à la crête juste avant la brèche de Silvastriccia. Ensuite, la pente est effectivement moins raide dans les aulnes et aboutit à un couloir d'éboulis en entonnoir au début duquel je me suis arrêté. La conclusion pour nous, est que ce détour semble bien compliqué et épuisant pour un groupe de trekkers aussi chargé que le nôtre et qu'il semble plus logique d'essayer la descente déjà explorée en partie. Vers 15 h 30, nous recommençons à trois ou quatre à reconnaître cette descente directe Ghjarghjole (correspondant à la description Fabrikant) : je désescalade assez facilement le couloir de droite que j'avais repéré, tout en me disant que certains auront du mal à passer. Cest alors qu'Eckard me signale en RG qu'il a trouvé un passage facile contournant le ressaut par la G. Je n'ai même pas le temps de lui répondre qu'une chute de pierres, déclenchée par un de mes acolytes 40 m plus haut, me tombe droit dessus : je n'ai que le temps de protéger ma tête sous un vague surplomb, sans pouvoir éviter les chocs sur le coude droit et le pied gauche. Je termine ma descente sans plus de mal, rejoint le cheminement d'Eckard et remonte par son chemin jusqu'à la brèche. Il est malheureusement trop tard (17 h ?), nous semble-t-il, pour faire descendre le groupe, alors que les nuages ont envahi tout ce versant Ouest du Tafonatu et qu'on ne voit plus rien dans le ravin sous le ressaut. La meilleure solution nous semble donc d'aller bivouaquer à Ciuttulu, puis d'entreprendre la descente demain matin par temps clair et avec une bonne marge de sécurité pour atteindre la vire du Tafonatu. Cela décalera d'une journée le bivouac au Tafonatu et nous privera de la dernière étape avec le ravin de la Spusata, mais ce sera plus sûr.
Retour à Ciuttulu, donc, et son ambiance Géhériste adorée : la plupart y bivouaqueront dehors dans une ambiance humide, alors que seuls François et Arnaud préféreront les charmes du refuge et de son sympathique gardien ! Une tentative du clan Welterlin pour monter au trou du Tafonatu avortera en fin de soirée dans des conditions restées mystérieuses.
- Le 3ème jour (Mercredi 02/07/08)
Départ du refuge vers 8 h ce matin et retour à la brèche à 8 h 25, avant d'entamer cette descente explorée hier après-midi. Tout se passe bien dans le premier ressaut, par le chemin RG trouvé par Eckard. Ensuite, c'est une pente moins raide, mais encombrée d'éboulis incommodes et dangereux, menant à un 2ème ressaut rocheux. La descente RD apparaît évidente et elle l'est jusqu'à une petite désescalade finale d'une dizaine de mètres qui risque encore de poser problèmes aux randonneurs chargés : arrivé en bas du ressaut, je préfère chercher une autre voie de descente que je crois trouver par une fissure diagonale en RG. Le reste du groupe emprunte ce nouveau chemin sans problème particulier et nous pensons avoir passé les difficultés, car le replat « Fabrikant » est visible un peu plus bas et d'un accès évident sauf à éviter les aulnes. Nous sommes à ce replat à 9 h 50, avec, enfin, une vue grandiose sur la face W du Tafonatu.
La suite est claire, avec les deux options : soit raide couloir rocheux de droite et retour à gauche 100 m plus bas, soit couloir d'aulnes moins pentu à gauche que nous choisissons. Moins de pente, mais une jungle d'aulnes avec deux longs tunnels à traverser avant d'arriver à une crête rocheuse marquant la fin du couloir. Visiblement, les cairns, bifurquant à droite, montrent que nous rejoignons ici la trace de descente de Silvastriccia reconnue hier et qu'il ne reste plus qu'à parcourir le système de vires qui ramène à la face W du Tafonatu (Campu di Vetta) : nous y arrivons à 11 h 50, après une pause au grand névé du couloir S du Tafonatu. Près de 3 h 30 de parcours effectif depuis le refuge, à comparer à 1 h 30 à 2 h indiqué par Fabrikant (Guide Didier-Richard 1993 : course 139, p. 184) : tout le problème de l'évaluation des horaires dans ce type de terrain selon les conditions de parcours.
Campu di Vetta est un coin splendide et nous nous installons aux bivouacs à son extrémité S. Visite de la vire pour certains, avec un énorme névé sous le Grand Couloir Central, installation des bivouacs, déjeuner, repos, etc.. nous occupent jusqu'à 15 h 25, heure à laquelle nous décidons de partir à cinq visiter Campu Razzinu et les Capu Rossu et Scaffone.
Cette randonnée à Campu Razzinu s'avère géniale ! Elle est indiquée par Alain Gauthier dans sa « Corse des sommets » (Itinéraires 16, page 75 - parcours 1b et 2), avec la recommandation de descente par Silvastriccia que nous n'avons pas suivie. Elle permet d'aller à Campu Razzinu et son sommet, Bocca Scaffone, en passant par le fond du ressaut rocheux du ruisseau de Bocca Rossa, en remontant la vire partant sur la G de ce ruisseau et menant à un col sur une crête de Campu Razzinu, puis en grimpant les pentes d'herbe finales jusqu'à Bocca Scaffone. De là, la montée à Capu Scaffone est facile (PD+ en 30 mn A/R) et celle du Capu Rossu, que nous n'avons pas eu le temps de faire, à peine plus longue (F+ en 1 h A/R) par un raide pierrier peu encourageant.
La vue découverte depuis Capu Scaffone est sidérante avec un panorama à couper le souffle sur la tête de Campu Razzinu, Capu Rossu, les impressionnantes parois N de la Paglia Orba avec leur socle et le haut du cirque de Tondu, la Grande Barrière avec les passages remarquables de la Brèche des Géologues et de Bocca di Sierra Pianella et tout le Haut Filosorma.
Le retour s'effectue sans problème, agrémenté d'une pause baignade à la vasque du ruisseau de Bocca Rossa (1750 m !), et d'une nouvelle visite du col « franchissable » et de la vire de Campu di Vetta au retour. Toute cette balade se termine vers 19 h à l'extrémité S de Campu di Vetta, bouclée en 3 h 30 avec sacs légers.
La fin de soirée est grandiose avec les préparatifs du coucher pour chacun, le dîner en groupe au-dessus du ravin du Fangu et le coucher de soleil avant le sommeil bien mérité du plus beau bivouac de Corse !
- Le 4ème jour (Jeudi 03/07/08) : LA VIRE !
La nuit est chaude et sèche et il est facile de se lever à 6 h 30 avec un lever de soleil sans nuages sur le Filosorma. C'est le grand jour de la vire, tant attendue, et le départ vers celle-ci a lieu vers 8 h avec un arrêt au couloir central pour l'approvisionnement en eau.
Ensuite, c'est l'enchaînement remontée de la vire jusqu'au col « franchissable » (l'arbre), vire de descente du versant RG du ruisseau de Bocca Rossa, vire de montée en versant RD (en évitant de monter trop haut comme je l'avais fait en septembre dernier !) et arrivée à l'entrée de la vire dallée à 10 h.
Surprise au départ de la vire : des ruissellements ont trempé l'accès à celle-ci et nous font sortir la corde pour assurer le passage de quelques-uns, tandis que d'autres, plus futés, contourneront l'obstacle par le haut. Plus rien n'empêche ensuite le parcours de ce trottoir naturel avec ses trois parties :
- La partie Sud avec sa grande dalle de granit initiale dominée par une sombre muraille rocheuse, l'ombre de son bosquet de laricii puis sa remontée vers l'arbre mort à son extrémité (11 h)
- La partie Ouest avec ses deux échancrures en V construites autour de deux grands ravins alimentant des affluents du Fangu et séparées par un col et un piton pittoresques les délimitant (11 h 40)
- La partie Nord avec sa grande plate-forme rocheuse, que nous n'avions pas su reconnaître en 2007, et la dernière partie de la vire au-dessus du versant Scaffone sous une paroi rocheuse de la face Nord (12 h)
Deux heures donc pour parcourir cette vire, avec une descente sans difficultés par le premier couloir d'aulnes rencontré. Mais la suite pour rejoindre notre point extrême atteint en 2007 vers 13 h ne se réalise pas sans perdre beaucoup de temps à se poser des questions pour le franchissement ou le contournement des successions de forêts d'aulnes rencontrées. Pratiquement 1 h pour franchir 500 m en ligne droite !
Et puis c'est la longue traversée du versant Scaffone jusqu'à Laoscella, déjà expérimentée l'année dernière à l'aller et au retour avec les mêmes points jalons : le col sur la « fausse arête Eckard » où nous déjeunons jusqu'à 15 h, le point d'eau (avec un ruissellement minimum cette année), le replat au-dessus des bergeries de Scaffone, la brèche du Pinzu Scaffone, la traversée du versant N de Laoscella, le col 1431 et les deux niveaux des bergeries de Laoscella atteintes vers 18 h, Laoscella Suprana et son abri-grotte et Laoscella Suttana où nous bivouaquons de nouveau. 3 h à 3 h 30 pour franchir ce versant (en le connaissant déjà), soit à peu près le même horaire que celui de la retraite (stratégique) de l'an passé.
Et c'est encore parti pour un excellent bivouac avec le beau temps qui continue à nous accompagner et une chaleur au-dessus de la normale saisonnière. Dernier dîner en terminant les lyophilisés embarqués depuis le départ et en essayant de terminer les restes des victuailles qui alourdissent les sacs de ce raid.
- Le 5ème jour (Vendredi 04/07/08)
La nuit se passe encore au mieux et nous redémarrons ce matin à 8 h 30 pour entamer le retour vers Barghjana. La descente se déroule sans aucun problème, via les deux grandes cascades de Laoscella, la bergerie de Saltare, la prise d'eau et la piste, jusqu'à la confluence où nous nous arrêtons pour baignades et déjeuner.
Retour ensuite à Barghjana par le sentier traditionnel en RG de la Candela qui nous permet d'arriver vers 16 h 30 au Bar des Amis. Le trek se termine sur une bonne dégustation de bières corses, les traditionnelles photos de groupe de fin de parcours, ainsi que de longues discussions avec Lucien, le patron du bar, et Achille, le garde ONF de la Maison Forestière de Piriu avec qui nous commentons notre périple.
C'est ainsi que j'apprends de la part d'Achille (l'équivalent ONF de Doumé à Puscaghja&nbps;!) :
- Que mon « mouflon » magnifiquement photographié dans la falaise du cirque de Tana di l'Orsu n'est qu'un "bouc", de montagne quand même
- Que la vire de Scaffone, selon Achille, ne s'appellerait pas "l'Andatone", mais "l'Andade a u Ponte", car, pour lui, notre informateur, Mirendone, aurait confondu cette vire horizontale avec la vire ascendante sur le chemin ancestral des bergeries de Scaffone qui est la véritable Andatone
Ainsi, nous apprenons qu'il nous faut à nouveau changer le nom de la vire de Scaffone d'une part, et qu'il nous reste à parcourir la "vraie" Andatone en montant directement aux bergeries (départ déjà repéré en 09/2007 en ce qui me concerne) !
- Conclusions
Ce raid a certainement été plus réussi que celui de l'an dernier par le simple fait que nous ne sommes pas restés sur cette impression d'échec de 2007 avec le non-parcours de la vire. Cette année, le programme a été tenu à la seule exception du décalage du bivouac à Campu di Vetta qui nous a coûté la dernière étape vers Bonifatu et le ravin de la Spusata, mais qui était plus raisonnable que d'aller se lancer dans la descente de Ghjarghjole trop tardivement et sans visibilité. D'ailleurs, cette décision a tiré parti de l'expérience de l'an dernier où nous nous sommes aperçus qu'un groupe aussi nombreux et chargé ne pouvait tenir des horaires records dans ce type de terrain et qu'il fallait en tenir compte dans la conception des étapes !
Les PLUS sont les mêmes que l'année dernière (équipe sympathique, plutôt homogène, bonne condition physique, bonne expérience d'ensemble incluant cartographie, orientation et GPS), avec deux nouveaux membres dont on peut applaudir l'intégration à l'équipe et les réalisations : Daniel le Crapahuteur qui s'est révélé un randonneur/alpiniste de haut niveau, avec certainement la meilleure condition physique du groupe, et Arnaud qui s'avérait a priori le moins expérimenté de tous, mais qui a su faire face à tous les obstacles grâce à son excellente forme et à son adaptation rapide aux terrains chaotiques et d'éboulis qu'il n'affectionne pas trop. Le fait d'avoir Daniel avec nous a effectivement été un avantage notable cette année, puisque avec notre expérience équivalente, nous pouvions nous répartir plus facilement pour aider d'autres participants
En ce qui concerne les MOINS ou les regrets de cette année, pas grand chose à regretter de mon point de vue : bien sûr, et toujours, le nombre des participants et la charge des sacs qui se révèlent de vrais handicaps dans ces terrains et dont il faut absolument répercuter les impacts sur les estimations d'horaires et les marges de sécurité à conserver, une vigilance peut-être pas assez importante en terrain instable avec risques de chutes de pierres, puisque l'incident qui m'a concerné aurait pu avoir des conséquences plus funestes et que j'ai eu de la chance d'avoir pu continuer à marcher sans douleur à l'orteil pour la suite du trek, mais rien en ce qui concerne les modifications d'objectifs et la réorganisation du planning auxquels nous avons dû nous résoudre.
D'autant plus qu'en final, la remontée du ravin de la Sposata a été remplacée par le parcours Campu Razzinu - Bocca et Capu Scaffone et que, pour ceux qui l'ont réalisé, cela a été un grand moment et de belles photos !
C'est donc un vrai brevet "Corse sauvage" que j'accorde sans restriction à l'ensemble des participants pour cette réalisation sur un terrain parmi les plus beaux, sauvages, difficiles et dangereux de toute la Corse (et donc de toute la France !) et qui n'a que de lointains rapports avec ce que l'on qualifie traditionnellement de randonnée ! Puisque la question m'a été posée pendant le trek, beaucoup de portions de ce raid sont évidemment pour moi classées dans la rubrique que j'ai appelée RAVINISME sur ce site et vous pouvez donc dire que vous avez pratiqué cette activité peu partagée.
En information complémentaire, ci-dessous la carte du trek Ota - Barghjana de juillet 2008 avec le tracé évalué par mes soins, en attendant le relevé officiel GPS que ne manquera pas de nous envoyer Georges :
Compléments sur la descente Ghjarghjole - Silvastriccia :
L'expérience de la descente que nous avons réalisée dans le versant Ghjarghjole - Silvastriccia me fait pencher définitivement pour la descente directe indiquée par Fabrikant à l'aplomb de la brèche de Ghjarghole (entre le Capu Ghjarghjole et une pointe rocheuse secondaire qui lui fait suite), contrairement aux recommandations faites par Doumé et d'autres et à l'itinéraire préconisé par Alain Gauthier.
Les avantages (chemin beaucoup plus court, pas de problème d'orientation, peu d'aulnes, ...) l'emportent largement sur le seul inconvénient : la présence de deux ressauts rocheux dans le haut du couloir présentant quelques difficultés de désescalade et de chutes de pierres. Mais, ainsi qu'indiqué, le 1er ressaut s'évite aisément par la gauche en restant entre la paroi rocheuse en RG et les aulnes et le 2ème est facile à descendre par la RG (et peut-être encore plus facile au centre). Les aulnes ne sont rencontrées que dans la descente du couloir de G après le "replat Fabrikant" bien caractéristique de ce tracé.
Inversement, le tracé par Silvastriccia est déjà assez complexe et long pour arriver à la crête, rajoute une bonne heure sur l'itinéraire direct, se perd ensuite fortement dans les aulnes et demande beaucoup d'attention pour conserver les traces ou éviter de descendre trop bas au moment où l'on rejoint les vires.
Ci-dessous une série de photos illustrant les deux itinéraires expérimentés sur le terrain :
Commentaires
Tiens, re-voila Daniel !
Bienvenue, en espérant que ton séjour en Ardèche a été profitable et que tu as bénéficié d'une météo aux petits oignons...
Tu vas pouvoir échanger dorénavant directement avec Dumè, mais dans le cadre étroit de l'écriture et des échanges textes/photos/images/vidéos ! Pour le fromage, si l'Europe en permet encore l'échange, il te faudra passer physiquement les frontières... et l'apporter à Dumenicu au refuge...
Hello les amis
Un ongle comme cadeau de Noël,Phillippe , c'est original.Dume t'aura un oeil sur les fruitiéres fabricant le gruyère mais ni le goût ni l'odeur,le net net a ses limites.
Bonjour Dumè, et bienvenue parmi les accros du blog.
Mais la saison arrive où tu vas quitter le nid douillet de Puscaghja: continueras-tu à avoir internet à Manso?
En tout cas nous sommes heureux qu'après les moutons, circulent les Mbps sur le chemin de la transhumance! On n'arrête décidément pas le progrès (si on estime ça un progrès...).
Youpi ! Super !
Compte sur nous pour faire connaître cette bonne nouvelle en toute région de Corse et de Navarre !!
C'est certainement du très haut débit pour pouvoir réussir à accéder au Blog et au Site "Corse sauvage", vu que dorénavant chaque page de ces deux sites se trimballent des photos haute résolution, des vidéos en pagaille, la webcam d'Ajaccio (au fait, il n'y a pas une Webcam vers Puscaghja ? J'en verrais bien une avec vue directe permanente sur les bergeries des Mazze...), des lecteurs mp3 de groupes et chanteurs(ses) corses, etc... Il faut au moins 1 Mbps de bande passante pour arriver à visualiser tout cela !
Cela veut-il dire que désormais il va falloir réserver ses places au refuge par Internet ? Est-ce que je pourrai aussi réserver ma place de bivouac sur la vire du Tafonatu sans passer par ton collègue de Ciottulu di I Mori ? Cf. dans l'article et les commentaires ci-dessus les récits des nos passages à ce refuge après le tien !
Enfin, il nous faudrait absolument aussi ton adresse de messagerie pour que nous puissions échanger des courriels et pas seulement discuter sur le Blog... Tu peux me la communiquer sur mon adresse de messagerie donnée sur les sites (philippe.evrard@corse-sauvage.com) et je pourrais la communiquer à la "horde du Filosorma" qui semble se constituer au fur et à mesure des années dans la région (au moins... 15 personnes, au bas mot)
Toutes mes amitiés et félicitations pour cet équipement de refuge Haute-Technologie... Y en a-t-il d'autres en montagne corse ?
attention les gars, le refuge est équipé haut débit et çà marche.
j'ai désormais un oeil ouvert sur le vaste monde ..
Il me reste le temps d'un hiver pour faire mes gammes et essayer de maitriser un peu mieux cet étrange outils ordinateur et son cortège logiciel au fonctionnement si erratique que j'en viens à douter ... qui de lui ou de moi commande et s'impose à l'autre ?
Mes félicitations pour le site et mes amitiés à tout ceux amoureux de montagne qui le fréquentent et l'enrichissent
A bientôt
Dumè de Puscaghja
Quelques commentaires sur la prose "Despaxienne", après lecture plus approfondie de l'article indiqué par ailleurs et que l'on peut retrouver sur le site Paglia Orba :
Il n'y a pas photo pourtant avec les individus de Ciottulu di I Mori
Je ne suis pas bien sûr que les locaux apprécieraient le fait de dénommer Aber Wrach la plate-forme rocheuse qui nous avait échappé en 2007 ?
En conclusion, François, toutes mes plus chaleureuses félicitations pour ce compte-rendu qui mérite le Goncourt de la narration alpine !
Bonjour,
C'est exactement conforme à ce que je pensais :
- 5h, ça me semble beaucoup à moi aussi, mais c'est bien le temps que j'ai mis :). N'ayant pas pris assez à manger, j'étais affamé, ce qui explique peut-être cela. Je n'ai pas non plus votre expérience de la progression dans ce type de terrain.
- La trace cairnée que j'ai suivi au départ ne part pas exactement de la confluence des deux ruisseaux. Elle quitte le chemin de la bergerie du Saltare à l'endroit où il s'oriente franchement vers le Sud et elle traverse immédiatement le Saltare.
Au début elle est très brouillée, je l'avais heureusement repérée la veille. Par la suite, elle devient meilleure et semble suivre un ancien chemin. Mais ça ne dure pas, la suite du chemin disparait sous la végétation et les derniers cairns en continu mènent dans le lit du cours d'eau.
- J'ai bien aimé le passage de la dalle blanche, mais je dois avouer que j'aurais été embêté si j'avais du la redescendre.
- J'ai tracé en bleu la voie que j'ai suivie dans le haut de la combe rouge :
(J'ai trouvé cette photo ici, elle est de Georges Welterlin, je crois). En orange, une autre voie que j'avais envisagée, est-ce la variante dont vous parlez ?
- Après avoir passé le col, je suis descendu me ravitailler à la station de Haut Asco (station-service sur l'autoroute du GR20 ?). Le lendemain, j'ai poursuivi par la crête entre la Muvrella et le Monte Corona.
Salut Bipbip,
Vous ne pouvez guère me faire plus plaisir qu'en indiquant que "Corse sauvage" vous a aidé à préparer des randonnées hors-pistes et hors-topos habituels, surtout quand elles se font dans le Filosorma.
Je vais commencer à demander des "royalties" aux "commerçants" de Barghjana et de Monte Estremu avec la foule des touristes que je fais venir dans leur région !!
Sur vos informations remontées :
- 5 h de la confluence Cavicchia - Saltare à l'entrée de la Combe Rouge me paraissent long (2 h à 2 h 30 après expérience en ce qui me concerne jusqu'à la cascade de Piscia Vitalba en bas de la Solitude et la Combe Rouge à 30 mn encore), mais tout dépend du parcours emprunté (le fond de la Cavicchia en ce qui me concerne : je n'ai jamais trouvé d'autres moyens)
- Deux sorties semblent être utilisées depuis la Combe Rouge : -> Une directe à l'aplomb du couloir avec qq ressauts rocheux sur la fin (Bocca a u Purtellu)
-> Une variante par un couloir moins raide en sortant à gauche à mi-parcours des éboulis de la Combe Rouge et contourne l'arête à gauche de Bocca a u Purtellu pour sortir à droite de Muvraghja
- Vous avez traversé sur Asco ensuite, je suppose ?
Le récit de cette "randonnée" mériterait d'être conté en détail : je suis preneur sur le Blog...
Bonjour,
Je viens grossir les rang de la "horde" ayant envahi le Filosorma cet été !
Après avoir passé la nuit à la bergerie du Saltare, j'ai remonté la Cavicchia et la Ghiarghia Rossa jusqu'à la Bocca a u Purtellu. J'ai parcouru les 500 premiers mètres , sur une trace cairnée plus ou moins bonne, après quoi j'ai du passé par le lit même de la Cavicchia.
Il m'a fallut pas moins de 5h pour parcourir les 2 petits Km qui séparent la confluence Cavicchia-Saltare de l'entrée de la combe rouge ! Contre seulement 3h pour arriver à cette confluence depuis Barghiana.
C'est une des plus belles courses qu'il m'ait été donné de faire. La montée finale à la Bocca a u Purtellu vaut vraiment la peine d'affronter les ronces et les blocs du ravin.
Au passage, je remercie Philippe pour son site qui m'a été d'une grande aide pour préparer un voyage en Corse, "hors des sentiers battus".
Salut François,
Oui,il est certain que le périple des deux frères Escuain, même en pleine "jeunesse" et à deux seulement, est difficile à classer dans les "randonnées", surtout quand on constate qu'ils ont fait trois fois le tour du Tafonatu + le Trou et toutes ses vires, les vires Tafonatu/Andatone ou Andade a u Ponte, Laoscella (sans voir les cascades !!), Saltare, la Cavicchia (une partie en RG ? Je croyais que cela m'était réservé, vu qu'il n'y a pas de traces... ou si peu !), Firuletu et Bocca di Felce (bizarre, ils n'ont pas osé faire le ravin de Spurtellu !), les crêtes d'Astenica, la remontée vers Sega et le Taviganu, etc...
Il n'y a qu'en Corse que l'on peut s'enchaîner ce genre de trucs dans des terrains aussi incroyablement variés et sans quasiment rencontrer âme qui vive !!!
En ce qui concerne Daniel (Le Crapahuteur), je t'envoie ci-dessous une carte de ce que j'imagine avoir été sa tentative de juillet dernier au ravin de la Sposata (tracé en rouge) : cette fois-ci, il a pris le sentier de la Bocca Bianca (RG) depuis la confluence jusqu'à l'intersection avec la Taïta où il a suivi la Taïta pour descendre dans la Bocca Bianca, la remonter jusqu'à la Sposata et remonté le ravin le plus haut possible (1180 m d'après ce qu'il a indiqué, avec beaucoup de végétation...).
Il vient juste de m'envoyer les photos ci-dessous avant son nouveau départ vers l'Ardèche...
Carte de la Bocca Bianca, Taïta et ravin de la Sposata avec, en rouge, le parcours imaginé de Daniel + photo du lit du ravin (en bas ?)
Photos du ravin de la Sposata prises par Daniel, le Crapahuteur Ardècho-Suisse !
Chapeau pour les interventions de SEB, il mérite largement le grade de chroniqueur en chef dans ton blog. Je suis baba d'admiration devant leurs tours dans le coin de la Paglia Orba, avalant comme qui rigole les "petites difficultés" de Fabrikant, dont nous savons qu'elles ne sont pas si petites que cela.
Philippe, je suis complètement paumé dans tes discussions avec Daniel en ce qui concerne le ravin de la Sposata: ne prend-il pas, ce ravin, dans celui de la Forceta? La Taïta n'est-elle pas un affluent, RG, du ruisseau de Maghine, largement au sud du lieu apparent de vos échanges? Une petite carte, comme tu en as le secret, éclaircirait bien l'affaire...
Et bien, dites donc ! Vous nous dites que vous visité le site (et le blog) depuis plus d'un an sans jamais intervenir sur le blog, ni même m'avoir contacté auparavant (à ma connaissance), mais alors là vous vous êtes rattrapé !!!
Il y a longtemps que je n'ai pas obtenu autant d'infos et d'un si grand intérêt sur mes sujets de prédilection...
Merci beaucoup pour avoir pris le temps de nous détailler tout cela.
En particulier, l'histoire des panneaux (s'ajoutant à tous les efforts de balisage des sentiers que nous voyons se réaliser depuis 2007) est une nouveauté pour moi puisque je n'en ai encore jamais vu... en particulier au départ du sentier du couvent de Santa Maria que j'ai dû parcourir une quinzaine de fois depuis 2004 (avant même son démaquisage) ! Le risque du sentier en fonction des risques d'incendie me dit quand même quelque chose car mon épouse m'avait dit qu'elle avait vu cela à l'Ostriconi début juillet dernier. Je comprends que Doumé ne soit pas très content de cette initiative...
Le problème principal pour les parcours corses est effectivement de désengorger ce p... de GR 20 qui draine tous les randonneurs de l'île (12.000 à 13.000 passages par an contre 3 fois moins pour les Mare a Mare et autres et 10 fois moins pour le reste) et rend désertes les montagnes corses sauf sur les quelques tronçons qu'il franchit !
Bon, je n'ai pas encore lu tout votre commentaire et je finirai demain...
A plus !
Pour rebondir sur le sujet des "interdictions" et le manque de concertation à cet égard, une autre anecdote confiée par Doumé et que nous avons pu vérifier sur le terrain par la suite:
toujours dans un souci de sécurité visiblement, le PNRC a fait mettre en place des nouveaux panneaux aux endroits stratégiques (départs d'itinéraires balisés en particulier), vous en avez peut-être aperçu, il y en a 1 au départ du sentier du couvent à Monte Estremu entre autres...
Le souci c'est que ces panneaux attribuent arbitrairement un "degré de dangerosité" aux sentiers répertoriés (et donc balisés pour la plupart) en 3 niveaux en fonction du risque non pas technique mais d'incendie, jaune pour "parcours autorisé sans restriction" je crois, orange pour "déconseillé" et rouge pour "interdit", auquel s'ajoute un pictogramme général sur le panneau lui-même qui varie en fonction du risque du jour (et donc jaune, orange ou rouge selon le jour).
C'était l'un des sujets d'inquiétude voire même de désaccord qui animait les conversations dont nous avons été témoin à notre arrivée à Puscaghia entre Doumé et des personnes du parc qui étaient là apparemment entre autres pour un reportage photo destiné à illustrer une future brochure pour la promotion du nouveau sentier balisé récemment mis en place et intitulé "sentier de la transhumance" (nous avons appris qu'il reliait Bonifatu à Corscia et nous en avons d'ailleurs parcouru plusieurs tronçons, balisage orange/rose)... en gros Doumé leur reprochait la mise en place de ces panneaux qui selon lui allait plus lui faire du tort qu'autre chose en "empêchant" les gens de parcourir certains itinéraires (au lieu d'en encourager la pratique !) alors même qu'il regrettait une fréquentation déjà fort modeste à son goût (pour ne pas dire plus !) de son refuge...
Ce à quoi il ajoutait à juste titre je pense qu'il était dommage que cette brochure sorte non seulement bien après la mise en place du sentier mais surtout visiblement pas avant la fin de la saison (!) et que sa distribution prévue soit cantonnée au moins dans un premier temps aux offices de tourisme et autres lieux d'information du parc... et non élargie aux refuges qui selon lui pouvaient constituer un meilleur vecteur de communication puisque captant le randonneur en quelque sorte à la source, c'est-à-dire directement sur son lieu de randonnée !
Et d'évoquer notamment le fait que ces nouveaux sentiers pouvaient effectivement offrir une offre complémentaire à celle du GR20 pour les gens l'ayant déjà pratiqué ou tout simplement moins chevronnés et à la recherche d'itinéraires plus accessibles... à condition d'en faire une communication ciblée et efficace ce qui visiblement pour lui était loin d'être le cas avec une majorité de personnes du parc prenant les décisions "dans les bureaux" et non "sur le terrain" comme il serait souhaitable !
Une autre critique choisie et sans doute fondée concernait le "découpage" des étapes jugées trop longues pour une cible de randonneurs moyens voire familiale et plus en adéquation avec le choix des municipalités qu'avec l'intérêt des randonneurs eux-mêmes (même constat selon lui pour le tracé de certains itinéraires notamment le Mare et Monti dans le secteur de Bonifatu par exemple...)
Bref ce passage à Puscaghia fut très riche d'enseignements sur pas mal de plans en plus du fait qu'il nous a été à titre plus personnel utile sur la suite de notre itinéraire (cf le choix de l'itinéraire par les crêtes pour rejoindre Ota) et nous a incité à revoir la suite puisque initialement nous envisagions un retour inspiré de votre propre trek d'Ota sur Bonifatu... mais à l'évocation du parcours Cavicchia/vallon de la Sposata pour rejoindre Bonifatu (sur lequel j'avais des interrogations semble-t-il légitimes ?) c'est plutôt un gentil et salutaire "je vous le déconseille" qu'il nous a opposé... "sauf à vouloir à tout prix se lancer dans une galère" bien sûr, ce à quoi je ne tenais pas particulièrement !
Notre choix n'étant pas définitivement arrêté sur cette 2è partie d'itinéraire et ce parcours de la Sposata devant en constituer à mes yeux une des parties potentiellement les plus intéressantes nous avons donc décidé "au pied levé" en quelque sorte de nous rabattre sur cette suite en intégrant le parcours de la Lonca puis une partie du Mare a Mare nord et du sentier "Ile Rousse/Corte" (sur lequel il y aurait beaucoup à dire aussi !) pour finir à Corte (notre impératif perso étant de pouvoir rentrer sur l'aéroport de Calvi facilement, le train constituant une alternative intéressante pour qui n'est pas extrêmement pressé !)
Pour finir sur ce chapitre des "interdictions" et sur la présence des personnes du parc la dernière anecdote concerne notre arrivée à Corte puisque au moment où nous terminions le sentier du Tavignanu nous sommes "tombés" visiblement sur une équipe de journalistes télé qui filmait entre autres ce fameux "panneau de la discorde"... à ce moment je me suis remémoré les propos de Doumé en n'osant imaginer ce qu'il aurait eu à leur dire s'ils avaient eu l'idée incongrue de l'interviewer à ce sujet !!
D'ailleurs pour terminer à son sujet, en évoquant l'avenir il n'a pas manqué de glisser qu'il espérait dans un futur très proche avoir accès à Internet, à la fois pour communiquer sur son activité... et pour pouvoir échanger avec les randonneurs dont les forumeurs de "Corse sauvage" ! (je m'étais permis d'imprimer quelques uns des commentaires élogieux que vous aviez fait à son endroit et qui lui ont fait très plaisir... ainsi que la fameuse "feuille bleue" ce qui l'a beaucoup surpris et surtout fait beaucoup rire car il ne pensait pas qu'on lui accorde une telle importance vu que selon lui elle était pleine d'erreurs !!!)
Voici une photo du fameux panneau:
Autre sujet : c'est étrange cette tradition des gardiens de Ciottulu d'accompagner des randonneuses au trou du Tafonatu !
L'année dernière, Matthieu Lusinchi, ex-gardien de Ciottulu dans les années 90, nous accompagnait et nous racontait qu'il avait aussi pratiqué ce petit jeu depuis son refuge, sauf qu'à force de le pratiquer il en était arriver à se marier avec l'une (sa dernière !) de ses accompagnatrices, Patricia... (Cf. son récit sur le site Paglia Orba)...
Ah, super : merci de me confirmer que je ne suis pas le seul à penser que l'ambiance (cette année !) au refuge de Ciottulu était plutôt inamicale !
Quant à l'interdiction de bivouaquer (au vrai sens du terme bivouac, évidemment) et, à mourir de rire, celle d'emprunter certains passages "limite escalade" au Tafonatu, je suis évidemment convaincu que c'est une hérésie et que cela fait dériver vers, soit une interdiction totale de l'escalade, soit un étiquetage (ou permis) pour distinguer randonneurs et grimpeurs, plus l'impossibilité de réaliser de longs parcours de ravinisme ou d'alpinisme...
Pour la brèche du Pinzu Scaffone que vous avez empruntée, je comprends que c'est celle de droite et non la plus rocheuse, à gauche sous le Pinzu et cachée par une arête rocheuse, qui est la nôtre. Il faut dire que dans ce sens-là, cette brèche de droite est évidente : mais, comme nous avions emprunté cet itinéraire depuis Laoscella dans l'autre sens en 2007, elle est totalement invisible sur l'autre versant et la brèche évidente est celle de droite (dans l'autre sens) accolée au Pinzu... donc, au retour, nous l'avons naturellement reprise, mais j'ai pu vérifier que les deux passaient avec plusieurs variantes en bas pour rejoindre les cairns.
En ce qui concerne les cairns dans le versant Scaffone, je dois dire que nous avons renoncé à comprendre leur logique (au moins 3 lignes, à altitudes différentes) et leur caractère erratique (nombreuses interruptions) : donc, navigation à vue au mieux en évitant les aulnes.
Photos des brèches sur les deux versants :
Bonjour,
concernant notre "périple", je dois dire que notre mérite est à nuancer pour 2 raisons principales:
- nous n'étions que 2 "jeunes" en pleine force de l'âge et n'avions pas du tout les mêmes contraintes que vous à la fois pour gérer la difficulté "technique" de certains passages en groupe et surtout par rapport aux horaires et à la perte de temps qui découle du nombre !
- nous avions fort judicieusement je pense "abandonné" nos sacs 3 jours durant sur la vire, ce qui nous a été particulièrement bénéfique pour parcourir notamment la partie nord du "Tour du Tafonatu" version Fabrikant, qui va du couloir menant à "Bocca a Rossu" à la "brèche dans l'arête nord du Tafonatu" et au couloir des Maures, un très beau parcours mais pas facile à effectuer à mon avis avec des sacs de 20 kg ! Je ne sais pas si vous avez déjà effectué cette partie d'itinéraire ?
Concernant l'"accueil" du gardien de Ciottulu, je dois dire que j'ai bien rigolé en lisant votre CR à mon retour, car il correspond une fois de plus exactement à l'impression que nous avions eue mon frère et moi, j'ai d'ailleurs une anecdote à ce sujet:
lors de notre redescente du Tafonatu, nous l'avons "croisé" au niveau du trou, qui montait visiblement afin d'accompagner une randonneuse au sommet... nous apercevant au niveau de la "vire des pierres blanches", il nous a interpellés avec véhémence nous signifiant de manière directe que ce passage était interdit car dangereux ! (ce en quoi il avait certes raison puisque le passage était "barré" par un petit mur de pierres et qu'une déviation cairnée par le haut était visible, mais peut-on interdire tous les passages aériens de la montagne corse sous prétexte qu'on les juge dangereux ?!)
Enfin cette première anecdote ne nous aurait pas plus que cela marqué les esprits si elle n'avait été suivie d'une seconde beaucoup plus caustique celle-là:
en redescendant de l'ascension de la Paglia Orba, ayant un petit creux et constatant avec une certaine joie que des sandwichs étaient proposés au refuge je me décidais à en acheter un... à voir la mine du "second gardien" (le plus jeune) lorsque je pénétrai dans le refuge je compris que je ne tombais pas au bon moment, confirmé lorsqu'il me lança d'une voix peu amène un "c'est pour quoi ?" suivi d'un "2 minutes" tout aussi peu engageant lorsque je répondis à sa première question !
Au bout de 5 bonnes minutes je le vis revenir avec le précieux sandwich, un gros pain rond enrichi de 2 tranches de charcuterie de type "Coppa"' ou similaire (j'avoue que mes connaissances de l'art culionaire corse sont encore assez fragmentaires !) qu'il me tendit sèchement avec ces mots: "voilà, ça fait 6 euros !"
Il est regrettable qu'un tel "accueil" soit de mise dans un refuge aussi fréquenté car si nous autres habitués de la montagne avons suffisamment de recul et d'expérience par rapport au comportement de ceux qui sont censés en être quelque part les représentants et les porte-parole voire à leur niveau les ambassadeurs, il n'est pas sûr qu'il en soit de même pour des "néophytes" du GR20 qui pourraient avoir comme première expérience (et je n'ose penser unique !) ce genre d'"accueil" !
Fin de l'entrevue et de l'anecdote, nous sommes repartis vers notre vire et notre bivouac et rétrospectivement je me dis en effet que nous avons bien fait de ne pas évoquer notre "campement sauvage" !! Du reste il ne nous avait pas tellement incité à engager la conversation sur nos projets !!!
Heureusement que d'autres comme Doumé ont une toute autre approche de la montagne et de ceux qui la pratiquent (à ce sujet d'ailleurs je recommande le refuge de la Sega, au moins pour la restauration qui est une référence tant qualitativement que quantitativement, pour le couchage nous n'avons pas testé... en tout cas rien que pour le site une halte s'impose !)
Par rapport au passage de la "brèche du Pinzu Scaffone" (et pour changer de sujet !) en fait nous avions perdu la trace au-dessus des bergeries (et même bien avant pour tout dire !) et le cheminement par le "col herbeux" situé à droite de ce monolithe rocheux m'est apparu comme le plus évident... sans connaître la "praticabilité" du couloir de descente qui s'est en effet avérée bonne !
Je dois dire que dans ce genre de terrain et en l'absence de tout itinéraire clairement marqué sur la carte et repérable sur le terrain, vos photos et surtout vos tracés d'après les relevés GPS sur fond IGN que j'avais attentivement consultés m'ont été fort utiles et sont même irremplaçables !!
Je pense que le passage "officiel" devait être plus à gauche car en descendant le couloir (qui se divise en 2 d'ailleurs de mémoire, je crois que nous avons pris celui de droite mais les 2 sont praticables visiblement) nous avons "récupéré" les cairns qui venaient de la gauche (en descendant donc).
Par contre je ne suis pas sûr qu'il soit meilleur pour le risque de chutes de pierres, je ne sais pas comment est l'autre mais celui-ci était composé d'éboulis relativement instables quand même !
Je vais essayer de vous envoyer une photo sur laquelle on voit assez bien ce col herbeux (désolé d'avance pour la piètre qualité, au moins je saurai si j'ai compris comment insérer le lien et j'espère que vous pourrez récupérer la photo, sinon dites-moi et je réessaierai !)
J'en ai plein d'autres de qualité diverse que je pourrai vous transmettre (certaines sont meilleures quand même !)
Bonne journée !
Seb
J'ai oublié un complément :
- si vous n'êtes pas passé par la brèche juste sous le Pinzu Scaffone, c'est que vous être passé par la brèche jumelle à droite, que j'avais essayée l'année dernière et qui passe très bien
- Un incident dans le reste du groupe m'avait obligé à remonter et nous sommes finalement passés par l'autre brèche... Mais, en fait, le passage par votre brèche est 1°) plus court 2°) plus raide mais plus sûr car moins de risques de chutes de pierres.
Re-bonsoir Seb,
Dans ma réponse précédente, je n'avais pas eu connaissance de votre 2ème commentaire (je ne sais pourquoi il m'est arrivé si tard alors qu'il est daté de 18 h), celui contenant les détails que je réclame à tort dans ma réponse...
Chapeau bas : beau périple en effet, et cela fait plaisir de constater que vous avez profité de quelques parcours inconnus des guides et topos habituels et qui ne sont (à ma connaissance !) que sur mon site comme ces deux vires Tafonatu/Scaffone et Ota - Firuletu avec une variante derrière vers Bocca di Felce (par la crête ?) que nous n'avons pas encore expérimentée. Pour le reste, bravo, car l'enchaînement de toutes ces étapes, la longueur et le dénivelé de ces parcours en font effectivement un raid haut de gamme et nous étions bien en-dessous de ce niveau.
A combien de personnes avez-vous réussi ce trek ?
Au fait, vous avez donc bivouaqué dans le Parc alors que c'est STRICTEMENT interdit : j'espère que vous n'en avez pas parlé au gardien du refuge de Ciottulu car il aurait été capable d'envoyer un agent du Parc vous taxer sur la vire !!!
Je note aussi des trucs à faire que je connais moins du côté du Haut Tavignanu et de la Restonica : merci beaucoup.
Côté affluence au Filosorma, je ne suis pas trop inquiet non plus pour les mouflons de Razzinu et de Scaffone : ils ont encore de beaux jours tranquilles devant eux.
En conclusion : une excellente preuve de ce qu'on peut construire comme itinéraire sortant de l'ordinaire avec un peu d'imagination personnelle et en reprenant des parcours exceptionnels comme ceux que l'on essayait de faire découvrir sur ce site.
Merci encore de l'avoir démontré...
Bonsoir Philippe,
merci pour les tuyaux, je me suis inscrit sur "flickr", par contre mon ordinateur me joue des tours, je n'arrive pas à charger de photos pour le moment ! Mais j'espère que je vais trouver rapidement la solution...
Malheureusement les photos que j'ai faites sont de qualité très moyenne car faites avec un tél portable (je sais ça ne fait pas très sérieux !)
En fait ce n'est pas ce qui était prévu, il ne devait servir qu'en "dépannage" mais mon frère ayant oublié les batteries de son appareil numérique avant le départ (!) nous avons du transporter un appareil inutilisable !!!
Néanmoins j'aurai quelques photos à transmettre même si elles ne sont pas aussi bonnes qu'espéré...
En ce qui concerne l'"autoroute" que pourrait devenir les vires du Tafonatu et de l' "Andade u Ponte" je vous rassure: durant les 3 jours où nous avons bivouaqué nous n'y avons croisé personne hormis quelques mouflons (j'ai raté ma prise moi aussi malheureusement dû à un "appareil" qui déclenche à retardement parce que je ne dois pas bien le maîtriser !) et c'est en toute confiance que nous avons laissé nos sacs et notre couchage sur la vire !!!
Bonsoir Seb,
Décidément, quel hasard : un 2ème nouveau contributeur le même jour - Cf. corse-sauvage.fr/index.php... - avec un commentaire tout aussi riche sur nos sujets de prédilection ! Merci donc de bien vouloir aider à diversifier le noyau limité habituel d'animateurs de ce blog, il ne pourra que s'en améliorer...
Par contre, sur le fond de votre commentaire : que de questions !
Vous avez donc parcouru les vires du Tafonatu et de l'Andatone (rebaptisée Andade a u Ponte par Achille) peu après la visite de notre propre groupe (9 personnes) ? Cela va conforter certains à continuer à prétendre que mon site va attirer UNE HORDE DE RANDONNEURS dans ces contrées peu visitées jusqu'à maintenant, et la vire de Scaffone va devenir une autoroute !
Donnez nous donc plus de détails sur votre aventure et vos appréciations en retour : si vous me faites un petit texte accompagné de quelques-unes de vos photos, cela me permettrait de le mettre en forme d'article complémentaire à celui de cette page...
Sur Doumé/Dumé, content de voir que vous partagez l'opinion quasi-unanime que nous avons tous à son sujet. Vous auriez pourtant eu du mal à vous recommander de moi auprès de lui, car, contrairement à tous les autres membres du groupe, j'étais le seul à ne JAMAIS l'avoir rencontré : mais je n'ai pas été déçu !
Merci encore pour votre intervention et mes encouragements à continuer.
P.S. 1 : Sauf l'administrateur (moi-même), personne ne peut insérer des photos directement dans un commentaire. Vous ne pouvez insérer qu'une adresse de page HTML (lien de type siteWeb/page_photo) qui renvoie à la page du site sur laquelle on pourra trouver la photo. Par contre, je peux intervenir ensuite et utiliser la photo (en format plus réduit) pour la mettre dans le commentaire avant de renvoyer au lien (ce que je fais souvent pour Caro, Eckard, ...). Pour mettre une image gratuitement sur Internet, les visiteurs de blogs et de forums utilisent des sites gratuits comme ImageShack (version française sans inscription mais avec pubs : www.imageshack-france.com... ou flickr (inscription nécessaire, pas de pubs : www.flickr.com et cliquer sur français).
P.S. 2 : Avec beaucoup de textes et/ou de photos, le mieux est d'organiser la conception d'un article et donc de passer par moi qui suis le seul rédacteur admis sur ce blog (A moins que j'ouvre la fonction multi-rédacteurs qui existe sur Dotclear ?).
Rebonjour à tous les amoureux de la Corse sauvage !
Comme j'ai un peu de temps voici dans ses grandes lignes pour situer le périple que nous avons effectué:
- mardi 22 juillet: Galeria/début de la trace de "Tana di l'Orsu" (beau bivouac dans la gorge vers 600 m d'altitude au-dessus du couvent de Ste Marie)
- mercredi 23 juillet: Tana di l'Orsu/vire du Tafonatu (Campu di Vetta) avec bivouac près du "grand couloir central" du Tafonatu (magique, évidemment !)
- jeudi 24 juillet: ascension du Capu Scaffone et du Capu Rossu par Campu Razzinu suivi du "Tour du Tafonatu" version Fabrikant et retour au bivouac de Campu di Vetta par Ghjarghjole (donc grosse journée sans sac, ça aide dans ce genre de terrain escarpé !)
- vendredi 25 juillet: vire du Tafonatu à l'envers via Silvastriccia, Ciottulu di i Mori, Tafonatu par "voie de l'oncle Chrisolu" et retour par vire des "pierres blanches" jusqu'au col des Maures suivi de Paglia Orba par voie normale et redescente par "voie SW" (cf Fabrikant n° 130) puis retour à la vire par silvastriccia (enfin pas tout à fait comme à l'aller !) et "bivouac vire du Tafonatu n°3" (cette fois-ci à l'extrémité sud de la vire, là où apparemment vous aviez installé un campement que nous avons découvert un peu plus confortable !)
- samedi 26 juillet: vire du Tafonatu puis vire de l'Andatone/Scaffone via Campu Razzinu, passage au "Pinzu Scaffone" (mais pas par a brèche visiblement, par un col herbeux situé plus à droite je pense !), vallon de Laoscella (je crois que nous avons raté les cascades en s'égarant un peu à droite en descendant le vallon !), bergerie de Saltare (vue, celle-là, très bel endroit en effet !), puis sentier de la Cavicchia (d'abord en rive gauche au-dessus de la gorge ?) jusqu'à rejoindre la gorge je pense vers le point côté 620 m puis passage en rive droite jusqu'à la prise d'eau, puis longue (trop longue à mon goût !) piste jusqu'à Monte Estremu pour une nuit bien méritée au gîte "A Funtana", très sympa...
- dimanche 27 juillet: "demi-étape" via Capronale jusqu'à Puscaghia où nous avons pu naturellement profiter d'une longue après-midi de repos bien mérité à écouter les bons conseils de "Dumé" !
- lundi 28 juillet: sur les conseils de Dumé, liaison vers Ota "par les crêtes" via le plateau de Tosu, les bergeries d'Astenica, l'abri de Lumiu, Bocca a u Verghiolu, les bergeries de Corgola puis la Lonca et Ota par la crête de Pinzu... superbe traversée assez éprouvante !
- mardi 29 juillet: tentative (réussie !) de remonter à Aitone par les 2 ponts d'Ota via la bergerie de Firuletu puis Bocca di Felce (et non Spurtellu qui nous paraissait je pense à juste titre un peu compliqué !), Bocca di Cuccavera et bivouac à Bocca di u Saltu (bel endroit à part l'absence d'eau, si ce n'est un trop mince ruisseau, peut-être y a-t-il une source que nous n'avons pas trouvée ?)
- mercredi 30 juillet: montée à Capu a Cuccula via les bergeries de Piazze, puis Punta di Cricche, descente au col de Verghiu puis Albertacce via le "Mare a mare" nord puis poursuite jusqu'à Corscia via Lozzi (très longue étape même si moins de dénivelé !)
- jeudi 31 juillet: tentative (réussie non sans mal !) de suivre le sentier "Ile rousse/Corte" (sur la foi de la carte IGN pas toujours fiable en effet !!) jusqu'au refuge de Sega via les pentes du Pinerole et le col d'Arinella; en fait seul le début du sentier après la passerelle sur le Golu en aval du barrage de Corscia pose pb, ensuite une fois qu'on a repéré les cairns c'est une montée éprouvante par sa longueur mais qui ne pose pas de problème d'orientation puis une longue crête avec un très beau panorama jusqu'à Bocca a l'Arinella et la descente facile jusqu'au refuge de la Sega (très bel endroit où l'on mange une divine cuisine en quantité gargantuesque pour ceux qui ont très faim, je recommande !)
- vendredi 1 août: étape de "transition" afin de rejoindre Corte via les belles gorges du Tavignanu puis instalation au camping U Tavignanu (très sommaire, je ne recommande pas forcément, à part la localisation pratique pour randonner dans le coin, ce que nous cherchions avant tout !)
- samedi 2 août: boucle de l'arche de Corte (Arcu di u Scandulaghiu) via les bergeries de Padule puis le sommet du Pinerole (très beau panorama bien que modeste "sommet", plutôt une longue ligne de crête), ensuite retour raté par la forêt de Forca qui aboutira à nous égarer à "Bocca d'Ominanda" sur la route de Castirla et un retour compliqué en tentant de suivre l'ancien tracé du Mare a mare nord partiellement maquisé...
- dimanche 3 août: montée au plateau d'Alzu via la crête Tafonatu/Restonica (directement depuis Corte et le camping sur la seule fois d'un panneau en bois indiquant à l'entrée du sentier "plateau d'Alzo 6h" !); en fait bien nous en a pris, si l'on suit attentivement les marques orange, cela se fait sans pb même si quelques passages raides dans les rochers (rien de difficile comparé au Tafonatu évidemment !), très beau parcours majoritairement en crête, tantôt versant Tafonatu, tantôt versant Restonica, bizarrement répertorié dans aucun guide à ma connaissance (?!), je pense que vous devez le connaître néanmoins ? Beaux points de vues originaux en tout cas à la fois sur la vallée du Tavignanu et de la Restonica naturellement mais aussi et surtout sur le massif du Rotondu et du Cardu... retour via le plateau et les bergeries d'Alzu par le "ravin de Castagnolu" et les incontournables gorges du Tavignanu et fin du périple !!
Bilan: 13 jours de rando inoubliables pour 15000 m de dénivelé et un certain nombre d'heures de crapahutage sur tous les terrains dans des paysages hors du commun, sur des chemins pratiquement vierges (de fréquentation s'entend !) avec une météo idyllique, que demander de plus ?
Rien bien sûr, si ce n'est: à quand la prochaine ?
Amitiés
Seb
Bonjour à tous !
Voilà un an maintenant que j'ai découvert votre site et que je suis de plus ou moins près vos pérégrinations corses... qui je dois bien avouer m'ont plus que fortement incité à me "replonger" dans la découverte de cette magnifique terre que j'avais découverte il y a quelques années avec mes parents à l'occasion de vacances estivales.
Passionné tout comme vous par la montagne corse et en particulier dans ce qu'elle a de plus sauvage et fort de mon expérience passée de "montagnard" (Corse et ailleurs, Pyrénées et Alpes notamment) je me suis donc décidé à franchir le pas pour retourner aux sources de ce dépaysement magique, d'abord à l'occasion d'un trek de 2 semaines en octobre dernier... qui nous a mené mon frère et moi sur les traces "classiques" du GR20 Nord puis du Mare et Monti.
A l'époque mon ambition était déjà d'évoluer sur vos "traces" notamment pour un trek dans le Filosorma dont le parcours du GR20 devait être en quelque sorte un "échauffement" ! Mais la météo de l'époque en a décidé autrement et nous avons décidé de nous rabattre prudemment sur le Mare et Monti, ce que nous n'avons absolument pas eu à regretter d'ailleurs !
Donc tout ce préambule un peu long désolé pour en arriver à l'essentiel: merci de m'avoir largement inspiré notre trek de juillet/août 2008 car grâce à vous nous avons pu réaliser notre rêve: parcourir ces fameuses vires du Tafonatu et de l'Andatone/Scaffone ainsi que d'autres magnifiques chemins du Niolu et du Filosorma particulièrement...
Sans rentrer dans les détails je dirais que cela n'a pas été sans mal malgré notre "expérience" mais nous avons pu réaliser tout ce que nous envisagions ou presque et cela je vous le dois en grande partie, tant pour nous avoir donné le goût de l'aventure avec vos superbes compte-rendus que pour nous avoir fourni autant d'indications précieuses de terrain indispensables et introuvables dans aucun guide ni sur aucune carte aussi précis soient-ils !!
Merci de m'avoir incité à aller à la rencontre de l'irremplaçable et inénarrable gardien de Puscaghia, le fameux "Dumé" auprès duquel je me suis permis d'évoquer votre site ainsi que les commentaires élogieux que vous aviez faits à son égard... qui lui ont fait très plaisir, j'espère que vous ne m'en voudrez pas ! (je ne suis pas allé jusqu'à me recommander de vous auprès de lui je vous rassure, ne vous "connaissant" que "virtuellement" je ne me le serais pas permis !!)
En tout cas je confirme (comme déjà beaucoup d'autres personnes sur d'autres forums !) que c'est un gars qui gagne à être connu, à la fois passionné, lucide et très compétent sur son métier et sur l'avenir de la montagne et de la randonnée en Corse en général... et en Filosorma en particulier naturellement !
Voilà, pour un premier contact je ne vais pas raconter toute ma vie, en revanche je serais heureux d'échanger avec vous sur les itinéraires que nous avons pu parcourir et faire une sorte de CR de nos pérégrinations si cela vous intéresse bien sûr !
En revanche d'un point de vue purement "pratique" je ne sais pas comment insérer des photos, si vous pouviez m'aiguiller là-dessus !
Au plaisir de vous lire et encore merci pour ce superbe site !
Amitiés
Seb
En effet, l'affluence dans la vallée des Merveilles est énorme, comparable à celle du GR 20. Le refuge des Merveilles, avec ses 79 places et une restauration style cantine, est le plus couru de France et tout le temps complet pendant les vacances d'été. A titre de comparaison, au refuge Soria Ellena en Italie on était cinq (!), accueillis comme des rois avec un superbe dîner. Mais là on s'égare un peu de la Corse sauvage...
Merci, Philippe, pour la rectification. A ma deuxième tentative j'ai vu l'erreur que j'avais faite sur le site de ImageShack, j'aurais dû dérouler la page jusqu'en bas pour trouver l'URL à insérer !
Ces photos ont été prises en juin et, moi aussi, je me suis posé la question s'il est possible de remonter ce couloir (je crois qu'on l'appelle couloir des Mori ou des Maures ?) entièrement sur les névés. Evidemment, là ça coince au gros bloc juste au-dessus du grand névé en bas mais en printemps et sous certaines conditions (enneigement important, surface dure et gelée du névé) on devrait pouvoir y passer avec piolet et crampons. Je n'ai jamais lu une description d'une telle "hivernale" dans ce couloir. D'un autre côté - et mes souvenirs de ma balade sur les névés en bas ne sont plus très précis -, si cette partie du couloir est verticale ou presque, elle ne sera jamais complètement remplie de neige.
Votre rando dans le Mercantour me rappelle des souvenirs qui datent de mon époque alpine "pré-corse" et de mes incursions randos avec Nicole dans ce Mercantour ou de mes escalades aux Cayres de Cougourde ou de la Madone.
Déjà, à l'époque (1980), je trouvais qu'il y avait trop de monde et que ce n'était pas assez sauvage pour nous... D'après ce que je comprends, c'est toujours très fréquenté, beaucoup plus côté français qu'italien !
Dis, quand je regarde ta photo du couloir de Tondu avec la neige, j'ai vraiment l'impression que cela doit passer DANS le couloir, à part la partie du gros bloc coincé qui doit faire surplomb et qu'il faut contourner.
Charles a sans doute raison en estimant que c'est plus facile par la RG que par la RD et sa fissure (en eau !) ou mon effrayante variante !
OK, Eckard, j'ai rectifié.
Tu as simplement utilisé les balises "Forum" données par ImageShack, mais ce n'est pas un forum, c'est un Blog.
Dans ce blog (Dotclear), tu ne peux utiliser ni du HTML, ni des balises dans les commentaires : on ne peut que mettre des adresses de pages, donc des adresses renvoyant à des pages de photos.
Sauf pour l'administrateur (moi-même en l'occurence) qui peut mettre directement du HTML dans les commentaires (les siens et ceux des autres). J'ai donc transformé tes commentaires en y incluant (en XHTML) tes images en vignettes de taille adaptée et renvoyant à tes images originales.
Bonjour,
je viens de rentrer d'une belle rando avec Thérèse, Eli et Serge dans le Mercantour et le Parco delle Alpi Marittime. De vrais sentiers cette fois-ci et pas d'aulnes nains, ni maquis, mais des pierriers monstrueux sous certains cols ! Beaucoup moins de monde et d'agréables surprises gastronomiques dans les refuges du côté italien. Avec comme point d'orgue au dernier jour, entre le refuge de Madonne de Fenestre et le Boréon, l'observation d'une trentaine de vautours fauves (et non de gypaètes barbus, comme on croyait initialement) qui tournoyaient au-dessus de nos têtes - s'intéressant moins à nous, je pense, qu'à un troupeau de brebis non loin de là !!
J'ai lu les derniers commentaires et je me permets de rajouter, à l'intention de Jean-Philippe, deux photos du couloir de la Sierra Pianella (un "assemblage" à partir de plusieurs photos couleur) et du cirque de Tondu, prises depuis Laoscella Soprana.
Je confirme que le passage par la Bocca di Sierra Pianella ne pose pas de difficultés techniques, ni du côté Niolu, ni du côté Falasorma, et il est d'ailleurs bien décrit dans le Fabrikant. La pente du couloir de Sierra Pianella s'accentue sur les cent derniers mètres avant le ruisseau de Laoscella et à la descente on ne voit ni la petite gorge de la Laoscella ni les anciennes bergeries. Il faut donc, vers la fin du couloir, se diriger un peu vers la droite pour arriver pile-poil à l'entrée de cette gorge à quelques pas en amont des anciennes bergeries. Dans mon souvenir, il n'y avait pas de cairns entre la Bocca di Sierra Pianella et le ruisseau de la Laoscella, mais l'orientation y est évidente sauf sur la fin.
Dommage, Daniel, que tu n'aies pas réussi la montée du vallon de la Sposata. Quand je lis la description de tes galères, je ne regrette pas qu'on ait abandonné cette dernière étape de notre trek !
Bah oui ! Pourquoi serais-tu le seul fada à descendre ce ravin ?
Cela fait donc au moins 3 fadas en 4 ans !!!!
Les sangliers se ramasse à la pelle à 200 m. de ma maison à...550 m.d'altitude !
A 1180 m.c'est cette végétation qui m'a stoppé, mais quelqu'un y est passé dernièrement car ils ont laissé des pierres pour indiquer un passage dangereux en descente.D'après le patron du bar des amis 2 gars seraient descendus du col.Faut les trouver !
Daniel,
- 1180 m : cela veut dire que tu étais dans la barre rocheuse et pas loin d'avoir passé l'obstacle qui a l'air de se terminer à 1300/1350 m. Dommage que tu n'aies pas réussi à passer !
- Pour les horaires, rien de sorcier : je prends beaucoup de photos et, chaque photo donnant l'heure (depuis l'arrivée des APN), tu peux ensuite assez facilement reconstituer tes horaires de parcours...
- Pour l'Ardèche, je suis preneur, surtout que c'est un coin où je ne suis jamais allé ! Est-ce qu'il y a des sangliers au-dessus de 1300 m ?
Amitiés !
Philippe comment fais tu pour te souvenir de tous les horaires ?As-tu une montre suisse dans le cerveau ?
En Ardèche c'est toujours des demi -vacances,un peu d'escalade,pas mal de ballades mais aussi faire le bûcheron, débroussailler, un peu de maçonnerie et j'en passe mais c'était toujours sympa et tu y es le bienvenu si un jour ton chemin passe par là.
112 m et 400 m. de distance exact.Mais en fait je n'ai pas réussi de rejoindre le col .J'ai été arrêté à 1180 m.(altitude)par une végétation abondante d'arbustes,j'ai tenté la progression sur 100 m.pas plus.J'ai essayé sous les dalles du capu Metu,j'ai gagné 100 m. altitude et j'ai abandonné mais il est possible de monter plus de ce coté par contre après pour rejoindre le col, je ne sais pas si c'est possible.
Horaire :départ à 6h.en bas du ravin.A 10 h. j'étais à 1180 m.d'altitude !!! Je me demande encore comment j'ai fait il y a 4 ans pour descendre avec mon gros sac ?
Ah, super, Daniel.
Lors de quelle journée (pendant que nous étions à Bavella) as-tu réussi cette montée ? Et peux-tu nous donner un peu plus de détail sur les horaires d'une part, et les difficultés d'autre part (on évite bien le ressaut rocheux "par un large crochet à G" ?).
Tes infos sur une redescente de la Taïta sur 112 m, puis remontée sur 400 m sont bien à comprendre en distance ? Pas en altitude (ou alors, je ne comprends plus rien !) ?
C'est exactement ce que je comptais que l'on fasse : le sentier en RG de Bocca Bianca jusqu'à la Taïta, redescente de la Taïta jusque dans le lit de la Bocca Bianca, remontée du lit de la Bocca Bianca jusqu'à l'intersection avec le ruisseau de la Sposata, ...
J'espère que tes vacances en Ardèche ont été aussi bonnes que notre fin de séjour à Bavella !!
A plus...
Bonjour les amis,
J'ai passé le reste de mes vacances en Ardèche et me voilà de retour à la civilisation. Je remercie Philippe et chaque membre du groupe de m'avoir accueilli chaleureusement et de m'avoir permis de partager avec vous de très bons moments.
La montée du ravin de la Sposata étant dans mon objectif, je m'y suis donc astreint. Le sentier (bien accrocheur sur la fin, ses branches retenant sans cesse le sac à dos) débouche en effet sur le ravin de la Taïta. Il faut redescendre ce dernier de 112 m avant de remonter sur environ 400 m la bocca Bianca pour arriver en bas du ravin de la Sposata. Pas d'eau au départ, car elle a été dérivée quelques centaines de mètres plus haut. Pour arriver, j'ai pris une petite journée en alternant quelques baignades dans les les vasques. Le lendemain départ à 6 h. Zigzaguer continuellement, chercher les passages, la progression est lente.
Bonsoir Jean-Philippe,
Si on a échangé des mails il y a quelques années, je ne les ai pas retrouvés et je ne sais plus sous quel adresse mail vous étiez à l'époque.
La dalle blanche, j'ai l'impression que je suis le seul à me la farcir, car le peu de ceux que j'ai pu contacter ayant fait la Cavicchia (Eckard en particulier) me disent qu'ils sont passés en RG par les restes du vieux sentier des bergers, mais que c'est sans doute encore plus difficile dorénavant que par le lit du ruisseau comme je le pratique depuis toujours. A vous de voir !
Je confirme que Bocca di Sierra Pianelle est un des passages les plus aisés de ce côté-ci et qu'il n'offre pas de difficultés sauf l'ampleur (je ne l'ai pas réalisé personnellement).
Pour la falaise de Tondu, c'est sûr qu'il vaut mieux avoir la corde et, à ma descente en 1992, il y avait un piton de rappel au sommet de la fissure Fabrikant (et, donc, de ma variante directe qui aboutit là aussi) à l'endroit où la falaise est verticale. Par contre, le baudrier, non, je n'emporte pas : question de poids.
Photos intéressantes des couloirs de Sierra Pianella et de Tondu :
Couloir de Bocca di Sierra Pianella côté Filosorma
Pour monter à Sierra Pianella depuis les bergeries de Laoscella, il y a des cairns : on traverse la Laoscella en amont des bergeries (évident à l'entrée de la gorge) et en RD il y a des cairns qui remontent un couloir ascendant de G à D rejoignant le couloir principal allant au col 300 m plus loin. C'est d'ailleurs ce couloir qu'a remonté à toutes jambes notre sanglier de Laoscella qui m'a fait perdre un pari avec le Crapahuteur, notre ami Daniel !
Haut ravin de Laoscella avec le cirque de Tondu
Bonjour Philippe,
Nous avions échangé quelques mails (ainsi qu'avec Georges) il y a 2 ou 3 ans et j'ai encore votre descriptif de la remontée du ravin de la Solitude. J'espère ne pas me prendre un but sur la dalle blanche et si le ravin de la solitude est trop difficile, je passerai par la combe rouge.
J'ai pas mal exploré le côté Niolo de la grande barrière : brèche du Sphinx, pointe Lejosne, capu Ucellu et Tighiettu, en contemplant du haut de ces sommets le Filasorma. Votre site et vos descriptions m'ont incité à aller sur le terrain explorer l'autre versant. Ce sera chose faite dans quelques semaines !
Le col de Serra Pianella me semble un passage moins technique que la brèche des Géologues que j'avais repérée lors de ma montée à la brèche du Sphinx.
Quant à la falaise du cirque de Tondu, je crois que le plus simple est de poser un rappel. Sur ce type d'itinéraire, j'emporte toujours baudrier, corde et ce qui va avec.
Amicalement
PS : Si vous avez des photos du Laoscella et de Serra Pianella, je suis preneur.
Bien entendu, Jean-Philippe, je suis spécialement intéressé par le récit de ce futur périple et par un compte-rendu sur le Blog ou un topo sur le site Web !
Et bien, belle ambition que de remonter le Ravin de la Solitude pour commencer le Filosorma !
Cela me rappelle qu'en 1986, de même, ma première cible de randonnée (en solo !) en arrivant dans ce coin avait été la Brèche des Géologues par Laoscella/Cirque de Tondu sur la foi du Fabrikant ! Bon, d'accord, j'avais raté l'embranchement du Laoscella, continué le long du Saltare et monté par hasard au sommet du Monte Saltare inaugurant ainsi une des "100 plus belles de Corse" puisque ce sommet a été répertorié pour la 1ère fois comme "randonnée" dans la bible Agresti/Quilici... J'avais encore la caisse puisque j'ai eu le temps de redescendre du Monte Saltare, de remonter aux bergeries de Laoscella, puis jusqu'au cirque de Tondu où j'ai dû rebrousser chemin faute de temps et redescendre à Barghjana vers 19 h.
Depuis, j'ai fait cette course en A/R mais en me faisant tellement peur en solo à la descente de la falaise de Tondu que je ne suis pas prêt de recommencer !
Le ravin de la Solitude est encore plus dur et beaucoup plus austère... Mais c'est évidemment un must !
Cela fait en tout cas bien plaisir de constater que cette région n'intéresse finalement peut-être pas qu'une poignée de farfelus locaux (Doumé, Achille, Catherine, José Thomé, quelques chasseurs, ...) ou pinzuti (le club Corse sauvage).
Merci pour ce superbe récit qui donne envie d'explorer ce versant W du Tafonatu et plus généralement le Filosorma ! Merci pour les photos et la carte avec itinéraire ! C'est très instructif ; cela donne envie de partir tout de suite !
Le Filosorma sera enfin à mon programme de randonnée en septembre avec une montée par Ghjarghje Rosse ou le ravin de la Solitude et une descente par le col de Serra Pianella.
Amicalement
Jean-Philippe