Préparatifs et reconnaissance préalable :

La préparation du trek 2010 s'est effectuée essentiellement sur Internet, comme d'habitude, et a donné lieu à de nombreux échanges pour aboutir à un accord sur des dates (fin juin, excluant malheureusement Caro et Victor qui ne pouvaient participer cette semaine-là) et sur l'itinéraire indiqué en préambule, résultat de propositions d'Eckard et Georges et de variantes de mon cru (tour de la Paglia Orba)... En revenant bien sûr au Falasorma et au Niolu que l'on avait abandonnés provisoirement en 2009 !
Les participants prévus faisaient tous partie des expéditions précédentes (Eckard, François, Georges, Sophie, Arnaud), à l'exception d'un petit nouveau, Sylvain (Guillaumon), randonneur internaute expérimenté officiant sur TrekEarth où il y expose ses photos de randonnées montagnardes et relation virtuelle de Georges sur ce même site.
Avec un groupe nombreux, l'objectif des deux premières journées semblait très ambitieux, surtout au démarrage avec de gros sacs et des participants peu "amarinés", aussi m'avait-il semblé prudent d'aller vérifier par moi-même, en Falasorma vers la mi-juin, deux points délicats de la balade :

  • La première étape de montée à Laoscella par l'Andadonna sur un parcours long et à l'orientation périlleuse, réussi en 2009 avec un accompagnateur chevronné, Achille le garde ONF natif de Monte Estremu, et difficile à réussir avec un groupe chargé si le tracé de l'étape n'était pas garanti ! Mes souvenirs de la "trace" éthérée dans la yeuseraie sous la vire me faisait craindre pas mal de difficultés pour la suivre sans encombre...
  • La descente depuis Campu di Vetta sur Monte Estremu par la RG du Fangu, préconisée elle aussi par Achille mais que je n'avais jamais faite, demandant une reconnaissance préalable avant de s'y lancer avec une troupe de 7 personnes...

Profitant d'un séjour d'Eckard au gîte de Monte Estremu, je le rejoins le 16 juin au soir avec le plan d'aller expérimenter avec lui les deux points précédents. Malheureusement, il s'est blessé à la jambe gauche lors d'une tentative de raid avec un compagnon durant les journées précédentes et est incapable de marcher durablement. Il pense même devoir abandonner l'idée de participer au trek fin juin.
C'est donc seul que j'effectue les deux reconnaissances prévues, avec le bilan synthétique suivant :

  • Départ de Barghjana à 09h35, démarrage de la trace peu avant la prise d'eau à 11h, 1er ruisseau à 11h35 et... fin de la course !! Après une heure de recherche, toujours aucun signe de la suite de la trace de l'autre côté du lit du torrent... Sans doute ai-je traversé trop bas ou trop haut, mais la trace est si ténue et les conditions météo si exécrables que je ne trouve pas le départ qui doit redémarrer vers l'W. En plus, je n'ai pas emporté la trace GPS alors que j'avais enregistré ce parcours.
  • Départ de Monte Estremu à 08h50, 2ème traversée du Fangu avant remontée RD vers Tana di l'Orsu à 11h00, remontée directe le long du lit du Fangu jusqu'à 12h20 : je n'ai avancé que de 500m en 1h20 !

Les deux expériences précédentes m'ont clairement montré que ces deux itinéraires nécessitaient initiation et expérimentation avant d'être maîtrisés et qu'un trek, chargés et nombreux, n'était pas vraiment l'occasion idoine de s'y frotter ! Voir le compte-rendu de ces deux journées en commentaire 44 de l'article sur la préparation du trek.

Traversée du ruisseau de Valle Serrata : fin de la reconnaissance...

Remontée du Fangu : en quittant la trace de Tana di l'Orsu, le démarrage végétal en RD Remontée du Fangu : le cours très aquatique du fleuve

Remontée du Fangu : dans le lit du fleuve Remontée du Fangu : traversée de jungle en RG

Remontée du Fangu : vers le demi-tour, on aperçoit le canyon du ruisseau de Bocca Rossa descendant de Tana di l'Orsu

Nouvel itinéraire prévisionnel proposé à l'issue de cette reconnaissance : J1 avec Monte Estremu - Campu di Vetta par Tana di l'Orsu, J2 avec Campu di Vetta - Ciottulu par col des Maures et retour, J3 pour le tour de la Paglia Orba, J4 avec Ciottulu - Puscaghja avec éventuelle descente de la crête de Silvastriccia, J5 pour le retour à Monte Estremu.

Parti de Sainte-Lucie à 16h le Vendredi 25 juin, j'arrive aux alentours de 18h au camping de l'Ostriconi, pile à l'heure pour prendre au passage Sophie, Georges et Arnaud qui viennent de s'enquiller le sentier littoral des Agriate en 24 heures, histoire de s'échauffer un peu ! Nous retrouvons ensuite François et Sylvain au gîte A Funtana à Monte Estremu pour une bonne nuit de sommeil avant le départ.

Et premiers ennuis de cet avant-trek pour continuer à chambouler effectif et itinéraire :

  • J'ai oublié la corde d'assurage et Jean-Marie, le patron du gîte, ne peut m'en prêter : la prudence commande donc de modifier le démarrage par Tana di l'Orsu, la remontée de la falaise pouvant poser quelques problèmes à des non-grimpeurs, et d'aller à Puscaghja où Dumè pourra sans doute nous prêter une corde.
  • Malgré ce radoucissement du parcours, François préfère nous laisser tomber par peur du niveau physique et technique des parties les plus dures du raid : nous n'arrivons pas à le convaincre de nous accompagner au moins à Ciottullu où il pourra décider à ce moment...

Et voilà comment, en ces quelques derniers jours de préparation, nous sommes passés de 7 à 5 participants et avons inversé et modifié l'itinéraire prévu... Emoticones

1er jour (Samedi 26/06) : Monte Estremu - Puscaghja

Sentier de la transhumance : col de Caprunale et vue de la vallée vers Monte EstremuUne étape facile (ou considérée comme telle...) avec démarrage à 09h30 en cette matinée du Samedi 26 juin 2010 ! Les cinq rescapés des péripéties pré-trek, chargés comme des mules (malgré le site MUL !), vont tout de même mettre 6 heures pour certains (déjeuner inclus) pour grimper à Bocca di Caprunale (1329m) par le seul sentier autoroute du Falasorma... Entre la méforme de Georges et Sylvain, les arrêts photo et déjeuner, le fait que nous ayons tout notre temps, etc..., cette montée-escargot conforta notre choix de la veille d'avoir commencé par cette étape plus facile. Par Tana di l'Orsu, cela aurait été une autre paire de manches... Et la vue au col de la raide et sauvage montée de la crête e Custole - Silvastriccia ne nous incita pas non plus à choisir cette voie pour le lendemain !
Le sentier de Caprunale ne me semble pas avoir changé par rapport à mon lointain passage précédent (en 1986) et il est toujours aussi étonnant d'y contempler les résultats de ce travail colossal qu'il a fallu pour construire ce "sentier à calèches" au Second Empire en utilisant les bagnards de l'époque. Bordé de magnifiques murets malheureusement ruinés par endroits, peu pentu, doté de multiples lacets, le sentier vous emmène confortablement à Capronale comme si ce col n'était pas situé au sommet d'un versant raide et escarpé de la crête Astenica - e Custole - Silvastriccia. Sentier de Caprunale : les parois vers le Tafonatu avec Campu Razzinu et la vire de Scaffone Ce parcours, bien que le moins sauvage de la région, fait tout de même admirer les panoramas spectaculaires du coin, à commencer par le trou du Tafonatu depuis l'entrée de la haute vallée du Fanu au couvent de Santa Maria, les trois ou quatre sources le long de la montée, la forêt d'Omita et ses immenses chênes-verts, à l'abord du col le versant Campu Razzinu avec la vire d'Andade a u Ponte à gauche de la face W du Tafonatu et, depuis le col même, la partie supérieure de la Lonca.

La vallée du Fangu et le Tafonatu depuis le couvent de Santa Maria Sortie de la forêt de chênes-verts et lacets du sentier de Caprunale

Le sentier de Caprunale ou de la transhumance : quelques dégâts Le sentier de Caprunale ou de la transhumance

Sentier de Caprunale : les hautes vallées du Fangu (photo Sylvain Guillaumon) Le sentier de Caprunale : Bocca di Caprunale et la crête vers Custole-Silvastriccia

Après le rassemblement de toute la troupe au col, la descente au refuge nous prend encore une bonne demi-heure pour y arriver vers 16h30 et monter les tentes dans la foulée en l'absence de Dumè, le gardien des lieux devenu célèbre depuis son Odyssée, durant la première semaine de juin dernier, d'un conflit byzantin avec le PNRC qui voulait le virer de son petit royaume hors GR20 (Cf article initial du Blog sur le sujet et les deux suivants). Peu de monde au refuge aujourd'hui : nous cinq ne sommes accompagnés que par un père et son fils pour la nuit qui vient... Dumè arrivera un peu plus tard et nous passerons pas mal de temps à discuter avec lui de la politique du PNRC, de l'itinéraire du lendemain que personne d'entre nous ne connaît, de la photographie qu'il a pratiquée en tant que professionnel et des petits malheurs de la Corse. Il a heureusement une corde à me prêter : même si elle n'est vraiment pas de la première fraîcheur, elle permettra un assurage statique éventuel dans nos périples ultérieurs. Et dire qu'on a failli perdre ce petit coin de paradis pour d'obscurs concepts sur la stricte séparation commercial-accueil dans les refuges du Parc !

Descente sur Puscaghja après Bocca di Caprunale (photo Sylvain Guillaumon) Sentier de la transhumance : arrivée au-dessus du refuge de Puscaghja

Arrivée au refuge de Puscaghja : le pont au-dessus du refuge Arrivée au refuge de Puscaghja : le refuge

Vue du refuge de Puscaghja vers la Haute Lonca (photo Sylvain Guillaumon)

2ème jour (Dimanche 27/06) : Puscaghja - Ciottulu par la Haute Lonca

Remontée de la Haute Lonca : vue globale de toute la montée vers Bocca di SaltuDépart un peu plus matinal de Puscaghja ce jour-là à 08h45. Dumè commence par nous débarrasser d'un taureau hargneux qui barre l'entrée de la sente vers la Haute Lonca et nous voilà partis ! L'itinéraire de ce jour est hors sentier, mais cela ne signifie pas hors traces et le parcours démarre par une belle sente en RG de la Lonca avant de se perdre plus loin à proximité du lit du ruisseau. Dumè nous avait indiqué qu'il valait mieux quitter cette trace bien avant d'arriver au ruisseau pour gagner une centaine de mètres d'altitude dans un terrain très chaotique jusqu'à un grand pin laricio sur une crête. Là commence une trace en ligne de niveau qui fait passer au-dessus du lit de la rivière, avec seulement quelques passages malcommodes dans des petites barres rocheuses. Le passage au fond du ruisseau est possible aussi, mais beaucoup plus raide et sportif ! Et on verra au retour qu'une troisième trace, 80m encore plus haut, évite toutes les barres rocheuses au prix d'un parcours à peine plus long...
A partir du pin laricio atteint vers 09h25, notre trace intermédiaire est assez bien marquée, par des cairns intermittents et des traces au sol, et nous amène rapidement à un premier ruisseau descendant du Capu di Guagnerola dont la recherche du bon passage de traversée hors aulnes demande un peu d'imagination. Puis, toujours en ligne de niveau, on traverse plus aisément un deuxième ruisseau en provenance de la crête Guagnerola - Ghjarghjole, juste en face des ruines de la bergerie de Terrici sur la RD de la Lonca (1460m - 10h35). La sente recommence ensuite à grimper raidement en bordure des cascades du ruisseau. Remontée de la Haute Lonca : le vallon vers Bocca di u Saltu (photo Georges Welterlin) Elle se suit relativement aisément avec un peu d'attention et, si on la respecte strictement, permet d'éviter TOUS les aulnes... A un moment, vers 1720m, elle traverse la Lonca vers la RD qui semble moins encombrée par les aulnes et où nous nous arrêtons pendant une trentaine de minutes pour déjeuner. Nous repartons vers 13h15 sur cette rive jusqu'au col (Bocca di u Saltu, selon Dumè : 1954m - 13h35). Nous atteignons ensuite rapidement le refuge tout proche de Ciottulu di I Mori (2000m - 14h10).

Départ de la sente de la Haute Lonca depuis Puscaghja Remontée de la Haute Lonca : le pin laricio de la trace intermédiaire

Remontée de la Haute Lonca : aux abords du 1er ruisseau avec la bergerie de Terrici au bout de la falaise en RD

Remontée de la Haute Lonca : le verrou et les cascades au-dessus de Terrici Remontée de la Haute Lonca : le groupe suit à l'approche du ruisseau de Ghjarghje (photo Georges Welterlin)

Remontée de la Haute Lonca : traversée du 2ème ruisseau ou ruisseau de Ghjarghje Remontée de la Haute Lonca : arrivée à Bocca di Saltu et vue Tafonatu/Paglia Orba

Retour à l'affluence insupportable du GR20, après cette remontée déserte de la Haute Lonca ! Il faut galérer pour trouver quatre malheureux emplacements de tentes et le refuge a perdu toute la convivialité qu'il avait dans les années 80 et jusqu'au début des années 90. On n'a même plus envie d'aller y prendre un repas : nous préférons tous puiser dans nos provisions et dîner à l'extérieur, sauf Arnaud qui manque de ressources, plutôt que d'aller fréquenter l'intérieur du refuge. Pourtant, il fait très frais, les nuages sont là et le vent s'est mis à souffler faisant "fumer" le trou du Tafonatu. Cette situation météo dissuadera Georges d'aller visiter le trou (il n'aura pas à le regretter, comme on le verra ultérieurement !) et nous fera coucher bien tôt avec une nuit glaciale pour cette époque...

Arrivée à Ciottulu di I Mori : les tentes et le refuge Arrivée à Ciottulu di I Mori : Tafonatu, col des Maures, Paglia Orba

Ciottulu di I Mori : le Tafonatu fume

Ciottulu di I Mori : l'aire des tentes Ciottulu di I Mori : le refuge au petit matin

3ème jour (Lundi 28/06) : trou et sommet du Tafonatu, fausse brèche du Sphinx

Sommet du Tafonatu : sommet S depuis le sommet NCoucher tôt, lever tôt... Nous démarrons à 07h45 pour faire le tour de la Paglia Orba avec des sacs légers ! Ce tour sera vite achevé puisqu'en arrivant au col des Maures nous découvrons un superbe névé qui encombre tout le versant Nord. Première fois pour ma part que je vois un si grand névé ici quasiment début juillet. Personne dans le groupe n'a envie de s'y risquer sans équipement (nous n'avons ni crampons, ni piolets, ni même pour tous des chaussures suffisamment rigides) et nous décidons rapidement de changer d'objectif. Là où nous sommes, bien sûr, le plus simple est de monter au trou du Tafonatu que personne sauf ma pomme n'a grimpé et on verra après.
Il est 08h15 et nous voilà partis pour le trou ! Départ difficile pour Sophie que l'aspect peu engageant de la première traversée rocheuses fait hésiter longuement, mais nous arrivons à la convaincre de continuer. Le peu de souvenirs que me restaient de cette montée (que j'avais pourtant faite une demi-douzaine de fois !) ne sont pas gênants puisque la vire transversale à emprunter est évidente. Elle est vite vaincue, malgré le pas aérien et exposé qui en fait son charme et sa réputation. C'est en fait après les "Pierres Blanches" que l'itinéraire est un peu moins évident avec la remontée puis la redescente exposée et un peu impressionnante, mais des cairns marquent la voie et certains semblent même indiquer de nouvelles variantes. Nous arrivons tous au trou sans plus de problèmes vers 09h00.
L'endroit est toujours aussi spectaculaire, surtout pour ceux qui ne le connaissent pas et la vue est magnifique, encore plus côté Ouest vers Porto et Galeria si l'on prend la peine de s'approcher des 600m d'à-pics qui dominent notre vire (ou plutôt l'une d'entre elles !) à Campu di Vetta...

Sous le col des Maures Col des Maures : un névé bouche tout l'entonnoir du versant N ! Fin du tour de la Paglia Orba...

La vire de la voie des Pierres Blanches depuis le col des Maures Tafonatu face E Georges et Sylvain sur la vire de la voie des Pierres Blanches depuis le col des Maures Tafonatu face E

Montée au trou du Tafonatu : la redescente après le contournement des Pierres Blanches (photo Arnaud Dedryvère) Trou du Tafonatu : l'arrivée de la vire des Pierres Blanches au trou (photo Arnaud Dedryvère)

Trou du Tafonatu : Grande Barrière et Paglia Orba

Trou du Tafonatu : arrivée au trou et vue face W Trou du Tafonatu : le groupe sous l'arche vu de l'W

Longue pause au trou, pour photos, congratulations,... Je n'escomptais pas monter au sommet du Tafonatu avec un groupe de randonneurs peu habitués à l'escalade, mais, comme j'avais perdu le souvenir de la difficulté de cette grimpette que je n'avais plus faite depuis des années, je vais faire un tour sur la suite de la voie pour m'en faire une idée. La trouvant très facile, je décidai de faire signe aux autres pour proposer à ceux qui le souhaitent de monter... en m'apportant la corde laissée dans mon sac ! Finalement, seule Sophie préfère rester sur place.
Sommet du Tafonatu : sur la vire de montée au sommet N (photo Sylvain Guillaumon) A 10h, nous continuons donc à quatre sur la suite de la vire vers l'arête N du Tafonatu. La voie est vraiment aisée et, finalement, moins vertigineuse que plus bas. Nous contournons l'arête N avec une vue splendide d'abord sur la face NW de la Paglia Orba (ah, les belles voies d'escalade !), puis sur l'arête elle-même que l'on voit plonger sur Bocca Rossa et Scaffone... Arnaud préfère d'ailleurs s'arrêter sur une plate-forme au-dessus de l'arête et nous laisse chercher la cheminée d'accès au sommet qui nous demande quelque peu d'exploration tant les cairns sont nombreux et incohérents.
La cheminée elle-même offre un passage d'escalade un peu technique (II+ ou III- pour mon avis) : d'ailleurs Georges et Sylvain la passe sans la corde et sans vraiment avoir de problèmes ; je suis bien sûr qu'Arnaud serait passé de même. Ensuite, on accède au sommet par une petite redescente en face E et le contournement d'un angle rocheux vers la gauche avant de remonter sans difficulté. Pour les bons grimpeurs, un petit pas en dalle en IV+, directement sur la gauche, fait gagner du temps. Nous y sommes à 10h35.
Sommet du Tafonatu : de la Paglia Orba au Cintu via Punta Minuta avec le versant FalasormaPanorama à la mesure du site, avec un sommet assez étroit, marquant le début d'une belle arête rocheuse, effilée et vertigineuse, vers le sommet Sud constituant une belle escalade AD+ et un tour d'horizon somptueux. Nous voyons aussi très bien Arnaud, toujours planté sur sa plate-forme juste à la verticale en-dessous de nous.
Après une longue photo-party, nous nous remettons en route à 10h50. La cheminée en descente, c'est une autre paire de manches, et Georges et Sylvain sont bien contents de trouver l'appui de la corde de Dumè pour la désescalader ! C'est là qu'on se rend compte de ce que peut apporter l'(in)expérience de la varappe. L'un comme l'autre effectuent tous les gestes inverses de ceux qu'il faudrait réaliser : se coller sur la paroi et garder les bras complètement fléchis en s'enlevant ainsi toute possibilité d'apercevoir ses pieds et les prises qui vont avec et toute adhérence sur les rares prises trouvées... Nous récupérons ensuite Arnaud au passage et nous voilà de retour au trou à 11h30 pour retrouver Sophie.

Sommet du Tafonatu : la suite de la vire vers le sommet après le trou (photo Arnaud Dedryvère) Sommet du Tafonatu : le trou vu de la suite de la vire vers le sommet

Sommet du Tafonatu : face W de la Paglia Orba et Grande Barrière depuis la voie de montée au sommet N

Sommet du Tafonatu : à la recherche de la cheminée sommitale (photo Sylvain Guillaumon) Arrivée au sommet N du Tafonatu depuis la vire en-dessous (photo Arnaud Dedryvère)

Sommet du Tafonatu : Arnaud en attente de notre retour depuis le sommet N Sommet N du Tafonatu : au sommet où je fais très alpiniste avec la "corde" de Dumé (photo Sylvain Guillaumon)

Pour la descente, il nous semblait judicieux d'adopter la vire de l'Oncle Crisolo qui cumule de nombreux avantages : d'abord une vraie vire horizontale, unpoint de vue sur la face W, un retour original et direct...
Nous repartons donc vers midi pour franchir l'arche, descendre la déclivité au-dessus du couloir central du Tafonatu et prendre le départ de la vire sur la gauche le long de l'arête. L'itinéraire est simple au début sur la partie horizontale le long de la paroi rocheuse, puis la trace et les cairns rejoignent la crête rocheuse qui prolonge l'arête à l'endroit où démarre l'autre vire des "Pierres Blanches" en provenance du refuge. Des mouflons sur la crête du retour par la vire de l'Oncle Crisolo Nous dérangeons d'ailleurs une petite harde de mouflons qui détalent sur la crête non sans que j'ai pu réussir à les photographier (pour une fois ! Voir à gauche). C'est là qu'il faut trouver une descente dans le versant Est pour rejoindre le refuge. Me souvenant vaguement de mon dernier passage (solo en 1988 ?), j'ai l'impression que la descente immédiate depuis la crête est bien raide et encaissée dans une zone de roches fracturées malcommodes. Il semble donc préférable de continuer le long de la crête le plus loin possible... Mais cela s'avère peu efficace, puisque la crête redevient arête effilée et s'avère une impasse sauf pour les grimpeurs. Il nous faut donc trouver une zone de descente beaucoup plus loin de celle que j'avais utilisée 22 ans auparavant, aussi malcommode et raide que la précédente mais nous obligeant de plus à revenir en diagonale vers le col des Maures. Bref, une mauvaise idée et une perte de temps qui nous amènent au refuge vers 13h. Pas de passages vertigineux et anxyogènes dans cette voie, mais la descente par ces rochers fracturés demande autant d'attention que la vertigineuse vire de montée.

Départ de la vire de l'Oncle Crisolo Le groupe sur le retour par la vire de l'Oncle Crisolo

Les profondeurs insondables du Grand Couloir Central du Tafonatu sous le trou

La vire de l'Oncle Crisolo en totalité (le trou est masqué par le contrefort rocheux au centre) La vire de l'Oncle Crisolo avec la traversée vers la crête de retour (photo Arnaud Dedryvère)

Retour par la vire de l'Oncle Crisolo : la vire des Pierres Blanches vers le trou (photo Arnaud Dedryvère) Retour par la vire de l'Oncle Crisolo et descente facultative le long de la crête de retour (photo Arnaud Dedryvère)

C'est à quatre que nous repartons l'après-midi de ce même Lundi vers 14h, Arnaud préférant aller se balader tranquillement de son côté. L'idée est d'aller faire un tour vers la brèche du Sphinx pour voir la fin du tour de la Paglia Orba que nous n'avions pu réaliser ce matin. J'avais fait ce parcours dans l'autre sens lors du tour de la Paglia Orba en 1987, mais en passant par l'épaule de Fughjale après la brèche du Sphinx et non par le col du même nom par lequel nous projetions de passer.
Exploration vers la brèche du Sphinx : arrivée à la brèche du faux Sphinx Partis en direction du col de Fughjale (Foggiale), nous quittons le GR20 au moment où il commence à descendre vers le col par une trace vaguement cairnée en ligne de niveau que nous suivons jusqu'à une crête d'où nous apercevons effectivement une sorte de Sphinx, dominant une petite brèche qui pourrait être notre cible. Nous descendons un pierrier depuis la crête et rejoignons la brèche dans un terrain pour le moins instable, lâchant au passage la trace cairnée sur laquelle nous étions (1986m - 15h10). Le "Sphinx" a une drôle de tête, trop petit et couché, mais comme nous ne le connaissons que depuis l'autre côté (Serra Pianella 09/2009 avec les Welterlin), nous faisons l'hypothèse que c'est bien cela. Comme nous n'étions qu'en promenade sans cible particulière hormis la brèche, nous n'avons emporté ni carte, ni altimètre (ma montre a subi un faux contact empêchant son alimentation), supposant que la trace était simple et que la brèche se voyait de loin, et Georges n'a pas encore sorti le GPS. Comme nous ne voyons pas la face E de la Paglia Orba que nous devrions voir après la brèche, nous tentons de remonter la crête au-dessus du "Sphinx" pour l'apercevoir ou pour trouver la vraie brèche si ce n'est celle-là. Nous remontons un couloir qui revient vers l'W et les éboulis de Fughjale et, à un moment, Georges nous indique l'altitude de 2050m, ce qui semble indiquer que le "Sphinx", se trouve en-dessous de 2000m : normal, puisque nous avons plutôt marché en descente depuis le refuge. Encore des mouflons en amont de la brèche du faux Sphinx Mais personne n'a la moindre idée de l'altitude de la brèche du Sphinx pour confirmer jusqu'où on doit monter ! De toute façon, nous sommes coincés par de raides névés empêchant de terminer le couloir, aussi faisons-nous demi-tour vers 15h45, peu après avoir encore aperçu des mouflons. Plutôt que de revenir par la brèche, nous retrouvons la trace cairnée abandonnée à l'aller. Elle passe nettement au-dessus de la brèche du "Sphinx" et confirme bien que ce rocher est en fait un "faux Sphinx". Retour au refuge vers 17h00.

En consultant la carte au refuge, nous constatons que la brèche du Sphinx est en fait à 2161m et que notre périple a dû nous emmener à un épaulement de la Paglia Orba, sans comprendre pourquoi on ne voyait pas la vraie brèche. La trace GPS envoyée par Georges au retour nous indiqua que notre "faux Sphinx" était sans doute le point identifié IGN1986 sur la carte et que, de ce point, un autre épaulement nous sépare de la Brèche du Sphinx, située 200m plus haut. La trace cairnée que nous avons empruntée y mène sans doute en escaladant cet épaulement en ligne de niveau pour y arriver !!
Belle errance, à la mesure de beaucoup de divagations du même genre que l'on trouve hors sentiers en Corse...

Exploration vers la brèche du Sphinx : nous sommes à la hauteur du col de Foggiale Exploration vers la brèche du Sphinx : la traversée en terrain instable vers la brèche du faux Sphinx

Exploration vers la brèche du Sphinx : la brèche du faux Sphinx

Exploration vers la brèche du Sphinx : l'épaulement de l'autre côté de la brèche du faux Sphinx (trace cairnée) Exploration vers la brèche du Sphinx : remontée au-dessus de la brèche du faux Sphinx (arrêtée pour cause de névés)

4ème jour (Mardi 29/06) : Paglia Orba par les cheminées de Fughjale et Ciottulu - Puscaghja par la Haute Lonca

Paglia Orba par Foggiale : le couloir au-dessus de la 2ème cheminée de Foggiale Après une bonne nuit moins froide que la précédente, une belle journée de soleil s'annonce au réveil. Nous avons choisi de monter à la Paglia Orba par la voie des "Cheminées de Fughjale (Foggiale)", la voie la plus sympa de cette montagne pour des non-alpinistes, que nous ferons sans Sophie, effrayée par les difficultés alpines. Direction donc vers l'épaule de Fughjale, point de départ de la voie, en prenant la trace passant près du col des Maures plutôt que la montée directe par les éboulis que nous avons jugée trop chaotique la veille.
Bien nous en prend, car cela est l'occasion de rencontrer à nouveau une harde de mouflons proches de la paroi SW de la Paglia Orba que nous longeons vers l'Epaule. Décidément, nous aurons été gâtés par ces bestioles, cette année ! Nous passons devant le départ des autres voies faciles de ce secteur, la Cheminée d'Hiver et la voie SW, et atteignons l'Epaule vers 09h30.

Paglia Orba par Foggiale : le campement au petit matin (photo Arnaud Dedryvère) Paglia Orba par Foggiale : mouflons en montant à l'épaule de Foggiale

Paglia Orba par Foggiale : montée vers le départ de la Cheminée d'Hiver (photo Arnaud Dedryvère) Paglia Orba par Foggiale : départ de la Cheminée d'Hiver

Epaule de Foggiale et départ de la voie depuis le névé de G à D sur les rochers bleus moutonnés

Après pause et photos, vers 10h, nous allons voir le départ de la voie au bout du névé. Elle part de G à D sur une bande de rochers moutonnés avant de rejoindre une arête derrière laquelle devraient s'ouvrir les cheminées. Une petite reconnaissance de la première longueur me fait douter que mes suivants puissent passer facilement et je perds une demie-heure à chercher un passage plus facile... En vain ! Sylvain, qui a déjà fait la voie, ne reconnaît même pas le départ, alors que de mon côté j'en suis tout à fait assuré. Finalement, je les ai sous-estimés (ou surestimé le passage) car ils le franchissent tous les trois sans corde ni assistance.

Départ de la voie des Cheminées de Foggiale (photo Arnaud Dedryvère) Paglia Orba par Foggiale : 1ère cheminée de Foggiale depuis le bas

Ensuite, une cheminée un peu en hauteur à gauche nous tend les bras, mais mes souvenirs de deux lignes de cheminées parallèles me font aller vers l'autre, en contrebas à droite. Elle est tellement étroite, même pour moi, qu'il n'y a aucun doute que ce ne soit pas la bonne ! Et encore du temps perdu à remonter à l'autre... Bien que verticale, celle-ci s'avère facile mais suffisamment étroite pour préférer se séparer provisoirement du sac avant de s'encorder. Elle est ramonée rapidement et ensuite tous les sacs sont remontés à la corde. Le passage de mes coéquipiers est plus compliqué car ils n'ont pas la technique de ce type de varappe. Malgré tout, avec l'aide de la corde, ils en ont tous terminés à 10h30.

Paglia Orba par Foggiale : 1ère cheminée de Foggiale depuis le haut Paglia Orba par Foggiale : à la sortie de la 1ère cheminée de Foggiale

La voie semble continuer à D ensuite, si l'on en croit le cairn monstrueux qui marque une vire dans cette direction. Je me souviens que la deuxième cheminée est dans le même axe que la première et Georges me confirme lui aussi que c'est ce qu'il a lu dans le topo de Fabrikant. Pourtant Sylvain se rappelle être passé par là. Je vais donc y jeter un oeil, parcours la vire sur 30m et débouche sur une cheminée inclinée parallèle à la précédente. Elle n'a pas l'air difficile, mais comme je suis sûr de ne pas y être passé auparavant, je reviens sur mes pas en pensant avoir affaire à une variante qui n'existait pas durant mes escalades précédentes (trois ou quatre depuis 1987, la dernière en 1996). A essayer une autre fois...
J'essaie donc la cheminée suivante dans l'axe, fortement impressionnante de loin, mais la cheminée à emprunter est en fait masquée à gauche de celle que l'on aperçoit de loin et n'est qu'un simple couloir étroit incliné, avec deux ou trois ressauts verticaux. Je n'ai même pas besoin d'ôter le sac pour en venir à bout en quelques secondes. Je fais signe à mes coéquipiers d'y aller à leur tour. Ce n'est pas très simple pour eux car il est difficile de hisser les sacs, tant la cheminée est inclinée. Les ressauts leur posent des problèmes, en particulier celui de la sortie qui est une sorte de tube vertical de trois à quatre mètres avec des mouvements complexes et athlétiques. Ce dernier obstacle est même un calvaire pour Sylvain... Fin de la deuxième cheminée à 11h05.

A la sortie de la 1ère cheminée de Foggiale, Sylvain cherche la 2ème cheminée à droite (variante ?) Philipe dans la 2ème cheminée de Foggiale, la vraie, celle de Fabrikant ! (photo Arnaud Dedryvère)

Philipe au départ de la 2ème cheminée de Foggiale, la vraie, celle de Fabrikant ! (photo Arnaud Dedryvère)

La 2ème cheminée de Foggiale depuis le haut (photo Arnaud Dedryvère) La sortie de la 2ème cheminée de Foggiale

J'avais prévenu que les difficultés étaient terminées après la deuxième cheminée et c'est bien le cas. La suite n'est qu'une formalité : un couloir étroit mais peu pentu prolonge la deuxième cheminée, une vire horizontale emmène ensuite sur 30m à droite (sans doute où vient la rejoindre la variante repérée plus bas sur la vire parallèle) et enfin une dernière série de couloirs peu inclinés menant au sommet E de la Combe des Chèvres. Fin de la voie à 11h15 et sommet à 11h30.
Longue pause au sommet pour le panoramique photos et la contemplation des gouffres ouverts sur les faces Nord et Est. Petit intermède amusant aussi avec la visite d'un couple de jeunes allemands et de leur petit chien, arrivés par la même voie que nous mais avec un équipement nettement plus récent, plus moderne et plus technique et une véritable corde ! La différence entre les alpinistes et les randonneurs...

Le couloir débonnaire au-desus de la 2ème cheminée de Foggiale Un couloir vers la sortie des cheminées de Foggiale

Paglia Orba par Foggiale : au sommet, Grande Barrière, Punta Minuta, Cintu

Le couloir de sortie des cheminées de Foggiale Un étrange couple d'Allemands et leur chien, montés par les cheminées de Foggiale

Nous faisons la descente par la voie normale en passant à proximité du col des Maures de 12h10 à 13h50, non sans avoir été étonnés par la multiplicité des traces cairnées qui mènent dorénavant au sommet de la Paglia Orba : comme toujours, trop de cairns nuisent et il y a vraiment de quoi s'y perdre ! De notre côté, c'est Arnaud et Sylvain que nous avons failli perdre, occupés qu'ils étaient à descendre par une autre voie que la nôtre.
Arête N du Tafonatu avec la brèche du tour du Tafonatu et le pas scabreux vers le petit névé C'était aussi l'occasion de jeter un coup d'oeil au versant N du col des Maures en vérifiant que le névé encombrait bien toute la combe et en contemplant la voie d'accès à la brèche de l'arête N du Tafonatu qui constitue un tronçon du tour du Tafonatu et que nous avions envisagée d'emprunter au retour de la vire du Tafonatu : nous nous serions retrouvés bloqués par le névé et obligés de trouver une solution...

Redescente de la Paglia Orba par la VN : vers la Combe des Chèvres (photo Arnaud Dedryvère) Redescente de la Paglia Orba par la VN : le fond de la Combe des Chèvres vers la Cheminée d'Hiver

Redescente de la Paglia Orba par la VN : au-dessus du passage de la brèche (photo Arnaud Dedryvère)

Redescente de la Paglia Orba par la VN : passage de la brèche Redescente de la Paglia Orba par la VN : passage des couloirs-cheminées

Encore une modification du programme pour terminer ce trek ! Arnaud et moi-même devons impérativement revenir à Monte Estremu et je pensais qu'Arnaud était un peu juste pour revenir par Serra Pianella et Laoscella, avec une étape très longue et technique. Il est plus prudent de revenir par Puscaghja, surtout avec un horaire d'avion impératif à Calvi, mais cela nous fait repasser par le chemin de l'aller. Aussi, Sophie, Georges et Sylvain, qui n'ont pas les mêmes contraintes, préfèrent continuer par Verghju pour regagner Corte ensuite. Nous nous séparons donc après le déjeuner pour vivre chacun de notre côté.
Avec Arnaud, nous repartons à 15h40 de Ciottulu et sommes à Bocca di u Saltu à 16h pile pour entamer la redescente de la Haute Lonca. Aucun problème particulier pour ce parcours qui voit le temps se couvrir de plus en plus. Nous reprenons la trace de l'aller à l'exception de la sente en ligne de niveau à l'aval de la traversée des deux ruisseaux où nous trouvons une ligne de cairns 80m plus haut que celle de l'aller, un peu plus longue mais qui nous fait passer au-dessus des petites barres rocheuses. Descente de la Haute Lonca : arrivée au-dessus du refuge de Puscaghja Refuge de Puscaghja atteint à 18h50 et retrouvailles avec Dumè à qui je peux rendre sa corde en lui promettant des cordes moins usagées quand je remiserai les miennes à la fin de la saison comme cela est prévu.

Descente de la Haute Lonca : Arnaud dans le vallon de Bocca di u Saltu Descente de la Haute Lonca : la descente depuis le verrou rocheux des cascades

Le sentier après la traversée des deux ruisseaux : on voit plus loin les barres rocheuses qu'on évite par le haut Descente de la Haute Lonca : sur le sentier en traversée au-dessus des barres rocheuses

5ème jour (Mercredi 30/06) : Puscaghja - Monte Estremu par Bocca di Caprunale

Sentier de Caprunale Le lendemain matin, le temps est franchement voilé et va d'ailleurs tourner à l'orage dans la journée, sans qu'heureusement nous soyons touchés dans cette partie du massif. Départ tardif à 09h30 pour cause d'étape courte et de récupération. Pas grand chose à dire de plus sur la descente que ce qui a déjà été raconté pour la montée... sauf que cette fois-ci je parviens à remarquer trois des fontaines qui jalonnent le sentier alors que je n'en avais vu qu'une à la montée et que la descente est fastidieuse sur la fin. C'est normal, c'est la fin d'un trek de cinq jours !
Retour à 14h à Monte Estremu, où je retrouve ma voiture qui me permet de déposer Arnaud à Calvi avant de retourner à Sainte-Lucie.

Descente de Puscaghja à Monte Estremu : sentier de montée de Puscaghja à Caprunale Sentier de descente de Caprunale

Vallée de Caprunale côté Filosorma

Sentier de descente de Caprunale : dans la forêt d'Omita Sentier de descente de Caprunale : retour au Fangu

Compléments :

  • Un trek réussi, même s'il a été totalement différent de ce qui avait été envisagé. Evidemment, pour ceux qui aiment la Paglia Orba et le Capu Tafonatu, c'était intéressant... même si cela a été plus proche d'une initiation à l'alpinisme qu'un vrai raid montagnard ! Néanmoins, la météo clémente, la bonne humeur des participants, leur adaptation aux multiples modifications et leur forme physique à la hauteur ont permis à ce raid de se dérouler sans incident malgré un terrain périlleux. Merci à tous !
  • Carte du trek 2010 autour de Paglia Orba/TafonatuLa carte avec le tracé du parcours de ce raid du 26 au 30 juin 2010 est donnée à droite de ce paragraphe.
  • Le diaporama complet des photos du trek