L'Omu di Cagna en boucle depuis Giannuccio :

L'Omo di Cagna en arrivant par la ligne de cairns en provenance de la plaine de fougères Pour cette première randonnée de l'été, j'opte pour un grand classique, histoire de se mettre en jambes. Si le temps et la forme le permettent, le retour se fera, comme proposé dans le topo guide « 100 randonnées en Corse du Sud » par les bergeries de Presarella.
Le départ se fait vers 9 h 00 et il fait déjà chaud. L'itinéraire est fléché dans le village pour rejoindre le chemin vers le réservoir. On trouve de nombreux cairns tout au long du chemin et un balisage jaune. la montée dans la forêt (chênes verts puis pins) est raide mais agréable. A la sortie de la forêt, une clairière et on contourne par l'ouest le point côté 1165 m avant de s'orienter progressivement vers l'Est. On trouve, en plus du balisage jaune, un vieux balisage bleu. Absorbé par le paysage, j'oublie la bifurcation (pourtant multi-fléchée) vers 1100 m vers le Sud-Est, et me retrouve dans une La plaine de fougères en montant à l'Omo di Cagnapetite plaine de fougères (1135 m, un balisage jaune y conduit). Demi-tour au bout de la plaine, mais plutôt que de redescendre, je trouve des cairns qui filent plein sud, passent au pied de la Cima di Cagna et par quelques blocs rejoignent l'itinéraire principal. Après avoir approché l'Omo de près (quelques blocs faciles et amusants), il est l'heure de choisir entre le retour par le même chemin et la variante envisagée. Finalement, le temps étant toujours au beau, on opte pour les bergeries de Presarella. Retour donc à la plaine de fougères où des cairns filent vers le Nord-Est. On retrouve plus loin un balisage jaune, parfois bleu, passe au nord de la Punta di Chiasella, puis la végétation se fait plus dense et on perd le balisage, mais d'autres cairns nous amènent finalement au col du Monaco où on retrouve le balisage. Je n'ai pas continué au-delà du col pour voir si le balisage se poursuit. Il est l'heure de manger. Pour rejoindre les bergeries, le topo incite à descendre rive gauche le thalweg jusqu'à des pins caractéristiques...

Quelques vaches au col de Monaco Sur le chemin de descente, vues sur l'Omo d'Ovacce

Compte tenu de la végétation, je ne suis pas convaincu que ce soit le plus simple. Et je prends un bon sentier rive droite, qui, peu après avoir traversé l'exutoire d'une petite source, grimpe vers les bergeries (sentier excellent) pour atterrir à l'ensellement situé au nord des bergeries (restes de vieux balisage rouge). La descente s'amorce alors, il faut être un peu vigilant, et bien suivre les cairns, (le sentier est parfois un peu encombré ou dégradé, surtout au début). Plus bas, dans la chênaie, il déroule ses lacets, vestiges de transhumance... On arrive sur la piste DFCI que l'on suit jusqu'à Giannuccio, et, au passage, on remarque l'arrivée du chemin qui descend rive du Balatèse depuis le col du Monaco, celle-ci est bien visible. Nous arrivons vers 15 h 30 au village où nous croisons deux personnes voulant monter à l'Omu (à cette heure par 30° !). Nous essayons de les en dissuader...

Une rando magnifique, qui donne un bon aperçu des paysages de Cagne, et dont l'orientation est assez facile : bref, une rando à recommander !

Le col de Funtanella depuis Vacca (par Bitalza) :

Sur le chemin d'Arjetu, avec Punta Furcuta au loin Pour cette deuxième journée en Cagne, j'aborde l'autre côté de la chaîne. Nous nous garons à Vacca vers 8 h 30.
Le chemin pour Bitalza est indiqué derrière le four à pain, et il grimpe raisonnablement, sans difficulté à suivre, jusqu'à la piste (à cet endroit, la carte IGN est fausse car la jonction se fait au niveau du lacet le plus à l'ouest, soit presque 100 m plus haut) que l'on prend à gauche sur 400 m avant de trouver un petit chemin (cairns) qui rejoint directement le sud-ouest de Bitalza (2 h depuis Vacca). Des travaux de construction se font (nouvelle bergerie ? réservoir incendie ?) au hameau. Nous passons près de la source, puis du four à pain, et prenons le chemin vers Arjetu.

Le four à pain de Bitalza

Première surprise, il a été démaquisé récemment, et deuxième surprise : il est balisé jaune ! Moi qui pensais avoir une petite séance de griffures... Nous atteignons sans encombre le col 1 h 30 plus tard. Ne sachant pas si le sentier qui redescend directement sur Vacca est en état, nous rebroussons chemin et déjeunons à Bitalza. Au retour, nous croisons deux personnes, qui, parties de Burivoli, allaient dormir à Naseo et étaient ravies de l'état du chemin comparé à ce qu'ils avaient connus l'année précédente... Je n'ai pas exploré les chemins au-delà de Funtanella, qui sait si le balisage ne se poursuit pas :?! Ce sera pour une prochaine fois :!

Trek depuis Basseta :

Aconit sur le Coscione Pour ce premier trek, je me suis inspiré de celui réalisé par F. Despax depuis Chisa et largement décrit sur le site...
Départ des bergeries de Basseta, où l'accueil de Toussaint et Agnès est excellent. Un sentier balisé bleu file vers le nord-est, traverse le ruisseau de Padulelli au niveau de sa confluence avec celui de Veraconlogu, puis remonte vers le Nord rejoindre la liaison GR-Zicavo que l'on emprunte jusqu'à Bocca di l'Agnone où on retrouve le GR20. A ce niveau, pas de trace du chemin qui part versant Est, mais je n'ai pas pris le temps de bien explorer, la journée étant encore longue. Ensuite, direction la crête d'Usciolu. Pas grand chose à en dire, au niveau itinéraire, ça monte, ça descend, un coup versant Ouest, un coup versant Est. Il n'y a pas foule (juste un groupe doublé). Nous déjeunons peu avant le refuge, la vue est remarquable des deux côtés. Après le refuge, on remonte encore une centaine de mètres de dénivelée puis un panneau (à terre) indique la bifurcation vers Bianca. Il n'y a évidemment plus personne et la descente vers le col se fait tranquillement, en suivant les vieilles marques oranges : le sentier est parfois assez dégradé, mais il n'y a aucune difficulté. Au col, il n'y a plus qu'à descendre de 80 m pour parvenir aux bergeries. L'une d'entre elles est en bon état, les autres sont en ruines. La source se situe à la bergerie en ruines située au Nord de celle qui est en bon état (on ne la voit pas depuis celle-ci, il faut passer un petit muret de pierres pour y parvenir). Nuit étoilée sous la tente, les bas flancs étant dans un état assez moyen.

Crête d'Usciolu Bergeries de Bianca

Le lendemain direction Chisa via Castajo. A priori pas de difficulté... A priori seulement, car après avoir dépassé le carrefour avec le chemin menant à Chisa par la Punta di Monte Sordu, le chemin rive gauche du thalweg qui doit faire un lacet pour repasser rive droite, se perd d'un coup, au bout d'une centaine de mètres, précisément là où il devrait tourner ! Je retourne à la dernière marque de peinture/cairn, mesure la distance depuis le carrefour..., bref passe une heure à chercher dans les aulnes pour ne rien trouver. Finalement, je prends une petite pente herbeuse en direction du fond du thalweg (deux cairns ne menant a priori à rien), franchis un rideau d'aulnes réfractaires et parviens de l'autre côté où je trouve ce qui semble être le chemin. Moralité, il aurait mieux valu prendre le chemin pour Chisa version haute et descendre rive droite, passé le thalweg... Une fois sur le "bon" chemin, force est de constater qu'il ne doit pas être emprunté tous les jours car il est par moment en piteux état : on trouve quelques vestiges de peinture orange, mais il vaut mieux être vigilant ! Notamment peu avant la traversée du ruisseau où des cairns partent dans toutes les directions ! Avec un peu de nez, on trouve les bons et, une fois le torrent traversé, le chemin est mieux marqué, parfois un peu chatouilleux avec les mollets, mais facile à suivre, d'autant qu'il y a des marques orange fluo (sûrement pour une course de montagne). Celles-ci s'arrêtent après la traversée du Fiumicelli. Il faut être encore un peu vigilant au point 667 où il faut poursuivre vers le Nord et non prendre le bon chemin qui descend Sud vers la rivière (aucune indication). Après une petite collation, direction Boca di Juva par le Mare a Mare. Juste après le pont sur l'Abatesco, un chemin apparemment tout nouvellement démaquisé, balisé jaune, part vers la droite : ne pas le suivre... mais poursuivre en descendant pour traverser un affluent de l'Abatesco. Ensuite aucune difficulté jusqu'au col, le chemin dans la pinède est un vrai régal. Nous déjeunons au col, où plusieurs groupes de Mare a Maristes nous croisent. Je redoutais la descente sur Chisa, ayant lu ici et là que celle-ci était encombrée de ronces... Et bien tout ceci est du passé ! Le chemin est démaquisé sur 3 mètres et, mis à part une petite couleuvre (j'ai horreur des serpents), il n'y aura eu aucune frayeur jusqu'au village. Nuit au gîte d'étape où l'accueil et (surtout) le repas sont excellents ! Pour le lendemain, deux solutions se présentent : passer par la Luvana et dormir à la bergerie de Carpicciola pour ensuite fait une boucle par l'Alcudine et le Coscione, ou passer par Tova, puis Asinao et l'Alcudine. Ne connaissant pas le sentier de la Luvana, je me rabats sur celui de Tova, a priori plus facile...
Et, en effet, après le hameau de Bura, on trouve un bon sentier balisé orange, fraîchement démaquisé ! On passe la crête de Furcone pour traverser le hameau de l'Agnu (encore habité), puis c'est l'interminable détour par Cucuracciu pour parvenir à Boca di Cateri. Je n'ai pas cherché le raccourci remontant le ruisseau de Valdarone, ne sachant pas s'il était praticable... En tout cas, son arrivée peu avant Cateri est visible, et JP. Quilici m'a confirmé plus tard que normalement il était toujours en état... Un petit mot sur Cucurucciu où le sentier ne passe pas tout à fait comme sur la carte (bien suivre le balisage), mais à l'écart du hameau, celui-ci étant un peu "barricadé" par des branches et des clôtures... Au col de Cateri, afin d'éviter de redescendre traverser la Cipitosa, je prends un layon (peu visible) qui rejoint 20 m (de dénivelé) au dessus une large piste. C'est plus long en distance mais cela évite 150 m de montée-descente. Après Ordioni, une cabane en bois et une couleuvre plus tard, nous voici à la ruine où on quitte la piste pour le sentier qui doit remonter toute la croupe. Petite déception, il n'a pas l'air d'avoir été démaquisé. Ce fut certainement un très beau chemin, pavé, large (4-5m par endroits), mais je dis bien "ce fut", car il est désormais envahi par la végétation. Au début, on passe sans souci en slalomant entre les arbustes, puis la progression se fait plus difficile, et par endroits, c'est un peu Indiana Jones... Il réapparaît par moments, mais en piteux état. Pour un chemin soi-disant balisé (Cf. IGN), c'est une arnaque totale Emoticones. Parvenu au croisement avec la piste, on tente à nouveau le chemin, celle-ci étant trop longue. Rebelote, mais en moins pire... Abris de TovaPour reposer nos guiboles, nous prenons la piste jusqu'au croisement avec le chemin venant de Bocca di Saltu. Ensuite les choses s'améliorent, et, malgré quelqus passages "touffus", il n'y plus trop de soucis jusqu'à Tova, site grandiose, il faut bien l'avouer (7 h depuis Chisa). Moi qui ne voulais pas passer par la Luvana, j'ai été servi ! Nuit à Tova, dans la bergerie-refuge où j'oublie ma lampe frontale (si quelqu'un la trouve... !).

Point de vue depuis Tova

En chemin vers Bocca AsinaoLe lendemain, on suit le chemin, fort dégradé, jusqu'à Bocca Asinao : ancien balisage jaune, cairns, ça va encore : mais pour combien de temps ? Les aulnes ont déjà bien envahi certains passages...
Descente sur les bergeries où je loupe le chemin balisé, ce qui me vaut quelques remontrances... Il n'est, je pense, pas très bien positionné sur la carte (ma manie de me fier à l'IGN !) et, comme j'ai loupé le balisage au départ, on bartasse un peu jusqu'à le retrouver peu avant les bergeries. Un sentier balisé vert conduit au refuge, puis c'est la raide et caillouteuse montée à l'Alcudine et la longue descente vers Basseta par le GR puis Matalza, avec le passage sur le paradisiaque (et reposant pour les pieds) Coscione... (8 h depuis Tova).

Bocca Asinao Bergeries d'Asinao

Fin de la boucle.

Boucle autour du Renoso :

Le Renoso se reflétant dans le lac de Bastani : on devine le couloir que nous avons pris à la montée (à droite du pilier) Pour terminer mon séjour en montagne corse, je souhaitais revenir dans le massif du Renoso où j'avais déjà séjourné il y a 7 ans...

Notre camp de base se situe au camping du pont de Minocchi à Bastelica, super camping à la ferme admirablement tenu par Antoine, ancien accompagnateur.
Le départ se fait depuis le camping, par un large chemin montant dans la châtaigneraie. Arrivé, sur la crête qui domine le village, ne suivre que le balisage sur place et non la carte IGN, totalement fausse...
Bergeries de Mezza NivaEnsuite, on rejoint la fontaine de Verga puis les bergeries de Mezza-Niva pour notre bivouac. François et Antoine, les bergers, sont montés il y a quelques jours et nous passons la soirée ensemble : l'hospitalité corse n'est décidément pas qu'une légende !
Le lendemain, nous rejoignons la crête de Scaldasole par un bon chemin (balisage orange). Les nuages sont déjà nombreux à 10 h du matin lorsque nous découvrons la vallée des Pozzi... Nous parcourons rapidement la crête, puis descendons à travers les aulnes pour rejoindre le plateau supérieur des Pozzi et enfin la bergerie des Pozzi. A noter la présence de cochons sur le plateau, apparemment mis là par des éleveurs peu soucieux de la préservation du site (dégâts aux pelouses considérables !) et dire qu'on nous interdit de bivouaquer... Que fait donc le Parc ? C'est un scandale.

Les Pozzi depuis Scaldasole

Il est midi et demi lorsque nous arrivons à la bergerie. Les nuages sont bien noirs et nous avons prévu d'aller dormir à Rina, soit encore 1 h 30 de marche. Nous décidons de déjeuner, et de laisser passer l'orage éventuel..., qui arrive une heure plus tard ! Tout le monde se met à l'abri dans la cave aux fromages (miam !) et deux ou trois heures plus tard, l'orage est passé. Mais hospitalité corse oblige, nous décidons de dormir à la bergerie, où Jean-François (le berger) nous initie au golf (surréaliste !). Le lendemain après la traite, nous reprenons notre route. Les nuages étant toujours rapidement nombreux, nous décidons de rallier Capanelle directement depuis Rina, sans passer par Niellucio. Une petite précision, le chemin qui permet de rejoindre le GR depuis Rina N'EST PAS CELUI PORTE SUR LA CARTE IGN : s'il a certainement existé (on trouve encore des cairns), il est désormais impossible à suivre sans machette. Il faut donc aller au déversoir du petit lac et partir sur la gauche où on trouve des balises rouge-blanche-rouge et un excellent chemin.

Séance de golf aux Pozzi Le petit lac de Rina

La suite est sans encombre par le (long) chemin de ronde jusqu'à Capanelle.
Le lendemain, programme chargé : nous montons tout d'abord au Renoso, en prenant le raccourci par le couloir situé sous le point côté 2249. Direction ensuite la Bocca della Cagnone, en évitant les aulnes, et rude remontée à la Punta alla Vetta (cairns, vieilles marques rouges) avec un petit détour par le merveilleux lac de Bracca. Descente sans encombre jusqu'à Bocca Lagione, puis on trouve un chemin abondamment balisé de jaune et de cairns qui descend sur Pozzolo. Ce chemin passe sur une croupe rive droite du vallon et arrive au point 1874 : le chemin porté sur IGN n'est plus praticable (aulnes). On parcourt ensuite cette petite zone de pozzi, et, toujours en suivant les marques jaunes, on aboutit aux bergeries de Verdanese. Il ne reste alors plus qu'une heure pour retourner au camping.

Lac de Bracca

La Punta Alla Vetta depuis le Renoso... La haute vallée de la Gravona, depuis Bocca Lagione (chemin balisé jaune y descendant)


Informations complémentaires disponibles sur le site Corse sauvage autour des parcours précédents :