- L'avant-trek

Le village de Monte Estremu et le gîte A Funtana sous le villageNous avions pris la précaution d'échanger nos numéros de téléphone mobile avant de partir en Corse afin de pouvoir aisément communiquer entre nous pour les derniers préparatifs et cela a été bien utile : Emoticones

  • Récupération de Eckard et Thérèse à Sainte-Catherine (l'aéroport de Calvi) pour les ramener à Galeria puis au gîte de Monte Estremu
  • Organisation d'une randonnée commune entre Caroline et François depuis le refuge de Puscaghja
  • Coup de fil avec François qui essayait de me débaucher pour faire la boucle des bergeries de Firuletu à Ota le lendemain : beaucoup de route en voiture pour une randonnée aussi longue ! Visiblement, la description de cette boucle ne doit pas être assez précise sur le site dans le sens Casa Infurcata - Firuletu, puisque le ravin de Calanconi semble constituer un gros obstacle d'orientation avec sa ligne de cairns interrompue...
  • Organisation d'un dîner en commun au gîte A Funtana la veille au soir du départ pour faire tous connaissance : bon, le groupe semble assez homogène dans son ensemble avec des randonneurs tous expérimentés et motivés !

Départ au Bar des Amis de BarghjanaPour ma part, j'avais réservé depuis longtemps, auprès du sympathique patron du Bar des Amis, un petit déjeuner à 7 h 30 ce Dimanche matin 8 juillet : cela me permettait d'attendre tranquillement le reste des troupes en provenance de Montestremu.
Les dites troupes apparaissent vers 8 h et, avec la fin des préparatifs, ce n'est que vers 8 h 40 que la caravane se met en branle avec les encouragements du personnel du Bar des Amis et d'une (arrière-?) grand-mère locale qui nous fait présent d'un bâton de marche !
La météo est bonne pour aujourd'hui et prévoit un renforcement du vent pour le lendemain Lundi et grand vent et accumution de nuages sur les versants montagneux occidentaux pour Mardi...

Le groupe des web-trekkeurs sur la route de Barghjana juste avant le départ Et voilà le départ

- Le 1er jour

Exploration des sentes de la RG du FanguCe début de parcours est l'occasion de prendre le chemin de la RD de la Candela, récemment démaquisé, qui nous mène aisément aux ruines du hameau de Candela, mémoire de la vie montagnarde locale jusqu'après la 2ème guerre mondiale, que personne du groupe n'avait eu l'occasion de visiter avant (Cf. l'article du Blog sur Candela). Ensuite, le sentier continue sans problèmes jusqu'à la confluence Bocca Bianca/Cavicchia et ses vasques qui nous incitent à notre première baignade.

Visite des ruines du hameau de Candela Baignade aux vasques de la confluence Bocca Bianca/Cavicchia

La prise d'eau de la CavicchiaPour la suite de la montée, nous traversons la confluence et reprenons la piste classique qui conduit à la prise d'eau de la Cavicchia. Surprise : la piste est désormais largement cimentée dans les parties raides qui devaient commencer à poser problème aux véhicules en provenance de Monte Estremu ! Décidément, la région se modernise... J'avais déjà pu noter la nouvelle passerelle métallique toute blanche sur le Fangu au départ de Barghjana. La prise d'eau est l'occasion d'une petite halte vers 11 h 40 et, pour repartir, de tester le gué en contrebas où continue logiquement le sentier mais que je n'utilise jamais.Baignade au 2ème gué de la Cavicchia : Georges Ensuite, nous retrouvons avec plaisir (pour ceux qui les connaissent déjà) les points d'orgue de la montée à la bergerie de Saltare : le 2ème gué de la Cavicchia, avec une 2ème baignade pour Georges en vue de la Punta Minuta et du ravin de la Solitude, Vallée de la Cavicchia, Punta Minuta et ravin de la Solitudela raide montée des barres rocheuses, puis la traversée pour rejoindre le ruisseau parallèle au Saltare et la remontée du sentier entre les deux ruisseaux jusqu'à la grotte de la bergerie où nous arrivons à 14 h 30 (après pas mal d'arrêts et de bains).

Emoticones Toujours aussi magique que cette bergerie où nous déjeunons jusqu'à 15 h 30 ! A noter qu'il n'y avait pas d'eau dans le Saltare et que la source (avec ses tuyaux pour s'approvisionner) a été la bienvenue pour le nécessaire liquide pour le repas et le reste de la montée...

Bergerie de Saltare Déjeuner à la bergerie de Saltare

Le départ du canyon sous le col 1150 m vers le FanguEnsuite, c'est la remontée du ravin de Laoscella où je n'ai pas remis les pieds (ainsi qu'Eckard d'ailleurs) depuis 15 ans et où je suis étonné, en suivant Caroline et Victor, de constater que l'on peut prendre un sentier en traversant le ruisseau de Laoscella tout de suite au-dessus de la bergerie : il s'amorce sur l'autre rive et, malgré un départ marqué par du maquis, emmène confortablement par une bonne trace et des cairns continus. Sans doute existait-il à mon époque et ne l'ai-je pas vu ou seulement plus haut ! Il nous permet de gagner rapidement la première cascade (double !) du ravin et de la photographier sous tous les angles tant elle est magnifique lorsqu'elle est en eau... Et pourtant, bizarrement, j'ai du mal à reconnaître toute cette première partie du ravin que j'ai pourtant déjà parcourue trois fois. Comme quoi, la mémoire des parcours a ses limites : Eckard ne va d'ailleurs pas tarder à s'en apercevoir dès le lendemain !

Montée à Laoscella : la 1ère cascade

Montée à Laoscella : Monte Saltare et le col du SaltareLa sente remonte ensuite la barre rocheuse qui ferme la cascade et sort de la forêt après avoir traversé le torrent, nous permettant de contempler derrière nous le Monte Saltare, le col qui en permet l'accès et la Grande Barrière au-delà. Nous escaladons ensuite le ravin sur les éboulis de sa rive droite avant de retraverser à nouveau la Laoscella et d'arriver aux bergeries vers 17 h 50, à l'endroit où le ravin devient une gorge étroite menant au cirque de Tondu (lieu-dit Laoscella Sottana).

Remontée des éboulis en RD de Laoscella Bergeries de Laoscella : vue de la gorge et du cirque de Tondu montant vers le col des Maures

Là encore, je ne reconnais absolument pas ce site des bergeries, à part le cercle de pierres de la plus basse dont j'avais la photo, et je ne me souvenais plus qu'il était aussi exigu ! Difficile à douze de trouver place pour 5/6 tentes et un matelas de bivouac sur une surface plane sur ces petits replats et l'organisation du dîner et de la nuit demande un peu de réflexion. Le magnifique coucher de soleil qui se dessine après le dîner incite quelques-uns d'entre nous à monter à Laoscella Soprana pour y réaliser de splendides photos de la Grande Barrière, avant une nuit de sommeil bien méritée. Emoticones

Organisation du bivouac à Laoscella Sottana Laoscella Soprana : coucher de soleil sur la Grande Barrière

- Le 2ème jour

Déjeuner au bivouac le matin du 2ème jourRéveil pas trop matinal, toujours par très beau temps. Après un petit déjeuner vite avalé, le démontage du campement et le remontage des sacs, c'est le départ à 7 h 50. Nous suivons une ligne de cairns menant vers le NNE à Laoscella Soprana et, peu après avoir dépassé l'abri sous grotte, tournons à gauche (W) pour monter directement sur la crête au-dessus de nous à un petit col non loin du point IGN 1431 m. Les vues derrière nous et sur notre gauche vers la Grande Barrière, la Paglia Orba et le col des Maures sont saisissantes ! Il est 8 h 30 à ce col où l'on découvre le versant menant en traversée aux deux brèches entre la pointe 1707 et le Pinzu Scaffone (pointe 1711).

Col au-dessus de Laoscella Soprana : Paglia Orba, brèche des Géologues et Grande Barrière Col au-dessus de Laoscella Soprana : vers le Pinzu Scaffone et ses 2 brèches

Montée à la brèche du Pinzu ScaffoneIl nous faut tout de même pas mal d'efforts pour arriver enfin à gravir la pente raide finale menant à 9 h 15 à la brèche de droite jouxtant le Pinzu Scaffone. Derrière cette brèche spectaculaire, une longue pause nous laisse contempler cet immense versant N du Capu Scaffone au-dessus des bergeries ruinées que l'on aperçoit 200 m plus bas : beaucoup plus complexe que la carte le laisse apparaître, il consiste en une raide falaise rocheuse constituant la tête du Scaffone, couronnant un ensemble de quatre arêtes, entrecoupé de barres rocheuses et de pentes d'herbes et d'aulnes, dont la quatrième (invisible encore) est l'arête NW de la Punta di Campu Razzinu qui marque le départ de la vire de Scaffone. Nous aurions mieux fait de bien examiner la structure de ces arêtes depuis la brèche, car nous serons abusés plus tard par une des arêtes intermédiaires masquant les suivantes...

Passage de la brèche du Pinzu Scaffone et sortie en versant Ouest Depuis la brèche du Pinzu Scaffone : versant N du Scaffone

Dans la traversée du versant Scaffone : le Pinzu Scaffone et ses brèchesLa suite de l'aventure consiste à traverser ce versant en ligne de niveau, en suivant les cairns qui ponctuent plus ou moins le chemin, pour trouver le départ de la vire de Scaffone 2000 m plus loin. Pas de problèmes au début à part le fait de devoir descendre plus bas que prévu pour éviter les barres rocheuses et passer au bas de la première arête, ce qui nous fait traverser un peu plus de 100 m au-dessus des bergeries de Scaffone que l'on aperçoit juste en contrebas vers 10 h 20. Ensuite, les aulnes commencent à nous opposer quelques difficultés avant que nous ne tombions sur une source, en bas d'une barre rocheuse, bienvenue pour pause et rafraîchissement...

Dans la traversée du versant Scaffone : les bergeries de Scaffone Dans la traversée du versant Scaffone : la source d'eau

Dans la traversée du versant Scaffone : source et eau de ruissellementLa suite est moins évidente car Eckard croit reconnaître le départ de la vire 150 m plus haut vers le sommet de l'arête qui nous fait face, alors que le cheminement le plus évident est de continuer en ligne de niveau vers un col plus bas sur cette arête. Je profite tout de même de la pause pour aller jusqu'à ce col voir la suite (il est 10 h 55) : c'est une nouvelle arête avec un nouveau col que l'on doit atteindre au prix d'une petite descente puis de l'ascension d'un couloir d'aulnes. Je l'indique à Eckard qui préfère monter vers le haut et voici tout le groupe en train d'escalader non sans mal la barre rocheuse au-dessus de la source, puis de remonter une grande pente d'éboulis avant d'aboutir à deux brèches de l'arête vers midi. La brèche supérieure est visitée par Caro et moi-même sans trouver la vire mais simplement un cheminement compliqué entre la paroi et les aulnes, l'inférieure est explorée par le reste du groupe, vite arrêté par les aulnes... Après un moment de réflexion, le GPS nous apprend que nous sommes encore bien loin du départ de la vire et de l'arête qui la supporte (800 m) et décision est prise de redescendre vers le cheminement du bas plus évident. Nous en profitons pour nous arrêter déjeuner à la source peu après 13 h et repartir ensuite vers le col que j'avais précédemment exploré que nous atteignons à 14 h : soit 3 h sans progression (vaines explorations, pauses, déjeuner, rafraîchissements, ...).

Montée dans les éboulis pour atteindre un faux départ de la vire de Scaffone Suite du cheminement vu du col intermédiraire : un autre col avec un couloir d'aulnes

De là, comme prévu, une petite descente permet de contourner une barre pour atteindre un couloir d'aulnes remontant à un second col sur une arête dédoublant la précédente : c'est ainsi que vers 14 h 45, nous pouvons enfin voir l'arête finale du versant (avec la vire supposée), masquée jusqu'ici par ces arêtes intermédiaires qui nous ont égarés ! La suite consiste toujours à progresser en ligne de niveau vers 1650 m d'altitude avec quelques cairns montrant le chemin.Dernières divagations dans les aulnes avant le demi-tour Malheureusement cette ligne de cairns se dédouble un peu plus loin et nous nous arrêtons un long moment en laissant Eckard explorer sans sac une ligne montant droit dans la pente sur la gauche. Beaucoup de temps est perdu dans cette exploration qui ne donne rien de convaincant et nous reprenons la progression en ligne de niveau. Vers 16 h, nous sommes à 400 m de l'arête et devons prendre une décision quant à la suite, car Eckard ne peut se souvenir du point exact où part la vire : or il y en a deux possibles sur l'arête que nous voyons très bien en face de nous, une plate-forme vers 1750 m où l'on semble accéder par une vire horizontale aérienne ou une brèche 50 m plus bas sous le ressaut rocheux supportant la plate-forme. Compte tenu de l'heure déjà avancée et de la lenteur de notre progression, nous n'avons pas le temps d'explorer ces deux possibilités puis de terminer l'étape dans la foulée (le versant Campu Razzinu et Tafonatu) sans prendre le risque de nous engager dans une galère nous amenant à bivouaquer avant le point prévu, sans eau et avec les mauvaises prévisions météo du lendemain. Les autres considérations de la décision sont liées au fait qu'il y a un second trek prévu dans la foulée dont le départ ne peut être retardé pour des contraintes de dates de certains : il faut donc impérativement être rentré demain soir ! Le plus sûr semble donc être de faire demi-tour et de revenir par le même chemin pour garantir la suite du séjour. Même l'idée du bivouac aux bergeries de Scaffone, qui aurait donné un peu d'originalité à ce retour, est abandonnée pour revenir dans les temps.

Après le col sur la dernière arête intermédiaire L'endroit du demi-tour (400 m avant la vire) : vue vers la plate-forme où démarre la vire

Retour du versant Scaffone : les bergeries de ScaffoneLe retour s'effectue beaucoup plus vite que l'aller, malgré quelques anicroches mineures : aplomb des bergeries de Scaffone à 17 h 15, brèches du Pinzu Scaffone vers 18 h 15, Laoscella Sottana à 19 h 30 ; soit 3 h 30 au retour au lieu de plus de 7 h à l'aller (en décomptant les 45 mn du déjeuner) ! Il faut dire que je ne risquais pas de m'écarter du chemin, avec Georges derrière moi, GPS en main, m'empêchant de m'écarter de plus de 20 m de la trace que nous avions faite à l'aller...
Arrivé aux brèches du Pinzu Scaffone, je vais reconnaître l'autre brèche (Sud) en descente que je trouve bien raide, mais, une fois en bas, j'appelle tout de même les autres pour qu'ils descendent par ce chemin : c'est alors que j'entends une voix (Elizabeth ?) qui me demande de remonter pour une raison inconnue et je me refais la brèche dans l'autre sens. En fait, c'est Eckard qui a été victime d'une chute sans conséquence mais qui l'a un peu contusionné et retardé... Du coup, je fais passer tout le monde par la brèche de l'aller !
Enfin, arrivé au col au-dessus de Laoscella Soprana, le mauvais temps annoncé au départ semble se mettre de la partie puisque les nuages ont envahi tout le massif et que les premières gouttes de pluie tombent : c'est l'occasion de sortir ma pélerine qui m'accompagnera jusqu'aux bergeries ! Avec cette menace, les tentes sont vite montées et le dîner rapidement avalé, mais, heureusement, tous les nuages s'évacueront dans la soirée et nous aurons un coucher de soleil quasiment aussi magnifique que celui de la veille.

Retour à Laoscella : la brèche près du Pinzu Scaffone Retour à Laoscella : le couloir de Bocca di Sierra Pianella

- Le 3ème jour

Le versant Scaffone depuis la piste de la prise d'eauLa nuit est froide avec pas mal de vent, comme prévu par la météo, mais, contrairement aux prévisions, grand beau temps frisquet (6/7° C) au lever. Le départ a lieu vers 8 h 15 et la descente se déroule sans aucun problème, via la bergerie de Saltare, la prise d'eau et la piste, jusqu'à la confluence où nous nous arrêtons vers 12 h 15 pour baignades et déjeuner. Il est évidemment désolant de constater que la météo n'a finalement rien eu à voir avec ce qui avait été annoncé trois jours plus tôt, ce qui me fait d'autant plus regretter la décision d'hier, mais c'est toujours facile de se dire cela après coup.

Bergeries de Laoscella au matin du 2ème bivouac : bergerie et ravin de Laoscella devant le Saltare et la Grande Barrière Bergeries de Laoscella au matin du 2ème bivouac : cirque de Tondu, col des Maures et Tafonatu

Descente de Laoscella le 3ème jour : Monte Saltare et col du Saltare

Ambiance fin de trek au Bar des AmisRepartis vers 14 h, nous reprenons le chemin de Barghjana par le sentier traditionnel en RG de la Candela qui nous permet d'arriver à 15 h 15 au Bar des Amis. Le trek se termine sur une bonne dégustation de bières corses et les traditionnelles photos de groupe de fin de parcours, avant que les participants, à l'exception de moi-même, ne reprennent la voiture pour aller en direction de Corscia, départ du trek suivant, Corscia - Castiglione.

Photo de groupe au Bar des Amis

- Conclusions

Difficile de résumer ce trek et d'en tirer quelques enseignements !
Globalement, cela a été, de mon point de vue, une belle réussite allant plutôt contre les lois du genre, car il n'était pas évident qu'un parcours avec 12 randonneurs venant d'horizons divers et ne se connaissant pas ou peu puisse se dérouler aussi bien et sans aucune friction ou tension entre les différents membres du groupe : tout cela sur un terrain qui n'avait qu'un lointain rapport avec la randonnée et alors que les objectifs initiaux n'ont pas été réussis !

En synthèse, voici une tentative personnelle de recensement de ce qui a plus ou moins bien fonctionné :

Les PLUS : Emoticones

  • Des éléments homogènes, tous sympathiques et dotés de l'esprit de groupe
  • Une bonne condition physique d'ensemble : seul, Matthieu a eu des problèmes de crampes la première demi-journée, mais heureusement sans conséquences ensuite
  • Une bonne expérience de la randonnée pour tout le monde, ainsi que de l'équipement nécessaire dans des conditions de trekking avec bivouacs
  • Des as de la cartographie et du GPS : cartes IGN, 3 GPS, 1 montre GPS/boussole, ... et pourtant, malgré cela...

Les MOINS : Emoticones

  • Le nombre de participants : cela a évidemment constitué, comme prévu, le principal frein à des horaires rapides et nous a empêchés de regagner le temps perdu dans la recherche du départ de la vire. A douze participants, il y a toujours quelqu'un à attendre et les pauses sont démultipliées
  • La sous-estimation de la complexité du terrain dans ce versant Scaffone, de ma part à l'examen de la carte et de la part d'Eckard à se remémorer ses souvenirs. Même pour un petit groupe et sans recherche d'itinéraire, il faut compter près de 4 h pour parcourir l'intégralité du versant au lieu des 2 h prévues
  • La mauvaise observation du terrain faite depuis la sortie de la brèche du Puinzu Scaffone d'où l'on voit très bien l'ensemble du versant jusqu'à l'avant-dernière arête (où, pourtant, nous avions bien identifié le col que l'on a finalement utilisé) et qui montre bien ces arêtes intermédiaires qui nous ont trompés par la suite
  • Le poids des sacs dans ce terrain chaotique : mais difficile de faire beaucoup mieux. Personnellement, j'étais à 12 kg, sans tente mais avec corde plus quelques sangles/mousquetons, et cela allait bien
  • La mauvaise mémoire des lieux, pour moi comme pour Eckard, qui a été la cause principale de notre demi-tour anticipé


Il ne reste donc plus pour moi qu'à féliciter une fois de plus l'ensemble des participants, à la fois pour leur excellent comportement physique dans ce qu'il y a de plus difficile en Corse comme terrain d'aventure (au-delà, on est à la frontière de l'escalade comme dans la falaise de Tondu ou le Ravin de la Solitude) et leur moral permettant le maintien d'une excellente ambiance tout le long de ces trois jours et la prise d'une décision qui n'aurait certainement pas été aussi bien acceptée dans certaines autres communautés ! Emoticones

En information complémentaire, ci-dessous la carte du trek Laoscella - Scaffone de juillet dernier avec le tracé obtenu par le relevé des points GPS de Georges donné en Scaffone.gpx :

Carte du trek Laoscella - Scaffone du 8 au 10/07/2007