Réflexions confinées iconoclastes !
Par PhE le lundi 13 avril 2020, 16:00 - General - Lien permanent
Le "CONFINEMENT" est un épisode particulier qui, normalement, n'a aucun rapport avec la Corse et ce Blog... Sauf qu'il se trouve qu'il m'a bloqué sur le continent, m'a laissé dans l'incapacité de rejoindre mon domicile principal à Sainte-Lucie et empêche toutes les activités nature concernées par ce Blog, y compris les miennes. Il faut imaginer ce que sont les activités nature en région parisienne !
Ainsi, quand on a eu la malchance de se faire coincer par le "confinement" sur le continent et l'honnêteté de ne pas suivre l'exemple de ces urbains qui ont fui en masse leur domicile pour aller se confiner chez les ruraux, il ne nous reste plus d'autre occupation qu'à REFLECHIR !
En particulier, à une question qu'aucun journaliste ne pose JAMAIS (entre autres) qui est celle de l'efficacité du "confinement" et des PREUVES qui lui sont associées...
Avec pas mal de temps à perdre pour réfléchir, voici quelques pistes de réflexion proposées dans la suite de cet article :
Les stratégies nationales contre le Covid-19
A l'inverse de la plupart des pays asiatiques (dépistage massif, isolements individuels, recherche des contacts, peu d'arrêt d'activité), en Europe et aux Etats-Unis ont été adoptées de multiples formes de ce que l'on appelle "confinement généralisé" (étendu à tout le monde et pas seulement aux patients infectés), sorte de thérapeutique utilisée par l'Occident pour lutter contre l'épidémie en imposant de multiples niveaux de restrictions de liberté (déplacements, consommation, travail et emploi, éducation, loisirs, ...).
Les principales raisons invoquées pour appliquer ce substitut de thérapie sont les suivantes :
- UN PIS-ALLER : l'impossibilité d'utiliser d'autres stratégies thérapeutiques (dépistage, isolement des positifs, recherche / dépistage / isolement des contacts, médicaments / vaccins,...) contre le Covid-19 faute de moyens (masques, tests, médicaments, vaccins,...) et de préparation
- UN ALLEGEMENT HOSPITALIER : la théorie épidémiologique prétend que le "confinement généralisé" permet d'aplatir la courbe du nombre journalier des cas graves et décès dûs aux conséquences du virus et par là-même de diminuer les ressources hospitalières nécessaires en évitant un engorgement
En ce qui concerne la France, le point n°1 s'avère totalement vraisemblable et vérifié compte tenu de l'impréparation et des improvisations hasardeuses que notre merveilleux système de santé (que le monde entier ne nous envie plus !) a montrées depuis début janvier au gré du pilotage erratique du Ministère et de la Direction Générale de la Santé, ainsi que ses consultants scientifiques (Haut conseil, CARE, CNRS, INSERM, ...) incluant les "meilleurs virologues du monde" (dixit Macron).
C'est le point n°2 qui pose question, puisqu'on peut ingénument se demander sur quelles preuves repose l'aplatissement des courbes et, comme on l'a reproché à Didier Raoult, où sont les publications et résultats des "essais cliniques multicentriques, sur de larges populations, randomisés en double aveugle avec placebo" qui permettent de montrer que le "confinement généralisé" est supérieur en efficacité à d'autres stratégies, comme par exemple celle de ne rien faire ou peu, ainsi que l'ont fait les Pays-Bas (au début), la Suède et le Japon (distanciation sociale, contrôle de température aux aéroports/frontières, restriction de visas).
Toujours en comparaison de ce que nos partisans scientifiques de l'EBM (Evidence Based Medecine - Médecine par les preuves) exigent du "druide de Marseille", s'il semble évident que les effets secondaires d'un médicament vendu sans ordonnance jusqu'au 13 janvier dernier devraient être minimes surtout sur un traitement de moins de dix jours, il semble tout aussi évident que les effets secondaires du "confinement généralisé" sont avérés et majeurs avec une économie à l'arrêt en Europe/USA, plusieurs points de PIB en moins, des millions de chômeurs, des entreprises en faillite ou cessation de paiement, des suicides, etc...
Il semble bien d'ailleurs qu'il aille falloir rajouter les décès liés à l'arrêt de l'économie à ceux du Covid-19 pour comparer avec d'autres méthodologies !
Les preuves épidémiologiques pour le confinement ?
Même sans avoir eu trop le temps d'approfondir cette question, il apparaît tout de même que la partie prédiction/analyse de cette discipline scientifique est largement sujette à caution : elle se fonde sur des théories statistiques de diffusion des maladies contagieuses basées sur un certain nombre de paramètres supposés applicables à des populations humaines et des modélisations de "rencontres" d'individus vecteurs aptes à la propager. Elle comporte beaucoup d'incertitudes, la plus importante étant liée à la connaissance que nous avons de l'existence de super-contaminateurs humains (des millions de fois plus contaminants) dans les populations qui rend assez illusoire ce genre de théories. L'autre grande incertitude est liée à la détermination des paramètres de dissémination pour lesquels on utilise ceux issus d'épidémies précédentes, alors que l'on ne connaît pas encore ceux de l'épidémie en cours : c'est toujours le cas du Covid-19 avec, par exemple, des taux de létalité allant de 0,1 à 8% !
Par le passé, TOUTES ces prédictions épidémiologiques se sont avérées fausses et complètement à côté de la plaque. Elles n'ont pas donné plus de résultats que des tirages au sort, soit l'équivalent des pseudo-sciences prédictives traditionnelles (astrologie, chiromancie, numérologie, voyance, radiesthésie, ...), mais sont toujours prisées par les "prophètes de l'Apocalypse" et les médias (qui oublient à chaque épisode l'épisode précédent - sans doute dans la lignée de leur sempiternel "du jamais vu").
Il suffit de rappeler quelques épidémies précédentes pour lesquelles l'OMS a sonné le tocsin dans le monde entier en se basant sur des courbes épidémiologiques prédictives donnant des millions de morts :
- SRAS (2002 - 2003) :
Due à un virus SARS-CoV (coronavirus comme le SARS-CoV-2 du Covid-19) apparu en Chine et ayant contaminé rapidement les pays asiatiques. L'épidémie s'est arrêtée sans qu'on puisse l'expliquer et ne s'est pas étendue aux pays occidentaux. Bilan : 774 morts. - Grippe aviaire H5N1 (2003 - 2004) :
Due à un virus sous-type de la grippe A (H5N1) et transmis entre et par les populations aviaires, elle a fait l'objet de prédictions OMS allant jusqu'à 320 millions de morts en un à trois ans ! Plusieurs poches épidémiques en 2002/2003, puis quelques reprises ultérieurement... Bilan : moins de 400 morts humains fin 2004 (quelques centaines depuis) et des centaines de millions de volailles abattues. - Grippe A ou H1N1 (2009 - 2010) :
Épidémie due au virus de la grippe A (H1N1) démarrée au Mexique avec des prédictions apocalyptiques de l'OMS qui ont paniqué la Terre entière, dont la France avec l'achat de 94 millions de doses de vaccin et une vaccination nationale ayant subi un échec piteux avec moins de 10% de couverture vaccinale (vaccination centralisée par la DGS dans des stades au lieu d'utiliser les médecins de ville). Bilan : pas de recrudescence de grippe annuelle en Europe/USA, seuls quelques pays à faible couverture médicale (Mexique, Brésil,...) plus touchés qu'à l'ordinaire. En France, en cherchant au fond des tiroirs, le Ministère de la Santé dénombre près de 300 morts, indiscernables dans les 8 à 12 mille morts de la grippe annuelle. - Ebola (2013 - 2015) :
Épidémie à fort taux de mortalité démarrée en Afrique de l'Ouest et ayant déclenché une panique mondiale obligeant à l'utilisation des laboratoires P4 pour dépister et traiter les personnes infectées. Bilan : 11.300 morts en 2013 - 2015 et 2.300 morts durant la résurgence de 2018. - MERS (2012 - 2015) :
Due encore à un coronavirus (MERS-CoV) apparu en Arabie Saoudite avec une épidémie limitée au Moyen Orient et aux pays asiatiques. Là encore, l'épidémie ne s'est pas étendue sans qu'on puisse en donner une explication... Bilan : moins de 500 morts.
L'OMS s'est comportée comme une boussole indiquant le Sud, avec des prédictions alarmistes non confirmées dans tous les cas précédents et une léthargie préliminaire en 2020 pour le Covid-19 !
Heureusement, nous avons retrouvé les alarmistes depuis mars dernier avec l'étude publiée par l'Imperial College anglais fin mars dernier et le modèle de l'IHME (Institute for Health Metrics and Evaluation) américain publié en temps réel.
- Pour l'Imperial College : si "on ne fait rien", le Royaume-Uni et les USA compteront respectivement 510.000 et 2.200.000 décès !
Pour mémoire, c'est le même Neil Ferguson, vice-doyen de la faculté de médecine à l’Imperial College London, qui nous avait prédit des millions de morts pour la Maladie de la vache folle fin des années 1990, puis pour la grippe H1N1 de 2009 qui avait incité la DGS française de l'époque aux décisions et actions malheureuses d'achats de vaccin hors de prix avec couverture vaccinale minimale (cf. plus haut)...
Mais, rien à faire,à chaque épidémie il revient sur le devant de la scène avec ses modèles mathématiques !
- Pour le modèle IHME : ce modèle, donnant des résultats actualisés en permancence, a commencé par prédire entre 100.000 et 240.000 décès américains vers mi-mars avant de faire décliner ses prévisions à 61.545 décès (à noter que c'est en gros le nombre annuel de décès de la grippe aux USA) le 9 avril dernier.
Outre ces prédictions épidémiologiques mondiales, américaines, européennes, anglaises,..., on peut ajouter des prédictions typiquement françaises. L'une d'elles est exemplaire de ce que nos épidémiologistes français sont capables de produire, celle de William DAB, épidémiologiste et ex-Directeur Général de la Santé, dans une interview au Parisien Libéré du 26/03/2020 :
- selon lui, le pire scénario (si on ne fait rien) c'est que le virus infecte 40 millions de français avec 800.000 morts (taux de létalité de 2%, sorti du chapeau)
- "dans une hypothèse plus médiane" (??), 10 à 15 millions de français seront touchés avec un taux de mortalité "largement inférieur à 1%", soit environ 10.000 victimes (??)
On sent bien une analyse fouillée et largement fondée sur des études éprouvées et publiées avec "peer-reviewing" ! Entre des chiffres sortis du chapeau et des calculs approximatifs (c'est sûr que 10.000 décès sur 10 millions d'infectés, cela fait un taux de létalité "largement
inférieur à 1%" puisqu'il y a un zéro de moins...), le français moyen en sort tout à fait conforté dans la compétence de nos scientifiques médicaux !
Enfin, reste la théorie de "l'immunité collective" avec le seuil de 60/70% de population infectée et immunisée nécessaire avant que le virus cesse de circuler. Est-elle bâtie sur autre chose que des modèles de transmission avec taux de transmission Rt, R0, ... ? Que donne-t-elle confrontée à l'observation et aux données réelles ?
C'est malheureusement sur cette théorie, aussi hasardeuse que les autres modèles mathématiques de prédictions épidémiologiques, que l'on va nous bâtir une STRATÉGIE DE DÉCONFINEMENT...
Observation de l'évolution des décès Covid-19
Pour bien rendre compte du fait que la question de la preuve de l'efficacité de ce que nous subissons depuis plus de trois semaines est opportune, il est utile d'observer les courbes d'évolution des décés (seuls chiffres comparables puisque les cas détectés sont liés aux dépistages) de quelques pays, en cumuls et journaliers, depuis le début de l'épidémie afin de mesurer si des différences existent entre pays confinés (USA, Royaume-Uni, France, Espagne, Italie, etc...) et pays non ou peu confinés (Corée, Philippines, Japon, Pays-Bas, Suède).
Comme je ne trouvais pas sur le Web des courbes avec la présentation et les données que je voulais, je me suis confectionné les miennes en utilisant les données de l'OMS depuis mi-février dernier :
Courbes personnelles avec les données journalières de l'OMS
Si l'examen des courbes précédentes met en évidence l'efficacité des stratégies asiatiques (Japon, Corée, Philippines), il est difficile d'y voir une différence d'efficacité entre les divers pays occidentaux où seule l'Allemagne émerge quelque peu (76 décès/million de population au 30/04, soit 5 à 8 fois moins que France, Italie et Espagne !
Bien entendu, début avril, je suis tombé sur les courbes de Our World in Data, un site que je consulte pourtant beaucoup, pour me rendre compte qu'ils avaient mis ces mêmes courbes en ligne, mais sous une forme bien plus agréable, actualisée en temps réel et intégrable sur un site Internet...
Ci-dessous les principales courbes de décès depuis le début de l'épidémie avec mise en valeur des principaux pays d'Asie, Europe et Amérique les plus touchès ou les plus représentatifs d'une stratégie ! Les autres pays peuvent tout de même être aussi consultés...
Courbes Our World in Data avec les données de l'ECDC
(European Center for Disease Prevention and Control)
Amusez-vous à passer la souris sur les courbes ci-dessous pour faire apparaître TOUS les détails (courbe de chaque pays et résultats sur la droite + distinction par continent) !
Trajectoires des morts cumulées
Trajectoires des morts journalières
Trajectoires des morts cumulées par million de population
Trajectoires des morts journalières par million de population
Comme avec mes courbes, l'observation de la courbe la plus expressive (Trajectoires des morts cumulées par million de population), car rapportée à la population, montre :
- L'efficacité des pays asiatiques (Chine - avec chiffres douteux, Japon, Corée, Philippines, Taïwan,...) qui sont tous dans les courbes les plus basses
- L'inefficacité des pays européens dans l'ordre décroissant : Belgique, Espagne, Italie, France, Royaune-Uni, Pays-Bas, Suède, Suisse,... et normalement l'Allemagne, difficle à trouver
- L'impossibilité de distinguer entre différents confinements : par exemple, Suède et Suisse sont deux pays avec des restrictions opposées et des courbes très proches et tous les pays à FORT CONFINEMENT (Belgique, Espagne, Italie, France) ont les courbes les plus mauvaises
Conclusions personnelles
- Le "confinement" a clairement été en Europe une stratégie du "pis-aller", faute d'autres possibilités pour cause d'organisation sclérosée du système de santé
- Sur le plan politique (et administratif-médical ?), le "confinement" a surtout été une forme de gesticulation pour éviter le reproche médiatique et public de NE RIEN FAIRE : l'exemple des pays qui ont commencé par ne rien faire et ont changé d'avis sous la pression médiatique est très clair et le résultat est qu'il ne reste quasiment plus de pays sans confinement auprès desquels on pourrait se comparer
- Il n'y a toujours pas de preuves claires de l'efficacité d'une forme quelconque de confinement ! Toutes les courbes d'évolution en nombre de décès rapporté à la population montrent au contraire que les courbes les plus mauvaises sont celles des pays qui ont adopté le confinement le plus strict (Belgique, Espagne, Italie, France, ...) et qui ont le plus fort taux de mortalité
- Les seules pseudo-preuves données actuellement sont celles des modèles de prédictions épidémiologiques qui se sont toujours trompés et le fait que les courbes des pays touchés en premier commencent à s'aplatir ("Voyez comme le confinement est efficace : le taux de croissance des décès est en baisse"). C'est oublier que, si ON NE FAIT RIEN, les courbes s’aplatissent aussi (cf. Suède)
- Certains affirment même que le "confinement" est contre-productif, car inciter les personnes détectées positives et celles avec symptômes légers à rentrer chez elles ne fait que contribuer à ce qu'elles propagent le virus au sein de leur famille et communauté, sans rien apporter de positif quant au ralentissement de la circulation du virus
- Les seules stratégies clairement efficaces sont celles des pays asiatiques et de ceux qui les ont partiellement imités (Allemagne, Autriche, Islande, ...) : dépistage massif, détection des gens infectés, isolements individuels ou en groupe des SEULS infectés, traitements si possible (cf. hydroxychloroquine) et peu d'arrêt de l'activité. Soit exactement l'inverse de ce que l'on a fait en France et dans beaucoup de pays occidentaux
- Le pays apparemment le plus efficace est le Japon qui, outre la stratégie précédente, a depuis toujours la culture du masque (même si c'est pour se protéger de la pollution atmosphérique) qui a peut-être contribué aussi à ses bons résultats
- Enfin, dernière rengaine épidémiologique, il faudrait attendre que 60/70% de la population soit immunisée (donc infectée) avant que la circulation du virus ne soit stoppée. Cela implique donc en final que, quelle que soit la stratégie adoptée (ne rien faire, confinement plus ou mois prononcé, dépistage/isolement), 60/70% de la population aura été touchée par le virus et on aura donc le même nombre de morts, à la différence près de ceux liés à l'engorgement éventuel des hôpitaux. Cela paraît invraisemblable quand on voit les pays qui sont plus ou moins sortis de l'épidémie (Chine, Japon ?, Corée, Taïwan, ...) : c'est quoi 60/70% de la population de la Chine, c'est 1 milliard d'habitants ? Dans ce cas, les chinois ne sont pas sortis de l'auberge, mais on le verra, sauf si "population" veut dire celle de la province de Hubei... Pour la Corée, cela semble bien fini et le nombre de décès semble ridicule si 60/70% des gens ont été touchés (30/35 millions touchés - 208 morts au 12/04) : ce n'est donc pas fini en Corée ?
En synthèse, et en ce qui me concerne, le doute profond subsiste toujours quant à l'efficacité de ce "confinement" tel qu'appliqué en Occident, surtout assorti d'un arrêt important et prolongé des activités. Après ce Waterloo du système de santé français et cette décadence de l'Occident en ce qui concerne recherche et organisation médicales, il est difficile de comprendre comment nos scientifiques médicaux (DGS, Haut conseil, CARE, CNRS, INSERM, ...) peuvent encore se comporter de manière aussi arrogante et péremptoire, alors qu'ils ont accumulé fautes et erreurs d'analyse, de compréhension, de décisions, d'actions (ou plutôt inactions) et d'organisation depuis le début de l'épidémie Comment peuvent-ils encore être aussi péremptoires et sûrs d'eux-même en nous infligeant, au nom du principe de précaution d'une part, de l'empathie pour d'éventuels décès supplémentaires non prouvés d'autre part, une telle litanie d'atteintes aux libertés, d'arbitraire, d'interdits, ... ?
J'aimerais bien être sûr que nous sauvons des vies grâce au confinement, en étant bien conscient qu'on en met d'autres en jeu en arrêtant l'activité, même avec ce semblant d'union sacrée et de solidarité nationale encourageant l'obéissance des citoyens et ce battage médiatique comme "jamais vu" !
Mais, en final, rien ne pourra me faire croire qu'on ne pouvait faire mieux que cette stratégie française : "Si vous êtes infecté ou avec symptômes légers, rentrez chez vous et, si vous êtes en détresse respiratoire, appelez le 15"
Maintenant, on commence à évoquer un "déconfinement" avec déjà tout un tas d'hypothèses et de stratégies qui fleurissent sur les plateaux télé...
Compte tenu de l'efficacité indéniable de notre administration nationale de santé,
FORCEMENT, CELA VA BIEN SE PASSER !
Compléments :
Une seconde épidémie encore plus virulente (conarovirus ?) sévit aussi en ce moment de panique et d'hystérie, c'est celle de la STUPIDITE !
On ne compte plus les décisions et actions idiotes, inutiles, liberticides, nocives, ... provenant de nos élus, dirigeants ou concitoyens.
- la comédie des masques, des tests, des lits et des respirateurs de la part de nos administrations de santé et de leurs conseillers scientifiques
- l'arrogance invraisemblable vis-à-vis des chinois (chiffres truqués, publications en chinois et pas en anglais dans des revues chinoises et pas internationales, essais cliniques sans intérêt avec des données non vérifiables, ...) alors que ce sont les seuls qui ont avancé (séquençage du virus), publié et fait des essais en face d'une inaction remarquable de la recherche médicale en France
- la langue de bois et les éléments de langage de la Direction Générale de la Santé en ce qui concerne sa réactivité avant le 15/03 (néant), le confinement présenté comme la SEULE SOLUTION à nos problèmes, ainsi que la manière de l'organiser, la présentation d'un médicament, vendu sans ordonnance il y a trois mois et connu depuis 50 ans, comme le nouveau Mediator avec ses multiples "torsades de pointe", les essais cliniques nationaux démarrés très en retard et décrits comme apportant rapidement des réponses pour des traitements éventuels
- le superbe CERFA auto-rempli et signé pour sortir de chez soi (première fois que je dois me signer un mot pour sortir de chezmoi !), avec, bien entendu, les contrôles associés, les amendes verbalisées et les policiers/gendarmes mobilisés, dont on nous donne avec fierté les chiffres tous les soirs (ce sont les seuls bons chiffres de la France !)
- la panique gouvernementale en découvrant les risques de pénurie amenant aux décisions contre-productives de réquisition, centralisation et rationnement qui ont empêché tout fonctionnement normal du marché et de ses acteurs en aboutissant INÉLUCTABLEMENT à une pénurie évitable
- les arrêtés municipaux et préfectoraux décrêtant couvre-feux et restrictions d'horaires de sorties entraînant une concentration des joggeurs et marcheurs aux mêmes endroits et heures
- les arrêtés municipaux débiles : interdiction de sortir à plus de 10m de chez soi (Sanary), interdiction d'acheter un seul produit (Sanary encore), locations saisonnières interdites (Belle-Ile, Sables-d'Olonne), interdiction de l'usage d'outils bruyants pour le repos des soignants (Morlaix), démontage des bancs publics (Béziers), etc...
- la mobilisation des gendarmes et du PGHM en montagne pour repérer et empêcher les randonneurs, y compris en utilisant l'hélicoptère comme dans les Vosges
- les réactions intempestives des maires de stations de montagne ou de littoral en voyant les résidences secondaires occupées et jugeant leurs occupants indésirables, en contradiction complète avec leurs comportements habituels cherchant à amadouer résidents, touristes et les impôts locaux et recettes qu'ils apportent
- les phénomènes de délation qui s'accumulent avec dénonciation du voisin qui sort trop ou avec son chien, qui achète trop souvent et trop peu à la fois, qui part à la campagne en week-end et les menaces anonymes envers les personnes susceptibles d'être plus infectées (personnel soignant, commerçants en activité, caissiers, caissières, ...)
- ... quant aux chaînes d'info radio et télé, c'est le top : relais perroquets de la Direction Générale de la Santé et des dépêches AFP, absence totale de curiosité, aucun approfondissement, présentations parcellaires, superficielles, biaisées et orientées, omissions d'informations, mensonges volontaires (on l'a vu sur la 5 pour les masques avec Marina Carrère d'Encausse), sempiternelles discussions de comptoirs oiseuses... elles nous ont tout fait !
Pourrait-on tout de même imaginer que, face à l'évidence constatée d'absence d'un quelconque consensus entre scientifiques et spécialistes médicaux, dans ce domaine au moins (mais c'est vrai pour d'autres), elles arrêteront de dire sans cesse "les scientifiques disent que...", mais, plutôt, "des scientifiques" ou "certains scientifiques disent que..." ?
Commentaires
Mise à jour Décès cumulés/Million d'habitants au 07/05/2020 :
Toujours le même classement avec en tête les pays confinés : Belgique (726 décès/million d'habitants), Espagne (556), Italie (491), Royaume-Uni (443) et France (395).
Source worldometers en enlevant Saint-Marin et Andorre qui dépendent de l'Italie, l'Espagne et la France.
Mise à jour Décès cumulés/Million d'habitants au 15/04/2020 :
Toujours le même classement avec en tête les pays confinés : Espagne (402 décès/million d'habitants), Belgique (383), Italie (358) et France (263).
Source worldometers en enlevant Saint-Marin et Andorre qui dépendent de l'Italie, l'Espagne et la France.
EBM - EVIDENCE BASED MEDECINE
En complément de l'article de cette page, quelques commentaires sur les essais cliniques EBM (Evidence Based Medecine) dont se gargarisent nos "autorités" sanitaires pour, d'une part débiner toutes les études produites par Didier Raoult et, d'autre part affirmer qu'il n'y a RIEN de scientifique en dehors de ce type d'essai !
Le moins qu'on puisse dire est que ce genre d'affirmation semble hautement discutable et est d'ailleurs largement discuté par beaucoup de médecins en France et dans le monde.
Les objections contre l'EBM et les "essais multicentriques randomisés portant sur de larges cohortes avec groupe placebo" sont nombreuses :
A la réflexion, cet EBM est apparue en même temps que le "principe de précaution" auquel elle est fortement apparentée, avec, comme pour lui, une application à rebours de ses objectifs initiaux et les mêmes dommages collatéraux : inaction, crainte du risque, retards, délais rallongés, couches de normes supplémentaires, ...
Note : Petite histoire de l'ostéosarcome
L'ostéosarcome est un cancer des os relativement rare traité jusque dans les années 1970 exclusivement par chirurgie et amputation avec une survie à 5 ans inférieure à 20%.
En fin des années 1970, des espoirs apparaissent avec l'utilisation du méthotrexate (Jaffe), puis de protocoles de chimiothérapie préopératoires (protocoles T7 et T10 Rosen) qui apparaissent particulièrement efficaces et donnent des taux de survie de 80% avec souvent une non nécessité d'amputer.
Comme pour le protocole Raoult, le protocole Rosen est immédiatement combattu faute d'essais EBM avec les mêmes arguments (essais limités sans groupe témoin, amélioration spontanée, et "ce n'est pas de la science").
Les chercheurs à l'origine de la contestation ont monté un essai thérapeutique multicentrique randomisé (MIOS – Multi Institutional Osteosarcoma Study) qui s'est déroulé en 1982 – 1984 sur 125 patients avec un groupe placebo SANS chimiothérapie dans lequel la mortalité a été beaucoup plus forte que dans l'autre groupe, confirmant les résultats de Rosen. Outre le sacrifice de nombreux malades, cette étude n'a fait connaître ses résultats qu'en 1991 et n'a été présentée à Vienne qu'en 1995.
CELA FAISAIT BIEN LONGTEMPS QUE LES MEDECINS ONCOLOGUES RECOURAIENT AU PROTOCOLE ROSEN DANS LEURS HOPITAUX !