L'exploration des ravins de Carciara et Velacu en octobre 2011 m'avait fait arriver jusqu'à l'endroit où le ravin de Velacu oblique brusquement à droite en prenant d'un seul coup une pente impressionnante pour remonter de 700m à 1340m et arriver au Tafonu di u Cumpuleddu, c'est-à-dire le "Trou de la Bombe" bien connu des touristes de Bavella puisque c'est quasiment la seule randonnée qui leur est proposée au col ! Comment résister à l'envie de monter au Tafonu par ce ravin pour arriver par un chemin improbable à cet endroit où défilent des colonnes de touristes lors de chaque journée estivale ?
Mais la raideur du ravin et les difficultés envisagées pour le franchir me poussaient à ne pas prendre le risque d'y aller en solo comme d'habitude mais plutôt d'y être accompagné : moins de risques, possibilité d'escalade encordée, confort moral et psychologique, ... Mais pour cela, il me fallait un partenaire intéressé par cet objectif qui ne paraissait pas à la portée du randonneur lambda. Pourtant, l'occasion m'en fut donnée fin août dernier lors du séjour à Sainte-Lucie de mon fils, Laurent, et de son épouse, Anna. Nous avions eu l'occasion en début de séjour de faire quelques randonnées de mise en jambe, avec une promenade aux bergeries de Luviu puis autour de Muchju Biancu sur le littoral au Sud de Roccapina, pour aller plus loin avec la descente du ruisseau de Sainte-Lucie et une visite de la brèche de Carciara. Ravi du parcours de la brèche de Carciara, avec ses parois alléchantes pour un fort grimpeur comme lui, Laurent avait envie de faire une course longue et engagée qu'il n'avait pas eu l'occasion de réaliser depuis longtemps en Corse, sans doute depuis 1996 et notre parcours du Ravin de la Solitude. Je lui ai donc proposé immédiatement les ravins de Frassiccia et de Velacu, avec une préférence pour celui du Velacu qui s'annonçait de loin comme le plus engagé.
Et c'est ainsi que nous avons démarré cette aventure au petit matin du Jeudi 30 août 2012, dernier jour de beau temps annoncé par la météo avant une période de mauvais temps exceptionnelle de quatre ou cinq jours...
Vous trouverez sans doute le récit qui suit un peu trop relaté façon "A mes montagnes" ou "Les conquérants de l'inutile", mais j'ai trouvé amusant de construire mes récits de ravinisme comme les épopées alpines des années 50/60, et de donner les détails de ces aventures pour bien faire comprendre aux visiteurs ambiances et émotions de ce genre de course ! De plus, ce sont des livres que j'ai relus des dizaines de fois dans ma jeunesse et qui ont donc un style que je dois apprécier...
Vous pouvez consulter sur la gauche de la page la carte de la partie de la Haute Vallée du Cavu contenant les ravins parcourus lors de la course décrite dans cet article.
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