Troisième visite du castellu médiéval de Punta di u Castellacciu :

Arrivée au col Sud devant les faces SW et SE de la Punta di u Castellacciu En profitant d'une longue période de beau temps hivernal en Corse (du 25/12/2013 au 10/01/2014, deux semaines de soleil sans discontinuer...), nous avons pu effectuer le 05/21/2014 la visite (la 3ème pour mon compte) du sommet de la Punta di u Castellacciu au SE de Sari le long du vallon du Mulinelle. Comme déjà indiqué dans l'article précédent sur ce sujet, l'accès s'effectue non pas par le Nord et la piste de Tramuta qui part de la D268 reliant Sulinzara à Bocca di Bavedda, mais par le SE en utilisant la piste du vallon de Mulinelle qui part de la D68 en aval de Sari. Nous avons utilisé la même "sente de chasseurs" qu'en 2011, toujours bien tracée, qui rejoint le col Sud sur la crête en RG du Mulinelle après 180m de dénivelée d'ascension. Comme nous étions venus à quatre personnes et que la voie de la face SE utilisée pour les ascensions précédentes me paraissait trop étroite (éperons et vires peu confortables) pour un groupe, j'ai eu l'idée de monter directement dans la face SW qui semblait abordable et plus logique que les sinuosités de la voie précédente.

La Punta di u Castellacciu et sa face SE avec la voie initiale d'ascension par la vire et le ressaut entre les deux gros arbres La Punta di u Castellacciu et sa face SW avec la voie de la fissure en diagonale de droite à gauche

Abordable certes, mais à l'exception d'une dalle d'une dizaine de mètres qui obligea à l'utilisation de la corde pour assurer les autres équipiers et atteindre la fissure bien évidents que l'on aperçoit du col Sud. La fissure permit d'atteindre aisément l'espèce de couronne rocheuse verticale qui ceinture le plateau sommital et nous obligea à la longer vers la droite jusqu'à trouver un point de faiblesse pour atteindre le sommet.

Sur le socle rocheux de la face SW de Punta di u Castellucciu Encordement dans la dalle délicate de la face SW

La voie d'ascension de la face SW

Dans la fissure de la face SW de Punta di u Castellucciu La traversée vers la droite sous la couronne rocheuse sommitale

La vue vers Bavella depuis le sommet de Punta di u Castellacciu

L'herbe au sommet du plateau était bien verte en cet journée hivernale ensoleillée et donnait des couleurs bien vives à la tour médiévale et aux autres vestiges du castellu : ruines d'enceintes, murets de soutènement, citerne (?), tessons divers... La vue sur Bavella, Tova et la vallée de Mulinelle s'avéra splendide et nous récompensa d'avoir choisi ces dates pour revenir de Paris apprécier les charmes, en général assez pluvieux et ventés, de la Corse en hiver !

La tour du castellu médiéval sur le plateau sommital devant les aiguilles et ravins de Bavella Le plateau sommital de Punta di u Castellacciu

Descente par la même voie en utilisant encore une fois la corde pour désescalader la dalle, mais sans plus de problème particulier. Il faut compter grosso modo une heure de montée (ou de descente !) par cette voie en tenant compte de l'assurage d'un petit groupe dans la dalle  30mn seulement pour un petit groupe n'ayant pas besoin de corde... Tout cela depuis le col Sud.

La descente de la faiblesse de la couronne rocheuse du sommet La descente de la fissure de la face SW

La face SW en bas de la descente depuis le socle de Punta di u Castellacciu

Rajouter 30mn d'approche ou de retour par la "sente des chasseurs", depuis la piste de Mulinelle, au milieu des chênes-verts et des arbousiers. Cette fois-ci, les chasseurs étaient présents puisque nous les avons rencontrés d'abord sur la crête de retour d'une opération puis ensuite à leur cabanon du Mulinelle en bas où ils sacrifiaient au traditionnel "spuntinu" de fin de chasse ! Nous les avons bien remerciés pour la réalisation de cette sente vers le col Sud, mais, visiblement, ils ne s'en servent pas pour monter au sommet de la pointe et avaient l'air assez étonnés de voir des gens y monter...

La descente de la sente des chasseurs Les beaux arbousiers du vallon de Mulinelle

Carte détaillée de la Punta di u Castellacciu avec les parcours d'approche en bleu et les deux voies d'ascension en rougeVous trouverez ci-contre sur la gauche la carte détaillée de la Punta di u Castellacciu avec le parcours d'accès au col Sud en bleu, le parcours variante vers le col Nord en pointillés bleus et les deux voies d'ascension en rouge (voie SE en pointillés rouges).

Voir les photos de cette randonnée-escalade dans le diaporama ci-dessous :

Diaporama "Le Castellu de Punta di u Castellacciu (2)"

Découverte des anciennes bergeries de Mela :

Une des anciennes bergeries de MelaChaque début de saison me voit normalement essayer de démaquiser les principales traces du Haut-Cavu qui servent d'accès aux "randonnées" du coin : au minimum, les traces des deux rives de la Sainte-Lucie, le sentier rive gauche du Mela et le sentier de Peralzone à Bocca di Monte Bracciutu. En avril 2013, j'étais donc parti pour éclaircir le sentier en rive gauche du Mela jusqu'au ruisseau de Peralzone. Problème : la piste rive gauche de la Sainte-Lucie s'était effondrée avant le radier du Niffru suite aux inondations de l'hiver et je me suis trouvé obligé de garer la voiture à la barrière forestière vrillée de l'épingle à cheveux de la piste de Bocca di Sadica au lieu de l'embranchement des pistes Lora/Mela. Soit 2 x 20 mn de marche supplémentaire sur piste ! Extrait du Plan Terrier pour le secteur des bergeries de Mela, Lora et Sainte-Lucie du Haut-Cavu Pas de problème pour le démaquisage qui me prit environ 4h30 entre 12h et 16h30 pour traiter toute la sente jusqu'au Peralzone ; c'est ensuite le retour depuis ce ruisseau jusqu'au parking. Au passage de l'ancien bout de piste qui part de la sente vers l'aiguille 441, je me suis souvenu de mes efforts de l'an dernier pour essayer de retrouver les anciennes bergeries de Mela que le Plan Terrier situe dans cette zone devenue depuis un innommable roncier. Comme l'heure n'était pas tardive, j'en profitai pour aller voir ce qu'étaient devenus les 100/120m de tranchée que j'avais découpés dans les ronces en mai 2012 : surprise, la tranchée était toujours en bon état et quasiment praticable sans les outils. C'est donc en 5mn (au lieu d'une heure l'année d'avant !) que je suis parvenu au ruisseau qui descend sous la face W de l'aiguille 441. Comme c'est le meilleur moyen de progresser dans le secteur, je me suis aventuré à le remonter en allant jeter un coup d'oeil de temps en temps sur la RD et je suis tombé une cinquantaine de mètres plus haut sur une des bergeries que je cherchais, dans un état de conservation correct puisque les murs sont presque complets sur trois côtés.

Parking à la barrière vrillée de la piste de Lora/Mela Arrivée au ruisseau sous l'aiguille 441

Une des anciennes bergeries de Mela

Vestiges des anciennes bergeries de Mela Vestiges des anciennes bergeries de Mela

Carte du secteur centre du Haut-Cavu avec les bergeries de Strascinella, Mela, Lora et Sainte-Lucie ainsi que le secteur de San Martinu et les chemins et éléments du patrimoine des Plan Terrier et Cadastre NapoléonienRappel de la carte IGN du secteur du Haut-Cavu Centre avec les anciens chemins et bergeries indiqués sur le Plan Terrier...

Revoir les photos des éléments de patrimoine oubliés du Haut-Cavu dont les ruines des bergeries de Mela :

Diaporama "Patrimoine oublié du Haut-Cavu"

Travaux de restauration des anciens chemins du Haut-Cavu :

Arrivée sous l'aiguille 852m juste avant le ruisseau sans nom précédant le QuarcitelluLe Chemin de la Montagne aux Plages :
Alors que ce superbe chemin ancestral aurait dû voir sa restauration terminée en cette année 2013, je n'ai pu y faire que deux opérations en tout début de saison : une en solo le le 19/04 et une où j'ai pu avoir l'assistance d'Eckard le 14/05. Grosso modo, ces deux opérations ont pu faire avancer le démaquisage d'environ un peu plus de 300m et nous faire arriver à moins de 200m de la 2ème branche (la 1ère ayant été atteinte lors de la sortie du 19/04) de la crête de Quarcitellu qui descend des environs des bergeries de Luviu et qui porte une "sente de chasseurs" (décrite plus loin dans l'article) qui permettra de raccourcir considérablement l'accès à pied à l'extrémité démaquisée du chemin.
De plus, la portion de chemin actuellement déblayée est placée dans une partie beaucoup moins encombrée que celle qui a suivi la traversée du Valdu Grande et a demandé les efforts les plus intenses. L'extrémité actuelle du chemin est à 700m d'altitude, à 3300m en distance du départ de la sente (flèche verte) et 5630m de la piste carrossable (?) de la piste en RD de la Sainte-Lucie. Il reste encore beaucoup de travail à faire si l'on suppose que ce chemin atteint Bocca di Castellucciu (2200m et plus de 450m de dénivelée), sans trop savoir ce que l'on va trouver après le dernier affluent du Finicione rencontré 600m plus loin, là où aboutit la fin du tracé encore porté sur la carte IGN de nos jours...

Quelques photos des rares avancées de l'année 2013 : les photos du 19/04/2013

Retour le 19/04 à l'extrémité du chemin démaquisé en 2012 Tronçonneuse (à batterie) indispensable dans cette partie du sentier

Sur la crête de Quarcitellu (1ère branche) : vue vers Punta di Quercitella et l'amont du Finicione Sur la crête de Quarcitellu (1ère branche) : en surplomb du Finicione

Une photo du 14/05/2013 sachant qu'on n'a pris aucune photo de la traversée du ruisseau (dommage !) :

Arrivée au ruisseau précédant le Quarcitellu : devant l'aiguille 852m, vers Punta di Quercitella

Carte du Haut-Cavu avec la région du ruisseau du Finicione et l'ancien Chemin de la Montagne aux Plages en cours de restauration au 14/05/2013 Rappel de la carte IGN sur la gauche de la page pour visualiser le tracé du chemin avec son avancement au 14/05/2013.

Le chemin en aval de la brèche avant le travail de démaquisage 2013Le Chemin d'exploitation du Carciara :
Après sa découverte en juin 2012, nous n'avions jamais eu le temps de commencer à restaurer ce chemin que j'avais l'idée d'utiliser depuis son point de convergence avec la piste en RG du Mela pour traverser ce ruisseau et le remonter en RD au lieu de suivre le lit du torrent et ses obstacles permanents jusqu'à la brèche du Carciara. En août 2012, nous avions un peu "éclairci" la partie entre la brèche du Carciara et le ruisseau de Pino Negro, affluent du Carciara en provenance de Punta di Bonifacio, et nous avions pu "l'utiliser" ensuite avec mon fils pour éviter la fin du Carciara avant la brèche et avant la remontée intégrale du ravin de Velacu.
En 2013, avec ce projet en tête pour l'année, j'ai simplement pu profiter du raid que notre "solitaire islandais", David Abadie, réalisait dans ma région pour l'accompagner le 03/05 jusqu'au pied du ravin de Frassiccia (qu'il a remonté ensuite jusqu'à Bocca di Fumicosa) et, au retour, faire deux heures de "débranchage" des 300m entre la brèche et le Pino Negro avec la tronçonneuse que j'avais emportée. Je n'ai jamais pu revenir dans le coin ensuite... Mais cette partie est devenue de ce fait parfaitement praticable. Reste la suite du chemin à trouver vers l'aval sur l'autre rive du Pino Negro (pas encore cherchée !) et la suite en RD du Mela...

Quelques photos de l'état de ce tronçon avant délaquisage :

Le vieux chemin en RD en aval de la brèche du Carciara : le départ depuis la brèche Le vieux chemin en RD en aval de la brèche du Carciara : peu après sous la brèche

Le vieux chemin en RD en aval de la brèche du Carciara : la descente encombrée vers le Pino Negro Le vieux chemin en RD en aval de la brèche du Carciara : arrivée au Pino Negro

Carte du Haut-Cavu avec les anciens chemins reportés depuis le Plan Terrier (en vert) et le Cadastre Napoléon (en marron)Sur la gauche, la carte IGN du Haut-Cavu avec les anciens chemins reportés depuis le Plan Terrier (en vert) et le Cadastre Napoléon (en marron).

Revoir les photos à jour de la restauration de ces deux anciens chemins :

Diaporama "L'ancien Chemin de la Montagne aux Plages"

Diaporama "L'ancien chemin d'exploitation du Carciara"

Exploration du Castellu di Valle ou Castellu di Bacca :

La statue-menhir (palatinu) du Castellu di Valle/BaccaC'est un habitant de Sainte-Lucie, Jean-José Corona, un des gérants du Parc Aventure Tyroliana à l'entrée de la piste du Cavu, qui m'a signalé un site archéologique doté d'un palatinu (statue-menhir armée) dans la proche région.
Une première tentative de visite le 02/07 démarrée en fin d'après-midi (j'imaginais qu'il fallait moins d'une demi-heure pour aller au site avec les infos de Jean-Jo et l'examen de la carte) ne me permit que de démaquiser la partie basse du sentier partiellement reprise par les ronces, soit 1h de plus ajouté au programme, et de reconnaître une partie du sentier qui s'avéra plus compliquée que prévu (je ne suis même pas arrivé en vue du site). Retour avec Nicole le 09/07, pour cette fois-ci arriver à suivre en 1h le sentier jusqu'au bout (du moins, c'est ce que j'ai cru à l'époque) et atteindre le bord surélévé d'un plateau effondré d'où l'on pouvait apercevoir un magnifique chaos de blocs sur une crête symétrique en face de nous. C'était visiblement le site, mais, pour l'atteindre, il fallait encore franchir les 150m du plateau, bien encombré d'un maquis où les traces de passage se faisaient rares. Après une pause-déjeuner jusqu'à 14h, nous nous mîmes en marche vers le site. Il nous fallut 1h30 pour l'atteindre : descente sur le plateau, explorations de traces diverses pouvant mener au chaos et, en définitive, réalisation d'une tranchée de 80m dans le maquis pour accéder directement aux dalles sur lesquelles les blocs du site étaient posés...

Le site du Castellu di Valle/Bacca depuis la crête en face

Arrivée sous les blocs du site du Castellu di Valle/Bacca Les gros blocs chapeautant le site du castellu di Valle/Bacca

Ce site est tout à fait intéressant car très vaste et très diversifié avec une multitude de vestiges de toutes époques. Nous avons pris le temps (1h) d'en faire un tour assez approfondi, avec pas mal de trouvailles :

  • Des abris sous roches et orii le long des énormes blocs rocheux qui surplombent le site
  • Des murs de protection ou de fortification au sommet des blocs
  • D'autres murets plus récents et des ruines de bergeries à l'Est du chaos rocheux
  • Divers vestiges d'enceintes (?) à l'Est du chaos rocheuxt
  • D'autres abris sous roches à l'Est et au Sud du chaos rocheux

Tour du site du Castellu di Valle/Bacca : l'entrée d'un oriu Tour du site du Castellu di Valle/Bacca : l'intérieur d'un oriu bien aménagé

Tour du site du Castellu di Valle/Bacca : l'arrière d'un oriu bien aménagé Tour du site du Castellu di Valle/Bacca : murets de protection au sommet

Tour du site du Castellu di Valle/Bacca : la vue depuis le sommet des blocs

Alentours du site : murets et abris à l'Est Alentours du site : ruines de bergerie à l'Est

Alentours du site : vestiges d'enceinte à l'Est (?) Alentours du site : vestiges d'enceinte à l'Est (?)

Après avoir fait la visite indiquée ci-dessus, nous n'avons toujours pas trouvé de statue-menhir et avons failli repartir sans la voir. En fouinant un peu, je trouvai un sentier assez marqué démarrant de l'Est du chaos rocheux et emmenant vers le NE. Ce sentier m'amena à une sorte de vaste aire démaquisée (une ancienne aghja ?) à l'orée de laquelle je tombais sur le palatinu recherché. Bel exemplaire d'environ 2,50m, couché au sol, fragmenté en deux morceaux (le pied est cassé mais présent) et présentant sans doute des traces de poignard pas très visibles sur le devant (?).

La statue à l'extrémité d'une sorte d'aghja à l'Est le long du chemin démaquisé Le palatinu couché du castellu di Valle/Bacca

Le palatinu couché du castellu di Valle/Bacca avec Nicole pour l'échelle La tête du palatinu du castellu di Valle/Bacca

La descente fut une petite surprise ! Bien entendu, nous avons suivi le sentier démaquisé au-delà de la statue-menhir : il descend rejoindre la piste (privée) qui joint Pascialella à Poggioli. Nous avons donc pris la piste sur la droite pour rejoindre Pascialella et la D 468 et avons atterri dans une propriété privée dont le locataire nous a "remonté les bretelles" pour nous signifier que nous n'avions rien à faire ici ! Cette piste et le sentier qui mène au castellu di Valle ne sont donc pas utilisables et prière de les éviter et d'emprunter la sente que nous avons empruntée à l'aller. En fait, cette sente semble se poursuivre au-delà de l'endroit où l'on découvre le site et fait une boucle vers l'Est avant de rejoindre le sentier démaquisé que nous avons pris à la descente : c'est le moyen le plus simple de contourner le maquis du plateau effondré.

De manière générale, il semble que ce castellu soit situé dans une propriété privée et qu'il faille donc éviter d'aller le visiter ou bien d'y montrer la plus extrême discrétion :!! A cet effet, je ne mets pas de carte des environs, ni de la trace d'accès : à vous de retrouver les lieux...

Plan Terrier Rouleau Rouleau 35 Foca - Pinarellu avec le Castellu di Bacca Cadastre Napoléon Zonza-Baga Feuille I5 avec le Castellu di Bacca Quant au castellu, quelques recherches et informations de Dumè Martinetti nous ont fait comprendre qu'il s'agissait du castellu di Valle, tel qu'il a été fouillé et recensé par Roger Grosjean dans les années 50-60. Il est dénommé Castellu di Bacca sur le Plan Terrier et Sotto Castello sur le Cadastre Napoléon (Cf. cartes ci-contre).

Voir l'ensemble des photos de ce site peu connu dans le diaporama ci-dessous :

Diaporama "Le Castellu di Valle ou di Bacca"

Reconnaissance de la sente de la crête de Quarcitellu via la bergerie de Biancarellu :

Trace de Quarcitellu : succession des arêtes de Coste di Ricu, Pinetu Pianu et SE de Punta di Bonifacio La visite de la bergerie de Biancarellu en fin 2012 (que j'avais appelée Biancarella à l'époque, mais il semble bien que le nom soit Biancarellu) avait montré que la sente qui y menait depuis la piste en provenance des bergeries de Luviu continuait le long de la crête de Quarcitellu sur laquelle les ruines de cette bergerie sont encore visibles. A Sainte-Lucie, on m'avait dit que cette sente était utilisée par les chasseurs locaux pour descendre jusqu'au Finicione et y trouver du gibier et que cela pouvait être utile pour accéder au plus court au "Chemin de la Montagne aux Plages" que j'étais en train de restaurer.
Une petite exploration a pu en être faite le 12/07/2013 en profitant d'une petite visite des bergeries de Luviu réalisée avec Nicole. Depuis Luviu, la bergerie est atteinte en 20/25mn par la piste et la sente de la crête de Quarcitellu. J'ai pu ensuite descendre seul la sente depuis l'altitude 1120m environ jusqu'à celle de 950m au Nord de la pointe IGN 1005. Parcours pas trop difficile, mais demandant beaucoup d'attention, quand on ne la connaît pas, pour ne pas perdre la trace qui se déroule sur le versant Ouest de la crête...

Trace de Quarcitellu : la trace vers le haut le long de la dorsale rocheuse de la crête Trace de Quarcitellu : la trace le long de la crête

Trace de Quarcitellu : le Castellucciu vers l'Ouest

Trace de Quarcitellu : cairn dans le maquis Trace de Quarcitellu : plateau sous l'aiguille 1005m au point extrême atteint

La crête se divise plus bas en deux branches, Est et Ouest, qui aboutissent au lit du Finicione vers 650/700m d'altitude. D'après ce que l'on m'a dit, la sente poursuit sa descente en contournant la branche Ouest par la gauche (Ouest aussi) et rejoint le "Chemin de la Montagne aux Plages" à son extrémité indiquée sur la carte IGN à 750m d'altitude, en RD du ruisseau de Quarcitellu qu'il croise à cet endroit. A essayer une prochaine fois...
La remontée de la sente ne pose aucun problème et le retour à la bergerie de Biancarellu a lieu après une petite balade en aller-retour de moins d'une heure...

Une des ruines de la bergerie de Biancarellu Les ruines de l'habitation principale de la bergerie de Biancarellu

Carte de la région Nord de Luviu avec la crête de Quarcitellu et le Finicione Sur la gauche de la page, la carte IGN du secteur Luviu - Finicione avec le tracé partiel de l'itinéraire de la sente de Quarcitellu.

Voir les photos de cette sente et de la bergerie dans le diaporama ci-dessous :

Diaporama "Sente de Quarcitellu et bergerie de Biancarellu"

Exploration de l'ancien chemin de Capeddu à Punta Finochjaghja (Finocchiaja sur IGN) :

Le sentier de Sud Balardia : vue du sentier dans une reconnaissance vers l'Est Une autre idée d'exploration d'ancien chemin que j'avais en tête depuis que j'avais parcouru le sentier de Capeddu à Sari et vu sur la carte qu'il existait un autre sentier, parallèle et plus en contrebas versant Sud de Punta Balardia, qui reliait Capeddu à Punta Finochjaghja, au moins sur la carte IGN.
J'avais déjà fait deux tentatives pour trouver ce sentier : l'une en le cherchant directement depuis Capeddu où il est censé démarrer en descente vers l'Ouest et l'autre par le Sud en partant depuis le coude à gauche que le GR20 amorce pour quitter le ruisseau de Punta Pinzuta et monter vers les bergeries de Capeddu et en suivant la RG du ruisseau vers le Nord par une variante de sentier notée sur IGN mais n'existant plus sur le terrain. Ces deux tentatives s'étaient toutes les deux perdues dans le maquis sans pouvoir trouver le départ du sentier ou sans pouvoir le rejoindre selon le cas...

La première occasion d'aller voir ce sentier s'est présentée le 14 juillet 2013 et, pour honorer la fête nationale, j'ai effectué ce qui s'est avéré être la DERNIERE randonnée de l'année 2013 en allant l'explorer sous Punta Balardia !
Le moyen le plus simple d'aller toucher le sentier me semblant être d'y descendre depuis le sentier de Sari à partir de l'espèce de col à 890m à l'Ouest de Punta Balardia (près du piton 910m), je pris le parti de monter à Capeddu depuis l'extrémité de la piste du réservoir de Radichella (carrossable en voiture standard en ce moment). La "sente de chasseurs" qui monte rejoindre le GR20 étant devenue une autoroute depuis que nos chasseurs locaux l'ont élargie et bien éclaircie, il ne faut qu'une petite heure pour rejoindre les bergeries, malgré la rude montée initiale. Ensuite, le col 890m est rejoint en 40mn et permet un déjeuner d'une heure sous l'orage avant l'épreuve du maquis. A noter qu'il y a toujours un bout de sentier "pourri" après la source de Capeddu où le sentier se perd dans le maquis sur une centaine de mètres que j'ai désencombré comme j'ai pu. Belles vues nuageuses sur les deux versants, Bavella et Punta Pinzuta, depuis le col.

Parking de la piste de Radichella : vue du départ du sentier de Capeddu Col de l'aiguille 726m : vers le GR20 et Punta Balardia

Sur le sentier Capeddu - Sari : en vue de Punta Balardia

Au col 890m du sentier Capeddu - Sari : vue de Bavella avec l'orage qui arrive Au col 890m du sentier Capeddu - Sari : vue de Bavella avec Punta Tafunata et les aiguilles

Re-démarrage vers 13h40 pour tenter de descendre plein Sud dans la pente du vallon de Punta Pinzuta sur le versant RG du ruisseau. La meilleur solution a été de tirer vers les l'extrémité de l'arête Ouest de Punta Balardia en longeant les rochers le plus à l'abri de la végétation, puis de descendre pleine pente au mieux des trouées du maquis. Finalement, cela passait pas trop mal et le sentier a été atteint en moins de 30mn (14h08).
Ensuite, courte exploration du chemin vers l'Est avec beaucoup d'encombrements par le maquis (une traversée de ruisseau en rampant), des soutènements magnifiques par endroits et, sans doute des difficultés à prévoir (et des outils) si on veut continuer au-delà de Punta Balardia vers l'Est.

Le sentier de Sud Balardia : le versant de descente directe depuis le col 890m Le sentier de Sud Balardia : arrivée au sentier après descente directe depuis le col 890m

Le sentier de Sud Balardia : des soutènements magnifiques du sentier Le sentier de Sud Balardia : reconnaissance vers l'Est

Retour au col 890m à 15h, soit 1h20 pour l'aller-retour de cette reconnaissance. Retour au parking de Radichella à 16h50, soit 4h45 pour ce parcours pas vraiment adapté au randonneur moyen...

Carte de la région allant du massif de San Martinu à Capeddu et Punta Balardia Sur la gauche de la page, la carte IGN pour visualiser le tracé de l'itinéraire de cette exploration avec l'ensemble de l'itinéraire depuis le parking de la piste de Radichella.

Voir les photos de cet ancien chemin dans le diaporama ci-dessous :

Diaporama "Le vieux chemin de Capeddu à Punta Finochjaghja"

Le dolmen de Tremeca en Cinarca :

Arrivée au dolmen de Tremeca Un séjour à Bastelica début août m'a permis de faire quelques visites de sites préhistoriques d'accès facile dont celui du dolmen de Tremeca à Casaglione en Cinarca.
Ce dolmen est bien connu depuis son examen et son recensement par Roger Grosjean (encore lui, décidemment !) en 1966, mais on ne peut considérer que le site soit touristique, loin s'en faut car il est même plutôt difficile à trouver... Ne demandez pas aux locaux comment s'y rendre, sinon vous risquez de vous faire envoyer, comme cela m'est arrivé, sur une piste invraisemblable où même un tracteur aurait du mal à passer. Le mieux est de partir de l'extrémité du réservoir du village (parking restreint possible) et de chercher le dolmen, sachant qu'il se trouve 40m à gauche de la piste, derrière une clôture et qu'il est difficile de le distinguer !

Le dolmen de Tremeca vu de l'avant Le dolmen de Tremeca vu de l'arrière

Carte de la région de Casaglione avec le parcours d'accès au dolmen de Tremeca La carte IGN sur la gauche de la page pour visualiser le tracé du parcours d'accès au dolmen de Tremeca.

Le stantare et le castellu de Tavera en Gravona :

La statue-menhir (stantare) de Tavera Deuxième site visité lors du séjour d'août à Bastelica, le site de Tavera qui est, lui, un vrai site touristique (bord de route, panneaux, sentier balisé, ...) même si la foule ne s'y presse pas comme à Filitosa !
Le départ du parcours d'accès à ce site est situé en bordure droite de la N193, en montant vers Bocagnano, peu avant d'atteindre la route de Tavera. 15mn de balade sur un sentier balisé pour trouver d'abord la statue-menhir d'I Casteddi (classée dorénavant monument historique), belle statue anthropomorphe (datée fin néolithique - début âge du bronze) sans arme mais avec visage et traits expressifs qui en font une des plus étonnantes de l'île, puis le castellu médiéval doté de beaux vestiges de fortifications surplombant la Gravona et sans doute implanté sur des fortifications plus anciennes.

Le stantare de Tavera La tête du stantare de Tavera

Arrivée au castellu médiéval de Tavera

Carte des environs de Tavera avec le castellu et la stantare le long de la Gravona Sur la gauche de la page, la carte IGN pour visualiser l'itinéraire de l'accès au stantare de l'Âge du Bronze et au castellu du Moyen-Age qui constituent le site de Tavera.

Voir les photos des deux sites archéologiques précédents dans le diaporama ci-dessous :

Diaporama "Sites archéologiques en Centre Corse"