Randonnées caroliniennes - 2 (Caroline PAULIAN)
Par PhE le dimanche 15 janvier 2012, 19:16 - Randonnée + - Lien permanent
Pour ce début d'année 2012 et pour changer un peu de région (un peu trop Sud Corse pour certains sans doute), voici une randonnée en boucle en trois jours en Haute Corse entre les vallées du Niolu et d'Ascu en passant par le massif de Popolasca. Un terrain pas très simple donc sur le plan physique, mais aussi sur le plan orientation, car, même si presqu'entièrement sur sentier, la continuité des traces n'est pas garantie, il n'y a aucune balise et la moindre erreur de parcours peut se payer très cher !
C'est Caroline Paulian qui nous propose cet itinéraire dans l'article suivant qui est le deuxième de sa série de contributions (hors commentaires) sur le Blog, amorcée après l'article Randonnées caroliniennes en mars 2010...
Je lui laisse la plume pour la suite de cette page :
"Cette boucle à pied s’intégrait dans un séjour de trois semaines en Corse à vélo, réalisé en Juillet 2010. Nos vélos nous ont ainsi permis de couvrir une surface d’exploration plus importante et présentaient l’avantage d’alterner randonnée pure et cyclisme. J’ai imaginé la boucle ci-dessus en m’inspirant de la carte IGN, de topos et de différents récits de randonnée trouvés ici et là sur le Web. Trois jours, tantôt hors, tantôt sur sentier, randonnée sauvage et un brin engagée, que je recommande vivement. De plus, son point de départ et d’arrivée, Corscia, est accessible rapidement si l’on dispose de peu de temps en Corse."
Premier jour : Corscia - Asco
Je n’ai pas eu à me creuser beaucoup la tête pour trouver cette étape puisqu’elle suit intégralement le sentier de randonnée Ile Rousse-Corte.
Première partie de la journée : la montée vers le col de Serra Piana (Fabrikant n°99 TF). Le sentier du départ est balisé en orange et coïncide avec celui réalisé en Juillet 2007 pour le lac de Ghiarghe Rosse. Il monte raisonnablement jusqu’aux bergeries de Caracuto. A cet endroit, le sentier traverse la Ruda et s’oriente vers le Nord-Est en direction d’une seconde bergerie, celle d’Aspeggio. Nous y rencontrons un sympathique berger qui restaure la bergerie et avec lequel nous discutons longuement. Ce sera la seule et unique personne rencontrée durant ces trois jours, et ce en plein mois de juillet ! Il nous donne des indices visuels pour la suite du sentier qui devient plus chaotique sans toutefois être paumatoire (direction Nord en appuyant légèrement à gauche).
Nous arrivons à la bergerie de Menta où nous trouvons facilement la source (indiquée) parmi les aulnes. Ce sera notre pause déjeuner. La dernière montée jusqu’au col s’effectue rapidement (moins d’une demi-heure).
La suite du parcours correspond à l’itinéraire Fabrikant n°88 dans l’autre sens. Quelques dizaines de mètres sous le col, être attentif au sentier qui plonge en lacets à travers les aulnes. Nous avions pour notre part raté cet embranchement et avions continué trop à gauche ce qui nous a valu de faire demi tour. La descente jusqu’au lieu-dit de Cabane est raide et n’en finit pas de faire des tours et des détours. A cette altitude (1205m), nous croisons une maisonnette assez neuve et le chemin se sépare en deux branches : nous optons pour celle de gauche qui longe la rivière. Vers 950m, au niveau du lit de la rivière, ne pas manquer le rocher creusé qui constitue une grotte naturelle. J’ai lu que des gens y avaient passé la nuit : ma foi, ils ne devaient pas craindre l’humidité ! Le reste du sentier jusqu’au pont génois ne présente plus de difficulté mais s’étire en longueur. Les deux derniers kilomètres sur le bitume pour rejoindre le village d’Asco nous semblent interminables. Soirée et nuit revigorante à l’auberge du village.
Deuxième jour : Asco - Bergerie de Bradani
A moins qu’un farfelu (… suivez mon regard) n'ait l’idée un jour de rouvrir le sentier direct Asco – Aiguilles de Popolasca - Vetta di Muro, il nous faut bien descendre en stop jusqu’au camping de Tizzarella d’où démarre le sentier pour Bradani via le col de Porta a Paola. Ailleurs sur le blog, j’ai déjà explicité ce sentier. Je redirai simplement qu’il faut être attentif à l’endroit où quitter la piste. Sur la droite, seul un discret cairn indique la bifurcation. Sur les deux cents premiers mètres le sentier se perd facilement et il faut viser un gros éperon rocheux direction Sud-Ouest. A l’approche du col, le sentier est de nouveau plus net et monte fort. Après le col, il faut rester attentif pour ne pas perdre le sentier qui, bien que cairné, se divise parfois en multiples petites branches qui se rejoignent quelques dizaines de mètres plus loin. Le sentier, globalement en courbes de niveau ascendantes, traverse trois versants pour déboucher à Bocca Tiuzura (la fontaine de Trupilata semble définitivement perdue en été). L’endroit est superbe, nous sommes entourés de roches orange trouées, la vue sur les aiguilles de Traunatu est grandiose.
Du col, les bergeries en face sont visibles mais il faut descendre pour traverser le ruisseau en contrebas. Là , on peut traverser à plusieurs endroits et les chemins se perdent : nous avons choisi de suivre un énorme tuyau en plastique noir, visible un peu avant le col. Quand nous arrivons à Bradani, il est encore tôt, 15 heures passées.
Au départ, nous avions prévu d’aller dormir plus loin, idéalement à Vetta di Muro (trop ambitieux, je pense) ou alors sous la grotte de Scaffa, mais le temps est menaçant et l’idée de passer la nuit dehors avec seulement nos duvets ne nous enchante guère. Nous n’avons marché que 6 heures mais le sentier, sans être difficile, est pénible et nous sommes un peu fatigués (enfin, je vieillis car, deux ans auparavant en avril, j’avais fait l’aller-retour dans la journée !). Rester à Bradani se révèle être un excellent choix, le cadre au coucher du soleil est magnifique et l’on peut facilement prendre de l’eau au ruisseau tout proche. Comme j’avais encore un peu des fourmis dans les jambes, je suis montée jusqu’au col de Scaffa pour dénicher le meilleur passage. Deux options s’offrent à vous, soit le couloir central en plein dans les aulnes, soit le côté gauche à la lisière des rochers et des aulnes. J’ai choisi cette dernière option car elle est facile et à peine plus longue que le couloir central.
Troisième jour : Bradani - Corscia
Nous prenons la sente de gauche explorée la veille pour monter en moins d’une heure au col. Redescente rapide sur le chemin principal menant à Cima A i Mori sans faire un crochet à la grotte de Scaffa. Arrivés au pied de Cima A i Mori, nous contournons le sommet par la gauche : attention à ne pas monter au sommet de Cima pour trouver le passage comme nous l’avions fait il y a quelques années, c’est à la base du sommet qu’il faut tourner. Cairns ici et là, rester attentif, pour arriver au départ d’un raide couloir de pierres longé à sa droite par d’imposantes aiguilles. La descente du couloir est pénible car le terrain est instable, après être descendu (à vue, il n’y a pas de sentier dans ce pierrier) d’environ 150m, nous commençons à bifurquer sur la gauche à travers les aulnes pour finir par apercevoir le chemin reliant Bocca Meria aux sources thermales de Vetta di Muro. Nous avions choisi de ne pas y descendre car cela nous aurait fait un détour d’1h30 environ. Remontée cairnée jusqu’à Bocca Madia (ou Meria je crois qu’on dit les deux !).
A partir du col, direction générale Sud-Ouest, on suit le sentier (cairns) qui longe les crêtes. En contrebas, nous voyons une première bergerie, Pennarossa. Son eau de source aurait des vertus diurétiques, nous a expliqué le berger du premier jour. Les Corses qui s’étaient « engraissés » toute l’année sur le continent revenaient passer trois semaines en été dans cette bergerie, histoire d’éliminer quelque peu !!! Nous apercevons plus loin une seconde bergerie, Galghello, à laquelle nous devons descendre. A ce moment là, on se dit qu’il est inutile de suivre la crête comme prévu jusqu’à Bocca Bella Bona. On décide de couper direction Sud-Sud-Ouest en terrain dégagé jusqu’à y arriver. On gagne ainsi une bonne demi-heure, voire plus.
Pause déjeuner à Galghello (intérieur très convenable - on peut y passer la nuit -, source). Entre ces bergeries et les suivantes, le sentier à tendance à se perdre dans une interminable forêt de pins puis un maquis assez agressif pour les mollets (oui, l’erreur classique de randonner en short). Rester attentif aux cairns pour rallier les dernières bergeries nichées dans un très joli cirque. Les principales difficultés sont terminées. Un temps en courbe de niveau, le sentier plonge ensuite jusqu’à la Ruda. Courte baignade et nous rentrons sur Corscia dans la partie la moins jolie du parcours (terrain un brin désertique à l’approche du village, sale par endroit). Douche et repos salvateur au gite de Corscia que je recommande vivement (chambres propres, cuisine et grande salle à manger avec télé, terrasse avec vue imprenable).
Conclusion
Pour finir, je dirais que cette boucle de trois jours est vraiment belle, sauvage et quasiment déserte de randonneurs. Dépaysement, grandeur des paysages et solitude assurée. Si vous disposez d’un long week-end, foncez !
Compléments pratiques
Horaires :
Toujours difficile à estimer, surtout pour des randonneurs qui vont nettement plus vite que la moyenne (Caro et Victor) !
Grosso modo :
- Jour 1 : 4h30 de Corscia à Bocca di Serra Piana et 4h15 à la descente de Bocca di Serra Piana, soit une journée de 8h30 à 9h00, la plus longue des étapes,
- Jour 2 : 6h de Tizzarella à Bradani pour Caro et Victor en incluant la recherche de l'itinéraire qui n'a pas été évidente ; sans doute 4h30 environ avec la connaissance du terrain,
- Jour 3 : 1h00 de Bradani à Bocca di Scaffa, 2h à 2h30 ensuite pour Bocca Meria, 1h15 pour la bergerie de Galghello et 3h30 de Galghello à Corscia, soit une journée de 8h environ, à peine moins longue que la 1ère étape.
Carte du parcours :
Vous pouvez consulter sur la gauche de la page la carte de ce parcours en boucle. N'oubliez pas que cette carte peut être encore agrandie en cliquant sur l'icône en haut et à droite de la fenêtre d'agrandissement quand elle n'est pas grisée.
Le tracé est indiqué en bleu depuis le départ de Corscia et ne prend pas en compte la partie Ascu - Tizzarella parcourue en voiture...
NDLR : Les photos ci-dessus sont toutes des photos de Caroline (ou Victor), à deux exceptions près où les auteurs ont été indiqués dans les infos-bulles.
Commentaires
bonsoir non ce n'est pas par le ruisseau justement d'apres mes infos par le ruisseau c'est bouché
un agent du parc regional a voulu passer par le ruisseau et a passé 2jours avec sa femme et une corde pour essayer toutes les solutions avant d'abandonner
c'est d ailleur pour cela que le chemin principal pour monter aux bergeries des strettes passe par le pont genois d'asco en direction de sara piana pour ensuite monter en direction de bocca bella bona pour se jetter vers et strette
c'est pour cela que que je pense vraiment que par luguniellu c'est fermé !!!!!!
si quelqu un a besoin de renseignements sur cete monté
contactez moi sur mon mail
colombaniantoine@wanadoo.fr
a plus
@colombani antoine :
Merci beaucoup pour ces informations ! :-)
De mon côté, mais je ne connais pas très bien le coin, je comprends que cet ancien chemin remonte le Luguniellu au début, puis le couloir creusé par le ruisseau appelé "Valle Largi Tasso" (affluent RD du Luguniellu) par la carte IGN. Ce couloir semble effectivement arriver un peu au-dessus de Vetta di Muru et est bien creusé entre Traunatu et Cima a i Mori. 8-)
C'est un super-truc pour Olivier et Victor qui ont déjà remonté le Luguniellu assez haut... :-?
bonjour c'est bien un autre chemin que celui de bercalina
il m'a ete indiqué par une ancien berger qui gardait les chèvres quand il etait petit
c'est pour cela qu'a distance avec une simple paire de jumelle et ses souvenirs d'enfant j'ai mis 10 sorties pour sortir a vetta di muro
personne ne passe par la
depart d'une passerelle emportée par la crue dans l'asco
((( luguniellu )))
et sortie a 100m au dessus des bains de vetta di muro dans le couloir qui sort entre traunattu et cima di mori
chemin le plus court car tres direct
Bonjour @colombani antoine :
Depuis cet article, nous avons eu aussi la relation de la montée à Vetta di Muru depuis Ascu par David Abadie en mai dernier (Cf. article Raid Ascu - Popolasca mai 2014 - David ABADIE). Il est monté par le Pianu di Barcalinu et la crête du Cornodello.
Pouvez-vous jeter un coup d'oeil à l'article et nous dire si le chemin dont vous parlez est celui-là ou un autre ? 8-)
bonjour ce chemin est praticable je l'ai emprunté ce 20/08 2014 il est effectivement tres imprudent de s'engager sans connaitre je suis monté plus de 10 fois avant de sortir a vetta di muro
la petite histoire a duré plus de 3ans a raison de 2 a 3 essais par an
maintenant il est partiellement kerné
mais bizarement il est kerné ou il ni en a pas besoin !!!!!!! dans des couloirs ou l'erreur n'est pas possible
en vous faisant une explication avec les differentes etapes vous ne pouvez pas vous tromper
si besoin contactez moi
colombaniantoine@wanadoo.fr
@dume martinetti :
Salut Dumé,
Ce chemin est-il encore un tant soi peu utilisable ou bien doit-il être considéré comme patrimoine éteint ? :-/
Il existait un ancien chemin Ascu-Veta di Mori : voir M. Pietri à Ascu. Au dessus de Trupilata il y avait de merveilleuses petites bergeries. Pour Bradani : prononcer BRAVANI en adoucissant fortement le V et mettre l'accent tonique sur la première syllabe.
je pense qu'il y a eu effectivement un sentier direct Asco -Vetta di muru, un vieux berger m'en a parlé plusieurs fois mais dans quel état est il certainement plus grand chose,il me disait qu'il y avait des passages obligés c'est sur que si on ne les connait pas on peut crapahuter pendant des heures , il faut simplement discuter avec les anciens d'Ascu, se depecher car il n'y en a plus beaucoup qui on arpenté ces endroits et leur explications ne sont plus toujours d'actualité!!!
@caro :
Bonjour Caro
Effectivement tu devrais pouvoir retrouver ce chasseur/randonneur avec les indices suivants :
- loge dans une des maisons les plus en amont du village, un peu à l'écart ;
- réside plus souvent sur le continent (Sophie pense se souvenir de ce point) ;
- joue au bridge, niveau assez élevé
- je crois me souvenir qu'il est de la famille du maire ;
- est sans doute le meilleur connaisseur des reliefs autour d'Asco.
Voilà...
Tiens nous au courant !
Bonjour à tous
Dans certains guides qui parlent de Vetta di Muro ils signalent que les curistes montaient du village d' Asco vers la source et je me suis toujours demandée comment diable ils pouvaient se frayer un chemin sur ce versant si sauvage et tourmenté. Et d’en conclure que ces pauvres malades devaient effectivement se trouver mal à la fin de leur périple pour avoir besoin d’une eau aux vertus curatives !!!!
Oui la descente du pierrier est un peu pénible mais rien à voir avec le raccourci que nous avons pris, revers de la médaille c’est évidemment beaucoup plus long.
Petite digression sur ladite randonnée. George je ne savais pas que vous aviez fait le Padru et je suis allée voir ton site retraçant le parcours. Les photos m’ont rappelé de bons souvenirs car j’ai réalisé ce sommet en Août 2010. C’était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps et même si la montée est interminable ça vaut vraiment le coup. Je ne suis pas passée par le même début de sentier que vous et je ne suis pas revenue par le même endroit d’où j’étais partie (involontairement). Comme quoi il y a plusieurs variantes. Si tu savais comment contacter cette personne d’Asco, peux tu me le faire savoir. Ce coin là Asco / Popolasca n’est pas encore trop loin de mon village et j’aime bien y randonner quand je peux.
@Georges :
"En tout cas, ça me déplairait pas de m'y essayer cet été !"
Pas de problème...
@PhE :
Pas un sentier ? Tu es modeste, car avec la pub que nous en faisons, tout le monde a pu constater que les hordes de randonneurs tranforment très vite nos itinéraires en sentiers !
C'est vrai que Caro aurait dû dire "ouvrir" au lieu de "rouvrir".
Trop facile pour le Haut Cavu, il n'y a plus rien à chercher ;-) mais faut quand même arriver à suivre "le type", et ça c'est une autre challenge !
En tout cas, ça me déplairait pas de m'y essayer cet été !
@Georges :
Mais cet itinéraire n'est pas un "sentier" à ce que je comprend... LOL
On peut toujours essayer de pratiquer une montée directe Ascu - Vetta di Muro, mais il y a des tonnes de parcours de ce genre à tenter en Corse !
Déjà que lorsqu'on se lance sur un itinéraire normal, on est parfois amené à pratiquer des variantes de ce genre... Cf. notre montée à Bocca di Serra Pianella en septembre 2009 :alien:
Côté Haut Cavu, j'en ai pas mal en poche : bergeries de Luviu par Finicione/Valdu, Punta di Quercitella par Finicione/Coste di Ricu, Punta Samulaghja par Finicione/affluent Nord, Cumpuleddu par le ravin de Velacu/Aracale, Punta di Bonifacio par Pino Negro, etc... 8-)
Et là, c'est moi le type à qui on peut demander comment il faut monter là-haut... ;-)
@PhE :
Bonjour à tous
"La directe du farfelu" doit être possible : il se trouve que l'an dernier, lors d'une balade exploratoire la veille de notre rando au Padru, j'ai rencontré un chasseur/randonneur d'Asco qui connait sa région sur le bout des doigts, et j'ai notamment posé la question.
Il m'a expliqué pendant plusieurs minutes comment il fallait faire, mais je n'ai pas retenu grand chose sauf que l'itinéraire est sportif, compliqué, et alterne crêtes et fond de la vallée.
Si on veut monter un projet, il doit y avoir moyen de retrouver ce monsieur qui m'a en outre expliqué où il habitait.
Bonjour a tous et une bonne annee .
Oui francois c est bien ce passage que nous avons evite.
Je doit dire que finalement c est pour moi plus simple de remonter par la.
Effectivement ce tour est tres sympa , surtout la deuxieme journee.
Belle rando qui met l'eau à la bouche! La descente de 150 m dans un pierrier sans sentier après la Cima a i Mori n'est-elle pas celle que nous avions évitée de façon si mémorable avec Matthieu?
Le "farfelu" (je me sens visé !) ne voit pas bien quel sentier il y aurait à rouvrir dans le coin pour monter directement à Vetta di Muru (qui devrait s'appeler Vetta a I Mori) !! ;-)
Je ne pense pas qu'il ait jamais existé un tel sentier, en tout cas montant jusqu'en haut. A ma connaissance, le seul sentier qui existe dans cette voie directe est celui qui remonte la partie basse du ruisseau du Lugoniellu depuis une passerelle de l'Ascu en aval du village. Mais il s'arrête assez rapidement... Certains m'avaient indiqué qu'il était utilisé pour faire la balade aquatique du Lugoniellu, pas très intéressante semble-t-il.
Quant à prolonger ce sentier jusqu'aux cabanes de curistes de Vetta di Muru, il faudra consulter l'élite du canyoning corse qui fréquente ces lieux et utilise ce sentier pour la marche de retour vers Ascu. En effet, le Lugoniellu est un des canyons les plus difficiles et complexes de Corse et se fait en deux jours : départ de Castiglione, bivouac à Vetta di Muru, descente le lendemain par l'affluent qui part sous la dernière cabane et arrivée à Ascu avec navette de véhicules. Une belle course ! :-D
Le canyon se termine peu après la confluence avec le ruisseau de Valle Largi Tassu et comporte une multitude de cascades allant jusqu'à 40m de hauteur et de nombreux obstacles à sauter, toboganiser ou désescalader... Je vois mal un "sentier" remontant tout cela, sans un minimum d'escalade :!:
Références :