Le point sur les parcours du Filosorma
Par PhE le mercredi 29 novembre 2006, 13:45 - Ravinisme - Lien permanent
Puisque c’est la rubrique Ravinisme sur le Filosorma qui a recueilli la majorité des derniers commentaires sur le Blog ce premier mois, profitons-en pour faire le point sur les parcours du Filosorma et leur difficulté, peut-être l’une des causes de la désaffection des randonneurs pour la région.
Ne seront abordés dans la suite de l’article que les parcours en amont de Barghjana et Monte Estremu et non ceux en aval (Tra Mare e Monti, Bocca di Melza, Capu Manganellu, …).
Il est à noter que seuls les parcours du groupe "le top du ravinisme" comportent de vrais passages d’escalade (III sup maximum) où il est recommandé d’avoir une corde dans le sac (pour la descente, pour assurer un second hésitant, …)
P.S. : Légende des couleurs de la carte
En bleu = tronçons de parcours avec sentiers
En rouge = tronçons de parcours sans sentiers (ou non démaquisés)
En vert = tronçons de parcours non réalisés
En vert surligné rouge = "la vire de Scaffone"
- Les randonnées faciles :
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1) Bocca di Caprunale (non décrite sur le site Corse sauvage) : la seule randonnée facile du Filosorma, d’ailleurs la seule un peu classique du coin, allant de Barghjana au refuge de Puscaghja par le vieux passage de transhumance entre Niolu et Filosorma, sur un parcours qui emprunte d’abord une piste carrossable passant au Ponte di e Rocce, puis un large sentier souvent dallé dont la légende prétend qu’autrefois il était parcouru en calèche !
Très peu fréquentée quand même, malheureusement, à ma connaissance.
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1) Bocca di Caprunale (non décrite sur le site Corse sauvage) : la seule randonnée facile du Filosorma, d’ailleurs la seule un peu classique du coin, allant de Barghjana au refuge de Puscaghja par le vieux passage de transhumance entre Niolu et Filosorma, sur un parcours qui emprunte d’abord une piste carrossable passant au Ponte di e Rocce, puis un large sentier souvent dallé dont la légende prétend qu’autrefois il était parcouru en calèche !
- Les randonnées moyennement difficiles :
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2) Monte Saltare (classée Randonnée sur le site Corse sauvage) : « la » randonnée indiquée dans les « 100 plus belles de Corse », avec un sentier jusqu’au col et une petite montée hors piste à vue vers le sommet ensuite. Longue course, facile au début puis sur sentier demandant beaucoup d’attention quand on ne le connaît pas, sinon on le perd. Le plus sensationnel paysage panoramique que l’on puisse trouver en Corse !
Très peu parcourue malgré tout. - 3) Maghine (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : un parcours le long de la Bocca Bianca qui devrait être simple si le sentier est tracé jusqu’au bout. Malheureusement, il y a longtemps que la partie en amont de l’embranchement avec la Taïta n’est plus démaquisée et, dans ces conditions, le sentier disparaît et la trace est un enfer. Il est même probable dorénavant qu’il vaille mieux passer par le torrent. Là aussi parcours très long et épuisant, mais avec des pentes faibles jusqu’aux bergeries de Maghine. Au-delà, la pente se redresse, il n’y a plus de sentier du tout, mais le parcours est aisé et sans maquis jusqu’au GR 20, bien qu’un peu chaotique… Quasiment jamais parcourue jusqu’à Maghine dorénavant.
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2) Monte Saltare (classée Randonnée sur le site Corse sauvage) : « la » randonnée indiquée dans les « 100 plus belles de Corse », avec un sentier jusqu’au col et une petite montée hors piste à vue vers le sommet ensuite. Longue course, facile au début puis sur sentier demandant beaucoup d’attention quand on ne le connaît pas, sinon on le perd. Le plus sensationnel paysage panoramique que l’on puisse trouver en Corse !
- Les randonnées difficiles :
- 4) Tana di l’Orsu (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : magnifique randonnée sous la face Ouest du Capu Tafonatu, avec un sentier restauré en 2005 depuis Monte Estremu ou un départ depuis la piste du pont des Rocce pour atteindre le couvent de Santa Maria, puis une excellente trace cairnée demandant juste un peu d’attention et menant à une sorte de col vers 1150 m. De là, la trace se poursuit le long du ruisseau du ravin de Tana di l'Orsu, toujours aussi facile au début, puis sort de la forêt et escalade la RD de la falaise du fond du cirque en rejoignant les vires venant de Campu di Vetta vers 1650 m, puis le pied de la face W du Tafonatu.
Facile jusqu'à la forêt de Tana di l'Orsu, avec des problèmes d'’orientation, puis délicat avec pas d'escalade exposé pour la partie en falaise. -
5) Ghjarghje Rosse (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : c’est la remontée de la Cavicchia qui ne serait pas très difficile pour les randonneurs s’il n’y avait cette « dalle blanche » à gravir qui corse un peu la montée (et la descente !). Il faut dire que je n’ai jamais cherché à la contourner et qu’il y a peut-être un chemin plus facile : mais, à vue de nez, ce contournement n’est pas évident à trouver… Donc à part ce pas d’escalade dans ce ravin et une remontée entièrement hors sentier à partir du Saltare (des traces de vieux sentier sur la RG avec un océan de blocs à remonter (et à redescendre), ce serait une randonnée abordable. La remontée de la Combe Rouge (Ghjargje Rosse) est presque plus facile puisqu’en éboulis relativement bien négociables. Cela reste de toute manière une très longue course en traversée vers Ascu ou en aller/retour jusqu’à Bocca a u Purtellu : prévoir de partir depuis la bergerie du Saltare et d’être rapide ou de devoir faire un 2ème bivouac…
Grande course superbe où il est quasiment impossible de rencontrer quelqu’un ! -
6) Le tour du Saltare (non décrite sur le site Corse sauvage) : une boucle originale qui consiste à remonter la Cavicchia jusqu’à la cascade de Piscia Vitalba (entrée du ravin de la Solitude) puis à revenir sur le col du Saltare en traversée quasi-horizontale en sous-bois TRES chaotique et à regagner la descente par la bergerie du Saltare. Un parcours à près équivalent au précédent, avec ce même pas d’escalade a priori dans la Cavicchia, moins long bien sûr, mais agrémenté d’un retour où son sens de l’orientation et sa ténacité sont mis à rude épreuve… on peut très vite se perdre !
Parcours original ( !) dans cette région, mais pas évident à tous points de vue… -
7) Le ravin de la Taïta (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : ce parcours emprunte le sentier de Bocca Bianca commun à la randonnée vers Maghine, puis remonte le lit de la Taïta en contournant un éperon rocheux pour arriver à Bocca Stranciacone. Aucun pas d’escalade obligatoire, mais un parcours très long, beaucoup de maquis sauf dans le lit du torrent, … Il faut être très rapide pour arriver à la faire en aller/retour dans la journée et il est plus aisé, comme beaucoup de courses dans ce coin, de continuer en traversée vers Ascu !
Parcours délicat et long ! -
8) Le ravin du Saltare (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : ce parcours emprunte le sentier pour monter au Monte Saltare puis l’abandonne quand le sentier monte à G vers le col du Saltare et poursuit le long du torrent. Il s'agit ensuite de remonter le long du torrent vers le Sud jusqu'à la crête aux alentours du col de Serra Pianella. Aucun pas d’escalade obligatoire, mais un parcours très long que je n'ai pas réussi à terminer puisque j'ai fait demi-tour vers 1600 m … Là encore, difficile à faire en aller/retour dans la journée et, donc, prévoir plutôt un bivouac ou une traversée vers Calasima.
Parcours délicat et long !
- 4) Tana di l’Orsu (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : magnifique randonnée sous la face Ouest du Capu Tafonatu, avec un sentier restauré en 2005 depuis Monte Estremu ou un départ depuis la piste du pont des Rocce pour atteindre le couvent de Santa Maria, puis une excellente trace cairnée demandant juste un peu d’attention et menant à une sorte de col vers 1150 m. De là, la trace se poursuit le long du ruisseau du ravin de Tana di l'Orsu, toujours aussi facile au début, puis sort de la forêt et escalade la RD de la falaise du fond du cirque en rejoignant les vires venant de Campu di Vetta vers 1650 m, puis le pied de la face W du Tafonatu.
- Le top du ravinisme :
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9) Le ravin de Laoscella (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : très belle course montant vers la Paglia Orba en remontant la Uscella. Sans sentier évident à partir du Saltare mais facile jusqu’aux bergeries ruinées de Laoscella, le parcours se corse franchement ensuite en arrivant au cirque de Tondo avec le franchissement imposé d’une falaise d’environ 50 m de haut au plus bas qui oblige à une escalade exposée s’effectuant en général par une grande fissure oblique à l’entrée gauche du cirque. Que ce soit par cette fissure, souvent parcourue par un ruisseau d’eau, ou par d’autres voies, cette escalade vous donne déjà beaucoup d’adrénaline en montée… alors en descente ! Ensuite, après le franchissement de cette falaise, soit on va vers le col des Maures et c’est facile, soit on monte à la brèche Nord de la Paglia Orba et à la Brèche des Géologues où l’on retrouve des difficultés en escalade de l’ordre du III (Cf. Ravins de la Paglia Orba). Recommandations personnelles : à faire en groupe avec au moins un grimpeur expérimenté dans le groupe et la corde, emporter sangles d’assurance et un piton si la descente est prévue (rappel !) et éviter de franchir cet obstacle en solo !
Cette course est classée PD par Fabrikant ! -
10) Le ravin de la Solitude (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : une gorge fabuleuse qui constitue la suite aval de I Cascitoni (le fameux cirque de la Solitude) et dont la remontée est un régal si les conditions sont bonnes. Elle combine contournement de la cascade de départ (Piscia Vitalba), franchissement subtil d’un premier ressaut par une cheminée spéléo évitant un long passage de III, nombreux pas d’escalade de III dans le franchissement du 2ème ressaut en RG d’une belle cascade de 30 m, contournement en RD du ressaut de la cascade finale de 70 m avec là encore plusieurs pas d’escalade en III ou plus et enfin arrivée finale sur le GR 20 où l’on a l’impression de retrouver la civilisation à l’inverse du sentiment des Géhéristes qui eux ont l’impression de la quitter dans ce cirque farouche… Ils n’en voient pourtant que la partie la plus facile ! Cette gorge peut être redoutablement dangereuse sous l’orage et se transformer en un canyon en crue : j’espère d’ailleurs un jour la voir descendue en canyoning en d’autres saisons plus propices que l’été (automne ?). C’est le must des ravins corses avec une solide expérience de l’escalade en 3 et 4 nécessaires et un matériel assez complet à emporter pour pouvoir se tirer d’un mauvais pas (corde, sangles, mousquetons, un marteau et quelques pitons par précaution, les casques ne seraient pas inutiles si l’on arrive trop tôt sur le GR 20 à l’heure de passage des hordes de Géhéristes)
Cette course est classée AD par Fabrikant !
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9) Le ravin de Laoscella (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : très belle course montant vers la Paglia Orba en remontant la Uscella. Sans sentier évident à partir du Saltare mais facile jusqu’aux bergeries ruinées de Laoscella, le parcours se corse franchement ensuite en arrivant au cirque de Tondo avec le franchissement imposé d’une falaise d’environ 50 m de haut au plus bas qui oblige à une escalade exposée s’effectuant en général par une grande fissure oblique à l’entrée gauche du cirque. Que ce soit par cette fissure, souvent parcourue par un ruisseau d’eau, ou par d’autres voies, cette escalade vous donne déjà beaucoup d’adrénaline en montée… alors en descente ! Ensuite, après le franchissement de cette falaise, soit on va vers le col des Maures et c’est facile, soit on monte à la brèche Nord de la Paglia Orba et à la Brèche des Géologues où l’on retrouve des difficultés en escalade de l’ordre du III (Cf. Ravins de la Paglia Orba). Recommandations personnelles : à faire en groupe avec au moins un grimpeur expérimenté dans le groupe et la corde, emporter sangles d’assurance et un piton si la descente est prévue (rappel !) et éviter de franchir cet obstacle en solo !
- Autres parcours (non réalisés personnellement) :
- 11) Le ravin de la Sposata (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1993 – itinéraire 24) : par Bocca Bianca et l’itinéraire vers Maghine jusqu’à l’embranchement de la Taïta. Peu après cet embranchement, on quitte le « sentier » de Maghine pour traverser la Bocca Bianca et pénétrer plein N dans le ravin de la Spusata que l’on remonte jusqu’à Bocca di Pittinaghja (1588 m – 7 h depuis Barghjana). Déjà indiqué comme extrêmement maquisé dans sa partie inférieure, ce vallon doit être dorénavant une véritable épreuve de maquis, mais sans doute sans autres difficultés.
Cette course est classée Fsup par Fabrikant ! - 4b) Le ravin du Fangu (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1982 – itinéraire N51) : cet itinéraire, parallèle à l'itinéraire 4 de Tana di l'Orsu, mène directement à Campu di Vetta en suivant le lit du Fangu et ses blocs depuis le couvent de Santa Maria jusqu'à l'éperon pierreux descendant dans l'axe de la vallée et le remonter jusqu'au pied de la face W du Capu Tafonatu. Le temps de 4 h depuis le couvent de Sainte-Marie indiqué par Fabrikant est joyeusement optimiste compte tenu de ce parcours particulièrement pénible, même s'il est sans difficultés d'escalade : compter plutôt 5 à 6 h !
Cette course est classée F par Fabrikant ! Compter plutôt sur du Fsup... -
12) Col de Serra Pianella (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1993 – itinéraire 28) : par l’itinéraire du Laoscella jusqu’au-dessus des bergeries de Laoscella. Monter encore une centaine de mètres après les bergeries puis s’engager plein Est dans une sorte de couloir qui mène à Bocca di Serra Pianella (2130 m – 8 h depuis Monte Estremu).
Cette course est classée Fsup par Fabrikant ! - 13) Circuit du PNRC par le col entre Capu Scaffone et Capu Rossu (feuille bleue distribuée au refuge de Puscaghja par Doume - Dumenicu Flori): par l’itinéraire de Tana di l’Orsu mais en RG du Fangu au départ (essayé en août 2004, injouable pour le randonneur moyen ! Prenez donc la RD...), puis on suit la trace de Tana di l’Orsu jusque vers 1700 m (vire de Scaffone) pour monter ensuite la pente de Campu Razzinu, contourner Capu Rossu par la gauche et atteindre le col entre Capu Scaffone et Capu Rossu (1990 m – 6 h depuis Monte Estremu). On redescend ensuite dans le vallon de Laoscella pour atterrir, peut-on penser, juste en aval du cirque de Tondu. On redescend à Barghjana par l’itinéraire du Laoscella.
Même ordre de difficulté sans doute (plus la longueur) que Tana di l’Orsu. - 14) Bergeries de Scaffone (itinéraire imaginé par examen de la carte – à discuter avec les locaux puisqu’on allait à ces bergeries dans le temps) : par l’itinéraire du Laoscella jusqu’aux bergeries ruinées. On remarque sur la carte IGN des rampes herbeuses et une indication de bergeries entre Pinzu Scaffone et Capu Scaffone à plein Ouest des bergeries de Laoscella. On peut imaginer rejoindre ces bergeries (de Scaffone) par un itinéraire assez aisé depuis Laoscella via l'une des deux brèches situées vers 1650 m et proches du point IGN 1707.
Pas d’autres difficultés que l’orientation…
On peut aussi rêver de retrouver l'itinéraire direct vers ces bergeries depuis les environs de la prise d'eau de la Cavicchia par le ruisseau de Valle : on peut néanmoins douter de pouvoir traverser aisément ce vallon maquisé...
- 11) Le ravin de la Sposata (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1993 – itinéraire 24) : par Bocca Bianca et l’itinéraire vers Maghine jusqu’à l’embranchement de la Taïta. Peu après cet embranchement, on quitte le « sentier » de Maghine pour traverser la Bocca Bianca et pénétrer plein N dans le ravin de la Spusata que l’on remonte jusqu’à Bocca di Pittinaghja (1588 m – 7 h depuis Barghjana). Déjà indiqué comme extrêmement maquisé dans sa partie inférieure, ce vallon doit être dorénavant une véritable épreuve de maquis, mais sans doute sans autres difficultés.
Pour imager encore mieux tous ces parcours, il suffit de consulter la galerie de photos sur les parcours du Filosorma où les illustrations sont classées dans l'ordre logique correspondant au classement des 15 parcours ci-dessus.
Commentaires
Le commentaire de FredB sur la Spusata est en corse-sauvage.fr/index.php... !
Salut Charles,
Effectivement, les parcours du Filosorma font presque randonnées pépère par rapport à ce que tu nous rapportes...
Il semble, par contre, pour la Spusata que ce ne soit pas une première d'après Fred qui a donné une petite indication en commentaire sur ce Blog qui semble montrer que cela passe avec de l'escalade sur la fin : mais je n'en sais pas beaucoup plus. Peut-être nous en dira-t-il plus de son côté ?
Bien sûr mon commentaire est à rapprocher du 15, je me suis fait coiffer au poteau par Charles et ses indications de randos inédites, toujours intéressantes, à consommer sans modération!
....ou pour les enterrer s'il y en a trop; le civisme- pardon, la citoyenneté, pour parler comme à présent- devrait commencer par des petits gestes de propreté et de non-pollution!
Caro, si tu regardes le récit de mon tour de la Lonca dans les randos +, tu verras qu'il m'est arrivé de trouver à Puscaghja peut-être pas 50 personnes, mais une bonne trentaine:mais c'était évidemment exceptionnel!
Eh oui, j'habite Toulon aussi; remarque, c'est compréhensible qu'il y ait quelques toulonnais à apprécier la Corse, il est tellement facile de s'y rendre avec le ferry-boîte, comme disait Panisse. A propos, on attend toujours ta proposition de rando pour long week-end...
Salut à tous,
Un commentaire sur deux balades exceptionnelles de la Corse sauvage qui me tenaient à coeur et que j'ai effectuées, compte tenu du temps clément de cette arrière-saison, le WE dernier et que je vous recommande tout particulièrement :
* l'escalade du monte Agutu, dans le Niolo, sommet qui accueille une splendide forêt de genévrier thurifères (certains arbres dépassent 10 m de haut), la plus vaste de loin en Corse (on trouve qqs-uns de ces genévriers dans le vallon de Pinara - Asco - et dans la vallée de la Melaja - Giussani -) ; on peut escalader le sommet de l'Agutu par quatre itinéraires : deux en remontant des ravins affluents de la Scala di Santa Regina (la Petro Laccia et un autre, non nommé sur IGN), deux en remontant le vallon de Prunicciolo, à partir de la passerelle située 1 km en aval de la petite retenue de Corscia (une première trace cairnée passe par les bergeries de Ciaretta, une autre par le bel abri-sous-roche, indiqué comme grotte sur IGN, de Cimone
* le tour de la haute vallée du Vaglie, à partir du hameau de Cavo (commune de Ghisoni), tour qui escalade au passage les sommets de la punta di Campiglione, la punta Broncu, le Christe et le Kyrie Eleison. Vieux sentier forestier à l'aller (non indiqué sur IGN, il faut tourner à D au niveau du col-clairière, indiqué sur certains topos d'ascension de l'Eleison), avec des restes d'exploitation par cable en fond de vallée. Un grand moment de montagne, là-encore, où on ne risque pas (ni maintenant, ni jamais) de croiser les foules ; à noter que la liaison entre Christe et Kyrie Eleison s'effectue sur la gauche de l'arête qui les relie (pas de cairns, pas de traces ; sans doute cela passe-t-il aussi de l'autre côté qui a l'inconvénient, en cette saison, d'être entièrement à l'ombre (versant Nord)
* Je signale aussi dans ce secteur l'escalade conseillée du col de Taoria, desservi depuis la vallée du Fium'Orbo par trois sentiers (dont deux indiqués sur IGN ; dont l'un, au départ du col de Verde se confond brièvement avec le GR 20) ; superbes roches, superbes crêtes là-encore mais le secteur est un peu moins sauvage, étant desservi sur l'autre versant par un réseau de pistes forestières en provenance de Poggio-di-Nazza.
* Enfin, concernant les balades dans le Filosorma, à noter que l'on peut remonter le ravin de Laoscella en passant en RG (c'est l'option que j'ai choisie, la seule non suicidaire à la descente, lors d'une visite dans le coin il y a qqs années) ; pour ce qui est du Saltare proprement dit, j'ai décrit voici qqs années dans une revue de montagne un accès par Asco, le col de Portellu et un retour par le capu Ucellu ; je dois pouvoir retrouver cela dans mes archives et l'adresser aux personnes intéressés, avides de marcher 12 heures en terrain hostile !!!
* Je n'ai pas résolu pour cette fois l'énigme de la Sposata (je n'étaispas tout à fait dans le bon coin) mais ce sera chose faire pour mon prochain voyage, en février ou mars...
Amitiés
Désolé d'apprendre que même à la bergerie du Saltare on ait des problèmes de poubelle ! C'est quand même un comble...
Je suis volontaire pour rapporter les déchets...
Mille excuses si j'ai vexer certaines personnes, mais je pense et c'est un avis personnel, que toute personne qui s'en donne la peine peu trouver les infos pour se baladé dans le coin, dans les topos guide. Après garder ce genre d'infos pour soi sous prétexte "pour soi et sa bande", je désapprouve cette idée, il est clair que pour se balader dans ces coins, il faut un minimum de recule et d'expérience et ce ne sont pas les touristes, sauf perdus qui se balade dans le coins. Pour soulever un autre problème pour ceux qui fréquente les bergeries de Saltare, le coin n'est pas une poubelle comme d'autres malheureusement, une petite décharge de détritus à quelque mètres de la bergerie, conserves, verres ect... en contrebas d'un rocher, 20 mètres au plus de l'abri. Maintenant ce blog étant la pour donner des infos, c'est bien aussi, je ne suis pas obtus à cette idée. Alors continuer dans cette voie.
ouups ... j'ai eu la flemme à 1h du mat de me relire ... excusez les FOTEs d'orthographes
-arguments
-aisés
intéressées
Je rejoins tout à fait les argumments de Phe et de François, avant que des hordes de touristes envahissent le filosorma ... on aura eu le temps de parcourir 10 fois tous les chemins de corse
Je peux comprendre qu'on veuille préserver certains coins magiques ( moi même je bisquerai si je voyais un jour le refuge de Puscaghia envahi par 50 personnes le soir ) mais pour ce qui est du Filosorma ça n'arrivera pas . Les études faites sur la randonnées pédestres montrent que les gens choisissent de + en + des sentiers aisées , où ils peuvent se restaurer etc ....
Je pense que c'est très bien de trouver sur le Net un petit groupe de personnes intéressés par ce genre de course.
ps : c'est amusant François on n' est pas nombreux à discuter sur ce blog et pourtant à priori on est déjà 2 toulonnais !
En outre, il ne faut pas rêver, les "divulgations" que je fais sur le Net sur le Filosorma sont déjà largement diffusées par le "Guide des montagnes corses" depuis 30 ans et l'ensemble des parcours que j'indique, sauf ceux en jaune, sont dans ce guide, ravin du Saltare inclus.
Je suis moi-même quelqu'un qui suit les guides et les topos et il n'y a que depuis peu (faute de matière à me mettre sous la dent et de partenaires) que j'ai expérimenté mes explorations personnelles en solo !
Ah oui, vaste débat que la confrontation de ces deux tendances concernant la divulgation ou non de parcours (de randonnée, de canyoning, d'escalade, ...) !
Malheureusement, de manière générale, on ne peut imaginer se préserver son petit territoire pour soi ou sa bande et je juge préférable qu'il soit mis à disposition des pratiquants un minimum d'informations pour leur éviter de faire des c..., aussi bien pour eux-même (sécurité préventive) que pour l'environnement local (habitants, faune, flore, écologie, ...).
En ce qui concerne la Corse en général, en dehors du GR 20, et le Filosorma en particulier, je rigole : avant que des hordes de randonneurs débarquent à Barghjana et montent au Saltare, il faudra que beaucoup d'eau coule sous les ponts du Fangu ! Construction d'hôtels, gîtes, endroits de restauration, réfection des sentiers principaux (je ne parle pas des ravins), balisage minimum, centres d'informations, ... il y a du boulot pour les Corses qui espéreraient vivre de la montagne par le biais de ces activités nature... s'il y a vraiment un marché pour cela !
Fred, permets-moi de réagir un peu vivement. Le danger pour les sentiers sauvages de Corse n'est pas leur surfréquentation, mais leur sous-fréquentation, cause de leur disparition au bout de quelque temps par prolifération du maquis; si l'on décuple la fréquentation de l'Uscella, ça fera 20 randonneurs par an au lieu de 2: est-ce bien grave?
En Corse, il y a le GR 20, noir de monde, les mare à mare et mare e monti, déjà considérablement moins courus, et le reste ou l'on ne voit quasiment personne: on ne peut demander au Parc de mettre en état à grands frais des sentiers pour trois pelés l'an; en définitive, heureusement qu'il y a des chasseurs!
Je mène le même combat dans une association de randonneurs à Toulon, où beaucoup de chefs d'excursions rêvent de leur petit-sentier-connu-d'eux-seuls: le résultat est que beaucoup de sentiers superbes se perdent ou ont même totalement disparu.
Conclusion: dans le domaine de la rando sauvage, le partage des infos me paraît vital!
Impressionnant pal mal de bonnes infos, un peu dommage de retrouver cela sur le net, il y à déjà beaucoup d'info dans les topos, et le coin et tellement magique qu'il faut le préserver et le découvrir à petit pas. Partir à l'aventure dans ces vallés perdues est une chance. Garder un peu de secret c'est le charme de ce coin perdu.
Le gérant du gîte de Montestremo m'avait donné (au printemps 2005) des informations pour rejoindre directement la piste qui longe la Cavicchja, pratiquement à la prise d'eau; évidemment, c'était bidon, ce que m'a d'ailleurs confirmé le gardien de la maison forestière de Piriu, mais cela m'a fait perdre une demi-journée de lutte avec le maquis, à qui j'ai failli laisser ma tente..Donc en règle générale, je préfère avoir un support cartographique; hélas, les gens qui savent lire une carte, et surtout y expliquer leur trajet, ne sont pas légion.
Par ailleurs,Philippe, je te retransmets sur ton mail le message du Parc.
Selon mes infos (en direct du Bar des Amis août 2004), il resterait une demie-douzaine de chasseurs à Barghjana et Monte Estremo qui sortent encore en montagne, pour certains sérieusement (j'en connais au moins un qui doit aller au Scaffone).
Tu as donc raison, mais cela ne fait pas foule, car, quant aux touristes...
Un des ravissements de la Corse, ce sont ces superbes "sentes de chasseurs" 8-O et "traces cairnées" o:O , soi-disant utilisées par ces poètes de la nature, qui mettent en "pâmoison" le randonneur néophyte qui découvre les randonnées insulaires...
Non je ne pense pas qu'il n'y ait plus personne qui aille en montagne dans ce coin là . Pour preuve cet été le gérant du gite "A Funtana" à Monte Estremo quand je lui ai dit que j'allais dans la Laoscella m'avait fait un petit croquis afin que je ne me trompe pas d'affluent etc ... il m'avait parlé de la cascade, de la fissure etc ...en rajoutant c'est cairné( bof bof ... ) , nous y montons à la chasse
En ce qui concerne l'homme de terrain, à une époque j'aurais été quasiment sûr qu'ils t'auraient donné mon nom !!
Cet "homme de terrain" m'intéresse donc bigrement : le seul que j'ai rencontré (au Bar des Amis) est de Barghjana et j'ai eu l'impression que c'était un des derniers du village ou presque à aller encore en montagne (au minimum pour la chasse).
François, j'ai stoppé le bégaiement ! Pour moi, c'est facile...
Ce petit article était aussi pour moi un moyen de faire mieux apprécier la difficulté des parcours : en face de Laoscella et de la Solitude qui demandent des qualités alpines, il y aussi des courses très abordables (Maghine si pas de maquis, Tana di l'Orsu, le Monte Saltare, la Combe Rouge) mais très longues.
Quant à la cotation Fabrikant, elle est pour moi tout à fait normale, mais c'est une cotation d'alpiniste : dans une course PD d'alpinisme, tu sors la corde ! En F sup, on met les deux mains, mais pas de corde ! En F, on met les deux pieds...
Ah, il faut que je rajoute la légende des couleurs des parcours sur la carte : bleu = tronçon rando sentier, rouge = tronçon ravin sans sentier, jaune = non réalisé.
Hum, je dois avoir un ordinateur bègue!
Beau travail de synthèse, Philippe, mais ces randonnées ont l'air, dans l'ensemble, assez costaudes: hélas, je ne me vois pas grimper une falaise exposée sur 50 m, dans une fissure où jaillit un torrent!
Je suis d'accord avec toi, les cotations du "Fabrikant" me paraissent un peu optimistes.
J'ai interrogé le Parc sur leur "feuille bleue": miracle, ils m'ont donné le nom de l'"homme de terrain" (qui n'est pas Doumé), à qui ils vont transmettre mes demandes: l'une concernait précisément ton circuit n° 13. Je ne manquerai pas d'informer le blog de la suite..