Le chemin de Prati jusqu'au pianu du Nursoli
Par PhE le samedi 31 décembre 2016, 23:57 - Randonnée - Lien permanent
L'année 2016 n'aura pas été une grande année pour "Corse Sauvage" : contrairement aux deux années précédentes 2014 et 2015, mon genou gauche s'est réveillé dés les premières randonnées de la saison avec Olivier (cf. Punta Mozza depuis Solaro et a entravé toute la suite de la saison. Après toute marche un peu longue (jusqu'à 7/8h quand même !), gonflements du genou et douleurs pendant plusieurs jours consécutifs ensuite. Cela m'a empêché tout raid ou trek et rendu quasi impossible les aventures un peu extrêmes en ravins ou terrains trop chaotiques, surtout avec des descentes qui me font souffrir encore plus qu'avant...
De ce fait, Olivier a eu bien du mal cette année à me compter comme équipier pour ses parcours habituels et il n'eût plus comme solution que de me proposer des balades faciles pour que je puisse l'accompagner. L'une de celles-ci consista à remonter le chemin partant d'Isulacciu-di-Fiumorbu vers la crête Punta Della Capella - Punta di Pratu sous laquelle chemine le GR20 lors de son étape au refuge de Prati. Le Fiumorbu étant l'une des régions dans lesquelles je n'ai pas réalisé beaucoup d'itinéraires en Corse, c'est avec plaisir que j'acceptai sa proposition qui me sortait de deux semaines plutôt inactives puisque je n'avais rien fait depuis début août.
C'est le récit de cette sortie, assez court pour cette randonnée sur chemin balisé, que vous trouverez ci-après...
Pour suivre plus facilement les détails de l'article, vous trouverez ci-contre, à gauche, la carte de la région à l'Ouest d'Isulacciu-di-Fiumorbu jusqu'à la crête au-dessus du refuge de Prati avec le tracé de notre parcours du 17 août 2016.
La randonnée proposée par Olivier était familiale au point, m'avait-il dit par téléphone avant la course, qu'il emmenait son fils Marc-Andria, sans doute pas toujours enthousiaste à s'inclure dans les galères habituelles de son père, nous accompagner. Après des retrouvailles en voiture à Migliacciaru, la conduite jusqu'à Isulacciu me rappelle combien le Fiumorbu est pauvre en équipements routiers et les hameaux ruinés traversés confirment que cette région est l'une des plus oubliées de l'île ! Départ d'Isulacciu à 08h35 dans un virage près du carrefour où se joignent la route du lieu-dit Giacchetto, un départ de la piste d'Alzolu et une route pavillonnaire. Le chemin s'engage vers l'Ouest dans un sous-bois bien dense et pourvu de plusieurs arbres assez spectaculaires.
La montée continue ensuite toujours plein Ouest sur une pente très régulière où les pins viennent accompagner les chênes petit à petit, détonnant seulement lors du franchissement des quelques ruisseaux rencontrés. Nous arrivons aux bergeries de Prunu vers 09h25 après avoir traversé une sorte de plateau bien sale qui nous amène au bord du domaine. Les ruines de l'IGN font désormais place à une exploitation bien ouverte avec plusieurs habitations que nous aurons l'occasion de voir de plus près au retour.
A noter le balisage en jaune du sentier, parfois accompagné de balises bleues et orange, sans doute des vestiges de balisage antérieur...
Le chemin continue ensuite par une nouvelle série de traversées de ruisseaux, entrecoupée d'un passage bizarre sur une sorte de crête longeant une grotte rocheuse assez remarquable. Au-dessus, le chemin se fait plus raide et débouche sur la piste en provenance des bergeries d'Alzolu dont une branche rejoint plus loin au Sud les bergeries de Prunu.
Ici, l'idée nous vient de couper la boucle que le chemin fait vers le Nord par cette piste pour le retrouver à la verticale plein Ouest. Mauvaise pioche ! La sente de départ se transforme vite en trace pourrie dans une végétation basse de buissons épineux exaspérants et dans une pente bien raide. 150m de dénivelé dans ces conditions nous énervent un peu et nous assèchent avant de rejoindre le chemin à 10h30. C'est sûr que l'on ne le refera pas au retour. Surtout que l'on s'apercevra plus tard que le tracé du chemin indiqué sur la carte IGN avant la jonction avec la piste est faux et que le sentier que nous pensions utiliser à cette jonction, marqué sur la carte, n'était pas la sente que nous avons empruntée au départ ! Nous aurions pu prendre le tracé du chemin indiqué sur la carte IGN avant la jonction avec la piste, mais, au retour, il s'avérera encore plus encombré et impraticable si tant est qu'il le fût un jour...
Il s'ensuit une longue traversée forestière dans le versant assez raide de la rive droite du ruisseau de Nursoli avant d'arriver dans une immense clairière horizontale entourée par la forêt et où notre ruisseau chemine en provenance de la base de l'arête Est de Punta di Campitellu que l'on aperçoit au fond. Le chemin offre alors deux variantes dont celle de droite rejoint le ruisseau un peu plus loin, le longe un moment dans une partie sous les arbres abritant des chevaux, puis le franchit pour passer en rive gauche où nous nous arrêtons.
Il est 11h15, les pentes se redressent un peu plus loin en direction de la crête et du GR20 dans un versant bien dégagé et il reste près de 400m de dénivelé jusqu'au refuge. Nous préférons nous arrêter pour déjeuner avant de redescendre pour le retour.
Le paysage est assez insolite autour avec cet immense pianu, plutôt incongru dans ce contexte alpin, qui ressemble un peu au pianu d'Uovacce en Cagne, les sapins autour en moins. Pas mal de vestiges d'exploitation et d'élevage montrent que l'activité y a été intense autrefois et que cette zone fait partie des terres montagnardes abandonnées par leurs utilisateurs pour des activités à des altitudes plus basses ou pour un exode vers les cités urbaines littorales...
Le retour est entamé peu après midi, en gros par le même chemin qu'à l'aller sauf pour la "variante" le long du Nursoli que nous évitons en prenant le chemin normal direct et le "raccourci" de la boucle de la piste évité par le chemin normal via le virage. C'est effectivement plus pratique... Plus loin, arrivés aux bergeries de Prunu, nous pénétrons dans le domaine pour aller le visiter et regarder les habitations qui s'avèrent d'un confort bien au-dessus des bergeries traditionnelles.
Nous retrouvons le chemin normal un peu au Nord du domaine et poursuivons la descente sans problème jusqu'à la voiture à Isulacciu, atteinte à 14h30. Durant ce retour, une observation que nous n'avions pas faite à l'aller : les murets imposants du chemin sont renforcés et sécurisés par des branchages arrimés à leur sommet...
Conclusion : certes une randonnée sans doute moins "Corse sauvage", au moins au niveau de la difficulté que la plupart des autres itinéraires de ce Blog, mais pas plus fréquentée que les autres : nous n'avons rencontré qu'un couple de randonneurs de toute la journée sur ce parcours balisé en plein mois d'août ! Il est certain qu'il faut au minimum le prolonger jusqu'à la crête, soit plus de 1.100 m de dénivelé et environ 6/7h aller - retour, pour en faire un parcours digne d'intérêt puisque variant la montée forestière, la visite du pianu et la grimpette alpine pour le refuge et la crête. Il serait encore plus intéressant de trouver le moyen de redescendre par un autre parcours afin d'en faire une boucle, mais cela ne semble pas aisé dans cette région où les chemins praticables balisés ne sont pas légions...
Rappel ci-contre à gauche de la carte du parcours réalisé le 17/08/2016.
Voir les photos de la randonnée dans le diaporama ci-dessous (cliquer surla photo) :
Pianu du Nursoli
Par le chemin du refuge de Prati depuis Isulacciu-di-Fiumorbu
Commentaires
Si tu n'arrives pas à nouveau à envoyer le commentaire que tu veux écrire, envoie-le moi par e-mail (philippe.evrard@corse-sauvage.com) et je l'insérerai moi-même...
Merci.
@Giacchetto :
Je viens de faire un essai de réponse à ton commentaire comme un visiteur normal et non comme administrateur et cela a bien fonctionné !
Ton commentaire précédent (celui auquel j'ai répondu - supprimé depuis - et auquel je réponds à nouveau) a bien été pris en compte : qu'est ce qui ne fonctionne pas ?
La seule fonction que j'ai modifée récemment est l'introduction d'un captcha (recaptcha de Google, malheureusement dans une ancienne version pas très pratique !) qu'il faut donc lire et remplir. C'est casse-pieds mais indispensable pour éviter les centaines de spams tous les jours...
Si le captcha est bien rempli et accepté, le commentaire est normalement accepté immédiatement (?).
@PhE :
Salut Philippe,
j'ai deja essaye deux fois de repondre a toncommentaire. Chaque fois on m'a dit "votre commentaire sera visualize apres verification"...mais je le vois pas.. je fais des fautes?
Thomas
Bonjour @Giacchetto :
Merci pour ces infos et cette idée de boucle qui paraît sans doute plus sauvage si on évite le col de Verde et que l'on continue directement sur cette crête de Taoria qui ne doit pas être très connue.
Je dois dire que je connais mal cette région et que j'essaierai sans doute d'y faire un tour cet été !! :-)
Avec Olivier (et son fils), nous étions partis pour une balade familiale tranquille et il était hors de question de tenter une boucle aussi longue. Par contre, en regardant depuis le terrain, nous avions imaginé (mais, pour le moment, pas encore réalisé) une boucle partant du refuge de Prati vers le Sud en allant jusqu'à Punta di Campitellu pour descendre l'arête Est de cette pointe en contournant les ressauts rocheux (sans doute par le Nord) jusqu'à retrouver l'extrémité Sud du pianu du Nursoli. Il ne reste plus ensuite qu'à rejoindre le chemin de montée en traversant le pianu. Si vous avez des infos sur cette arête (très esthétique depuis le pianu), nous sommes preneurs...
Il ya une possibilite de faire un boucle, beaucoup plus longue et partiellement plus sauvage:
on monte jusqu'au Refuge de Prati, apres on suit le GR en direction de la Bocca d'Oro, puis on suit la crête vers le nord en contournant la Punta Bocca d'Oro pour arriver sur la Crête de Taoria. Ou on descend direction Bocca di Verde, a 1500m alt. on prend a droite et remonte sur un trace puis de sentier vers le P.1711. Plusieurs rochers bien sculptes. On franchit la Bocca di Taoria et arrive par une vielle piste a la cabane et fontaine de Pinzelli, abri possible.
On descend par les pistes forestieres en direction de Bergeries de Monte Lati. Le sentier qui part d'ici doit être nettoye, franchit le ruisseau de Nursuli sur une passerelle et rejoint la piste d'Isolaccio. Je pas encore fait la partie entre Alzolo et les Bergeries de Monte Lati, mais le beaux jours arrivent...
Thomas
qui habite au bout de cette "route pavillionaire"
Vous excuserez quelques problèmes inopportuns avec les photos d'Olivier que j'ai insérées dans l'article ci-dessus : ce sont les photos panoramiques dont Olivier est un spécialiste (2 dans l'article).
Vous remarquerez que :
La raison est liée à la nouvelle formule (pourrie !) de Google pour les photos, Google Photos remplaçant de Picasa, qui ne met pas d'extension de fichier d'image (jpg, bmp, png, tif, etc...) aux photos qui sont stockées dans ses albums. Malheureusement, mon blog se base sur cette extension pour l'agrandissement en popup et le diaporama. Je n'ai pas encore trouvé la possibilité dans Google Photos de remédier à ce problème (faut dire que j'ai eu la flemme de chercher).
Dans la version antérieure (Picasa), j'avais largement utilisé les photos d'Olivier directement dans ses albums sans jamais avoir eu aucun problème : c'est dorénavant terminé ! :-C
Et il faut voir l'URL (adresse Web) d'image qu'on est obligé de charger pour les photos de Google : elle tient sur 4 ou 5 lignes de code et sans l'extension de fichier. On se demande ce qu'a voulu faire Google pour rendre si complexe l'accès à ses albums et leur intégration sur un site Web ?
De plus, les fonctions sont très limitées, l'utilisation est peu intuitive, les possibilités très restreintes, etc... Je ne suis pas prêt d'utiliser Google Photos pour mon propre compte !
C'est vrai que j'avais compris qu'il y avait quelques problèmes avec cette nouvelle version quand Olivier m'a parlé des ennuis qu'il avait eus lors de la migration depuis Picasa, mais je ne pensais pas que c'était aussi m...ique. ;-(
Bonne année à tous,
Vous remarquerez que dans ce dernier article de l'année 2016, j'ai profité des nouvelles fonctionnalités de présentation (dcBoostrap et, donc, les possibilités de Bootstrap) et d'une plus grande largeur d'écran pour disposer les photos de manière différente de celle de la version précédente.
En particulier :
Pour illustrer par un exemple, les photos présentées horizontalement sur écran large par groupe de 4 dans l'article ci-dessus sont déclarées chacunesur 3 colonnes sur grand écran (4 x 3 = 12) : elles sont déclarées chacune sur 6 colonnes à partir d'une largeur d'écran intermédiaire et en dessous et devrait donc apparaître par groupe horizontal de 2 sur ces largeurs (2 x6 = 12). A vérifier de visu selon la taille de largeur de fenêtre... :-)