Introduction aux Ponts de Corse
Par PhE le lundi 08 janvier 2007, 21:55 - Ponts de Corse - Lien permanent
Suite à la suggestion de Charles Pujos d'ouvrir une rubrique sur ce sujet afin de pouvoir recueillir des informations sur ces inestimables témoignages du passé insulaire, ci-dessous un article d'introduction à partir de photos personnelles prises au hasard des rencontres (rares) avec ces ouvrages et d'un résumé construit à partir de l'ouvrage de Jean-Marie Homet (Les Ponts de la Corse- Edition La marge).
Les ponts, comme les bergeries, sont des traces de l'homme dans la nature et si les unes sont issues de l'existence d'une Corse de la montagne, ceux-là montrent la présence d'une Corse des fleuves et des rivières.
Cette Corse des fleuves et des rivières, elle est celle des "fiumi", ces torrents, issus de l'épine dorsale centrale montagneuse de l'île, qui constituent plus de deux mille kilomètres de cours d'eau façonnant la multitude et la diversité des vallées insulaires. Les caractéristiques hydrologiques de la Corse (abondance des eaux, pentes fortes, terrains rocheux, saisons et climats contrastés, ...) font que cette trentaine de "fiumi" est difficile à franchir en tous points du fait de l'impétuosité des flots et de leur imprévisibilité. D'où la construction, en toutes époques, de ces ouvrages ingénieux pour pouvoir les traverser, passer d'un versant ou d'une vallée à l'autre et permettre d'accomplir les relations communautaires, les tâches agro-pastorales et les échanges économiques.
Jean-Marie Homet, dans son livre cité ci-dessus, décrit les ponts de l'île selon la classification suivante, issue d'unités historiques ayant marqué l'île :
- Les ponts génois
- Les grands ponts à piles
- Les ponts des ingénieurs
Les ponts génois :
L'appellation "pont génois" s'applique à la fois à un modèle d'édifice (arche unique, deux culées renforcées, arc-boutées sur les berges, dos d'âne accentué, tablier étroit) et aux constructions de la période du XIIème au XVIIIème siècle. Aucun pont antérieur à cette époque n'existe encore et cette tranche de l'histoire corse a été riche en construction de "symboles" marquants pour l'île : les citadelles, les tours et les ponts dits "génois". En ce qui concerne les ponts, leur édification est d'une grande complexité et dure en moyenne de une à deux années, avec un choix délicat du site d'édification en préalable.
L'intérêt touristique des ponts génois est qu'ils sont dorénavant très "Corse sauvage", puisque les routes et les grandes voies de communication les évitent désormais. Pour aller à leur rencontre, il faut donc parcourir les chemins muletiers et les sentiers qui emmènent aux "fiumi".
En voici quelques exemples parmi les plus connus :
Le pont de Spina Cavalu
L'un des plus anciens ponts de l'île avec son édification datant de la fin de l'époque pisane (XIIIème siècle). Il enjambe le Rizzanese sur l'ancienne route d'Aullène à Sartène à 500 m du pont de la RN 194 dont on n'est pas certain qu'il soit plus solide. Malgré la violence des crues et intempéries climatiques au cours des siècles, il n'a subi que des réparations minimes et conserve sa chaussée d'origine et son dallage du XVème siècle.
Le pont d'Ascu
Situé en contrebas du village en aval de la centrale électrique, il date du XVème siècle et est classé Monument Historique. Il surplombe une magnifique vasque imposante qui sert de baignade aux villageois et touristes d'Ascu et qui peut permettre éventuellement de tester un saut aérien depuis la chaussée du pont !
Le pont de Zipitoli
Il enjambe l'Ese, un affluent du Prunelli, entre Bastelica et Vignola. Situé dans la magnifique forêt de Pineta, sa date de construction est incertaine mais cela ne l'a pas empêché d'être, lui aussi, classé Monument Historique.
Le pont d'Ota
Le Ponte Vecchju (Pont de Pianella ou d'Ota), situé à la sortie des gorges de la Spelunca et de l'embranchement avec la Lonca, franchit la rivière de Porto sous le village d'Ota à l'intérieur de la boucle formée par la route D124 entre Ota et Porto. Classé lui aussi Monument Historique depuis 1976.
Le pont de Zaglia
Il enjambe l'Aïtone à la sortie des gorges de la Spelunca, à la confluence avec la Tavulella. Il fut construit par les habitants d'Evisa en 1745 pour faciliter la transhumance des bergers et le déplacement des habitants à la recherche de terrains.
Les grands ponts à piles :
L'arche unique des ponts génois ne permettait que des franchissements de distance limitée à 15 à 20 mètres : au-delà, il s'avère nécessaire de construire des ponts avec plusieurs voûtes reposant sur des piliers érigés dans le lit du "fiume". Ainsi, les fleuves importants de l'île (Golo, Tavignano), possèdent des ponts à piles très remarquables et ayant fait l'objet de travaux d'édification plus complexes que les ponts génois et menés par la collectivité sur plusieurs années.
En voici quelques exemples parmi les plus connus, dont le fameux pont d'Altiani :
Le pont d'Altiani
Situé sur la N200 entre Corte et Aleria, il enjambe fièrement le Tavignano de ses trois magnifiques arches à encorbellement. Son histoire est bien connue et permet de dater sa construction à 1698, avec des travaux de maintenance réalisés ultérieurement en 1780. Malheureusement, il est avéré qu'il souffre des vibrations liées au passage des poids lourds et la commune d'Altiani se bat depuis de longues années pour le réserver aux véhicules légers.
Ponte Nuovo
Situé à proximité de la N 193 qui emprunte désormais un autre pont, il franchit le Golo entre Bastia et Corte. Théâtre historique de la dernière bataille perdue par Pasquale Paoli contre les Français en 1769, il a souffert de la lutte acharnée qui y a été menée. Malgré des travaux de restauration en 1778, il est demeuré trop étroit pour pouvoir continuer à l'utiliser et il fut décider de le conserver intact, tout en construisant un nouveau pont sur le Golo.
Le pont de Bicciani
Rencontré au hasard d'une de mes randonnées en juillet 2006, ce magnifique pont, malheureusement ruiné, servait au franchissement du Cruzini avec ses deux culées latérales et ses deux piliers centraux. Je n'en connais malheureusement pas l'histoire et j'ai seulement entendu une rumeur provenant de Lopigna, le village qui le surplombe, comme quoi il serait question de le restaurer prochainement !?
Les ponts des ingénieurs :
A partir du XIXème siècle, tout se transforme en Corse et, en particulier, l'art de construire les ponts ! Le dernier grand pont construit de manière traditionnelle (en pierres et bois et construction à la main) est le grand pont d'Ucciani sur la Gravona en 1786. Ensuite, le métal devient l'élément maître des constructions : la fonte d'abord, puis l'acier, beaucoup moins fragile. Les travaux d'édification changent d'échelle : on construit sur des centaines de mètres et non plus des dizaines, il faut des centaines d'ouvriers et non plus des dizaines, beaucoup d'édifices sont construits pour le train et les difficultés deviennent considérables. Dorénavant, les entreprises insulaires ne suffisent plus et il faut faire appel à de grandes sociétés ainsi qu'à des ingénieurs illustres comme Gustave EIffel dont l'épouse est Corse avec une branche de la famille à Canari et Nonza.
Là encore, les ouvrages de ce type regorgent dans l'île et il est difficile de faire un inventaire parmi les ouvrages et les trois modèles de viaducs : dominante pierre, alternance pierres-briques et mariage pierre-brique-métal.
Je n'en donne qu'un exemple célèbre, car je n'ai aucun document photographique personnel sur le sujet :
Le pont-viaduc de Venaco-Vivario
C'est l'un des édifices les plus étonnants de l'île et le plus spectaculaire. Oeuvre de Gustave Eiffel, il propose un viaduc métallique à trois travées solidaires de plus de 50 m de long et deux piles hautes de 80 m soutenant un tablier d'acier de 4 mètres de large : des records pour l'époque ! Il a été construit en deux ans et terminé en 1893. La photo qui en est donnée est une photo de Pierre Bona (chinchini), spécialiste des photos de paysages corses, extraite du site The TrekEarth
En conclusion, vous pouvez consulter la galerie sur le site consacré à ce sujet à l'adresse Ponts de Corse et contribuer à enrichir cette galerie en m'envoyant vos photos personnelles sur le sujet avec, si possible, un texte d'accompagnement sur le pont ciblé (nom, localisation, histoire)...
Commentaires
Exact Philippe, je n'ais pas encore tout lu dans ces deux ouvrages bien intéressants.
@Jean Paul :
Tu pourras jeter un oeil à cette randonnée du Pont de La Trinité sur mon guide Corse-du-Sud qui la donne en page 70 : c'est le parcours n°24 ! 8-)
Pour apporter de l'eau aux.......ponts, et si Charles se décidait à éditer sur le sujet, j'en ai découvert un en octobre 2013, très beau et un peu oublié sur le haut Taravo. "PONTE DI A TRINITA" (à voir sur la carte IGN). Il servait certainement à relier les villages de Corrano à Olivèse. Par contre la chapelle à proximité n'est plus qu'un amas de pierres sous un couvert de mousse.
Au cours de ce séjour d'octobre 2013, j'ai visité une dizaine de ponts plus ou moins anciens; plus ou moins connus. Mais toujours intéressants à découvrir, à en imaginer la construction et l'usage.
Bonjour Michel,
J'ai préféré vous répondre par courriel que sur le Blog.
Quelques infos sur Bravone, mais le mieux est de consulter la rubrique Mer & Littoral pour Corse Est pour obtenir des détails :
- En bord de mer, préférer le Sud avec Aleria (embouchure du Tavignanu, littoral sauvage de Casabianda), la visite de l'étang de Diane et ses huîtres (plages désertes, mais accès en voiture par pistes), la visite de l'étang d'Urbinu, ...
- Dans l'arrière-pays, visiter la Castagniccia toute proche offrant des vues de la Corse séculaire, remonter le Tavignanu jusqu'à Corte (en traversant le pont d'Altiani indiqué dans cet article) et, plus au Sud, remonter jusqu'à Ghisoni et sa station de ski de Capanelle (lac de Bastiani, Monte Renosu) par le défilé de l'Inzecca
bonjour ma copine et moi allons passer 2 semaines au moi de juillet sur votre île, je vois qu'il y a de quoi visiter . la ou nous allons s'appelle bravone , et je cherche aussi des sites d'escalades sur bravone .Et merci pour votre blog belle photos a+
De mon côté, une belle photo de la Paglia Orba "sous" le pont de Muricciolu en Niolu... aimablement postée par Pampasgiolu sur U Foru di a muntagna corsa et disponible aussi sur son blog (cliquez sur la photo) !
Encore deux petits ponts pour prendre l'air en passant, cette fois-ci dans le Cap Corse. Je cherche sinon des renseignements sur le pont dit des Moines de Pero-Casevecchie (Nord de la plaine orientale) ; s'agit-il d'un vrai pont ou simplement d'un aqueduc (que j'ai trouvé par hasard et que j'avais pris en photo il y a qqs années ; autrement dit, y a-t-il un ou deux ouvrages...) ? @ + a tutti ; Charles.
LES PONTS GENOIS DE BARRETTALI
Les hameaux de Barrettali ont lair, la plupart du temps, passablement délaissé, du moins en dehors de la saison touristique. La présence humaine dans les parages fut autrefois plus importante et remonte à des temps anciens, comme lattestent les restes de menhirs préhistoriques, découverts au col de Pinzu a Verghine, cette dépression qui assure une communication naturelle avec lautre versant du Cap Corse et le village de Luri.
Si le visiteur de la commune est surtout frappé par les proportions massives dun drôle de monument, le tombeau familial dune riche famille dindustriels, les Altieri, au hameau de Minerviu - un véritable mausolée surnommé localement, par dévotion ou par ironie, « le Panthéon » ! - il sintéresse plus rarement aux vieux ponts qui enjambent les deux principaux bras du « fleuve » qui coule jusquà la marine de Giottani. La taille de ces édifices est modeste, mais elle surprend néanmoins dans un coin de Corse étroit et donc sans grand bassin versant, où lon imaginerait plus volontiers franchir à pied sec et sans la nécessité de quelque ouvrage dart nimporte quel ravin
Leur découverte débute au hameau de lAnnonciada, situé en contrebas de Conchigliu, la principale localité de la commune (un beau et raide sentier relie dailleurs ces deux hameaux, et peut constituer une variante commode de départ pour qui noserait pas risquer son véhicule sur limpasse sinueuse qui dessert lAnnonciada). Un rond-point, au centre duquel se dresse un olivier, marque le point de départ dune sorte dallée funéraire qui prolonge la route. Au bout de celle-ci, un sentier prend le relais. Attention, à un carrefour discret, à ne pas suivre la branche de droite qui descend jusquà la marine. Suivre plutôt la sente qui part en direction du Sud et atteint rapidement le ruisseau et son beau pont. De retour au rond-point de lolivier, repartir par la route et prendre ensuite sur la gauche, au niveau dune bouche à incendie caractéristique, un vague chemin qui mène en quelques instants au second pont, enfoui sous une végétation exubérante.
Pratique
Accès : sur la route (la D 80) parcourant la côte occidentale du Cap Corse, entre Centuri et Nonza, prendre la direction de Conchigliu (carrefour non loin de la marine de Giottani et bifurquer à droite pour gagner lAnnonciada.
Dénivelé : environ 100 m.
Carte : IGN TOP 25 Cap Corse.
Précaution : parcours très facile.
Durée : 1 h.
À savoir : hôtel-restaurant Marinella à Giottani, tél. 04 95 37 12 15.
Et bien, Charles, s'il suffit de te citer un nom de pont pour te permettre de sortir 3 pages sur le sujet, il n'y aura jamais assez d'espace sur ce blog pour satisfaire tous les visiteurs !
Tu as certainement de quoi faire un GROS livre sur le sujet...
Ci-dessous, la description du pont de Zalana (village de Ludovic Giuly, international de foot bien connu, qui jour avec Ronaldinho au FC Barcelone), évoqué sur ce blog par un autre internaute (description qui mentionne d'autres ponts en Castagniccia)...
LE PONT GENOIS D'ALISO
Prenez une carte et observez la Bravone : très vite, vous percevrez l'énigme de ce fleuve qui prend sa source dans une montagne oubliée puis qui s'engage dans un long parcours de gorges, où aucune autre voie que celle de l'eau ne paraît s'aventurer. Une kyrielle de villages, presque fantômes, surveille de loin ce cours confidentiel. En y regardant de plus près, on note tout de même un chemin, un unique chemin, qui passe d'une rive à l'autre ; c'était jadis la voie principale de communication entre les deux rives de la vallée. Ce rôle stratégique - disparu au lendemain de la seconde guerre mondiale -, reste commémmoré par le présence de ce vieux pont d'Aliso, dernier combattant de la mémoire du fleuve et de son pays déserté
Départ : village de Zalana (666 m).
Accès : Zalana se situe à 28 km au nord-ouest d'Aléria, via la D 16 (route de Tallone) ; traverser le village (route D 216) jusqu'au carrefour en T du hameau de l'Ajale.
Difficulté : balade facile sur un large chemin.
Horaire : 2 h aller et retour.
Dénivelée : 260 m (pont à 410 m).
Carte : IGN TOP 25 Cervione 4351 OT (pli C6).
DESCRIPTION
Au carrefour en T, prendre la branche de gauche sur quelques mètres et prendre sur la droite le chemin qui longe une clôture grillagée entourant une châtaigneraie (barrière à refermer). Le sentier ne tarde pas à descendre (tirer plutôt à droite en cas d'hésitation ; balisage succinct) et traverse le ruisseau de Roticelle dont il va longer la rive gauche. Les hésitations du départ s'estompent : le chemin s'élargit et son pavage démontre ici ou là son importance et sa fréquentation passées (un habitant du village me confiait qu'il avait connu dans sa lointaine jeunesse les corvées collectives - alors appelées "prestations" -, destinées à entretenir cette voierie, si essentielle alors pour la vie économique et sociale).
On atteint ainsi la rivière et l'on surprend, aux côtés du pont, d'autres témoignages du passé rural de la vallée : en rive droite, un ancien moulin (ainsi que les restes de son canal d'amenée d'eau) et sur l'autre berge, une maison où étaient conditionnée la bruyère, dont la vallée voisine de l'Orezza se servait autrefois pour la fabrication artisanale de pipes.
INFO
- Bar "Chez Vincent" (petite restauration également ) à Zalana ; tél. 04 95 39 60 24.
- Gîte d'étape à Pianello, à 10 km de Zalana ; tél. 04 95 39 60 74.
- Il est possible de descendre au pont d'Aliso grâce à un chemin en rive gauche : le sentier débute dans ce cas à la croix de Cicinelli (à un bon kilomètre au sud-ouest du village de Matra via la D 16, cet imposant oratoire - qui recommande aux marcheurs inquiets de se recueillir, avant de s'engager dans la descente -, est évident à repérer), puis vient divaguer entre des châtaigniers où il tend à s'égarer quelque peu (son état de conservation est donc nettement moins bon que côté Zalana).
- Ceux qui ont apprécié cette promenade "intime" se régaleront à découvrir d'autres vieux ponts de Castagniccia, faciles à repérer avec l'aide d'une carte et tous accessibles en quelques minutes ou quarts d'heure de marche : sur le cours principal ou sur l'un des affluents de la Casaluna (ponts sous Carticasi, Erone et Gavignano ), du Fium'Alto (sous Pie d'Orezza et La Porta), du Bucatoggio (sous San Nicolao), de l'Alesani (sous Pietricaggio et Ortale)
Bien noté cet objectif de ballade : les deux ponts de Feliceto !
J'ai retrouvé dans mes archives une description de deux vieux ponts de Balagne, situés à Feliceto (pour ceux que cela intéresse) :
Il est des lieux secrets que lon découvre presque par hasard et que lon finit par visiter un jour, parce que lon a su se tromper de chemin ou bien encore changer son programme pour une raison inattendue. Du village de Feliceto, on est tenté descalader les rampes qui montent visiter les ruines dune habitations troglodyte, localement appelée « la maison du bandit » et qui se cache au niveau des escarpement de Falconajo, exactement au sud du village. Un programme tentant mais que la pluie et un sentier passablement embroussaillé peuvent contrarier Dans ce cas, on apprécie volontiers un objectif secondaire, beaucoup plus court et facile daccès. Il faut pour cela se rendre par une petite route jusquà la chapelle Saint-Roch (ou San Rocco). Protecteur des troupeaux, celui-ci parraine également les chevaux et leurs cavaliers, qui se rassemblent ici le 16 août pour une bénédiction solennelle Autrefois, cétait du reste à cheval que lon se rendait en pèlerinage au San Parteo (1 680 m), ce sommet qui domine Feliceto et, plus largement, toute la vallée du Regino. On raconte que cest du haut de cette pyramide quau 5ème siècle, saint Parthée bénit toute la Balagne, provoquant ainsi bien des années de récoltes heureuses Si la longue voie daccès au San Parteo a succombé aux dégâts déboulements prétendument provoqués par un tremblement de terre, les deux sentiers qui filent sous la chapelle Saint-Roch sont pour leur part bien conservés. Lun et lautre conduisent à deux vieux ponts de pierres, à larchitecture charmante, surtout pour celui situé le plus à laval, dans cette campagne balanine désormais dévorée par le maquis, mais où subsistent encore quelques vieux oliviers rappelant la vie agricole et rurale dil ny pas si longtemps
Pour effectuer cette visite, pendre la route qui plonge dans la pente, à gauche de léglise de Feliceto, et gagner ainsi la chapelle San Rocco. Le premier pont est situé juste en contrebas. La découverte du second nécessite de suivre un sentier en rive gauche du torrent. Celui-ci rejoint quelques maisonnettes, à laval desquelles se dresse le pont.
Pratique
Accès : Feliceto se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de LIle Rousse.
Dénivelé : environ 150 m.
Carte : IGN TOP 25 LIle Rousse
Précaution : parcours très facile.
Durée : un petite heure aller et retour.
À savoir : pour escalader le San Parteo, la voie normale la plus évidente part sur lautre versant, du côté du village de Pioggiola. Feliceto compte sinon plusieurs ressources touristiques : lhôtel Mare e Monti (tél. 04 95 63 02 00) par exemple, et, plus inédit encore, latelier dun souffleur de verre.