• Les randonnées faciles :
    • Bocca di Caprunale 1) Bocca di Caprunale (non décrite sur le site Corse sauvage) : la seule randonnée facile du Filosorma, d’ailleurs la seule un peu classique du coin, allant de Barghjana au refuge de Puscaghja par le vieux passage de transhumance entre Niolu et Filosorma, sur un parcours qui emprunte d’abord une piste carrossable passant au Ponte di e Rocce, puis un large sentier souvent dallé dont la légende prétend qu’autrefois il était parcouru en calèche !
      Très peu fréquentée quand même, malheureusement, à ma connaissance.
  • Les randonnées moyennement difficiles :
    • Sommet du Monte Saltare 2) Monte Saltare (classée Randonnée sur le site Corse sauvage) : « la » randonnée indiquée dans les « 100 plus belles de Corse », avec un sentier jusqu’au col et une petite montée hors piste à vue vers le sommet ensuite. Longue course, facile au début puis sur sentier demandant beaucoup d’attention quand on ne le connaît pas, sinon on le perd. Le plus sensationnel paysage panoramique que l’on puisse trouver en Corse !
      Très peu parcourue malgré tout.
    • Crêtes de Maghine vers le GR 20 3) Maghine (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : un parcours le long de la Bocca Bianca qui devrait être simple si le sentier est tracé jusqu’au bout. Malheureusement, il y a longtemps que la partie en amont de l’embranchement avec la Taïta n’est plus démaquisée et, dans ces conditions, le sentier disparaît et la trace est un enfer. Il est même probable dorénavant qu’il vaille mieux passer par le torrent. Là aussi parcours très long et épuisant, mais avec des pentes faibles jusqu’aux bergeries de Maghine. Au-delà, la pente se redresse, il n’y a plus de sentier du tout, mais le parcours est aisé et sans maquis jusqu’au GR 20, bien qu’un peu chaotique… Quasiment jamais parcourue jusqu’à Maghine dorénavant.
  • Les randonnées difficiles :
    • Face Ouest du Capu Tafonatu4) Tana di l’Orsu (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : magnifique randonnée sous la face Ouest du Capu Tafonatu, avec un sentier restauré en 2005 depuis Monte Estremu ou un départ depuis la piste du pont des Rocce pour atteindre le couvent de Santa Maria, puis une excellente trace cairnée demandant juste un peu d’attention et menant à une sorte de col vers 1150 m. De là, la trace se poursuit le long du ruisseau du ravin de Tana di l'Orsu, toujours aussi facile au début, puis sort de la forêt et escalade la RD de la falaise du fond du cirque en rejoignant les vires venant de Campu di Vetta vers 1650 m, puis le pied de la face W du Tafonatu.
      Facile jusqu'à la forêt de Tana di l'Orsu, avec des problèmes d'’orientation, puis délicat avec pas d'escalade exposé pour la partie en falaise.
    • La Combe Rouge (Ghjarghje Rosse) 5) Ghjarghje Rosse (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : c’est la remontée de la Cavicchia qui ne serait pas très difficile pour les randonneurs s’il n’y avait cette « dalle blanche » à gravir qui corse un peu la montée (et la descente !). Il faut dire que je n’ai jamais cherché à la contourner et qu’il y a peut-être un chemin plus facile : mais, à vue de nez, ce contournement n’est pas évident à trouver… Donc à part ce pas d’escalade dans ce ravin et une remontée entièrement hors sentier à partir du Saltare (des traces de vieux sentier sur la RG avec un océan de blocs à remonter (et à redescendre), ce serait une randonnée abordable. La remontée de la Combe Rouge (Ghjargje Rosse) est presque plus facile puisqu’en éboulis relativement bien négociables. Cela reste de toute manière une très longue course en traversée vers Ascu ou en aller/retour jusqu’à Bocca a u Purtellu : prévoir de partir depuis la bergerie du Saltare et d’être rapide ou de devoir faire un 2ème bivouac…
      Grande course superbe où il est quasiment impossible de rencontrer quelqu’un !
    • Monte Saltare et son accès par le col à gauche du sommet 6) Le tour du Saltare (non décrite sur le site Corse sauvage) : une boucle originale qui consiste à remonter la Cavicchia jusqu’à la cascade de Piscia Vitalba (entrée du ravin de la Solitude) puis à revenir sur le col du Saltare en traversée quasi-horizontale en sous-bois TRES chaotique et à regagner la descente par la bergerie du Saltare. Un parcours à près équivalent au précédent, avec ce même pas d’escalade a priori dans la Cavicchia, moins long bien sûr, mais agrémenté d’un retour où son sens de l’orientation et sa ténacité sont mis à rude épreuve… on peut très vite se perdre !
      Parcours original ( !) dans cette région, mais pas évident à tous points de vue…
    • La remontée du ravin de la Taïta 7) Le ravin de la Taïta (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : ce parcours emprunte le sentier de Bocca Bianca commun à la randonnée vers Maghine, puis remonte le lit de la Taïta en contournant un éperon rocheux pour arriver à Bocca Stranciacone. Aucun pas d’escalade obligatoire, mais un parcours très long, beaucoup de maquis sauf dans le lit du torrent, … Il faut être très rapide pour arriver à la faire en aller/retour dans la journée et il est plus aisé, comme beaucoup de courses dans ce coin, de continuer en traversée vers Ascu !
      Parcours délicat et long !
    • Le ruisseau du Saltare et son ravin 8) Le ravin du Saltare (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : ce parcours emprunte le sentier pour monter au Monte Saltare puis l’abandonne quand le sentier monte à G vers le col du Saltare et poursuit le long du torrent. Il s'agit ensuite de remonter le long du torrent vers le Sud jusqu'à la crête aux alentours du col de Serra Pianella. Aucun pas d’escalade obligatoire, mais un parcours très long que je n'ai pas réussi à terminer puisque j'ai fait demi-tour vers 1600 m … Là encore, difficile à faire en aller/retour dans la journée et, donc, prévoir plutôt un bivouac ou une traversée vers Calasima.
      Parcours délicat et long !
  • Le top du ravinisme :
    • Ravin de Laoscella, cirque de Tondu et col des Maures 9) Le ravin de Laoscella (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : très belle course montant vers la Paglia Orba en remontant la Uscella. Sans sentier évident à partir du Saltare mais facile jusqu’aux bergeries ruinées de Laoscella, le parcours se corse franchement ensuite en arrivant au cirque de Tondo avec le franchissement imposé d’une falaise d’environ 50 m de haut au plus bas qui oblige à une escalade exposée s’effectuant en général par une grande fissure oblique à l’entrée gauche du cirque. Que ce soit par cette fissure, souvent parcourue par un ruisseau d’eau, ou par d’autres voies, cette escalade vous donne déjà beaucoup d’adrénaline en montée… alors en descente ! Ensuite, après le franchissement de cette falaise, soit on va vers le col des Maures et c’est facile, soit on monte à la brèche Nord de la Paglia Orba et à la Brèche des Géologues où l’on retrouve des difficultés en escalade de l’ordre du III (Cf. Ravins de la Paglia Orba). Recommandations personnelles : à faire en groupe avec au moins un grimpeur expérimenté dans le groupe et la corde, emporter sangles d’assurance et un piton si la descente est prévue (rappel !) et éviter de franchir cet obstacle en solo !
      Cette course est classée PD par Fabrikant !
    • Dans le ravin de la Solitude 10) Le ravin de la Solitude (classée Ravinisme sur le site Corse sauvage) : une gorge fabuleuse qui constitue la suite aval de I Cascitoni (le fameux cirque de la Solitude) et dont la remontée est un régal si les conditions sont bonnes. Elle combine contournement de la cascade de départ (Piscia Vitalba), franchissement subtil d’un premier ressaut par une cheminée spéléo évitant un long passage de III, nombreux pas d’escalade de III dans le franchissement du 2ème ressaut en RG d’une belle cascade de 30 m, contournement en RD du ressaut de la cascade finale de 70 m avec là encore plusieurs pas d’escalade en III ou plus et enfin arrivée finale sur le GR 20 où l’on a l’impression de retrouver la civilisation à l’inverse du sentiment des Géhéristes qui eux ont l’impression de la quitter dans ce cirque farouche… Ils n’en voient pourtant que la partie la plus facile ! Cette gorge peut être redoutablement dangereuse sous l’orage et se transformer en un canyon en crue : j’espère d’ailleurs un jour la voir descendue en canyoning en d’autres saisons plus propices que l’été (automne ?). C’est le must des ravins corses avec une solide expérience de l’escalade en 3 et 4 nécessaires et un matériel assez complet à emporter pour pouvoir se tirer d’un mauvais pas (corde, sangles, mousquetons, un marteau et quelques pitons par précaution, les casques ne seraient pas inutiles si l’on arrive trop tôt sur le GR 20 à l’heure de passage des hordes de Géhéristes)
      Cette course est classée AD par Fabrikant !
  • Autres parcours (non réalisés personnellement) :
    • 11) Le ravin de la Sposata (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1993 – itinéraire 24) : par Bocca Bianca et l’itinéraire vers Maghine jusqu’à l’embranchement de la Taïta. Peu après cet embranchement, on quitte le « sentier » de Maghine pour traverser la Bocca Bianca et pénétrer plein N dans le ravin de la Spusata que l’on remonte jusqu’à Bocca di Pittinaghja (1588 m – 7 h depuis Barghjana). Déjà indiqué comme extrêmement maquisé dans sa partie inférieure, ce vallon doit être dorénavant une véritable épreuve de maquis, mais sans doute sans autres difficultés.
      Cette course est classée Fsup par Fabrikant !
    • 4b) Le ravin du Fangu (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1982 – itinéraire N51) : cet itinéraire, parallèle à l'itinéraire 4 de Tana di l'Orsu, mène directement à Campu di Vetta en suivant le lit du Fangu et ses blocs depuis le couvent de Santa Maria jusqu'à l'éperon pierreux descendant dans l'axe de la vallée et le remonter jusqu'au pied de la face W du Capu Tafonatu. Le temps de 4 h depuis le couvent de Sainte-Marie indiqué par Fabrikant est joyeusement optimiste compte tenu de ce parcours particulièrement pénible, même s'il est sans difficultés d'escalade : compter plutôt 5 à 6 h !
      Cette course est classée F par Fabrikant ! Compter plutôt sur du Fsup...
    • Départ du couloir vers Bocca di Serra Pianella 12) Col de Serra Pianella (Fabrikant : Guide des Montagnes corses – Didier Richard 1993 – itinéraire 28) : par l’itinéraire du Laoscella jusqu’au-dessus des bergeries de Laoscella. Monter encore une centaine de mètres après les bergeries puis s’engager plein Est dans une sorte de couloir qui mène à Bocca di Serra Pianella (2130 m – 8 h depuis Monte Estremu).
      Cette course est classée Fsup par Fabrikant !
    • 13) Circuit du PNRC par le col entre Capu Scaffone et Capu Rossu (feuille bleue distribuée au refuge de Puscaghja par Doume - Dumenicu Flori): par l’itinéraire de Tana di l’Orsu mais en RG du Fangu au départ (essayé en août 2004, injouable pour le randonneur moyen ! Prenez donc la RD...), puis on suit la trace de Tana di l’Orsu jusque vers 1700 m (vire de Scaffone) pour monter ensuite la pente de Campu Razzinu, contourner Capu Rossu par la gauche et atteindre le col entre Capu Scaffone et Capu Rossu (1990 m – 6 h depuis Monte Estremu). On redescend ensuite dans le vallon de Laoscella pour atterrir, peut-on penser, juste en aval du cirque de Tondu. On redescend à Barghjana par l’itinéraire du Laoscella.
      Même ordre de difficulté sans doute (plus la longueur) que Tana di l’Orsu.
    • 14) Bergeries de Scaffone (itinéraire imaginé par examen de la carte – à discuter avec les locaux puisqu’on allait à ces bergeries dans le temps) : par l’itinéraire du Laoscella jusqu’aux bergeries ruinées. On remarque sur la carte IGN des rampes herbeuses et une indication de bergeries entre Pinzu Scaffone et Capu Scaffone à plein Ouest des bergeries de Laoscella. On peut imaginer rejoindre ces bergeries (de Scaffone) par un itinéraire assez aisé depuis Laoscella via l'une des deux brèches situées vers 1650 m et proches du point IGN 1707.
      Pas d’autres difficultés que l’orientation…
      On peut aussi rêver de retrouver l'itinéraire direct vers ces bergeries depuis les environs de la prise d'eau de la Cavicchia par le ruisseau de Valle : on peut néanmoins douter de pouvoir traverser aisément ce vallon maquisé...

Pour imager encore mieux tous ces parcours, il suffit de consulter la galerie de photos sur les parcours du Filosorma où les illustrations sont classées dans l'ordre logique correspondant au classement des 15 parcours ci-dessus.