Introduction

Photo et toponymes Grande Barrière C’est sans beaucoup d’ambition que j’ai décidé de me lancer dans la prospection de la grande barrière par le vallon de la Paglia et que très récemment. Donc, ce n’est ni une obsession de longue date, ni un défi qui me hante. Bref, par hasard. Et d’ailleurs il se trouve en plus que c’était un plan B du week-end, le A ayant avorté faute de combattants. Heureusement Claude, mon fougueux camarade est bien présent et je peux lui faire confiance pour me donner du courage en cas de passage délicat mais je peux aussi compter sur lui pour m’entraîner dans des passages chauds, donc il va s’agir de bien doser la bête.

L'accès au lac de la Paglia Orba

Au départ des bergeries de Vallone, Claude avec les ânes Partis tard, on arrive aux bergeries de Vallone vers 10 heures. Bon, je sais qu’on a la journée devant nous puisqu’on y dormira, donc je stresse pas. C’est donc allégés qu’on file sur le GR avec pour premier objectif le petit lac sympathique de la Paglia. Il suffit pour cela dès l’arrivée à la rivière éponyme après une courte descente de monter dans les pins en la suivant et de rattraper très vite un sentier cairné qui y mène.

Paglia Orba et Grande Barrière
Paglia Orba et Grande Barrière
Paglia Orba derrière le lac de la Paglia Orba
Paglia Orba derrière le lac de la Paglia Orba
Lac de la Paglia Orba
Paglia Orba derrière le lac de la Paglia Orba

Le ravin de la Paglia Orba et les premiers ressauts

Dans la remontée du ravin de la Paglia Orba : exemple de végétation (Sceau de Salomon) Tout ceci m’était familier, souvenir quand j’étais monté bien des années auparavant faire la pointe Lejosne par Serra Pianella. Ce que je ne connaissais pas, c’était le fond du cirque, exception faite bien sûr des deux brèches au-dessus que l’on parcourt pour le tour complet de la Paglia. Ainsi, j’étais bien content d’être là et tout mètre gagné vers l’amont sera bon à prendre. Cependant j’avais quand même espoir d’aller le plus haut possible, rejoindre le pierrier repéré bien à droite de la brèche des Géologues et voir la gueule de l’accès au col au-dessus dans le prolongement, sans trop d’espoir d’y arriver mais sait-on jamais...
Dans les premier ressauts rocheux en RG de l'aulnaie sous le pierrier plus haut En zigzaguant à chaque rive de la rivière principale sans trop de mal, on accède à la première difficulté où se dressent des dalles inclinées qui ne laissent pas beaucoup d’options (enfin, c’est ce que je croyais). On choisit un itinéraire en fissure et marches pas trop difficiles et, par paliers, on accède à des épaules, puis des traversées qui permettent de gagner en altitude jusqu’au départ du ravin prévu, identifié par une aulnaie isolée, mais assez dense, qui suit son lit sur une belle hauteur (cf. photo ci-contre à droite).
Il doit être pas être loin de treize heures. On grignote et on décide de s’alléger pour la suite.

Paglia Orba et Grande Barrière dans le prolongement du ravin de la Paglia Orba
Le ravin de la Paglia Orba
Dans la remontée du ravin de la Paglia Orba : le ravin vers l'aval et les Cinque Frati
Dans la remontée du ravin de la Paglia Orba : des mouflons
Premiers ressauts rocheux en haut du ravin
Escalade des premiers ressauts rocheux
Les couloirs supérieurs sous la Grande Barrière et les pierriers

L'ascension vers le col Sud des Due Sore

Au col Sud sous la Soeur SW devant le Falasorma En passant par la droite, en RG donc, on évite les verrous du ravin et on arrive facilement au pierrier amont. Celui-ci se passe à l’aise, puis accède au pied du couloir évident sous le col. C’est là que la rando se fera ou en restera là. Je regarde même autour d’autres itinéraires d’accès à l’arête, tellement je crois pas trop que ça passera. Claude file en tête en restant un peu sur la droite pour éviter le fond de la fissure et tout semble passer au poil. Le passage se rétrécit, mais, au moins, ne laisse pas de doute. Un pas un peu rude mais sans plus, puis le couloir devient tranquille jusqu'au col. Super ! Vue incroyable sur le Falasorma et je suis déjà trop content.

Dans les pierriers en haut des couloirs sous la Grande Barrière
L'escalade du couloir sous le col dans la Grande Barrière
Arrivée du couloir sous le col dans la Grande Barrière
Au col de la Grande Barrière : vue du Falasorma sur l'autre versant

L'escalade du sommet de la Due Sore Ouest

On sent que le vainqueur est content ! Bien sûr, sur la lancée, si on peut continuer quelque part plus haut, et bien, on le fait. Je l’avais repéré sur Geoportail 3D cette épaule vers l’Est et, effectivement, sans forcer, on monte à droite, contourne et arrive sur une antécime remarquable avec encore à droite un petit col, une dalle très inclinée et un passage par la gauche qui semble être la clef pour accéder au point culminant du secteur qui nous domine de ses vingt mètres supplémentaires. Au pied du passage, c’est super confortable, mais il nous permet de nous rendre compte que le pas se fera à une vingtaine de mètre au-dessus du contrebas. Hum. Une petite aide psychologique ? On s’est fait ch… à amener une corde de trente et du matos, alors pourquoi ne pas s’en servir ? Le pas s’effectuera par Claude en solo, puis moi ensuite sans aucun souci. La suite est directe au sommet. Superbes vues sur les environs avec la face terrible et impressionnante de la Paglia toute proche.
Je ne sais pas encore très bien sur quel sommet je suis et il faudra une étude comparative entre le tracé, les cartes relief et les photos pour confirmer que nous sommes bel et bien sur le sommet Ouest des Deux Sœurs !

En montant au-dessus du col Sud sous la Soeur SW : Brèche du Sphynx et Paglia Orba
Arrivée vers le sommet de la Soeur SW : Brèche du Sphynx et Paglia Orba
Depuis le sommet : l'enchevêtrement de la Grande Barrière entre Soeur SW et Paglia Orba
Depuis le sommet : la Grande Barrière vers le Nord jusqu'à Punta Minuta et Cintu
Depuis le sommet : l'autre vainqueur, Claude en pose pour la postérité

La descente retour

Début de la descente de retour depuis le sommet vers le col Sud Retour au col avec les précautions d’usage et descente du ravin.
Claude, un brin exalté derrière moi, se prend sa première lourde chute qui en comptera deux, bien récupéré mais cela lui aura bousillé les mains et d’autres petites choses. Sacré Claude. D’autant plus qu’il va me réserver une surprise au retour. Plutôt que de redescendre sagement les barres peu après l’aulnaie vers le Sud comme à la montée, il trace tout droit et me contraint à le suivre dans des passages bien expo, sans difficulté certes, mais sans être sûr de l’issue. On rejoint néanmoins le point de départ des dalles après une belle traversée aérienne vers la droite. Le reste de la descente se distingue encore de la montée en contournant, cette fois, le canyon par la droite ; ça passe aussi. A vue, on rejoint le mignon petit lac et après en moins d’une heure le GR et Vallone.

Retour au col Sud : l'aiguille Paris-Chamonix
Descente de retour : dans les pierriers des couloirs sous le col Sud
Vues de la descente du ravin de la Paglia Orba
Vues de la descente du ravin de la Paglia Orba : passage dans les aulnes ?
Dans la descente du ravin de la Paglia Orba : arrivée au lac de la Paglia Orba
Vues de la descente du ravin de la Paglia Orba
Vues de la descente du ravin de la Paglia Orba en vue du lac

Conclusion et carte/photo du parcours

C’est donc avec surprise qu’un 2000 assez mystérieux et sauvage, mais connu des grimpeurs et montagnards insulaires, s’est offert à nous, un peu au culot et sans trop de difficultés, avec un parcours que je n’ai vu décrit nulle part.

Carte IGN Géoportail avec itinéraire des Due Sore W et le secteur Paglia Orba - Grande Barrière
Photo 3D Géoportail avec l'itinéraire des Duo Sore W et le secteur Paglia Orba - Grande Barrière
Photo du versant Est de la Grande Barrière avec l'itinéraire suivi pour la Due Sore W

Diaporama "Due Sore Ouest"

Due Sore Ouest avec l'aiguille Paris - Chamonix

Cliquer sur la photo ci-dessus pour visualiser le diaporama (63 photos)