Initiation au Ravinisme
Par PhE le mercredi 09 avril 2008, 19:53 - Ravinisme - Lien permanent
Essayons de sortir un peu ce Blog de la période d’hibernation évoquée dans l’article précédent, plus due d’ailleurs à une surcharge professionnelle qu’à la saison morte elle-même : j’ai en effet encore quelques récits en réserve parmi mes souvenirs personnels qu’il peut être intéressant de mettre en ligne !
En voici deux particuliers que je soumets à votre critique afin d’essayer de donner une idée plus précise de ce que peuvent être ce que j’appelle les courses de ravinisme. Ce sera au travers de deux expériences et des itinéraires, relativement faciles tous les deux mais se complétant l’un l’autre pour illustrer explicitement deux des composantes principales de ce type de parcours, le franchissement de passages techniques nécessitant des notions d’escalade et les difficultés d’itinéraire et d’orientation hors sentiers et hors informations :
- Le couloir des Chasseurs (U Curridore di I Cacciatori) :
Course très courte, à proximité immédiate du Col de Bavella et peu engagée, cette course n’aurait aucun intérêt spécifique si elle n’était exemplaire de ce que peut comporter la remontée d’un ravin en Corse ! Etroitures rocheuses, pente raide, ressaut technique à la limite du 3, … il ne manque que les obstacles de l’eau ! - Le haut vallon de Coracchia (atteint en contournant le bas par le Cruzini) :
Course très longue à l’inverse de la précédente et consistant à atteindre le cours supérieur du ruisseau de Coracchia, soit par son cours inférieur à l’arrivée dans le Cruzini, soit, comme moi, en contournant la végétation et les obstacles du bas du ravin pour retrouver la partie supérieure sous la face N du Migliarellu.
Deux courses peu connues (vous ne trouverez la seconde dans aucun guide : c’est du pur Corse sauvage !), pourtant intéressantes à plus d’un titre et hautement recommandables pour débuter le Ravinisme sur l’île sans faire monter son taux d’adrénaline au-delà de ce qu’il est supportable en vacances insulaires…
Le couloir des Chasseurs (U Curridore di I Cacciatori)
Au cours de mes premières années en Corse, je cherchais des informations sur les parcours de randonnée/escalade en Corse (il n’y a eu que le Guide des Montagnes corses de Fabrikant et les 100 plus belles courses de Corse de Quilici/Agresti jusqu’à la fin des années 80 !) et j’achetais tous les livres qui sortaient sur ce sujet. A part quelques brochures de Quilici sur Bavella (mais avec quelques perles dont je me suis bien servi dans cette région…), rien à se mettre sous la dent jusqu’à la sortie en 1991 d’un petit livre broché intitulé Corsica Wilderness de Francis Thibaudeau : un bijou que ce bouquin, Corse sauvage sur papier, avec son auteur, le dénommé Thibaudeau, un Pyrénéen tombé par hasard en Corse et devenu amoureux de ce pays jusqu’à être dénommé « Andaccianu » (Vagabond) par les indigènes dans les années 80 !
A ce sujet, regardez la page de garde de son topo et vous verrez que je n’ai rien inventé puisqu’il avait déjà mis en pratique les rubriques Randonnée, Escalade et Canyons que je n’ai fait que reprendre sur Internet 15 ans plus tard ! Son topo-guide correspondait exactement aux différents types d’aventures que je recherchais à l’époque avec le désir de trouver suffisamment de renseignements pour ne pas perdre de temps pendant mes vacances à faire de l’exploration… Membre du GPHM, alpiniste, poète, ex-gardien du refuge de Paliri, Francis, plus qu’un explorateur des montagnes corses comme Fabrikant, a plutôt été un aventurier de ces activités montagnardes variées qu’on peut pratiquer en Corse : pas encore retiré des activités et fervent adepte du corsisme, il a encore présidé à l’élaboration des derniers topos sur Bavella avec Quilici, Rocca e Sole et Acqua e Petra.
Dégustez ci-dessous quelques extraits de sa poésie :
"Il existe une terre où l'ennui est banni, au parfum d'aventure, à l'odeur du maquis, ici vous escaladez le ciel de montagnes ensoleillés, vous grimpez des falaises au rocher magiques..."
"Vous nagerez dans des canyons ludiques...A deux brasses du continent, la Corse et ses multiples joyaux vous tend une main fraternelle."
Corsica Wilderness donne des topos originaux d’un ensemble de parcours d’escalade divers et d’itinéraires de randonnées haut de gamme qui n’étaient pas encore qualifiés de « ravinistes » ! Une superbe variété dans tous les genres et, enfin, pas seulement sur Bavella, mais sur l’ensemble de l’île…
Parmi tous ces parcours, j’avais noté (en 1991 !) un petit ravin près du col de Bavella que Francis dénommait le Couloir des Chasseurs ou en langue chantante corse, U Curridore di I Cacciatori, mais je l’avais mis de côté comme objectif négligeable compte tenu de son absence d’ampleur. Ce n’est donc qu’en 2005 que, par épuisement de mes topos, je condescendis enfin à l’essayer un matin de juillet 2005 (vers midi pour moi…), pour occuper une petite demi-journée de beau temps.
Inutile de donner une description précise de cet itinéraire très bien détaillé dans la page du topo de Francis ci-contre !
Je me contenterai de vous résumer mon propre parcours en quelques mots :
- Pour les horaires : parti à 12 h 05, j’étais en bas du couloir à 12 h 30, en haut à 13 h et à la Croix de Leccia à 13 h 05. Retour au col en une demi-heure sans être passé par Punta Bigornu et en déjeunant une bonne heure à la Croix…
- Pour les difficultés : pas de problème pour trouver le bon sentier à partir du col (vers u Pilastru di Alba), puis la recherche de l’entrée du couloir prend 3 minutes et le couloir lui-même n’oppose que le ressaut en 3 (un pas !)
- Pour l’ambiance : magnifique et très ravin, avec un couloir très étroit, sombre et austère, juste ce qu’il faut de difficultés pour l’apprécier sans paniquer, à peu de distance du col et pourtant avec une sensation de solitude et d’isolement incroyables !
Quelques photos d’illustration ci-dessous durant l’approche et dans le couloir :
La sortie du couloir et la Croix de Leccia :
En conclusion, une course à recommander à ceux qui veulent s’initier sans stress à la remontée de ravins raides avec l’ambiance ad hoc, mais sans l’engagement et l’exposition des courses isolées, et avec une belle ambiance garantie « narrows » (dixit nos amis américains) et à l’ombre ! La carte du coin et le parcours tel que je l’ai réalisé vous sont donnés sur la photo ci-contre, mais le croquis de Francis Thibaudeau dans son topo est beaucoup plus explicite… Côté orientation, difficile de se tromper dans un couloir de quelques mètres de large, encore qu'il y ait des branches secondaires affluentes (Cf. croquis Thibaudeau).
Essayez donc le parcours complet avec la traversée du massif et la montée au sommet de Punta Bigorna qu'il recommande et la demi-journée sera déjà plus remplie !
A noter cette bizarrerie : dans l’édition suivante de Corsica Wilderness en 1993, cette page décrivant le Couloir des Chasseurs n’a pas été reprise et a purement et simplement disparu ! Ne perdez pas votre temps à la chercher dans cette dernière édition, elle n’existe que dans la version 1991.
Voir la carte de ce parcours ci-contre et la fiche de l’itinéraire sur le site Web en Ravinisme - ravins de Bavedda et l'ensemble des photos sur flickr.
Course conseillée pour débuter en course courte de ravin étroit peu exposé !
Le Haut vallon de Coracchia
Comment en suis-je venu à imaginer un itinéraire allant visiter ce haut vallon de Coracchia qui n’est inscrit dans aucun guide connu sur la Corse ? Cette fois-ci, ce n’est pas à vue que je m’y suis dirigé (ce vallon est plutôt caché), mais sur une idée trouvée dans un des nombreux ouvrages de Charles (Pujos…) dans lesquels, si vous prenez la peine de lire entre les lignes, on peut trouver un trésor d’objectifs en tous genres sur l’île ! Là, c’est la vue de la photo prise par Charles d’un « laquet » dans le haut de ce vallon qui m’a donné envie d’y aller : comme toujours avec Charles, les informations sont succinctes et, pour ce coup-là, je n’avais que… le nom, Coracchia, point final !
Avec le nom, la carte et quelques recherches, il s’avéra que ce vallon était celui d’un ruisseau affluent du Haut Cruzini et qu’il était effectivement complètement inconnu des topos : les seules informations trouvées dans ce coin étaient encore celles de Michel Fabrikant avec, dans son guide, une description de l’arête NW du Migliarellu (Didier-Richard 1993 – course 202) qui remonte l’arête constituant la RG du vallon de Coracchia. Du pur Fabrikant en F +, très alléchant, mais allant au sommet du Migliarellu que j’avais déjà fait par la Cardiccia au Sud et pas dans le haut vallon et son « laquet »… C’est donc muni de ces seules données que je décidais de remonter ce vallon par le bas en me servant de la description de Fabrikant jusqu’à la traversée du Cruzini !
Connaissant déjà cette longue vallée du Haut Cruzini et le long sentier pour monter à Bocca d’Oreccia, je partis tôt ce matin du 22 juillet 2006 et arrivait à Chiusa à 9 h : et pour arriver à ce bout du monde à 9 h du matin en partant de la côte Ouest (Sagone), il faut 1°) se lever de bonne heure 2°) avoir une bonne dose d’habileté au volant sur les routes corses !
Ensuite c’est le long circuit de la variante orange du Mare a Mare Nord jusqu’à la grotte de Coracchia atteinte en 1 h 45 : cette fois-ci, j’ai réussi à voir la grotte au passage, alors que quelques années plus tôt, je ne l’avais même pas aperçue !
C’est là que devrait se dessiner l’embranchement vers le ravin de Coracchia… En suivant les indications de Fabrikant (et les indications de la carte IGN mentionnant un sentier descendant vers la Coracchia, affluent du Cruzini), je ne trouvai que de vagues sentes partant à droite dans une jungle infréquentable. L’une de ces traces me mena difficilement jusqu’à une crête 30 m au-dessus du ruisseau, mais la densité de la végétation me poussa à faire demi-tour : erreur, comme je le constaterai au retour d’une part, et 30 minutes perdues sans pouvoir traverser en RG de la Coracchia comme prévu, d’autre part. Joyeux début !
Pour passer à la tentative suivante, je montai plus haut sur le sentier orange jusque vers 1050 m et le quittai pour essayer de suivre la RD de la Coracchia où le maquis assez éclairci et les arbres moins denses semblaient laisser une chance de passage : encore pire, et 45 nouvelles minutes perdues en vain, accompagnées de la perte de sang et de morceaux de vêtements sur le terrain pour cause de longues haies de ronces… Je n’arrive pas à comprendre qu’une végétation aussi claire vue de loin puisse être infranchissable, mais, si on peut la franchir, c’est en y consacrant beaucoup de temps, d’énergie et de peau pour une progression beaucoup trop lente !
Retour au sentier à 12 h : grandiose, je n’étais toujours que vers 1000 m d’altitude ! Je ne vis rien d’autre à essayer que de contourner le bas de ce ravin en continuant à remonter le Mare a Mare. Mais on rentre alors dans la hêtraie au pied de raides pentes, encombrées d’un bel enchevêtrement de végétation, qui m’obligèrent à traverser le ruisseau suivant, après la Coracchia, sans pouvoir le suivre, puis à continuer jusqu’en vue des bergeries de Terricione. Là, un deuxième ruisseau dessinait un ravin plus petit mais débarrassé de la jungle qui me permit de remonter rapidement jusqu’aux abords de sa source vers 1360 m.
A l’estime (et la carte), j’entrepris alors une traversée ascendante vers la droite, retrouvai le gros ruisseau précédent, le franchissai et escaladai la raide pente de sa RG jusqu’à une arête remarquable, hérissée de statues rocheuses étonnantes et atteinte vers 13 h 30. Surprise ! Cette arête abrite une série étagée de ruines de bergeries, d’ailleurs indiquées sur la carte IGN mais sans nom, et sises vers 1550/1600 m. Elles ont été construites sur une crête rocheuse remarquable surplombant verticalement le ravin de Coracchia que l’on découvre 150 à 200 m plus bas… Superbe !
Pas question de descendre directement dans le ravin, sauf en rappel… Je continuai donc à remonter la crête en découvrant au fur et à mesure de la montée le fond du ravin de Coracchia derrière de belles aiguilles rocheuses. Vers 13 h 50, je vis distinctement tout le fond du vallon constitué en un replat circulaire, au-dessus des barres rocheuses du ravin, enserré entre les arêtes et versant du Migliarellu dont le sommet le domine au fond. La barre rocheuse sous la crête vers Coracchia est devenue praticable (avec quelques vaches y paressant) et me permit de descendre sans encombres une centaine de mètres pour atteindre le replat et visiter sa partie horizontale à 14 h 20.
Je n’eus que peu de temps à consacrer à la visite du cours supérieur de la Coracchia : la journée avançait et la descente était très longue. Retour donc par le même chemin jusqu’aux bergeries à 15 h 15, avec un déjeuner expédié en un quart d’heure . Puis la descente à la grotte de Coracchia de 15 h 30 à 16 h 15. Là, un peu déçu de ne pas avoir pu remonter le vallon du bas, je passai un peu de temps à reprendre l’exploration du matin pour franchir la Coracchia vers l’itinéraire Fabrikant : et je réussis enfin à traverser le ruisseau en reprenant les vagues traces amenant à la crête au-dessus du ruisseau et en me montrant un peu plus tenace ensuite pour descendre la raide pente de terre et aboutir dans le ruisseau. Sur l’autre rive, la végétation était complètement dégagée, avec au moins 500 m de remontée claire en RG de la Coracchia avant de retrouver le maquis, et, plein Nord, la lisière de la forêt menant à l’arête NW du Migliarellu. Un itinéraire à essayer une prochaine fois !
Fin de la descente de 16 h 40 à la grotte avec arrivée à 18 h 15 à Chiusa
En conclusion : un bien bel objectif que ce vallon aérien du Haut Coracchia, inconnu de tous et jamais fréquenté, même si l’itinéraire indiqué ci-dessus est complètement baroque et illogique… C’est un bon exemple des décisions que l’on est amené à prendre et à improviser lorsqu’on chemine hors sentiers et sans aucune information préalable. Je la cite ainsi comme course d’initiation parce qu’elle comporte la longueur (environ 8 à 9 h Aller/Retour) et le dénivelé (plus de 1300 m) des grandes courses de ravin, sans en avoir l’ambiance oppressante (pas de parois effrayantes ni d’étroitures, pas d’ombre) et les difficultés (uniquement marche facile) : ce sont simplement les problèmes d’organisation, d’orientation et de recherche de l’itinéraire, ainsi que l’environnement naturel splendide, qui en constituent l’intérêt.
Mon itinéraire par les « bergeries sans nom », même complètement illogique, permet d’aller visiter ces superbes bergeries du vertige en remontant ce petit ravin à 300/400 m à peine du sentier du GR 20 montant à la Pointe Muratello (je voyais les Géhéristes depuis mon cheminement). On peut donc accéder facilement à la partie supérieure du vallon depuis le refuge de l’Onda en traversant à flanc vers 1700 m depuis le GR 20 pour aboutir directement à la partie franchissable de la crête au-dessus du vallon !
En ce qui concerne une indication sur les horaires « standards » :
A la montée :
- Chiusa - Guarchetta : 1 h 30
- Guarchetta – Grotte de Coracchia : 45 mn
- Grotte de Coracchia – Bas du petit ravin (en vue des bergeries de Terricione) : 30 mn
- Bas du petit ravin – Bergeries sans nom 1600 m : 1 h 30
- Bergeries sans nom 1600 m – Replat du haut vallon de Coracchia : 45 mn
A la descente :
- Replat du haut vallon de Coracchia - Grotte de Coracchia : 1 h 15
- Grotte de Coracchia - Chiusa : 1 h 40
Voir la carte de ce parcours ci-contre et la fiche de l’itinéraire sur le site Web en Ravinisme – Autres ravins et l'ensemble des photos sur flickr. Il n'empêche que la bonne manière de faire ce ravin est bien de le remonter depuis le bas et, compte tenu de mon exploration du retour, je pense qu'il est jouable de franchir la Coracchia comme je l'ai faite (tendance Fabrikant) puis de remonter le ruisseau en RG avec franchissement ou contournement de barres rocheuses à prévoir : la végétation y semble franchissable, mais méfiance...
Course conseillée pour débuter en randonnée d'endurance hors piste à tendance orientation !
Commentaires
Photos de la seconde journée (Puscaghia/Ota via Firulettu)
Dans le ravin de Calanconi, début de la montée versant Sud. On contourne, quasi une minute après le départ, un arbre mort couché en travers. Ceci peut bien aider comme point de repère.
Ici au col 1160, on voit bien le versant Nord avec la vire horizontale que je situe environ au niveau d'une espèce de tache (rocher) orange.
De Firuletu en regardant vers le Spurtellu (qui se situe derrière la crête rocheuse du milieu de plan). Les gros rochers arrondis, on les voit tout le temps quand on est au Spurtellu.
Pluie et brouillard en redescendant vers Bocca Fornaciole
Ci-dessous le point coté 1159 où se trouve le mur de démarcation :
même endroit, le lieu est superbe
La maison forestière de San Leonardo ... enfin ce qu'il en reste
Arrivé à Bocca Felce bien repéré le replat herbeux ( sur la photo un peu à gauche entouré de pin ) c'est à ce niveau que l'on franchit la première crête
Ce qu'il y a d'étonnant c'est qu'il y avait des cairns et que tout à coup, un dernier cairn et 20 m plus loin plus rien ... ça ne passe plus !
Je vais vous envoyer des photos ( si j'y arrive, l'informatique n'est pas mon fort ) histoire d'illustrer mes précédents propos et afin que cela vous serve éventuellement si d'autres voulaient passer par là.
Bah, c'est tout à fait ce à quoi je m'attendais sur les autres chemins déjà parcourus (Firuletu, Calanconi, Bocca di Felce, ...) et qui, miraculeusement, se sont révélés praticables !
Voilà donc un sentier qui mériterait une restauration et d'y venir avec quelques outils de démaquisage...
Topo sur la troisième journée
Compte tenu de ce que lon nous avait dit la veille à Ota (à 23h devant des pastis bien remplis .) comme quoi le chemin Firulettu Spurtellu était abandonné et quil nous fallait de plus rentrer suffisamment tôt pour récupérer la voiture, nous avons décidé dexplorer néanmoins le sentier mais en partant de Spurtellu.. Si nous devions faire demi tour autant le faire du bout de la piste plutôt que de Firulettu. (Et sous la pluie !)
Donc le matin autostop pour rejoindre la paesolu dAitone . Départ pour Bocca Saltu à 11h 30.
Arrivés jusquà la rivière où nous nous étions arrêtés à Pâques au bout denviron 1h 40.
La piste continue au-delà de la rivière sur environ 400 m jusquà un replat qui précède un virage en épingle. A partir de ce replas démarre véritablement le sentier sur la gauche (le départ nétant pas du tout balisé, il faut bien regarder la carte pour comprendre que le sentier ne peut démarrer que de là). Jai mis un cairn au niveau du replat si certains sont tentés par laventure
Le plus étrange cest que sur ce très vague sentier il y avait quelques cairns ici et là. Nous avons traversé Culletta di Spurtellu jusquà arriver à une seconde rivière au fond dun vallon. Les derniers mètres devenaient très pénibles car la végétation envahissait le chemin. Après la rivière jai continué sur 200 mètres (Victor lui ayant jeté léponge.. et le sac) confiante car je voyais des cairns et puis plus rien le chemin allait droit vers un mur de maquis, jai voulu contourner par la gauche mais il y avait des barres rocheuses surplombant la rivière, et par la droite le maquis ne semblait pas offrir de passage. Sous la pluie javoue ne pas avoir eu envie de poursuivre au-delà.
Le chemin existe bien mais la végétation a repris ses droits. Cest dommage car en comparant les photos prises à cet endroit et celles prises à Firulettu on ne devait pas être trop loin, et la jonction ( si elle est dégagée ) peut se faire en moins de 2 h je pense.
Bon, alors, Caro...
Nous attendons avec impatience la 3ème journée (de mauvais temps, ouarf ! ouarf !) !!
attend on a quand même exploré un peu le coin le 3° jour... suite au prochain épisode ....
Je me suis peut être mal exprimée: la première grosse difficulté c'est effectivement entre le col 1160 et Firulettu. Pas les bons couloirs de végétation donc on a fait cette liaison en une heure !
Tu résumes complètement la situation concernant la redescente après Firulettu, le ruisseau n'est pas indiqué sur IGN, donc difficile à localiser.
Réaliser ce trajet pour la première fois dans ce sens est plus délicat que dans l'autre sens assurément.
Firulettu -Felce suit la ligne de crêtes à priori , et ne pose pas , selon eux, de problèmes ... hum hum
Bon dodo maintenant
Tiens, amusant, pas tout à fait les mêmes difficultés que celles dont je me souviens :
- les tunnels de végétation, pour moi, c'est entre le col 1160 m et les bergeries de Firuletu (qu'on voit d'ailleurs pas loin) et pas dans le ravin de Calanconi
- pour moi, aucun problème pour retrouver le début de la sente dans la forêt à la redescente de la crête de Firuletu, mais comme je l'avais fait dans l'autre sens la veille... Le problème est que le début du sentier est invisible de l'autre côté d'un gué sur un torrent même pas marqué sur IGN et que, si on a perdu les cairns avant, il n'est pas facile à trouver
- Firuletu - col des Casconi : j'ai repéré le sentier au col des Casconi depuis longtemps, mais, tout comme Fornaciole / Firuletu / Calanconi, j'ai toujours été persuadé que ce sentier ne passait pas compte tenu des nombreux déboires que j'ai eus dans cette région (Capu a u Monte par exemple)
- Firuletu - Felce ? Je dois dire que je n'y aurais pas pensé ! C'est de la crête rocheuse sans sentier, non ?
- Firulettu - Spurtellu : si les autres sentiers passent, pourquoi pas celui-là ?
Bon, il y a encore du boulot dans ce coin !!
Une autoroute loin de là ! Nous avons quand même rencontré de grosses difficultés mais pas là où on sy attendait.
Petit topo sur la 2° étape
Puscaghia Casa Infurcata avec un bon rythme en 1h 40 seulement.
Casa Infurcata col 1160 en 1h 30 environ
Nous étions en avance sur lhoraire prévu ça nallait pas durer car si Philipe a rejoint les bergeries de Firulettu en à peine ½ h nous avons mis le double. On a dès le départ perdu beaucoup de temps à chercher les cairns et manifestement nous navons pas pris les bons tunnels de végétation. A certains endroits le maquis était particulièrement impénétrable, il a fallu au bout du compte passer en force pour atterrir dans un petit ruisseau que nous avons descendu sur à peine quelques mètres pour tout de suite retrouvé le chemin qui nous a amené en quelques minutes en sortie de forêt puis aux bergeries.
Cétait la première difficulté, le deuxième gros morceau allait venir Sur la crête après Firulettu les cairns étaient difficiles à suivre, avant dentrer en forêt un peu avant le ruisseau que Philipe mentionne nous les avons perdus. Nous avons passé beaucoup de temps à chercher et je dois bien avouer que je ne me souvenais pas du tout par où nous étions passés François et moi .On voyait la forêt mais de là où nous nous étions arrêtés impossible dy accéder. Cest bien là le problème de ces chemins, à 3 mètre près en forêt ou ds le maquis on rate LE passage et ça ne passe plus. Après une heure de recherche (la pluie et le brouillard arrivant pour ne rien gâcher) et lobstination de Victor à revenir à lendroit où lon avait perdu le dernier cairn nous avons finalement trouvé le bon cairn celui qui nous a mené sans encombre à la bordure de la forêt. Ce qui nous rassure cest que les gens dOta à qui nous expliquions nos difficultés nous ont confié que cétait bien là (et non pas le ravin de Calanconi) que résidait la grosse difficulté dorientation et que même des gens du village se perdaient parfois à cet endroit.
Firulettu Pont dOta 3h 30 avec quasiment 1h à faire du surplace !
En discutant le soir avec Félix et ses acolytes (je nose faire de mauvais jeu de mots) du comptoir jai appris (et je sens que ça va intéresser quelquun) que le chemin qui part de Firulettu pour aller au col des Casconi est lui praticable et il semblait nous le recommander.
Jai ensuite mentionné notre troisième projet, Firulettu Spurtellu, et nous avons appris que plus personne ne passaient par là. Tous nous disait quil était par contre facile de faire Firulettu Felce . A les entendre il suffit de toujours longer les crêtes en direction du nord nord est. Quand sur place on voit les précipices qui bordent la ligne de crêtes on réfléchit quand même à deux fois avant de se lancer !
Voilà pour la 2° rando.
Autant que je me rappelle, Caro, nous ne sommes pas descendus pour le plaisir, et je crois même me souvenir que le début du "sentier" nord-sud (après le franchissement du vallon de Calanconi) était à peu près horizontal; nous sommes descendus après, suivant de vagues cairns pour contourner une espèce d'éperon, et ensuite nous avons tenté désespérément de remonter, mais nous avions définitivement perdu la trace; c'est un peu râlant de penser que le salut était quelques mètres plus haut; mais dans mon souvenir, c'était quand même fort épineux pour monter. En tout cas, bravo à Victor!
Finalement, cette liaison Ota-Infurcata via Firulettu et Calanconi, c'est presque devenu une autoroute, à vous lire...
Oui, et bien alors effectivement s'il y avait des cairns à la sortie de la vire pour contourner la 1ère barre rocheuse, ils n'existaient pas l'année dernière !!
J'ai cru à l'époque qu'ils traversaient la barre (ce que tu sembles confirmer d'ailleurs puisque tu dis qu'il faut monter de qq mètres, alors que je suis descendu de qq mètres !) parce que je les ai retrouvés de l'autre côté, dans la remontée du couloir entre 1ère et 2ème barre rocheuse...
Je ne sais pas si ces histoires de barres sont claires pour toi, mais ce sont mes souvenirs de l'année dernière.
Je vais peut-être renommer mon site en "Corse moins sauvage", s'il suscite des vocations de cairneurs...
bon ça va Philippe ............
A notre décharge je crois qu'on avait seulement la carte pas ton descriptif écrit , sans quoi les indications 980 puis 1160 nous auraient interpellés. Disons qu'au sortir du versant sud, pile à l'endroit où l'on s'est longuement arrêté avec François, il y a un cairn et une trace qui se dirige vers le bas du ravin. Je ne me souviens plus très bien mais en Juillet on a dû vouloir suivre cette trace et quand bien même on a tenté de remonter, on avait loupé le bon départ. On n'a pas, à mon souvenir, voulu franchement descendre mais seulement arriver sur le versant que l'on voyait en face et qu'on devait penser pouvoir contourner pour découvrir le col !
C'est vraiment dommage car à l'endroit où l'on sort de la vire ( à l'angle de 2 versants en fait ) il suffit de monter de quelques mètres pour trouver les cairns. Je me suis d'ailleurs posée la question de savoir si ton récit Philippe n'avait pas fait naître des vocations car on a trouvé le versant sud très correctement cairné ( j'en ai d'ailleurs rajouté ) et pas si chaotique que tu le décrivais;
Je le savais : j'aurais dû faire un compte-rendu de cette course DANS LES DEUX SENS !!
Non, c'est pas vrai, ne me dites que vous êtes descendus au sortir de la vire...
Je confirme , un guide du pays m'a dit que le chemin est en plein milieu des aulnes. Je pense que je n'avais tout simplement pas envie de m'y frotter en Juillet dernier.
Je nai pas le temps ce matin décrire ce matin le second compte rendu mais je sais maintenant François pourquoi nous navons pas trouvé le col 1160 après avoir pourtant trouvé la vire horizontale du versant nord. Lerreur est tellement monumentale quelle en est risible et je ne comprends pas comment on ne la pas remarqué (ceci dit jallai refaire la même erreur quand Victor a relu les commentaires de Philippe que nous avions imprimés, regardé la carte et ma dit mais non Caroline cest le contraire quil faut faire !!)
Alors tu vois où lon sest trompé ?
Au sortir de la vire nous étions à 980 m, le col est à 1160 et Philippe écrit (mais il fait le parcours en sens inverse) jai descendu au pifomètre le versant Sud
Donc il fallait ..
Pour les fanas de Bradani (n'est-ce pas Caro ?), la confirmation que la descente de Bocca a Scaffa aux bergeries de Bradani n'est pas réservée qu'aux bêtes rampantes !
Sur le site de Jérôme Capirossi (Cf. commentaire 14 de ce même article), "Cursichella : in piazza a u paese", on peut lire (en Corse !) un article sur une ballade à Vetta di Muru (Vetta di Muru è fine (Muntagna V)) qui indique bien un retour dans la vallée d'Ascu par Bocca a Scaffa et les bergeries, puis le "sentier" que Caro a utilisé en Avril dernier.
J'ai posté un commentaire (en français !) avec quelques questions sur le sujet et Jérôme m'a répondu ceci par courriel :
"Bonjour Philippe,
Je vois que, même écrit en corse, vous avez tout suivi...
De la bocca à a scaffa, on descend jusqu'aux aulnes nains. Le chemin part de la lisière des aulnes, aux environs du centre, (il faut le chercher un peu) puis il progresse vers la gauche et on sort au dessus des bergeries de Bradani. Il n'est malheusement pas cairné.
On y passe très bien, on pourrait passer avec une mule.
De Bradani à Tizzarella, il faut suivre le sentier que vous indiquez.
C'est un sentier muletier qui se suit très bien.
Le point d'attention est l'eau. Il faut faire le plein à Bradani, car la
fontaine de Truppilata est perdue.
Heureux de vous être utile.
Jérôme"
Espérons que cela permettra à la "mule Caro" de trouver le chemin pour passer ces aulnes !!
Et voilà, pour confirmer ce que je disais dans mon commentaire sur l'article précédent : temps pourri en Corse ce WE de Pentecôte (sauf Samedi) ! Nous avons quitté Figari Dimanche matin sous un temps nuageux et frais et la suite s'annonçait mal, alors que nous sortions de 10 jours de beau temps...
Intéressantes les infos sur la Haute Lonca concernant l'étape Evisa-Felce-Puscaghja que je ne connais pas : c'est effectivement une piste à creuser pour monter plus facilement le 1er jour !
Nous attendons maintenant avec intérêt les deux autres parcours et leurs comptes-rendus (c'est sûr que je ne vois pas trop comment le GPS pourrait servir dans Calanconi !)...
Merci, Caro, ça c'est du travail de reconnaissance! Dommage que le temps n'ait pas été à la hauteur. En tous cas, fana pour passer par là pour rejoindre Puscaghja.
Bon nous voilà de retour de nos 3 jours en corse où pour changer nous avons eu un temps pourri. Cest simple je suis allée 3 fois en corse en moins de 2 mois et 3 fois jai eu du mauvais temps .Retour ce matin à 8h, reprise du travail à 8h 20 OUF
Pour faire simple : La liaison Ota / Puscaghia par Felce ça passe (et cest superbe)
La liaison Puscaghia / Ota via Calanconi et Firullettu ça passe . Et sans GPS (dixit Victor)
La liaison Firulettu / Spurtellu ça passe pas mais les chasseurs le soir à Ota nous avaient dit la même chose
1° jour
On laisse la voiture au Paesolu dAitone vers 11h 30. On a du atteindre Bocca Felce 1h 30 à 1h 45 plus tard. Quand vous êtes à Felce montez sur les rochers qui surplombe le col pour avoir une vue densemble de la vallée et repérer une centaine de mètres en dessous vers la droite un replat herbeux (signalé en vert sur IGN juste au sortir des virages en épingle du début de la descente)
La descente est évidente à trouver et commence à 5 mètres sur la droite du col. Vous plongez en virages serrés dans les rochers. On devine, bien que le chemin soit extrêmement détérioré, les traces dun ancien chemin soutenu par des murs de pierre (style les premiers lacets de Capronale en beaucoup plus raides et serrés). Arrivé au replat herbeux être attentif au chemin qui vire à droite (jai mis un cairn) et arrive sur une première crête rocheuse point IGN noté 1244. Sur cette première arrête on voit en face la seconde crête quil faut atteindre et on distingue parfaitement un chemin quasi horizontal qui mène au point 1159. Le chemin de la première à la 2 ° crête se fait sans problème puisque jalonné de cairns.
Le point 1159 est lendroit où lon bascule sur le versant San Leonardo, cest un endroit superbe où lon peut même bivouaquer et la présence dun énorme mur qui chemine sur tout le flan est absolument stupéfiante et a dû demander un travail titanesque. Ce mur nous a-t-on dit délimitait le domaine communal. Si lon suit le mur vers lOuest il arrive sur la piste classique menant à Casa Infurcata. Pour notre part, le but étant daller à Puscaghia, nous avons continué en direction du sud est. Le chemin se perd au environ du point coté 1080, nous navons donc pas vu le second embranchement qui permet une nouvelle fois de rejoindre Casa Infurcata.
Il ny a plus vraiment de chemin jusquà un replat noté 954, ensuite la trace est de nouveau très nette et vallonne jusquà atterrir sur la piste en terre. Nous avons pu aussi voir enfin la véritable maison forestière de San Leonardo (en ruine) .
Je mexplique : Dumé nous avez dit que celle en bois et tôle sur la piste nétait pas la véritable maison de San Leonardo, cette dernière étant cachée dans la forêt au pied dun grand cerisier sauvage nous avait-il dit. A chaque fois que nous étions passés à proximité de lendroit le cerisier nous ny avions pas prêté attention, et pour cause en été ou à la Toussaint cest un arbre parmi les autres .... Au mois de Mai un cerisier en fleur au milieu dune foret de pins cela se remarque. La véritable maison forestière est bien visible de la route et lon sy rend en 2 mn mais il faut savoir où elle se trouve pour y prêter attention. Ce fut pour moi une satisfaction que de voir quil y avait encore des choses à découvrir aux abords dune piste que javais pourtant plusieurs fois prise.
Pour résumer Bocca Felce / San Leonardo on a du mettre bien 2h / 2h 30 mais on a quand même perdu du temps à chercher les cairns à faire des poses photos etc .
Ensuite San Léonardo Puscaghia environ 1h 30 (je ne men souviens plus en fait)
Une très belle étape, facile dorientation (sauf après le point 1159) chemin relativement propre, vues superbes, un véritable coup de cur. Pour Juillet et pour ne pas se fatiguer inutilement dès le 1° jour je vous conseille vraiment de passer par là, cest très agréable.
Jérôme,
J'ai reconnu l'auteur et l'animateur du site "Cursichella : in piazza a u paese" et le remercie de ses encouragements. Malheureusement, ce site est difficilement accessible aux pauvres pinzuti que nous sommes puisque entièrement rédigé en langue corse : une version française serait bien sûr intéressante, mais je sais combien c'est de travail et que cela va à l'encontre de la sauvegarde de la langue corse qui est l'un des objectifs du site.
Si Corse sauvage permet à un Corse (originaire, je suppose, de ce magnifique village de montagne qu'est Moltifau) de rêver à ses prochaines courses, c'est effectivement que les sites ont atteint le niveau d'informations et de qualité que je souhaitais y apporter !
Quelle meilleure réussite que de faire rêver les Corses eux-mêmes sur la beauté et l'authenticité de leur montagne, que certains ont tendance à oublier face aux attraits de l'or bleu...
Philippe,
Merci pour vos encouragements.
Sachez que j'ai beaucoup d'admiration pour la qualité de vos sites, et surtout par la passion qui vous anime, car, outre la montagne, vous aimez aussi la corse, sa musique, ses gens.
Bien que je ne sois pas un montagnard aguerri, je partage ce goût pour la montagne corse que je trouve exceptionnelle.
Je m'efforce, depuis plusieurs années, de faire une course par an, par plaisir, sans prétention.
Votre site me permet de rêver à la prochaine course, que je ferai cet été. Merci pour cela aussi.
Amicalement
Jérôme
Non, je suis rentrée Dimanche soir et repris le boulot Lundi . Le temps n'était pas formidable, cela a limité les déplacements.
C'est en direct "live" de Corse ton récit, Caro ?
Très intéressant, car cela donne une bonne actualisation de l'état des chemins dans le coin, avec, visiblement, une montée à Bradani qui n'a pas l'air triviale puisque réalisée assez largement en suivant des cairns...
Bradani vaincu !
Ouf !
Jeudi dernier me revoilà donc au même endroit que l'année dernière. La piste que j'avais prise l'an dernier était bien la bonne et j'ai cette fois ci trouvé la bifurcation tout de même bien cachée. Heureusement on m'avait donné cette indication précieuse : vous allez jusqu'au bout de la piste, vous revenez sur vos pas d'une quarantaine de mètres et vous verrez l'embranchement ( il y a effectivement un cairn, et non pas une croix comme indiqué sur IGN ) .
5 mn après l'embranchement il ya une mini bergerie ruinée ( non indiquée sur IGN )
le chemin jusqu'à Porta a Paola est assez évident, il l'est beaucoup moins au delà et je ne partage pas l'optimisme de Charles. Le " très convenable" pour son expérience était pour moi "très agaçant "car si la direction était assez évidente je devais sans cesse chercher les cairns pour éviter d'être ni trop haut ni trop bas.
Je passe devant la fontaine de Trupilata ( qui ne coule pas ) puis Bocca Tiuzurra ( qui est en fait une échancrure sur la ligne de crêtes et qui permet de basculer sur le versant de Bradani
Quand on est Bocca Tiuzurra on voit les bergeries en face mais il faut descendre de 200m jusqu'à un ruisseau ( où je perds le bouchon de ma gourde ) puis remonter
Les bergeries sont certainement les mieux achalandées de Corse ! On y trouve de tout ! four, bouteille de gaz, poste, rasoirs, médocs, conserves etc ...( le tout largement périmé) mais l'ensemble est assez sale
J'ai du mettre un peu moins de 4 h pour m'y rendre mais en perdant du temps à chercher le chemin
Le retour fut beaucoup plus pénible, je pense que j'ai péché par optimisme et je n'ai pas pris suffisamment de repères ni évalué le temps de distance ;
Revenue à la fontaine de Trupilata j'ai fait l'erreur de prendre un chemin qui j'avais vu et qui était à seulement une trentaine de mètres plus haut que celui de l'aller. 5 mn après j'ai atterri à une charmante maisonnette en pierre qui n'était pas du tout mentionnée sur la carte.
J'ai continué mais je ne savais plus si j'étais arrivée ou non à Porta a Paola car les crêtes se ressemblent sensiblement. Je savais qu'il fallait basculer sur le versant droit mais j'ai du basculer à Calanca Bumiacca (voir avant ) . Une descente hors sentier, hors tout ( ronces, pluie, brouillard qui commençait à arriver, je ne voyais pas à 5 mètres, le portable ne passait plus , j'étais assoiffée car je n'avais plus d'eau)
bref une horreur . Je n'avais qu'une obsession c'était de continuer à progresser car je ne voulais pas me laisser prendre par la nuit.
Quand soudain , miracle, perdue je ne sais où j'ai vu un cairn et un semblant de chemin apparaitre. Très vite une bergerie ruinée et je me suis retrouvée sur le chemin du Negretto -( le prolongement de la piste du départ en fait que j'avais déjà suivie l'an dernier )
Je suis rentrée à la voiture sous la pluie et en courant à 19h 30!
Vendredi il a plu une bonne partie la journée donc pas de balade( et des courbatures abominables ) .
Samedi j'ai opté pour une rando beaucoup plus soft mais vraiment superbe : le monte Asto ( 1535m ) en partant du village de Lama.
Une promenade de santé faite en 5 h avec un panorama exceptionnel. Je recommande cette balade vraiment facile.
Des photos suivront
bye!
Salut Charles,
Je confirme pour le laquet de Coracchia ainsi que le fait que la photo et le nom étaient les seules informations dont je disposais pour monter là-haut, sans même savoir à l'époque que tu y avais accédé par le haut !
Pour Bradani, je ne saurai confirmer : je suis simplement monté à Bocca a Scaffa et je n'ai fait que regarder l'autre versant (il y a déjà une bonne vingtaine d'années) !
Par contre, pour le sentier en RD du Nigrettu, il me semble que les dernières infos des canyoneurs sur ce sujet indiquent qu'il n'est plus utilisé et que le canyon est retiré des topos pour cause de traversée de propriétés privées...
Bonne fin de virées andalouses !
Tiens, il est pas mort, çui-là! Salut, Charles, toujours par monts et par vaux (ou plutôt valles, vu le pays où tu es en train de nous préparer quelques virées de derrière les fagots).
Merci de nous aider à définir notre trek de juillet, ce n'est pas de la tarte!
Deux précisions :
* le laquet de Coracchia est photographié (d'après mes souvenirs ; je suis dans les Alpujarras andalouses en ce moment, je n'ai pas les moyens de vérifier !) dans mon bouquin sur les chemins de l'eau (vieux bouquin épuisé, chez Didier Richard) ; il existe donc bien !!!
* je suis monté à Bradani en octobre 2004 (par porta Paola et bocca Tiuzzura) ; le chemin était évident à suivre et en état très convenable (typique d'un chemin corse) ; idem pour la liaison Bradani-Scaffa ; j'ai circulé deux autres fois dans ce mêm secteur, sans jamais éprouver non plus de difficulté à trouver l'itinéraire ; par contre, j'ai été incapable (en octobre 2004) de retrouver la sente montant à Bradani par la rive droite du Negretto (que j'avais pourtant parcourue deux fois autour de l'année 1990). Il m'étonnerait fort que ces chemins soient aujourd'hui impraticables (il suffit de ne pas rater le départ...).
Bon, pour le moment aucun retour sur mon article :
- Alors, qu'en pensez-vous du Couloir des Chasseurs et de son ambiance "étroite" ?
- Et ce magnifique vallon de Coracchia, dont je n'ai pas encore retrouvé le laquet de Charles Pujos : Charles m'a écrit ensuite qu'il n'avait visité que la partie supérieure de ce vallon, mais en venant du haut, c'est à dire en descendant du sommet du Migliarellu !!
Caro,
Quelques infos sur le ravin de Nigrettu et son accès pour les canyoneurs (obtenues sur www.descente-canyon.com :
#20 04-11-2004 19:32:27
fiumicicoli
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Re: logoniello
entre la bocca a a scaffa et les bergeries de Bradani c'était vraiment la merde la dernière fois que je suis passé (fin juin 2003), le sentier était envahi par les aulnes. A l'occasion ca serait cool si une série de courageux montait avec les serpettes pour débroussailler tout ca... y'a des aulnes nains à débroussailler sur 200m de dénivelé ...
Vive le rosé !
08-11-2006 22:12:14
fiumicicoli
Re: Nouveau Blog "Corse sauvage"
Salut,
en jetant un coup d'oeil rapide j'ai vu la photo de la bergerie de Scaffa. Pour info le passage du col de Scaffa passe sans problème, même s'il est un peu chaud de trouver la trouée dans les aulnes depuis le côté Bradani. On peut donc faire le Logoniellu en commençant la marche d'approche sur le versant Asco, ce qui raccourcit énormément la navette en voiture.... en revanche compter 7 bonnes heures de marche d'approche ...
Vive le rosé !
09-11-2006 09:32:58
fiumicicoli
Re: Nouveau Blog "Corse sauvage"
l'info date de fin aout,
le passage est vraiment une trouée dans un massif d'aulnes de 3 mètres, seul un passage régulier peut l'entretenir...
Sinon, si tu penses pouvoir faire 7h d'approche avec les kits + le Logoniellu dans la journée, chapeau !!!!!
Nom corse du village : Moltifau (facile), j'y vais entre une et trois fois par an (selon finances et vacances)
Vive le rosé !
02-11-2004 17:26:00
fiumicicoli
Re: logoniello
salut à tous,
il se trouve que ma famille est originaire de Moltifau, et même si je n'y vais que l'été, l'idée de descendre le Nigrettu me travaille pas mal ...
malheureusement ca manque un peu d'info : même si je vois très bien comment remonter jusqu'aux sources du Nigrettu, je me pose 2 questions :
- à quel niveau commence réellement la partie canyon? (faut il remonter tout en haut du Negretto ?)
- quelle hauteur de corde faut-il ?
#14 02-11-2004 19:27:26
Guest
Invité
Re: logoniello
Salut, bon pour le Negretto,
je ne l ai pas mis dans mon nouveau topo guide sur la Corse car l'accès s'effectue par une propriété privée. Je peux juste vous dire que l'accès est trés évident à partir de la route de Asco, il passe à Porta Paola, Fontaine de Trupilata et Bocca Tiuzura.
Désolé.
Voilà ce que j'ai pu extraire de dialogues de 2004 et 2006 entre "fiumicicoli", natif de Moltifau et Franck Jourdan, moniteur de canyoning sur l'île.
En synthèse :
- le canyon du Nigrettu ne se fait pas parce que la descente passe par des propriétés privées
- Franck donne l'accès au canyon du bas en venant d'Ascu par Porta Paola, Fontaine de Trupilata et Bocca Tiuzura (évident sur la carte)
- Fiumicicoli donne quelques infos sur la partie entre Bradani et Bocca a Scaffa qui ne sont pas enthousiasmantes !!
- Par contre, l'accès aux bergeries depuis Ascu n'a pas l'air de poser problème... (?)
Je suis allée faire un tour sur Géoportail histoire de voir si on voyait le chemin et prendre quelques repères ... en vain , ça à l 'air coton ! J'espère seulement , une fois le bon départ trouvé, que ce sera évident car plusieurs personnes m'ont dit que des chasseurs venaient plus ou moins régulièrement à Bradani .
Quand on était à Scaffa ( cet été) j'ai essayé
de descendre du col à la bergerie ... mais à moins d'être un serpent ou autre bestiole rampante j'ai pas vu comment éviter les aulnes
Bonsoir Caro,
Je suis du genre têtu moi aussi, mais je ne peux t'aider pour ta recherche du chemin des bergeries de Bradani que je ne connais pas du tout : je ne suis jamais descendu sur l'autre versant (Nord) de Bocca di Scaffa et je n'ai pas pratiqué le Nigrettu en canyoning ou rando.
Cela m'énerve aussi de voir tant de chemins traditionnels vers des bergeries ancestrales se perdre faute de visiteurs, bergers, chasseurs, randonneurs, ... J'en suis toujours à chercher celui des bergeries de Scaffone (celles qu'on a atteint, ou presque, par le haut durant le trek de juillet dernier) par le sentier proche du ravin de Valle Serrata (Cf. Recherche du sentier des bergeries de Scaffone).
Je confirme, mais par information indirecte, que dorénavant monter à Bocca di Serra Piana ne doit plus poser problèmes !
Salut Phil!
Nous serons Victor et moi en Corse ( du Nord car on arrive à Bastia ) 3 jours pour Pentecôte du 10 au matin au 12 au soir. On a rien encore décidé pour le moment ... Si le coeur t'en dit le 10 ...
Pour ma part je pars demain soir en Corse pour 5 jours ( je reste en fait ds mon village ) . Je compte faire des randos ds le massif de Tenda en partant de mon village, peut être refaire un tour dans Popolasca ( le trajet qui l'an dernier avait généré tant de discussions ) et pousser jusqu'à Bocca Chiassone si je peux .
Comme je suis têtue je veux essayer de retrouver le chemin qui mène aux bergeries de Bradani. A vous entendre le chemin était évident je pense donc avoir pris la piste qui mène aux bergeries de Giardone ( je suis effectivement passée à cette bergerie )
Si certains d'entre vous ont déjà fait cette rando ou bien si elle est décrite ds un topo merci de m'envoyer quelques tuyaux
L'an dernier j'avaisi commencé la liaison Ile rousse Calvi partant du pont Génois à la sortie du village d'Asco mais au point 855 j'ai dû stopper ma rando et faire demi tour. Aucun moyen de traverser ( raisonnablement ) la rivière qui s'apparentait à un torrent. La neige accumulée cet hiver et donc la fonte qui fait grossir les cours d'eau ne me laisse guère d'espoirs sur une seconde tentative. C'est dommage car le chemin étant balisé maintenant , monter à Bocca Serra Piana ne doit plus poser de soucis ( en 96 d'après un récit sur Internet c'était vraiment galère ! )
Oui, nous sommes bien d'accord : la saison va démarrer, au moins pour nous, pauvres pinzuti, qui ne voyons la Corse qu'en vacances !
En ce qui me concerne d'ailleurs, elle va peut-être démarrer plus tôt que prévu puisqu'il est possible que j'y fasse un séjour du 2 au 11 mai prochains... Sans encore savoir où nous serons basés...
Pour ceux qui y seraient alors et qui pourraient être tentés par une balade commune !
Vous dites que la saison est morte, n'est elle pas entrain de démarrer ?