Randonnées printanières en mai 2008 : 2) Nouvelles aventures en Cagne
Par PhE le samedi 14 juin 2008, 23:58 - Randonnée - Lien permanent
Reprise des aventures en Cagne dont notre position sur la presqu'île de Pianottoli-Caldarellu en ce printemps 2008 favorisait l'accès !
Les trois randonnées que nous avons pu caser en Cagne durant ce dernier séjour m'ont permis de renforcer ma connaissance de la région et de constater que dans ce coin, "rien n'est simple, tout se complique"... En effet, les parcours en Cagne du printemps 2007, décrits dans l'article l'article de mai 2007 sur ce même Blog au retour d'errances vers Uovacce et Apaseu, avaient été assez efficaces et avaient pu me permettre de collecter pas mal d'informations rapportées dans les commentaires (commentaire n°4) avec les compléments explicatifs du type "La Cagne pour les Nuls". Il n'y a qu'à lire la suite de ces commentaires cette année, ainsi que la nouvelle carte détaillée mise à jour avec les informations recueillies en mai dernier, pour me ranger moi-même parmi les Nuls ayant du mal à bien appréhender cette zone !
L'originalité de ce massif est qu'il cache bien son jeu : ses formes avachies, son altitude peu élevée, son absence de dénivelé et de ravins d'envergure, etc... tendent à ce que le randonneur en sous-estime la complexité et la difficulté de ses itinéraires. Mais il n'y a que quatre ou cinq sentiers dignes de ce nom en Cagne et le reste des parcours doit se réaliser au gré de traces cairnées instables ou totalement hors sentiers, ... mais la difficulté de l'inclinaison des pentes est ici remplacée par la traîtrise de la couverture végétale et rocheuse, de type d'effondrement (!), qui y rend la progression désespérément lente, ... mais le brouillard et les nuages prennent souvent place vers 1000 m d'altitude sur ces plateaux et sommets et rendent l'orientation, d'habitude déjà délicate, complètement impossible,... Bref, un massif peu commun avec son lot d'aventures et de galères hors de proportion avec sa réputation (ou son absence de réputation) touristique...
Voici donc, par le menu, le récit des trois périples "humiliants" que j'ai pu caser durant ce dernier séjour et les conséquences que j'ai pu en tirer :
- La boucle (déjà faite) Naseu - Uovacce - Monaco - Naseu
- La crête de Compolelli
- La traversée Bitalza - San Gavinu
L'exploration de traces allant à l'opposé de ce que j'imaginais, un "but" sur une trace déjà réalisée, 3 heures perdues à chercher un cairn évident à 50 m de ma dernière bonne position connue, et deux retraites stratégiques sur des sentiers explorés en vain pour cause d'oubli,... voilà les "sanctions" essuyées au cours de ces trois parcours qui vous ramènent illico à la posture d'humilité que vous n'auriez jamais dû abandonner !
1) La boucle (déjà faite) Naseu - Uovacce - Monaco - Naseu
Une randonnée déjà faite en 2004, mais a priori non prévue au départ puisque, montant avec Nicole à Uovacce, je ne savais pas trop ce que l'on aurait le temps de faire là-haut. Le mois de Mai en Corse, c'est simple : chaque fois que nous y sommes allés, cela a été grand beau et température estivale suivis d'un temps pourri avec orages ou tempêtes la semaine suivant notre départ, comme l'année dernière avec les 3 morts du GR20 !
Cette année n'a pas failli à la règle et nous sommes partis de Naseu par un temps sans un nuage vers 10 h 45, après une heure de voiture depuis Caldarellu. Le circuit classique, ensuite, pour monter sur le plateau : Bocca di Tonnari, Barba Porca, trace cairnée jusqu'à l'aile SW du papillon qui constitue cette fantastique plaine d'Uovacce, moins belle au printemps qu'en été pour cause de fougères à floraison plus tardive.
Plaine d'Uovacce, respectivement en mai 2008 et août 2004
Quelques petits changements constatés par rapport aux années précédentes : l'abri de Barba Porca ouvert cette fois-ci mais de plus en plus en voie de délabrement, les ossements d'animaux, jalons de mes années précédentes, disparus de la trace cairnée (trace C1) avant la source, 2 h 30 de montée au lieu des 2 h avec Nicole l'année précédente et une arrivée vers 13 h 15 à la plaine, juste pour l'heure du déjeuner...
Après un bon repas, Nicole reste sur place en me laissant aller reconnaître une des traces cairnées entrevues en 2004, partant de la clairière au NE de la bergerie-grotte et allant, croyais-je, vers Malpaseu et cette traversée "mythique" par le "mauvais pas" de l'échine centrale qui double l'autre traversée passant par Apaseu pour rejoindre Bocca di Funtanella. Loin d'aller vers Malpaseu, ces cairns (trace C4), qui démarrent direction NNE, s'incurvent rapidement vers le NW et rejoignent en 15 mn, à un cairn-pneu, la trace cairnée bien connue (en tout cas de moi-même !) allant vers Apaseu à partir du point N de la plaine d'Uovacce (trace C2)
Inutile d'aller plus loin : je reviens à la plaine par la trace habituelle (trace C2) et retrouve Nicole vers 15 h en lui proposant de revenir doucement vers Naseu en parcourant la boucle par le col de Monaco, via la trace cairnée que j'ai déjà réalisée en 2004 sous les flancs Est des pointes d'Uovacce et de Monaco (trace C3). Toujours méfiante devant mes propositions de "balades", ma femme s'enquiert des difficultés de ce parcours : je lui garantis une ligne de cairns bien tracée et Bocca di Monaco en 1 h environ (sur la base de mes souvenirs de 2004 !!).
Mes souvenirs ne sont pas si mauvais au début : le départ est vite trouvé à 50 m à l'W de notre point d'arrivée sur la plaine, la variante vers le piton de droite et la montée à Punta d'Uovacce (trace C3b) est évitée (quand on a déjà fait une c.., on évite de la refaire !) et nous continuons sur la bonne trace en ligne de niveau dans les blocs en face E de la Punta d'Uovacce. Très vite, les cairns deviennent erratiques et mal commodes à trouver (comme mes souvenirs auraient dû me le rappeler) et, une demi-heure après le départ, me voici planté sur un dernier cairn sans arriver à trouver le suivant et pestant contre les c... qui ont saboté cette piste qui ne m'avait posé aucun problème il y a quatre ans... Sans Nicole, je continuerais à vue dans les blocs jusqu'à "l'autre plaine" que je sens non loin à l'extrémité du chaînon SW de la Punta d'Uovacce : mais là, pour éviter une scène de ménage qui menace, je préfère retourner sur nos pas (ce qui s'avère déjà délicat) jusqu'à la plaine d'Uovacce que nous retrouvons à 16 h. Visiblement, nous avons dû subir une "sortie de piste" sur cette trace cairnée qui nous a entraînés dans une impasse... Mais où a eu lieu cette "sortie de piste" ? Ce sera pour une prochaine aventure !
Petite surprise sur la plaine : une vache... premier signe de vie humaine ou animale contemplé à Uovacce en sept ou huit montées en ces lieux !
Descente sans problème ensuite sur Naseu, de 16 h à 18 h, en passant par Barba Porca et petite visite des bergeries à l'arrivée en notant que les sentiers partant de Naseu sont désormais pourvus de panneaux d'identité : diable, la Cagne s'ouvrirait-elle au tourisme de masse ?
Pour conclure sur ce premières surprises en Cagne : sur des parcours déjà plusieurs fois réalisés, et il n'y a pas si longtemps, il s'avère que rien n'est jamais acquis en Cagne !, Rester concentré en permanence, même sur des traces connues, ne jamais préjuger à l'avance de la destination d'une trace non encore explorée, consolider les traces foireuses ou confuses sur ce terrain, détruire les variantes cairnées sans objet ou erronées, etc... parmi les nombreux conseils à retenir... pour éviter, par exemple, de raconter une boucle Naseu - Uovacce - Monaco - Naseu sans... Monaco !
Une carte de cet itinéraire et du massif, avec les mises à jour indispensables "La Cagne pour les Nuls" :
Avec les commentaires suivants :
- La carte vous est donnée au 1/10000ème, avec l'agrandissement maximum en cliquant dessus pour que vous puissiez profiter des "détails" du coin
- C1 : trace cairnée de Barba Porca. La trace démarre à gauche dans le roncier de la clairière de Barba Porca et arrive à la lisière de la partie SW de la plaine d'Uovacce. Relativement bien cairnée... Cf. Plaine d'Uovacce par Naseu sur le site
- C1b : variante de C1 ne menant pas à la plaine, mais rejoignant directement C3 et la montée à Punta d'Uovacce. Peu après l'entrée dans la forêt avec C1, on aperçoit une bifurcation à gauche, montant une pente raide sur 100 m et atteignant un couloir-clairière où l'on retrouve C3
- C2 : trace cairnée d'Apaseu. La trace démarre juste en face du point d'arrivée de C1, dans le chaos à la lisière N de la plaine, à droite du piton 1217 IGN. Trace demandant attention et sens du terrain ; elle mène à Apaseu en environ 40 mn. Attention dans l'autre sens au dédoublement avec la trace C4, assez déroutant pour les non-initiés ! Cf. De Naseu à Bocca di Funtanella par Uovacce et Apaseu sur le site et Randonnées printanières en mai 2007 : 2) Région de Cagne sur le Blog
- C3 : trace cairnée Uovacce - Monaco. La trace démarre 50 m à l'W de l'arrivée de C1 à la plaine, se dirige vers le SW et se dédouble dans la première clairière avec C3b. Rester à gauche en ligne de niveau pour traverser à flanc du versant SE de Punta d'Uovacce, retrouver "l'autre plaine" que l'on traverse par la cabane en revenant ensuite à G (SE) pour retrouver la suite de la trace menant horzontalement au col. Chaotique, confuse, mal tracée, demande une attention permanente et un moral d'acier... Cf. Plaine d'Uovacce par Naseu sur le site
- C3b : trace cairnée du sommet de Punta d'Uovacce. Variante de C3 menant au sommet de la pointe, avec contournement d'un premier piton par la droite dans la première clairière, puis ascension du flanc NE de la pointe. Cette partie est relativement bien tracée, mais déroutante avec le dédoublement...
- C4 : variante vers Apaseu. La trace démarre dans la clairière au NE de la bergerie-grotte d'Uovacce, part vers le NE puis s'incurve vers le NW et rejoint C2. Déroutant !
- C5 : trace cairnée de Bocca di Tonnari (?). La trace démarre au SE de la plaine, au-dessus du muret-bergerie et du laquet du Monte Tignoso et s'en redescend vers le col de Tonnari. Pas essayée depuis le haut, mais essayée l'année dernière depuis Bocca di Tonnari en perdant 20 mn à tenter en vain de traverser le maquis initial (sans trace !)...
- C6 : variante vers Barba Porca. La trace démarre au SE de la plaine et part vers le SW pour rejoindre, semble-t-il, la trace C1 venant de Barba Porca (sans doute vers la source, si j'en crois d'autres "sources"...). Pas encore essayée...
- C7 : trace Apaseu - Vignalella. La trace démarre de l'autre côté du ruisseau d'Apaseu et part vers le N horizontalement d'abord, puis redescend dans la forêt vers Vignalella. Demande beaucoup d'attention, même si elle semble servir encore à monter les animaux depuis Vignalella... Cf. Vignalella - Apaseu en Cagna sur le Blog
- C8 : trace Apaseu - Funtanella. La trace démarre de l'autre côté du ruisseau d'Apaseu et part vers l'E et vers le point 1225 IGN en lisière de forêt, puis en ligne de niveau jusqu'à Bocca di Funtanella. Trace relativement claire ! Cf. De Naseu à Bocca di Funtanella par Uovacce et Apaseu sur le site et Randonnées printanières en mai 2007 : 2) Région de Cagne sur le Blog
- Descentes du col de Funtanella : celle vers Vacca ne semble plus être démaquisée (pas trouvée à la montée cette année) et celle vers Vignalella demande expérience et ténacité, mais semble toujours jouable même si je ne l'ai pas entèrement réalisée en 2007
- Toutes les traces ont été portées sur la carte à l'estime : seule la trace C2 est le résultat d'un relevé GPS. Il est donc inutile de me reprocher des approximations éventuelles, car ces schémas ont été établis pour faciliter la recherche de traces cairnées et non pour donner des relevés de points utilisables par les aventuriers du GPS... auxquels je ne conseille pas de tenter du hors pistes dans cette partie de Cagne sur la seule foi du GPS, faute de s'exposer à de lourds risques d'horaires, non couverts par les assurances "Corse sauvage" - Cf. autres "sources" déjà notées plus haut et fréquentant la Cagne depuis 20 ans, n'en ayant toujours pas fait le tour et dont le récit des aventures savoureuses pourrait édifier mes visiteurs sur la "calme et pittoresque Cagne" !
- Personnellement, j'en suis toujours, en Cagne, à me balader sur des lignes de cairns : peut-être les quitterai-je un jour, lorsque je les aurai épuisées, pour essayer à mon tour la navigation à l'estime dans ce massif... Mais je m'y serais moralement fortement préparé antérieurement, en essayant de conserver l'humilité nécessaire à la réussite de ces itinéraires...
Regardez l'ensemble complet des photos de cette randonnée sur flickr en Naseu - Uovacce - Bocca di Monaco
2) La crête de Compolelli
Cette crête, je l'avais souvent aperçue au cours de mes randonnées à Bitalza, et cela faisait longtemps que j'avais envie d'aller la visiter sur la base des deux informations disponibles : 1°) le sentier sur la carte IGN allant à cette crête depuis la route D59 sous le col de Bacinu, 2°) la description de Fabrikant dans son Guide des montagnes corses (course 256 p. 356 dans le Didier-Richard 1993). L'occasion m'en fut donnée pendant ce séjour printanier sous la forme d'une belle journée que Nicole voulait passer tranquille tout en acceptant de m'emmener (et ramener) pendant une excursion en voiture qu'elle voulait faire du côté de la plage de Palombaggia (inaccessible en été pour des visiteurs sauvages comme nous le sommes !).
Nous voici donc ce matin-là vers 9 h 30 sur la D59 montant à Bacinu en train de chercher à apercevoir le départ du sentier censé monter au col de Ferula : cela commence bien, car impossible de trouver ce départ... Après être passés trois ou quatre fois sur la portion de ligne droite entre la ligne électrique caractéristique et le pont 706, nous n'apercevons aucune trace de départ, qui devrait être aisé pourtant à repérer vu que la route est longée en amont par un remblais terreux vertical où la moindre trouée est visible. Et côté aval, pas le moindre repère de source comme indiqué par Fabrikant ! Nicole aperçoit enfin une ouverture dans la végétation surplombant le remblai qui, effectivement, pourrait être le sentier et me plante juste devant avant de repartir immédiatement vers Porto-Vecchio !
Et c'est parti pour une journée humiliante ! L'exploration de la sente repérée me fait découvrir en fait un lit de ruisseau dont seuls les 100 premiers mètres sont fréquentables avant de ne laisser aucun passage : 20 mn de perdues... Je me retrouve sur la route à chercher ce p... de départ qui, en fait, est nettement plus bas, dans une ouverture du remblai tellement encombrée de végétation que nous n'avions même pas songé à y imaginer une sente... Et, de l'autre côté de la route, un départ de piste avec une magnifique source dans une fontaine superbement aménagée...
Le vrai départ, donc, vers 10 h 05 le long d'un sentier-tunnel dans un maquis à forte densité au-dessus de la route, mais avec un chemin somme toute commode menant en 20 mn au col de Ferula et à ses superbes abris- et murets-bergeries.
La vue sur le massif de Ferula et la Punta Chantara (?) est saisissante et c'est là qu'il faut choisir entre les deux options imaginées avant d'arriver sur le terrain : choix vite fait d'ailleurs, puisque l'option sentier IGN est totalement fantomatique, comme le sentier marqué sur la carte vers l'W (à l'inverse du sentier vers le NW qui semble effectivement exister !). Il ne reste plus qu'à suivre les instructions de Fabrikant qui, comme d'habitude, vous emmènent vers le ressaut le plus patibulaire et le couloir le plus scabreux du coin... Il fallait le faire, trouver un cheminement aussi alpin en Cagne, le massif le plus débonnaire de toute la Corse ! Et, bien sûr, le long d'une ligne de cairns...
Après un cheminement sur de belles dalles granitiques permettant d'éprouver son adhérence, j'arrive vite au sombre couloir qui, bien que très raide, s'avère heureusement sans obstacle pour grimpeur, mais avec des arbres (dont je ferai plus tard une utilisation maximum à la descente), contrairement à ce qui est indiqué par Fabrikant 30 ans plus tôt. Il m'amène à une brèche spectaculaire dans la crête de Compolelli, atteinte en plein soleil à 11 h 05 à l'altitude de 1060 m.
La suite est beaucoup plus simple, avec une ligne de cairns relativement nette, menant d'un versant à l'autre de l'arête, d'abord en versant SE, puis NE, en traversant à chaque fois des murets-bergeries disposés sur la crête-même.
J'arrive ainsi assez vite vers 11 h 30 au 2ème muret, correspondant, sans doute, au point où Fabrikant indique qu'il faut repasser en versant SE. Ce que je fais, mais sans trouver le moindre cairn au-delà du muret traversé. J'explore donc sur la droite en versant NE, avec le même résultat : aucune ligne de cairns claire pour continuer... Sans réfléchir plus avant, je pousse l'exploration en versant NE aussi loin que possible, en comptant au passage sur quelques cairns disposés erratiquement et me retrouve bientôt au milieu d'un maquis de plus en plus inextricable sans pouvoir atteindre une zone éclaircie entrevue plus haut. Retour au muret à 12 h 30 et même tentative sur l'autre versant, toujours en ligne de niveau (on est bien sur une crête, non ?), avec un départ assez facile, mais une punition semblable (ressauts rocheux, maquis, ronces, ...) qui m'oblige à renoncer aussi de ce côté. Retour au muret à 13 h 30, vert de rage !
Il est temps de déjeuner en se remettant de ces deux épreuves de maquis non prévues... ET DE REFLECHIR aussi ! Dans l'impasse totale où je suis, je me demande bien par où sont passés mes prédécesseurs pour éviter les deux stages de survie pré-cités que j'ai effectués à l'horizontale du muret... lorsque la solution me saute enfin aux yeux quand ceux-ci se portent sur la CRETE qui monte au-dessus de moi vers le S. Comme elle est raide et rocheuse, je n'ai jamais envisagé de la suivre, mais à l'examen (évident) un couloir accessible semble y monter par la droite... (Cf. photo précédente du versant NW avec ce couloir à droite de la face rocheuse surplombant le 2ème muret).
Après le déjeuner, re-démarrage vers 14 h pour aller examiner le bas de ce couloir... avec immédiatement un cairn ELEPHANTESQUE à 50 m du muret et de la trace explorée en face NW ! Fulminant contre mon entêtement (contourner la crête), je n'ai plus qu'à suivre la ligne de cairns qui emmène à la crête retrouvée plus haut et à un 3ème muret-bergerie à 14 h 15 faisant traverser à nouveau en versant SE.
Au-delà, pas de difficultés particulières dans cette face SE, le long d'une trace cairnée demandant tout de même de l'attention et dans une végétation beaucoup plus fournie. On aperçoit vite le col d'Arjetu en contrebas sur la gauche. En continuant horizontalement entre 1100 et 1150 m, on vient buter sur l'arête SE de Punta di Compolelli, perpendiculaire, qui descend sur le col : je n'ai vu aucun sentier rejoignant directement le col avant l'arrivée sur cette arête, contrairement aux dires de Fabrikant et à la carte IGN (il faut avouer que je ne l'ai pas vraiment cherché !)... Et à 15 h 15, je me retrouve sur un terrain connu, une vaste plate-forme herbeuse, lieu de pâturage local et surtout étape de la variante "haute" du sentier col d'Arjetu - col de Morello que l'on emprunte pour aller de Bitalza à Bocca di Funtanella. Ce sentier est à deux étages dans ce coin : un étage bas en versant S de l'arête SE de Compolelli qu'on emprunte naturellement en venant du col d'Arjetu car on ne voit que ce sentier, et un étage haut (SUR l'arête) que j'avais découvert à la descente, où le dédoublement se distingue bien, et qui passe par la plate-forme.
Compte tenu de l'heure tardive et du long chemin de retour, je renonce à continuer vers Funtanella que je connais déjà et en profite pour reconnaître le début du sentier "supérieur" montant d'Arjetu que je n'avais pas vu l'année dernière (nous avions rejoint la variante "basse" en descendant en trace directe depuis la plate-forme). C'est une trace cairnée assez alpine, un peu à G (en descendant) de l'arête de Compolelli, serpentant entre les blocs supportés par cette crête et menant en 30 mn au col : elle correspond bien en fait au tracé de la carte IGN qui passe justement au N de l'arête de Compolelli ; mais lorsque l'on monte du col, on tombe plutôt sur la variante "basse", non portée sur la carte mais bien plus visible sur le terrain. Toutes ces informations ne sont destinées, bien entendu, qu'aux spécialistes et amoureux du coin qui pourront saisir, eux, le "sel" de ces précisions, après s'être interrogés longuement sur les différentes lignes de cairns locales !!
Retour à la plate-forme pour photos de la chaîne de Cagne, de la pointe bifide de Punta Furcuta et des arêtes de Compolelli
De nouveau à la plate-forme, puis retour par le sentier en sens inverse, que l'on ne peut découvrir que si l'on sait qu'il existe, puisqu'aucun cairn ne marque le départ (ou l'arrivée) de la trace cairnée de la crête de Compolelli : j'en construit un, 200 m plus loin, pour indiquer la traversée du premier taillis de maquis... Retour sans anicroche à la D59 de 16 h à 18 h 30, avec une descente précautionneuse du couloir de Ferula (bonjour les genoux !) et toujours fulminant contre le temps perdu à chercher la trace à l'aller...
Une carte de cet itinéraire :
Une belle balade tout de même, dans un cadre somptueux, avec un parcours alpin inattendu dans cette région et beaucoup de recommandations pour ceux qui veulent entreprendre ce périple : recherche du départ (et de l'arrivée) de la trace, longueur et difficultés épuisantes de cette course, nécessité de l'expérience de l'orientation, se mettre dans la tête que la crête NE SE CONTOURNE PAS, mais qu'elle a deux niveaux horizontaux séparés de 80 m d'altitude environ et que les versants sous le niveau le plus haut sont très compliqués et envahis de maquis... Pour les horaires, compter 3 h pour la partie entre la D59 et la plate-forme herbeuse, que ce soit à l'aller ou au retour : ensuite, on se trouve sur d'autres itinéraires connus avec des horaires donnés par ailleurs. Ne pas avoir trop d'ambitions si on vient faire cette course sans connaître DU TOUT la région, car les horaires risquent d'en surprendre plus d'un ! Quant à l'IGN, il me semble à peu près aussi "paumé" que moi dans ce coin, avec ses sentiers qui n'existent plus, les traces réelles sur le terrain non portées sur la carte, etc... Méfiance...
Regardez l'ensemble complet des photos de cette randonnée sur flickr en Crête de Compolelli.
3) La traversée Bitalza - San Gavinu
Dernier jour de ce séjour printanier 2008, avant le retour en avion depuis Figari. Que faire en solo durant cette journée ? Et bien, j'avais déjà raté la montée à Bocca di Funtanella l'année dernière en me retrouvant (volontairement !) à Apaseu, aussi, cette année, décidai-je d'aller rater la même montée mais depuis Vacca... Et, comme vous le verrez ci-dessous, cela n'a pas manqué, puisque, depuis Vacca, je me suis retrouvé à San Gavinu !
Encore une fois, c'est aux bons soins de Nicole que j'ai la possibilité de me retrouver au départ du sentier du col de Funtanella, sur la piste venant de Piscia et allant vers Vacca, au pont sur le Vitalbetu. Il est 9 h 30 et, cette fois-ci sur la base de l'expérience départ Compolelli, je ne laisse pas repartir Nicole avant d'être assuré du départ du sentier. Et je fais bien car je suis rapidement renseigné : le sentier vers Bocca di Funtanella n'existe plus ! Les 100 premiers mètres prennent déjà 10 mn et me laissent croire qu'il y a peu de chances que cela s'améliore ensuite, sauf plaisanterie corse locale : encore un sentier historique rayé de la carte !
Toujours avec Nicole (et sa voiture) en roue de secours, je me lance sur une alternative plus sécurisée : la montée à Naseu via le sentier partant sur la piste (120 m plus loin vers Piscia) qui est décrit comme "autoroutier" par Charles Pujos lui-même... C'est bien le cas ! Nicole peut repartir tranquille, le sentier est confortable... au moins au départ à 10 h 05, ...
Ensuite, plus grand chose à dire, puisque le chemin ne pose aucun problème jusqu'à son embranchement avec le chemin allant de Naseu au col de Monaco et ses cairns caractéristiques. La montée est douce au début, plus raide dans sa seconde moitié, avec une fin de parcours en forêt de toute beauté en cette saison fleurie : ne cherchez pas sur la carte, seule la première moitié y est indiquée !
Pourquoi ne pas en profiter pour aller visiter sérieusement les bergeries de Naseu ? C'est vite fait avec une visite-photos éclair de 11 h 50 à 12 h 15...
Puis de là, toujours dans l'improvisation totale, pourquoi ne pas redescendre par San Gavinu ? Bon, il va falloir prévenir Nicole au GSM que Vacca est remplacé par San Gavinu, mais sans GSM avant l'arrivée au village !
Je n'avais jamais parcouru ce sentier de Naseu à San Gavinu, sauf dans sa partie basse pour accéder au canyon du Vivaggiu ; aussi j'imagine remplacer cette partie déjà connue par le sentier en RD du Vivaggiu qui redescend à San Gavinu par les bergeries de Pastricciola et que je ne connais pas. La partie haute du sentier de Naseu est un des rares exemples en Cagne d'un vrai chemin, les autres chemins connus étant les deux sentiers d'accès à l'Uomu di Cagna depuis Gianucciu, Naseu - col de Monaco et Vacca - Naseu que je viens de réaliser. C'est un beau sentier historique de montagne, celui traditionnellement utilisé pour monter aux bergeries avant l'édification de la piste carrossable, et toujours bien entretenu et fréquenté.
Dans la descente, aucune difficulté pour trouver la sente d'accès au Vivaggiu, à l'embranchement marqué dorénavant par deux énormes cairns, et arriver à ce ruisseau vers 13 h 45. Je connais bien ce coin puisque j'ai dû réaliser ce canyon 3 ou 4 fois et je m'y arrête 20 mn pour déjeuner au bord de l'eau.
En face, le sentier des bergeries, que je reprends à 14 h 05, s'avère tout de suite très maquisé et visiblement peu parcouru depuis longtemps ! Je m'obstine un peu néanmoins, espérant voir la situation s'améliorer en descendant, mais c'est peine perdue sans vêtements de protection... J'abandonne donc, revient au ruisseau à 14 h 30 et atteint le village à 15 h 10 sans plus de problèmes.
Je termine la journée par une visite des sentiers d'accès au Vivaggiu depuis le village avec les trois variantes qui mènent au Sud à une ruine, le long du tracé remontant aux bergeries de Pastricciola, et au Nord aux vasques de baignade du village, constituées d'une série de trois baignoires entrecoupées de cascades, assez spectaculaires en cette période de fort débit...
Une carte de cet itinéraire :
En synthèse, donc : une journée improvisée démontrant encore une fois, si cela était nécessaire, l'évolution des sentiers montagnards corses vers leur délabrement et disparition avec le constat de l'impossibilité de parcourir ces deux vieux sentiers de la région que sont les parcours Vacca - Funtanella et les bergeries de Pastricciola en RD du Vivaggiu. Malgré tout, une belle traversée réussie entre les deux beaux hameaux de Vacca et San Gavinu sur deux des rares sentiers entretenus avec la visite de ce sanctuaire étonnant de Naseu (pas une âme dans les maisonnettes à cette période !).
Regardez l'ensemble complet des photos de cette randonnée sur flickr en Vacca - San Gavinu par Naseu.
Commentaires
@Paul :
Bonjour,
Votre commentaire tombe bien puisque je reviens de Cagna ce jour après une traversée Campumoru - Tizzà - Roccapina - Pianottoli - San Gavinu - Apaseu - Funtanella - Compolelli - Bacinu - Cartalavonu - Piscia di Ghjallu - sentier de l'Osu - Lecci ... :-)
Vos précisions sur les cairns en Cagna sont tout à fait justes ;-) et j'ai rencontré à Cartalavonu un accompagnateur nommé Jean-Jacques (que vous devez connaître, puisqu'il est de Cagna et accompagnateur spécialisé sur la Cagna !) qui m'a donné quelques informations confirmant ce que vous avez écrit :
- Les gens du coin n'ont pas besoin de cains sauf par temps de brume et au lieu de cairner de manière continue cairnent uniquement les parties où ils pourraient se tromper quand on n'y voit pas à 5 mètres (la Cagne est très sujette aux nuages et brouillards, particulièrement par vent d'Ouest, m'a-t-il dit) :-D
- Tout le monde se perd en Cagna LOL , y compris les accompagnateurs et guides "étrangers" à la région, et les fausses pistes cairnées sont tout de même légions (cela me rassure !) car les randonneurs ne les détruisent pas à leur retour
- Quelqu'un d'étranger à la région ne peut discerner ce qui est une fausse ligne de cairns d'une vraie, liée effectivement à l'histoire de la région !!! 3:)
- Avec ce que Jean-Jacques nous a raconté au gîte de Cartalavonu, je me rends bien compte que : 1°) Je ne connais pas le dixième des chemins secrets de Cagna, en particulier la traversée par Malpaseu, la descente vers l'Ortolu via l'ancien parcours du téléférique, etc... 2°) Puisqu'il existe quelqu'un comme Jean-Jacques dont c'est le métier de guider les gens sur cette région, je me propose de devenir prochainement son client pour de nouveaux itinéraires à découvrir (surtout qu'il semble avoir peu de clients pour ce coin !!) 3°) L'histoire de la Cagna paraît effectivement très riche et insolite, d'après les quelques récits qu'il nous a faits
Cela serait un plaisir de vous rencontrer (ainsi que Jean-Jacques dont j'ai pris les coordonnées téléphoniques) : vous avez mon adresse e-mail sur le blog et le site et vous pouvez m'envoyer vos coordonnées par ce biais pour éviter de les rendre publiques sur Internet. Si vous êtes sur la région, nous sommes dorénavant voisins puisque, basé personnellement à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, je suis à moins d'une heure de tous les départs de Cagne... 8-)
Ainsi que vous me le recommandez, j'éviterai donc toute destruction de cairns avant d'en avoir discuté auparavant avec un spécialiste de la région comme vous ou Jean-Jacques (je n'en ai jusqu'à maintenant jamais détruit, même si j'ai pesté sur les lignes menant nulle part...). ;-)
Merci pour votre avertissement !
bonjour
je suis tombé sur votre site par hasard .
Je suis d'ici . Je ne suis pas monté à Cagna depuis longtemps mais je connais le coin comme ma poche .
Lorsque vous évoquez les cairns qui ne menent nulle part , et que vous préconisez de les supprimer , vous faites une énorme connerie .
Ces repéres en apparence érratiques n'ont pas été disposés là pour égarer le touriste franchouillard en mal d'aventure exotique .
Ils ont un sens bien précis intimement lié à l'histoire du lieu , que vous semblez totalement ignorer .
Je vous la raconterai un jour si nous nous rencontrons .
En attendant , par pitié respectez les et ne touchez a rien .
Merci d'avance et au revoir .
Bonjour Gérard,
Enfin quelqu'un qui semble connaître la Cagne comme sa poche !
Bravo pour ce récit d'un périple en Cagna avec une météo qui n'a pas été du tout à la hauteur de celle que j'ai pu connaître au début du même mois de mai...
Merci de nous confirmer que cette région n'est pas évidente à parcourir même si son caractère alpin peu marqué en fait sourire beaucoup quand j'en parle (ou écrit !). La complexité de la progression est effectivement plus liée à l'absence totale de sentiers ou de traces (autres que les cairns) sur un sol complexe, constitué d'un mélange de blocs granitiques de toutes tailles et de sortes de trous d'effondrement (comme sur les plateaux calcaires), le tout recouvert des ruines de la végétation primaire qui caractérise cette région (troncs, branchages, arbustes, mousses, ...). L'eau, abondante malgré tout, vient compliquer tout cela en parsemant cette terre de ruisselets, zones marécageuses, trous d'eau,... Pas assez quand même, en général, pour avoir à vivre des campings "pieds dans l'eau" comme vous l'avez fait lors de ce séjour !
Bonjour tout le monde,
Nous étions fin mai dans la montagne de Cagna, mais visiblement avec moins de chance que Philippe.
Partis le 27/5 de Gianuccio, apres une nuit passée chez Alex à Monaccia, nous sommes montés jusqu'à l'Uomo di Cagna pour lui présenter un de nous qui ne le connaissait pas. Dans les parties exposées, le vent était terrifiant; dans la fenêtre entre l'Uomo di Cagna et la montagne éponyme, impossible de tenir debout, et nous ne sommes pourtant pas le genre fétu de paille.
Ensuite une nuit a Praesarella, où nous avons nos habitudes.
Le lendemain, col de Monaco, la petite plaine avec son ancienne cabane de chasseurs détruite, puis la traversée vers la plaine d'Ovace. Je confirme que le "sentier" est très dégradé, et qu'on a parfois du mal à suivre. Sur l'itinéraire, rencontre d'un troupeau (de mouflons ou de boucs de montagne?), et nez à nez avec un sanglier a l'arrivée à la plaine d'Ovace. Je confirme, pas un cochon noir!
Initialement, nous avions prévu le passage par le "petit vallon" de Fabrikant (Malpaseu semble t il pour Philippe), mais l'heure tardive - du fait des hésitations sur la première partie du tracé -, le vent qui s'était remis a souffler, et la fatigue qui commençait, nous nous sommes ralliés sans trop de discussion au passage par Apaseu.
Nous étions passés par le haut il y a quelques années. De mémoire, après avoir doublé la bergerie sous roche il faut continuer à remonter le petit ruisseau, jusqu'à un cirque de blocs rocheux. C'est là qu'on trouve le dernier cairn. Ensuite, montée dans les blocs jusqu'à l'arête, sur la gauche d'un "rocher caractéristique", et tout de suite derrière on trouve le petit vallon.
Il n'est quand même pas de cheminement facile. Sur la première partie du trajet, on traverse des empilements de blocs, moussus et glissants, et on doit se battre avec des troncs d'arbres abattus complètement pourris. Ce n'est que dans la partie finale, où on rejoint la trace qui conduit à la grande antenne qu'on trouve un véritable chemin. Mais c'est un site remarquable, et pour le coup totalement sauvage. Il est quand même préférable de prévoir d'y passer sans sacs lourdement chargés.
Deuxième nuit en bivouac à la source de Fontanella, et c'est là que ça s'est gâté.
Au milieu de la nuit, d'abord quelque gouttes, et puis rapidement de grosses averses, avec des éclairs tout partout. Un vrai spectacle. Nous avons pu tester l'étanchéité des surduvets (nous n'avions pas pris de tente...). Eh bien parfait, pas mouillés.
Enfin, il a bien fallu se lever et sortir du duvet. Plus question de la crête de Campollelli, sous la pluie et dans les nuages, et donc descente sur Bitalza, puis Borivoli. Et de là taxi pour retourner se sécher chez Alex.
Le vendredi, le bilan était impressionnant. Toute la basse plaine était sous un mètre d'eau. Alex pleurait ses potagers. Et nous avons vu des campings "pieds dans l'eau", c'est à dire avec des caravanes qui flottaient.
Mais c'est sûr, on reviendra l'année prochaine.
Cordialement.
Gerard
Oui ?
ce site est vraiment très ennervant
Bonsoir dom (nouveau-elle venu-e !),
C'est vrai qu'en regardant Géoportail, on a l'impression de voir une bonne partie du sentier (hors forêt), mais beaucoup plus haut (400 m ?) que le départ depuis la piste Vacca - Piscia !!
De toute manière, je ne doute pas qu'il existe encore des tronçons de ce sentier, mais le démarrage (et l'arrivée à Funtanella) est problématique : cette information a été indiquée à plusieurs reprises par Charles (Pujos) et je ne manquerai pas de demander aux habitants de Vacca la prochaine fois que j'y passerai (je n'ai pas eu le temps cette fois-ci).
De Funtanella, il vaut donc mieux redescendre à Vacca par Bitalza (via les cols de Morello et Arjetu).
La boucle complète pour les horaires en 9 h environ :
- Vacca - Tonnari : 1 h 45
- Tonnari - Uovacce : 1 h 45
- Uovacce - Funtanella : 2 h (avec les errements d'orientation)
- Funtanella - Bitalza : 1 h 30
- Bitalza - Vacca : 1 h - 1 h 20 ? (600 m à descendre)
Une bonne bambée pour la journée ! Bon courage...
Bonjour à tous
je vais en Cagne début juillet, pour marcher (entre autres) sur les traces de Philippe et pour moi qui n'y ai jamais mis les pieds, cela promet ! Je comptais réaliser une boucle Vacca - Plaine d'Uovacc- col de Funtanella - Vacca mais apparamment ce dernier tronçon n'existe plus.....c'est bizarre car le départ du chemin depuis vacca a l'air d'être en état quand on regarde sur géoportail ! cela va m'obliger à pousser jusqu'à bitalza pour redescendre mais ça commence à faire pas mal pour la journée, surtout si je tourne un peu en rond.....
Oui, François, ça roule pour la Cagne au printemps prochain !
Passionnantes, ces aventures! Cela me conforte dans l'idée qu'il vaut mieux aborder cette région avec quelqu'un qui s'y est déjà cassé les dents: donc si tu es toujours fana, Philippe, je m'inscris pour le printemps prochain, histoire de bien inaugurer ta retraite .
Salut Charles,
Tu as sans doute raison pour le peu de sentiers qui restent en Cagne : la situation s'est peut-être stabilisée... Je ne peux le dire, puisque ne fréquentant vraiment la Cagne que depuis 2004. Je ne sais donc pas à quelle époque les sentiers de montée au col de Funtanella se sont perdus.
Pour le sentier RD du Vivaggiu, c'est certain que la seule partie non démaquisée est entre les bergeries et le départ du canyon : les autres morceaux du sentier sont très bons, et je crois effectivement que cela doit passer sur la partie où j'ai rebroussé chemin si on est en pantalon long et manches longues, car on voit bien la trace du sentier mais il est bien pris !
Quant à la montée au col de Ferula, je n'ai mis que 20 mn depuis la route : c'est le départ du sentier que je cherchais plus haut (avec une vaine exploration de ruisseau) qui m'a pris du temps. Je reconnais que si l'on réfléchit un peu (ce que je n'ai pas beaucoup fait ce jour-là !), le seul endroit où le sentier doit normalement démarrer est assez évident (absence de remblai de 3 m de haut), mais le chemin est totalement invisible tant que l'on n'a pas le nez dessus.
Bonjour à tous,
Il y a trois ans, lors d'un raid hivernal pendant les vacances de février entre Campomoro et Porto-Vecchio, on était monté aux bergeries de Pastricciola depuis la plaine (en venant de Pianottoli), par un sentier parfaitement (et fraîchement) démaquisé, laissant espérer ensuite une jonction assez facile avec le chemin montant de San Gavino à Naseo. Mais bon..., après les ruines, plus moyen de trouver une trace correcte, ce qui ne nous a toutefois pas empêchés de faire cette liaison (par endroits la trace d'origine était encore bonne, à d'autres moments beaucoup moins, ce qui m'a laissé le souvenir d'une jonction assez longue et incertaine (le sentier ne redevient bon qu'a partir de la traversée du Vivaggio), mais pas trop compliqué néanmoins à suivre si l'on a pris le bon départ...
Je ne partage toutefois pas vraiment le sentiment de Philippe sur la disparition progressive des sentiers de Cagna. Je n'ai jamais connu (même à la fin des années 1980) le sentier Vacca-Funtanella, ni Piscia-Naseo ; ils avaient déjà disparu à cette époque ; depuis, la situation me semble plutôt stable et profite par endroits d'une abondance relative de cairns (je m'étonne notamment que Philippe ait mis tant de temps à monter au col de Ferula depuis la route de Bacinu ; j'ai refait ce parcours il y a peu, je n'ai vraiment pas eu la moindre hésitation ; serais-je doté d'un instinct ou d'un coup de bol particulier !!?? J'ai eu plus de mal ce même jour (il commençait à faire tard et j'ai eu peu d'y passer la nuit) à trouver le sentier qui relie Vacca à Tarrabuccetta...